THUNDER

IBGY-T द्वारा

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Le tonnerre qui déchire ses nuits Ken Samaras / Dinah Duval Tome 1 : Thunder (terminée/ correction en cours)... अधिक

Prologue
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Épilogue
Bonus 01
Bonus 02
Erreur 404
Bonus 03

09

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IBGY-T द्वारा




I guess you didn't care
And I guess I liked that
And when I fell hard
You took a step back

I knew you were trouble

Je fais pas la maligne en descendant de ma voiture, mais alors pas du tout. Déjà, je n'avais pas envie de bosser ce soir. Ensuite, je suis sûre que le studio ou je me rends, c'est le même studio où s'est rendu Ken en fin d'après-midi, et avec ma chance, il est toujours là-bas. Je soupire et je jette mon mégot dans la poubelle la plus proche avant de sonner à l'interphone.

- C'est quoi ?

La voix est grave. Aucun doute possible, c'est celle de Mekra

- C'est l'ingé son. EMA, ma voix chevrote un peu et c'est le mieux que je puisse faire en l'état actuel.

La porte buzz, je la pousse. Je tombe sur un couloir étroit avec une porte sur la droite et un escalier au fond. Je suis les voix, parce qu'à cette heure là un dimanche le reste de l'immeuble est absolument vide.

En haut des escaliers, il y a des disques d'or, et même un de platine pour l'album feu. J'avance dans le couloir et les voix deviennent de plus en plus claires. De toute évidence, la panne de la table de mixage leur a donné une excuse pour ne pas bosser. Ils parlent tellement fort que je les entends comment si j'étais dans la pièce. C'est la voix de Ken qui arrête mes pas.

- Ouais, je l'ai revu hier soir, je crois qu'il parle de moi. Elle était au K-ré avec ses copines, il m'a fallu cinq minutes pour la soulever, j'ai même pas eu besoin de lui donner mon numéro.

Maintenant, je suis sûre qu'il parle de moi. Je veux pas interrompre la conversation, je veux savoir ce qu'il a à dire, je veux savoir le fond de sa pensée.

- Une vraie salope, je vous jure.

- Et tu vas la revoir ?

- Je sais pas, mais j'aimerai bien, à un moment elle s'est mise à me chevaucher ...

J'en ai assez entendu, sans réfléchir, je toque à la porte pour l'interrompre. C'est 2zer qui m'ouvre et son sourire est clair, la conversation à mon propos n'est pas terminée. Je regrette instantanément de ne pas avoir fait demi-tour, parce que maintenant, je n'ai plus d'autre choix que de rentrer, dans la pièce.

Je ferme les yeux quelques secondes pour prendre le temps de me recentrer. Il n'est pas question qu'il remarque à quel point ce que je viens d'entendre me perturbe.

- Bonjour, je dis en tentant de garder au maximum mon sourire. Je suis là pour la table.

- Entre mademoiselle, dit-il en accentuant chaque syllabe l'appellation.

Je m'exécute et entre dans la pièce. Directement, mon regard tombe sur Mekra, il se contente de me faire un signe du menton auquel je réponds de la même manière. Je suis trop perturbée pour observer ce qui m'entoure, je me concentre sur la table de mixage.

C'est à ce moment-là que je le vois reculer sa chaise. Le sourire sur son visage disparaît. Là, tout de suite, je n'ai pas envie de m'arrêter à ses états d'âme. Je l'ignore du mieux que je peux en me dirigeant vers l'ingénieur son déjà présent. Il me tend une chaise et on se met au travail.

Je tourne le dos à Ken, je n'ose pas me retourner, car je ne veux pas croiser son regard. De toute manière, je ne saurais même pas quoi lui dire. Mon absence de réaction n'est pas la marque d'un manque de caractère, c'est simplement que je suis dans une période de ma vie où je recherche le calme et la tranquillité. J'ai pas envie de me prendre la tête pour lui. Je veux juste réparer la table, rentrer chez moi et ne plus jamais le revoir.

- T'as pas dit qu'elle avait un trèfle à quatre-feuilles tatoué sur le ventre.

De dos, je ne reconnais pas la voix, c'est peut-être mieux parce que ça, j'accepte pas. Ils peuvent dire ce qu'ils veulent sur mes mœurs légères, mais mes tatouages, c'est la limite à ne pas franchir.

- C'est pas un trèfle à quatre-feuilles, c'est un symbole adinkra appelait Nyame Dua, qui représente la présence et la protection de dieu. Et il n'est pas sur mon ventre, mais sur ma hanche droit.

