THUNDER

By IBGY-T

324K 18.7K 4.1K

Le tonnerre qui déchire ses nuits Ken Samaras / Dinah Duval Tome 1 : Thunder (terminée/ correction en cours)... More

Prologue
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
Épilogue
Bonus 01
Bonus 02
Erreur 404
Bonus 03

21

4.2K 238 28
By IBGY-T

Être là-bas, vivre là-bas
Juste là-bas toi et moi, c'est pas une mauvaise idée
Être là-bas, vivre là-bas
C'est pas une mauvaise idée

Evasion

- Prête pour demain ? me demande Alice avec un sourire sur le côté

Je lève les yeux au ciel. Mon anniversaire est un sujet sensible. D'abord, parce que ma date d'anniversaire correspond au jour où Marc m'a trouvé non pas au jour où je suis née. Ensuite, j'appréhende de prendre de l'âge et oui, je sais, je vais avoir vingt-cinq ans pas quarante. Mais vingt-cinq quand même.

Je continu de vider le lave-vaisselle sans lui répondre.

- T'as parlé avec Ken ?

Nope, pas depuis trois jours. Pas un appel, un sms, un message de fumée, rien. Pour sa défense, parce que je sais être objective, je n'ai pas cherché à le joindre non plus. Je ne vais pas mentir, je suis inquiète. J'ai peur qu'il n'ait pas dormi depuis la dernière fois que l'on s'est vu. Idriss, ne me sers à rien. Il refuse de me donner de ses nouvelles. Il ne veut pas que je me rapproche de Ken, donc il ne veut pas faire le moindre geste pour nous aider à surmonter cette crise. Tous les gars semblent penser la même chose parce qu'aucun n'a répondu à mes questions lorsqu'ils sont passés hier. Même Doums alors que d'habitude, c'est un véritable livre ouvert.

- Appel-le, continue Alice en s'approchant de moi. Au moins pour s'assurer qu'il sera bien là demain.

Je secoue positivement la tête. Je sais m'excuser quand j'ai tords. Mais j'ai cette putain de fierté qui m'empêche de faire le premier pas. Surtout, il y a cette petite voix dans ma tête qui me dit que je ne peux pas lui faire confiance, alors ouais, j'ai du mal à aller vers lui. Sans doute parce qu'en un sens, je sais que je ne pourrais pas me tenir loin de lui indéfiniment.

Alice me tend mon téléphone avec un regard appuyé. Je l'attrape et le pose sur le plan de travail de la cuisine. Ok pour l'appeler, mais je ne suis pas obligée de le faire maintenant. Le téléphone vibre, à nouveau, je dirige mon regard dessus. Le hasard fait bien les choses. L'écran de veille indique que je viens de recevoir un message de Drama Queen. Il sait pas que je l'ai renommé comme cela dans mes contacts. Je me demande ce qu'il en pensera. Sans doute rien de positif. Mais c'est liée de manière directe à sa personnalité. Ce mec, c'est une véritable Drama Queen, je maintiens.

De Drama Queen :

Eliot a fini le mix, écoute là.

Joint se trouve un ficher mp3. Je sais de quoi il s'agit. J'attrape mon téléphone, et me dirige vers ma chambre sans faire cas, des interrogations d'Alice. J'attrape mes écouteurs sur la table de nuit et m'installe sur le lit. Dès que j'entends sa voix, je sens des frissons remonter dans ma colonne. Il a changé les paroles. Elite ne s'est pas contenté de finir le mix. Ils l'ont réenregistré. J'en ai la confirmation lorsque j'étends la voix de 2zer sur le pont. Le son est dur, violent, parfait.

Je l'écoute plusieurs fois pour être sûre d'avoir compris toutes les paroles. Le couplet de Mekra me fait sourire.

J'ai besoin de le voir. Pas demain, ni dans trois jours. Maintenant. Je sors en furie de mon appartement, et descends rapidement en direction de la bouche de métro. Malgré ma détestation pour ce mode de transport, c'est bien plus rapide comme ça qu'en voiture. Et l'urgence que je ressens est bien plus puissante que mon dégoût pour les transports en commun.

Ce qu'une fois devant sa porte d'entrée que je me réalise, que je ne suis pas sûre qu'il soit là. Il n'est pas encore 20 heures, il est sans doute encore au studio. Je n'ai pas le temps de frapper à la porte que l'ascenseur sonne et ses portes s'ouvrent. Je le vois en sortir et je sens mon cœur s'apaiser.

- Dinah.

Sa voix n'est qu'un murmure pourtant, je l'entends parfaitement. C'est un subtil mélange, d'étonnement et de soulagement. Il me regarde et je sais. Ce qu'il y a entre nous, c'est plus fort que lui, c'est plus fort que moi, c'est plus fort que nous. Alors je mets entre parenthèses, mon cerveau, mes doutes, ma méfiance. Parfois être heureux ça ne demande qu'un saut dans l'inconnu, un acte de foi. Non ?

