THUNDER

Von IBGY-T

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Le tonnerre qui déchire ses nuits Ken Samaras / Dinah Duval Tome 1 : Thunder (terminée/ correction en cours)... Mehr

Prologue
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Épilogue
Bonus 01
Bonus 02
Erreur 404
Bonus 03

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Von IBGY-T

J'vis dans un rêve érotique 
Où j'parle peu mais j'caresse le monde 
J'meurs dans un cauchemar exotique 
Où la Terre ressemble à ma tombe 

Au DD

-Je dois vraiment m'habiller comme ça ? demande Ken en jetant un regard à son apparence dans le miroir.

Je secoue positivement la tête et redresse le col de sa chemise pour qu'il dépasse correctement du pull Lacoste bleu marine qu'il porte. Suite à son sms de la veille Marc et moi avons convenus de nous voir aujourd'hui comme tous les mercredis midi. Avec en bonus rien de moins que Ken Samaras AKA Nekfeu. La foule est en délire, je suis à deux doigts de l'apoplexie.

Comme Marc est un dictateur du bon goût qui s'ignore, j'ai décidé de passer chez le jeune homme avant notre rendez-vous pour m'assurer qu'il est fait le choix d'une tenu correcte. Grand bien m'en a pris. Il m'a fallu près de dix minutes pour lui trouver un jean sans trou et une chemise véritablement blanche. Puis une dizaine d'autres minutes pour convaincre Ken de les enfiler. Monsieur n'aime pas l'autorité. Alors forcément, quand on veut lui imposer un truc ça coince un peu. Mais ma force de persuasion est plus puissante que sa mauvaise volonté.

Personnellement la manière dont s'habille Ken m'indiffère totalement, je le trouve beau quoi qu'il arrive. Mais je sais a force d'expérience qu'il ne vaut mieux pas antagoniser Marc dès le départ.

-Sourit Nekfeu, t'es beau comme tout, je dis en passant ma main sur son visage.

-Sourit Nekfeu, il m'imite en utilisant sa voix la plus aigu.

Je ne peux pas croire qu'il se comporte aussi puérilement. En temps normal ça m'aurait fait rire, mais je suis bien trop tendu pour être sensible à ce type d'humour. Je crois qu'il réalise pas à quel point, ce qui nous attend ne va pas être agréable.

Je sors de la chambre sans lui adresser un regard supplémentaire. Dans le salon, je récupère mon paquet de clope. La pluie qui s'abat dehors me force à rester à l'intérieur mais je m'installe tout de même à la fenêtre de la cuisine avant de l'allumer. Mes mains tremblent face au stress. La porte s'ouvre doucement et la tête de Ken apparaît. Je me détourne pour ne pas le voir.

-Tu fumes trop, il s'exclame en attrapant la cigarette.

-Rends-là moi Ken, j'ai pas envie de rire.

-Tu penses que moi, j'ai envie de rire, il prononce en me rendant la cigarette.

Je la porte à ma bouche et tire une grande bouffée. J'ai très envie de me frotter les yeux, mais je me retiens parce que j'ai pris la peine de me maquiller. Pas question de ruiner une demi-heure de travail en trente secondes.

-Tu crois que je le vis comment d'aller voir ton daron alors que tu m'habilles comme un enfant de coeur. Comme si t'avais honte de moi.

Je pensais qu'il faisait sa mauvaise tête. En réalité, il est blessé par mon comportement. Comme si je pouvais avoir honte de lui. Je soupire tout en ferme les yeux. Quand je les ouvre à nouveau, mon regard accroche le sien. Il est vraiment blessé. Je tends ma main et la dépose sur son visage. À l'aide de mon pouce, je gratte doucement la naissance de sa barbe avant de le glisser sur ses lèvres.

Sans lui répondre, je retourne dans la chambre pour récupérer, les fringues qu'il portait quand je suis arrivée. Il est surpris de me voir revenir aussi vite dans la cuisine. Je m'approche et attrape le bas de son pull pour le forcer à le retirer.

