C'est un pour la monnaie, deux pour le show business
J'ai plus la tête sur les épaules, Louis XVI
Moi, j'ai pas besoin d'un psychiatre mais d'un psy8
Seul, mon canapé en Skai's the limite
Ils sont cools
Partir de chez Ken ne fut pas une chose aisée. Il a cette façon de vous faire croire que le temps est à votre disposition. Résultat, je suis super en retard, sur l'ensemble de mon programme de la journée. Mais je ne parviens pas à le regretter. La matinée à été exceptionnelle. Pleine de caresses et de douceur. Pas de sexe. J'ai mis le holà, sur le sexe. Si on doit avoir une histoire lui et moi, il faut qu'on reparte sur de bonnes bases. C'est que je lui ai dit, il m'a traité de sorcière avant de m'envoyer un pull à la figure en disant que dans ce cas, je n'avais pas le droit de me balader en sous-vêtement devant lui.
- Où sont tes bagues ? me demande Alice assise sur le siège passager de ma voiture
Je jette un regard à ma main droite et remarque l'absence de ma bague en diamant, et de l'anneau d'or, cadeau de Marc pour mes 20 et 22 ans.
- Merde, j'ai dû les oublier chez Ken.
- Tu veux que je lui envoie un message pour lui dire de te les ramener ? je secoue positivement la tête et elle reprend.
- Est-ce qu'on peut en parler, maintenant que tu as passé la nuit chez lui ?
- J'ai pas couché avec si c'est ce que tu veux savoir.
- C'était pas ce que je voulais savoir.
Je détourne mon regard de la route quelques secondes, pour la regarder droit dans les yeux. Je connais Alice par cœur et toutes les façons tordus dont son cerveau fonctionne n'ont aucun secret. C'est aussi une des raisons pour lesquelles je n'ai pas cédé aux avances de Ken. Je ne veux pas que notre relation ne soit qu'à propos du sexe. Le sexe entre nous n'est pas un problème, c'est tout ce qu'y a autour qui est compliqué.
- Ok, c'est un peu ce que je voulais savoir. Le type est canon, je suis obligée de le reconnaître.
- Depuis quand cheveux longs casquette, c'est ton style ?
- Je pourrais te retourner la question.
Ken. C'est mon style depuis Ken. Il a un air de canaille irrévérencieuse qui me plaît énormément. Sans mentionner ce charisme qu'il dégage chaque fois qu'il entre dans une pièce. C'en est presque ridicule d'ailleurs.
- Yeah arrêt de penser à lui, dit Alice en claquant ses doigts devant mon visage pour me sortir de mes pensées. Tu ressembles à chiot perdu ou pire à la meuf dans twilight.
- Ça, c'est un coup bas.
- Il te plaît y a pas de honte à ça, elle commence. Juste c'est à gerber, j'espère ne jamais vous voir ensemble.
Je lève les yeux au ciel et gare la voiture devant l'hôtel particulier de Marc. Vingt-cinq ans obligent, j'ai invité quasiment toutes les personnes de ma connaissance. Ce qui fait beaucoup trop de personnes pour mon appartement. Du coup dans son immense mansuétude, Marc a accepté de passer la nuit à l'hôtel pour que je puisse me servir de son salon pour faire ma soirée.
- On en parle après les gars sont déjà là, je dis avant de descendre de la voiture.
De l'autre côté de la rue Moh et Elliot descendent de la voiture du dernier armés de plusieurs valises. Dj Elite doit mixer ce soir. Ils sont là en avance pour faire l'installation du matériel. Eliot m'a fait beaucoup rire lorsqu'il m'a proposé ses services. Il me dit comme si c'était une faveur qu'il me faisait alors qu'il a envie de le faire.
- Eliot, je hurle pour attirer son attention.
Lui et Moh traversent la rue. Je leur claque deux tchek avant d'ouvrir la maison. L'escalier à double révolution me fait face et je secoue la tête devant l'ostentatoire de la chose. J'avance de le hall, jusqu'à arriver dans le salon où la soirée doit avoir lieu. J'ai déjà embauché les frères Akrour pour m'aider à déplacer les meubles. Je montre aux garçons où est-ce qu'ils peuvent installer le matériel.
- Elle est immense cette baraque, c'est à qui ? demande Moh en faisait un tour sur lui-même.
- Si je te le dis, je serai obligée de mettre fin à tes jours.
- Non mais en vrai ?
- À son sugar daddy, répond Alice à ma place.
Je ricane et retourne à ma voiture pour décharger les courses. J'ai pas fait trois pas dans la maison que Sneaz revient m'agresser pour savoir chez qui nous sommes. Je ne pensais pas le torturer en lui cachant la réponse, mais le voir s'égosiller est trop satisfaisant pour ne pas le laisser sans réponse. Comme je n'ai pas niée quand Alice a émis l'idée qu'il s'agissait de la baraque de mon suga daddy, il part loin dans son délire et c'est hyper drôle.
On finit de mettre en place toute l'installation dans la bonne humeur. La pensée de mon anniversaire me rend moins morose. C'est l'effet « Entourage » comme je l'appelle. Trainer avec eux améliore de manière significative mon état. J'étais pas mal avant de les rencontrer, je suis mieux depuis qu'ils sont dans ma vie. Oui, ils sont nombreux, oui, ils sont bruyants. Mais la bonne humeur et l'amour qu'ils trainent partout où ils vont m'empêche de renoncer à leur compagnie.