La distance entre nous, m'est insupportable, je me rapproche de lui et naturellement, il pose ses mains sur mon visage. Son pouce passe sur mes lèvres, son regard s'accroche au mien. Je me sens clouée sur place. Lorsqu'il m'embrase, je réponds immédiatement. Sa prise sur mon visage se ressert comme s'il avait peur que je ne parte. J'en ai pas l'intention, je peux plus partir. Le baiser est doux mais pressant, parce que ça fait des semaines, que lui comme moi n'attendons que ça. Comme chaque fois qu'il me touche, je sais les frissons qui se propagent dans le bas de mon ventre. Je sens la tempête de mes pensées se calmer.

Ce n'est que lorsqu'il dépose son front sur le mien, que je remarque les cernes sous ses yeux. Je suis incapable de maîtriser la vague d'angoisse qui monte. Je sais que ces insomnies n'ont rien à voir avec moi. Il avait des problèmes de sommeil avant qu'on se rencontre. Mais ça ne m'empêche pas de me sentir responsable. Cette fois, c'est à mon tour de poser mes mains sur son visage. Délicatement, à l'aide de mon pouce, je frotte les poches violette sous ses yeux. Il ferme les yeux et attrape ma main avant d'embraser mes doigts.

- Tu m'as manqué, murmure-t-il avant de glisser sa tête au creux de mon épaule.

La tendresse dans sa voix, la douceur avec laquelle il se glisse dans mes bras. Mon cœur s'emballe. Je le serre contre moi sans lui répondre. Il y a pas grand chose à dire. Je suis trop chamboulée pour le faire. Je passe une main dans ses cheveux faisant tomber sa casquette seine zoo sur le sol. Le soupir d'aise qu'il pousse lorsque que je commence à gratter l'arrière de son crâne me fait sourire. Sa respiration ralentie, il commence à s'endormir

- T'as besoin de dormir.

Je glisse les doigts dans la poche arrière de son jean pour récupérer ses clés et ouvrir son appartement. Le bazar qui règne à l'intérieur est inhabituel. Pour un mec célibataire avant la trentaine, Ken est super ordonné. Il passe ses mains dans ses cheveux en signe de gène avant d'hausser les épaules. Je soupire et lui dis d'aller dans la chambre que je le rejoins.

- J'ai pas sommeil.

Tous dans son corps cris, le contraire. Il est plus pâle que d'habitude et ses yeux sont injectés de sang. Je lève un sourcil, pour l'inviter à répéter pour voir si je le crois la seconde fois.

- J'ai peur que tu t'en ailles avant que je ne me réveille, dit-il en baissant la tête en direction de ses pompes.

Il est imprévisible. Comment est-ce qu'il peut passer trois jours, sans me donner le moindre signe de vie et puis de me dire des trucs comme ça après ? La culpabilité en moi, augmente encore d'un level. Je réalise que je lui ai fait de la peine. Ça n'a jamais été mon but. Je voulais me protéger, j'ai peur de ce qu'il pourrait me faire. Il m'est déjà tellement important alors qu'on se connaît depuis si peu.

- J'arrive.

Sa tête fait un signe positif et il se dirige vers sa chambre. Je retire mes baskets, et me dirige sur son balcon. J'ai besoin de cinq minutes pour recentrer. Je suis venu sur un coup de tête sans savoir quoi lui dire. Résultat, je sais toujours pas quoi lui dire. Il m'a manqué. Je jette le mégot de ma cigarette par-dessus le balcon, et prends une grosse inspiration avant d'entrer dans sa chambre.

- Est-ce que t'es venu parce que je t'ai envoyé le son ?

- Yep.

- T'es vraiment une petite conne.

Je rigole et ne réponds pas lorsqu'il me demande ce j'en ai pensé. Je pourrais lui dire, mais il vient de me traiter de petite conne, donc il va attendre. Je retire mon jean et mon pull avant de le faire s'allonger sous la couverture de son lit et de me glisser à côté de lui. La tension monte dans son corps, je peux la sentir.

- Tu vas rien me dire hein ?

- Pas temps que tu n'auras pas dormi

- Tu sais que j'ai passé ses derniers jours au studio pour que tu puisses l'entendre pour ton anniversaire ?

Je le chute en posant ma main sur ses lèvres. Il fait semblant de le me mordre pour que je retire mon doigt.

- Sorcière.

Je rigole à nouveau avant de lui ordonner de fermer les yeux. Il ronchonne un peu, mais s'exécute. Avant de commencer à masser ses tempes, je retire mes bagues et les pose sur sa table de nuit. Rapidement, sa respiration s'apaise et il finit par s'endormir. Je me retourne dans le lit, son torse vient se coller à mon dos et ses bras me serre contre lui. Je peux pas m'empêcher de sourire, je suis bien. Mieux que bien.

- Dinah.

- Dans la cuisine, je réponds en mettant la tasse que je viens de laver dans l'égouttoir.

- J'ai cru que t'étais partie.

- Je t'ai dit que je serais là à ton réveil, j'hausse les épaules.

Il s'appuie contre le plan de travail et m'observe faire sa vaisselle. Son sourire ne laisse rien présager de bon. Je sais qu'il va me dire quelque chose qui va au choix m'agacer ou m'exaspérer.