-Dinah, tu fous quoi ? il demande alors que je m'attèle à déboutonner sa chemise. Dinah, il répète en attrapant mes mains.

-Je ne veux pas que tu crois que j'ai honte de toi, je finis par murmurer. Si t'as besoin de ses fringues, pour en être sur... je hausse les épaules avant de diriger mon regard vers le plafond.

Je ne veux pas qu'il voit l'émotion dans mon regard. Je ne veux pas qu'il sache à quel point sa question me blesse. Je suis blessée parce que je sais très ce que ça fait de ne pas se sentir assez et c'est bien la dernière chose que je veux pour lui. Surtout, qu'il est tellement plus qu'assez.

Il lâche mes mains pour passer les siennes derrière ma tête et me serrer contre lui.

-Mais tu dois promettre que, quoique Marc dise, tu me lâcheras pas, je poursuis.

-C'est à ce point.

-J'ai peur qu'il t'éloigne de moi.

-Je te lâcherai jamais sorcière.

Le surnom me fait sourire. Je souris beaucoup quand je suis avec lui. Je me sens plus légère quand je suis avec lui. Alors je profite de ses bras qui m'entourent. Du battement de son cœur que je peux entendre au travers de sa chemise à moitié ouverte. C'était idiot de penser que j'aurais pu mettre un terme à cette relation. Mais me voiler la face, c'est une autre de mes spécialités.

-On doit parler de Marc, je dis en m'éloignant de lui.

Le jeter dans la gueule du loup, je peux le faire sans trop culpabiliser. Mais je dois au moins le préparer à ce qui l'attend. Et puis Ken est impulsif, je ne veux pas qu'il se mette dans tous ses états et fasse un drame en plein milieu du restaurant.

-C'est un connard, mon vis-à-vis se met à sourire. Non vraiment, il est PDG est fondateur du groupe CEDAR, tout ce qu'il touche depuis qu'il a dix-sept ans se transforme en or. Ça lui donne un espèce de complexe de toute-puissance. Il pense que le monde lui appartient et que les gens sont à sa disposition.

Le visage de Ken se ferme immédiatement. C'est pas un monde qu'il y a entre les deux, mais une galaxie toute entière. Marc est aussi imbu de lui-même que Ken est humble. C'est marrant en un sens, car le manque de compatibilité de leur personnalité les empêchera toujours de réaliser à quel point, ils sont similaires. Et pas juste en raison du penchant pour le drame qu'ils partagent.

-Mais je l'aime, plus que ma propre vie. Se sera toujours lui avant toi, je me redresse pour marquer ma fausse assurance. Donc j'ai besoin que tu fasses tous les efforts possibles pour que ça se passe bien, parce que lui ne le fera pas.

-Pourquoi j'ai l'impression que tu m'envoies à l'abattoir ?

-Parce que c'est presque ça, lovebird

-Lovebird ?

J'hausse les épaules avant de lui signifier qu'il faut qu'il se change si on ne veut pas arriver en retard. Avant de sortir de l'appartement, j'attrape la casquette qu'il ne quitte plus ces dernières temps. Je passe ma main dans ses cheveux avant de la placer correctement sur sa tête. Le sourire qu'il me lance fait battre mon cœur plus vite.

Le trajet jusqu'au restaurant est plutôt calme. Ken est perdu dans ses pensées. Je ne l'interromps pas pour ne pas lui mettre de pression supplémentaire. Je ne mène pas large non plus. Il est évident que si ce déjeuner ne se passe pas bien, je ne vais pas quitter Ken dans l'instant, mais sur la longueur une telle situation ne sera pas viable. Et je choisirais toujours Marc avant lui.

Juste avant de passer l'entrée du restaurant, j'attrape la main de Ken est la tire un peu pour qu'il se tourne vers moi.

-Il va probablement tout faire pour te provoquer en insultant très poliment tous ceux qui tu aimes. Il va aussi sans doute menacer de détruire ta carrière et...

-Hey, il me coupe en tournant mon visage dans sa direction. Je gère t'en fait pas.