Moh et Eliot décident de repasser part chez eux pour se changer. À la base ils étaient pas trop chaud pour retraverser la ville en voiture, un samedi en fin d'après-midi, mais je leur ai annoncé que j'ai beaucoup de copines qui viennent ce soir avec des moeurs légères et un faible pour les musiciens avec des looks de voyous.
- Tu finiras par me le dire a qui est la maison, s'exclame Moh en passant la porte d'entrée.
Je secoue la tête en fermant la porte derrière eux. Cet abruti me fait trop rire. Avec Alice, on profite de leur départ pour monter à l'étage et commencer à se préparer.
L'eau de la douche me détend. Je suis sur un peu inquiète. La soirée de ce soir est un véritable test. C'est la rencontre entre deux mondes, entre deux parts de ma personnalité. La Dinah que j'étais en grandissant, la fille de bourgeois dont le seul souci et la prochaine soirée cosmo, et puis celle que je suis maintenant. Celle qui a déjà perdu toute raison de vivre et fait tout ce qui est en son pouvoir pour que ça n'arrive plus jamais.
J'ai peine à croire que les garçons vont s'entendre avec mes amis. Ou plutôt, je sais très bien qu'ils ne vont pas s'aimer. J'espère simplement qu'il n'y aura pas d'implosion. J'ai déjà briefé Gaby, sur les trucs inappropriés à dire à des gars comme Deen ou même Eff. Le truc, c'est que Gaby fait partie de ceux sympa et c'est déjà une sacrée peste.
Je soupire et sort de la douche. Alice est devant le miroir, lorsqu'elle choisit de reprendre notre conversation de tout à l'heure.
- Du coup Ken ?
Je prendre une grande inspiration avant de lui répondre. Je ne sais pas trop comment m'exprimer pour qu'elle comprenne bien ce qui passe entre nous. C'est encore tellement récent que moi-même, j'ai du mal à réaliser. Il y a deux jours on ne se parler pas du tout et là nous sommes « ensemble ». Comme un vrai couple avec tout ce que ça comprend.
- Il m'a écrit un mot, dans lequel il m'a demandé d'être sa petite amie.
- D'abord yeurk, ensuite qu'est-ce que tu as répondu ?
- Oui
- Donc, la millionnaire et le rappeur. Vous allez vraiment faire ça ?
- Il faut croire.
J'entre dans la chambre contigu à la salle de bain, alors qu'Alice applique une fine couche d'eye-liner. Elle est magnifique comme toujours. Ses cheveux blonds ondulent dans son dos son maquillage fait ressortir le vert de ses yeux.
Je retire le bonnet qui protège mes cheveux et me commence à enfiler les habits que j'avais prévus pour la soirée.
- Est-ce qu'il sait au moins que depuis aujourd'hui, tu as accès à ton trust found ce qui fait officiellement de toi une millionnaire ?
- Je sais pas, on en a jamais vraiment parlé. Et puis c'est pas comme si c'est un problème.
Elle s'arrête de bouger un instant avant de tourner la tête pour me regarder, sans oublier de lever l'un de ses sourcils. Pendant un instant, c'est comme si ses yeux pouvaient lire en moi.
- Di, l'argent, c'est toujours un problème, qu'on n'en ait trop ou pas assez, dit-elle. Il a besoin de savoir que peu importe le nombre de cd qu'il vend dans sa carrière, il ne se fera jamais l'argent que tu as désormais à ta disposition, sans avoir besoin de travailler.
- J'ai un travail.
- Oui, et tu vis, comme une étudiante venant d'une famille de classe moyenne, mais c'est pas toi pour autant.
J'aurais aimé qu'il en soit autrement, mais je sais qu'elle n'a pas tord. Lors de ma dernière relation, Antonin me reprochait souvent d'avoir des moyens qu'il n'a pas, alors même que son père est propriétaire d'un haras. Sans doute, l'éducation que Marc m'a donnée a porté ses fruits d'une certaine manière. J'accorde de l'importance au travail et à l'indépendance. Je refuse de vivre au dépens de mon père ou de mon mec.
- Tu dois être honnête avec lui, a propos de tout, poursuit Alice. L'argent, les gens qui seront présent ce soir, ton père, tes exs Antonin et Chris. Il a le droit de savoir, surtout si vous entamez une relation. En plus, je suis sûr que Marc va l'adorer. Il a toujours eu un truc, pour les artistes.
- D'abord yeurk, je réponds en reprenant son expression.
L'évocation de Chris me fait mal au cœur. J'en avais pas besoin aujourd'hui. Elle dit ça pour mon bien, j'ai pas besoin d'un dessin pour le comprendre. Mais Chris ? C'est un coup bas et elle le sait.
Je ne suis juste pas prête à tout dire à Ken. Je dois avoir entièrement confiance en lui et ce n'est pas encore le cas. Et puis sérieusement ça fait quoi ? Deux secondes qu'on est ensemble, est-ce que j'ai vraiment besoin de lui faire un topo sur Marc et ses préférences sexuels ? Ce dont je suis certaine, c'est que j'ai pas envie d'entendre mon père m'expliquer en quoi mon mec est hyper canon parce qu'il a une fibre artistique irrésistible. C'est déjà arrivé, avec Chris d'ailleurs.
Le chapitre 22 est là ! Et parfaitement à l'heure, et oui je suis pas peu fière de moi. L'auteur se jette des fleurs parce que c'est son histoire et qu'elle fait ce qu'elle veut, MOUHAHAHA. J'espère que ça vous a plu. See ya tomorrow.
Plein de love
IBGY-T