- Joyeux anniversaire.

Il a choisi l'exaspération. Depuis mon réveil, c'est un véritable défilé, entre les messages des gars et les appels d'Alice et de mon père. Il n'est pas encore dix heures et je suis déjà à bout. Si je n'avais pas encore pleins de trucs à organiser pour ce soir, j'éteindrais mon téléphone et m'enfermerai chez moi. En représailles, je l'éclabousse gentiment avec mes mains mouillées.

- Maintenant que je suis réveillé, on peut parler de la chanson ?

- Pas la peine de te faire des nœuds au cerveau, j'ai aimé la chanson. Surtout le couplet d'Hakim.

- Ça me fait penser, il sait pas que la prod est de toi, il commence en s'approchant de moi. Framal m'a dit que tu te ferais un plaisir de lui annoncer toi-même. Y avait aussi une histoire pop coréen, j'ai compris R.

J'éclate d'un rire franc. Je vais effectivement me faire un immense plaisir de lui révéler qu'il a kiffé une de mes instrus, malgré les critiques qu'il m'a fait sur celles-ci. J'imagine déjà sa tête et ça me fait plaisir. Mouhahaha, je suis diabolique.

- Je peux savoir pourquoi t'es morte de rire, Framal aussi l'était.

- Je te le dirais peut-être un jour.

Je parviens difficilement à articuler, et je mets à rire à nouveau, il m'attrape par-derrière et me murmure à l'oreille que je suis une sorcière. Je me tourne face à lui et sans égard pour mes mains mouillées, je l'attrape par le t-shirt alors qu'il m'embrase durement. Je ne pourrais jamais m'habituer à la sensation de ses lèvres sur les miennes, de sa langue contre la mienne. C'est une lutte pour la dominance, que je finis par lui céder. Il me soulève rapidement avant de me reposer sur le plan de travail. Je profite pour lâcher son t-shirt et passer mes mains dans ses cheveux. Je suis obsédée par ses cheveux. Ce qui n'a pas de sens parce que par principe, je n'aime pas les cheveux longs.

- J'ai envie de toi, je murmure en cachant mon visage dans son cou.

- C'est plutôt une bonne chose non, dit-il en relevant mon visage pour que je le regard droit dans les yeux.

- Non, c'est une mauvaise chose, on peut pas coucher ensemble Ken, je pose mon front contre le sien. Pas tant que je sais pas ce qu'on est toi et moi.

- On peut pas juste se laisser aller, voir ce que ça va donner.

- Je suis désolée, mais non, je tente de descendre du plan de travail, mais il m'en empêcher. J'aime les choses claires, les étiquettes, les petites cases. Soit on est un couple, soit on n'en est pas un. Je vois pas ce qu'il y a des si difficile à ça.

- Ok.

- Quoi ?

- Ne bouge pas.

Il sort de la cuisine et revient quelques secondes plus tard avec un post-it et stylo dans la main, ainsi qu'un sourire sur le visage. De toute évidence, il est très fier de sa blague du coup, je m'attends au pire. J'attrape le post-it sur lequel se trouve écrit : « Dina, est-ce que tu veux être ma petite amie ? Colorie le cœur qui correspond à la réponse ». Juste en dessous se trouve deux petites cœurs l'un au-dessus d'un oui l'autre au dessus d'un non. Il me faut l'ensemble de mes facultés mentales pour ne pas exploser de rire.

- Je suis tentée de mettre non, juste parce que t'as oublié le h à la fin de mon prénom.

Il écarte mes jambes et se glisse entre elles avant de m'ordonner de colorier le bon cœur. J'ai une fraction d'hésitation avant de colorier le cœur au-dessus du oui et de lui tendre.

- Tu sais que c'est ridicule Ken ?

- Peut-être, mais c'est toi qui voulais des étiquettes et des petites cases, maintenant t'as même un post-it et des cœurs.

Je secoue la tête alors qu'il accroche le post-it rose fluo au mur de sa cuisine. Y a pas moyen que je regrette. Je fais un saut dans le vide, dans l'inconnue. Mais temps qu'il est avec moi rien ne peut m'arriver. Non ?

La chapitre du mercredi. Celui là aussi c'est un de mes préférés. Vous en pensez quoi ? En tout cas j'espère que ça vous a plu. On se retrouve vendredi pour la suite.

Plein de love

IBGY-T

Continue Reading

You'll Also Like

69.3K 6.6K 42
Le monde entier est désormais au courant que la Princesse Adélaïde a été retrouvée, seize ans après avoir été enlevée. Encore sous le choc de ces der...
87.9K 2.7K 76
Presqu'un an après la rupture de May et Ken, ce dernier revient à Paris auprès des siens. S'il pensait que beaucoup attendaient son retour, il était...
82.8K 3.3K 27
Une nouvelle année scolaire commence pour Maïna. La jeune fille de seize ans a le regret d'avoir était placée dans une section scolaire considérée p...
183K 11.8K 44
[ TERMINÉE] sa vie était sans intérêt jusqu'à ce qu'elle voit son sourire alison x presnel