La confiance qu'il dégage est contagieuse. Je suis donc beaucoup plus détendu lorsque nous finissons par entrer. Une des serveuses nous conduit jusqu'à notre table. En l'absence de Marc on fait le choix de s'assoir côte à côte. Mes mains se mettent une nouvelle foi à trembler. Ken en saisit une alors que Marc fait son entrée et se dirige vers nous.

-Et c'est avec ça que tu veux faire ta vie ? il me demande avant de déposer un bisou sur mon front et de prendre place.

Pourquoi s'éloigner du cliché quand on peux tomber dedans ? Le dédain qui emplit son regard alors qu'il se pose sur Ken est digne d'un mauvais film pour ado. Le pire, c'est qu'il n'ignorait rien avant de venir de l'apparence physique de mon copain. Je mettrais ma main à couper qu'il a fait sa petite enquête jusqu'à découvrir le numéro de sécurité social du jeune homme et ceux de toute sa famille. Je tique lorsqu'il ignore ostensiblement la main que lui tend Ken avant de se retourner vers moi.

-Ken, je te présente Marc, Marc voici Ken, je dis dans une tentative désespéré de faire redescendre la pression.

-Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça, il répond plus par habitude que par désir de me voir arrêter.

L'usage de son prénom est parti du blague avant de devenir une habitude dont je ne parviens pas à me débarrasser. Pour être honnête, je n'ai pas vraiment essayé et la manière dont il se comporte ne me donne pas envie de le faire. L'appeler par son prénom l'agace et la manière dont il ignore Ken m'agace. Est-ce que c'est puéril ? Oui. Est-ce que ça va changer ? Non.

J'ai imaginé cette scène un milliard de fois et pas une seule fois, je n'ai pensé, qu'il ferait le choix de l'ignorer.

Il se comporte comme si nous n'étions que tous les deux. Me demandant comme se déroule mon début de semaine et ce que je compte faire ce week-end. Le serveur vient prendre nos commandes et je profite pour tenter d'inclure Ken dans notre conversation.

-Ken part en tournée ce dimanche donc on va sans doute passer les prochains jours ensemble.

-C'est pas terrible, mais c'est toujours mieux que de partir à Londres pour sniffer de la cocaïne avec Camille Delavigne.

Prends-toi ça dans la gueule, c'est gratuit. C'est surtout mérité.

Ken se tend, je dépose ma main sur sa cuisse pour le calmer. Je ne sais pas s'il est colère contre moi, contre Marc ou contre lui-même. Il savait pour la cocaïne. Ce qu'il ignore parce que je ne lui ai jamais dit c'est que c'était habituel. Avant Chris, avant ma tentative de suicide. Les bails bressoms de Cam étaient les miens.

-Qu'on soit clair, si t'as décidé de retomber dans ces merdes à cause de ce type ne compte pas sur moi pour te pourchasser dans toutes les capitales mondiales pour te faire revenir à la réalité. Surtout après tout ce par quoi on est passé pour t'en sortir.

-Marc, je prononce son prénom doucement

Je prononce son prénom doucement. En réalité, c'est un cri, une supplique. Je le supplie de ne pas en dire plus. Il n'est pas question qu'il fasse l'étalage de toutes mes faiblesses face à l'homme que j'aime. Il grimace, mais comprend. Ça ne l'empêche pas de reprendre :

-Il a fallu que je demande des faveurs un peu partout pour ne pas que tu ne sois pas licencié.

-T'était pas obligé papa, j'aurai retrouvé du travail ailleurs.

-Les Duval ne se font pas licencier, ils licencient.

Je lève les yeux au ciel. Il exagère. Des Duval y a en à plein partout et qui ne voit pas leur fortune estimée par la bourse de Paris. Par chance, le serveur revient à cet instant avec nos plats respectifs. Ça permet de détourner la conversation pendant un instant. Ken est à cran. Je peux le voir à la manière dont ses phalanges blanchissent. À la manière dont il adresse à peine un regard au serveur qui lui fait des sourires. C'est sa gueule de rappeur trop populaire qui fait effet.

-Donc Ken Samaras, reprend Marc.

Je regrette déjà le moment où il se contentait de l'ignorer.

-J'ai appris que vous étiez dans la musique, le rap plus particulièrement.

Le ton qu'il emploie est méprisant. Instinctivement, je dépose à nouveau ma main sur la cuisse de Ken pour qu'il garde son calme. Je sais pas si ça fonctionne, mais il ne lève pas la voix quand il lui répond.

-Oui monsieur.

J'ai déjà dit que j'aimais cet homme ? Non parce que si c'est pas le cas, je crois que c'est le moment de l'annoncer à la terre entière.

-Et vous gagner bien votre vie avec ça ?

-Plutôt bien oui.

-Je suppose que « plutôt bien » est une notion toute à fait relative.

Et c'est le retour de Marc le connard. Je sais, c'est mon père, je ne devrais pas penser des trucs comme ça. Mais par moment et c'est le cas tout de suite, mon père est un gros connard. Ken attrape ma main déposé sur sa cuisse et la serre. Je sais qu'il lui faut toute sa concentration pour ne pas l'envoyer se faire foutre.

Ken a réussi sa vie, au moins professionnellement. Il s'est sorti de galère improbable grâce à sa force de caractère, son talent, mais surtout son travail. Il ne mérite pas que ses réussites, son succès soient réduits de cette manière.

-C'est un peu hypocrite de ta part Marc. Le dernier album de son groupe est la meilleure vente de tes magasins, j'interviens.

Il me lance un regard tout en s'installa plus confortablement dans le dossier de sa chaise. Il boit une gorgé de son vin blanc. Il se comporte comme une peste. Il le fait exprès, il veut pousser Ken dans ses derniers retranchements pour me prouver en direct qu'il n'est pas un homme pour moi.

-Vous avez besoin d'elle pour mener vos batailles ?

Ken lâche ma main avant de lui répondre.

-Non monsieur, j'essaye très fort de ne pas vous manquer de respect, parce que vous êtes le père de la femme que j'aime.

-Et si vous n'essayez pas très fort, qu'est-ce que vous me répondriez ?

Je baise la tête dans mon assiette dans l'espoir de disparaître. J'aurais tout tenté pour le sauver, tant pis s'il court à sa perte. Je finirais bien par faire le deuil de son départ. Après tout la mort est une part de la vie.

-Je vous direz que vôtre opinion j'en ai rien a tapé. Que j'ai réussi à faire de ma passion une activité professionnelle viable. Que contrairement à d'autres ce que je fais pour vivre n'est pas basé sur l'exploitation d'autre personne. Et je n'ai pas besoin de la validation d'un type qu'a probablement jamais écouter de rap de sa vie.

Malgré le silence qui s'installe à table, je refuse de relever la tête. Au choix Marc à fait une crise cardiaque, personne ne lui parle comme ça. Personne Ou alors il vient assassiner Ken à coup de regard. Dans tous les cas l'un des deux et mort et je n'ai pas envie de découvrir lequel.

-Vous savez que je pourrais détruire votre carrière et celles de tous vos petits copains ?

Je finis par relever la tête. Marc foudroie Ken du regard, et je suis bien contente de ne pas être de l'autre côté du regard.

-Je sais et j'en ai rien à faire, parce que sinon j'aurais jamais avancé dans ma vie.

Cette fois, je tourne la tête vers lui et pose un bisous sur sa joue avant de murmurer dans à son oreille que c'est lui le meilleur. Comme chaque fois que je le mets un peu mal à l'aise la pointe de ses oreilles rougissent. C'est à ce moment-là que je réalise que j'ai eu raison. Il est incroyable comme il est. Peu importe la manière dont il s'habille, la façon dont il parle. Il n'a pas à répondre aux attentes de Marc parce qu'il répond déjà aux miennes.

-Et bien contrairement à ce que vous croyez, j'ai écouté ce que vous et votre boys band faite et j'ai beaucoup aimé.

J'explose de rire incapable de me retenir. Au point que des larmes commence à se former autour mes yeux. Je ne peux pas croire qu'il ait dit ça. Je ne peux pas croire que j'ai jamais pensé à faire cette vanne. Maintenant j'imagine Mekra habillé tout en blanc faisant une chorégraphie à la to be 3 devant un fond bleu ciel.

Pour regagner mon calme, je m'évente avec mes propres mains avant d'essuyer discrètement mes larmes. En réalité, je ne suis pas du tout discrète parce que Ken me donne un coup de coude pour que j'arrête de me moquer de lui.

Je pourrais jamais oublier. C'est trop part maintenant. Le s-croums est désormais dans mon esprit et pour toujours un boysband.

-Sorcière, avant de déposer à son tour ses lèvres sur ma joue

Mon rire à fait redescendre la tension qui habitée la table depuis le début du repas. Si Ken est vexé que je me sois moquée de lui, il n'est plus tendu comme tout à l'heure. Je décide de détourner la conversation, pour ne pas épilogue sur son statut de membre de boys band.

La musique est un terrain neutre (tant qu'on n'évoque pas celle de mon mec). C'est donc avec plaisir que je parle du dernier vinyle de Mahalia Jackson dont j'ai fait l'acquisition récemment. Marc se laisse prendre au jeu et à nouveau préfère ignorer Ken.

-J'ai une réunion, je vais devoir vous abandonner, dit Marc en finissant son steak. Je ne cautionnerai jamais cette relation. Tu mérites mieux Dinah. Vous, il prononce en se tournant vers Ken. Si j'apprends que vous l'avez à nouveau fait souffrir, je ne me contenterais pas de détruire votre carrière, je vous ferais disparaître de la surface de la terre.

Ok même pour moi, c'était effrayant. Il se lève de son siège et dépose un baiser sur mon front avant de se tourner vers Ken et de lui faire un signe de la tête. Le serveur arrive et commence a débarrasser la table. Je commande une part de gâteau au chocolat. Je suis une créature d'habitude.

-Tu vas voir, c'est le meilleur gâteau au chocolat de l'histoire et je rigole à peine.

-Tu penses qu'il entendait quoi par « disparaître de la surface de la terre » ? demande Ken sans faire attention à mon commentaire sur le gâteau au chocolat

-Je ne sais pas, mais je crois que c'est mieux qu'on ne sache pas. Marc connaît des gens.

Ken soulève les sourcils comme si je me foutais de sa gueule, mais c'est pas le cas, je suis super sérieuse. Marc connaît des gens, et de gens pas très net. Après, s'il veut pas me croire tant pis pour lui, j'aurais fait mon maximum. Le serveur arrive avec ma part de gâteau au chocolat ainsi que les deux cuillères. J'en tends une à Ken avant de placer le gâteau entre nous.

Yep j'ai beau le manger chaque fois que je viens ici, je suis toujours persuadée qu'il y a quelque chose de pas humain là-dedans. C'est pas possible de faire un truc aussi bon.

-Je crois que ton père ne m'aime pas, il finit par dire doucement.

-C'est un euphémisme. En revanche, il t'a apprécié et c'est pas peu dire.

Marc n'est pas quelqu'un de super expressif ni d'expansif. Il aime entourer ses sentiments de pleins de mystère. Il en voudra toujours à Ken de m'avoir fait souffrir, mais le jeune homme a passé le test avec succès. Marc apprécie les personnes avec du répondant et Ken a du répondant. Alors malgré son affirmation selon laquelle il ne cautionnera jamais ma relation avec le jeune homme. Je sais qu'il en est tout autre. Parce que Marc ne sera jamais un obstacle entre moi et mon bonheur même si je trouve celui lui est avec quelqu'un qu'il désapprouve.

Cette certitude me rassure et retire une partie du poids que j'avais sur le cœur depuis le matin. Je souris à Ken avant de déposer chastement mes lèvres sur les siennes. Y a quelque chose de parfait dans ce moment, c'est tout ce que je veux retenir. 

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