Cette fois, c'est un vrai silence qui s'installe dans la pièce. Pour toutes les personnes sont désormais au courant que de un il parlait de moi et de deux que je l'ai entendu parler de moi. Finalement, je suis pas à ça prêt. Je me retourne à nouveau vers la table de mixage, et déplace le verre de whisky-coca qui se trouve posé dessus. J'ai envie de lever les yeux au ciel, mais je me retiens.

- Dinah, dit Ken doucement en se rapprochant de moi

Je ne réagis pas, je préfère me concentrer sur la table de mixage, tout a l'air de fonctionner correctement, mais le son sort comme embuer. Eric avait raison l'ingé son à côté de moi ne comprends absolument rien à ce qu'il est censé faire.

- Dinah, dit-il un suffisamment fort pour que je n'ai d'autre choix que d'y répondre.

- Tu comprends si je te dis que j'ai pas envie de te parler maintenant, je lui sors le sourire le plus hypocrite que j'ai en réserve.

En réalité, le sourire me permet, d'empêcher mes larmes de couler. Je sais qu'il ne me doit rien, et que c'est à ce genre de réflexions qu'on doit attendre lorsqu'on est une femme et qu'on fait ce que j'ai fait hier. Même si ce n'est pas normale. Dans un monde idyllique, je pourrais faire ce que je veux de mon cul sans me faire traiter de salope.

Je me frotte les yeux, c'est quelque chose que je fais pour éviter que mes larmes collent, puis je secoue ma main en éventail. Je me déteste d'être aussi sensible, je me déteste d'être aussi blessée.

- Dinah, la manière dont il prononce mon prénom, c'est comme s'il s'excusait.

- Non, cette fois ma voix est un peu plus ferme. Je veux juste réparer la table et rentrer chez moi, comme ça, tu pourras oublier jusqu'à mon existence.

La tension est palpable. J'aurais rien du dire, parce que je me sens encore plus mal à l'aise si c'est possible. Je parviens pas à me concentrer sur ce que je dois faire. Du coup ça va me prendre encore plus de temps. Je sens mes mains commencer à trembler. Chez moi, c'est un signe clair d'anxiété. Je faisais des crises d'angoisse, croyez moi sur parole quand je dis que ce n'est pas drôle du tout.

- Enfaite tu sais quoi j'en ai rien à taper, dis-je en me relevant brusquement de ma chaise. Je suis une fille bien. Vraiment. Peut-être pas dans le sens conventionnel, mais ça fait pas de moi une salope et j'ai passé l'âge d'entendre des types dans ton genre me slut shamer, je le regarde droit dans les yeux avant d'ouvrir brusquement la porte.

Derrière, se trouve Framal, il a l'air étonné de me voir sortir en furie. Malgré son appel, je ne m'arrête pas et commence à descendre précipitamment les escaliers.

- Didi, hurle-t-il en me suivant dans la rue. Di qu'est-ce que t'arrive ?

- C'est ça tes potes, je hurle à mon tour.

Je sais qu'il n'a rien avoir dans l'histoire, mais la colère me fait parler. Incapable de m'arrêter, il prend pour Ken et tous les mecs qui m'ont un jour manqué de respecter.

- Et calme toi moi, j'y suis pour rien, je sais même pas ce qu'il ton fait.

- Non t'as raison, t'as rien fait, je sais même pas pourquoi je te parle, je vais pour partir, mais il me retient par le bras et me force à le regarder.

- C'est quoi ton problème.

Son ton est devenu agressif, sauf que lorsque je suis en colère comme maintenant, me répondre par de l'agressivité ça ne fait que m'énerver plus encore. Il aurait juste dû me laisser partir.

- Mon problème, c'est que t'es un menteur, comme tous les autres, la vérité, c'est que t'avais pas peur que tes potes me fassent de la peine, t'avais juste pas envie de trainer avec la salope du mois.

- Mais ne dit pas n'importe quoi, il recule comme mes paroles le blessent.

- Ne me mens pas, Idriss, pas en me regardant droit dans les yeux.

Il s'énerve également, je peux le voir à son comportement, il se recule encore un peu, replace sa casquette. Il tente de retenir des paroles, alors je l'abreuve de pique pour qu'il me sorte ce qu'il à me dire, pour que je sache qu'elle est véritablement le fond de sa pensé :

- C'est ça ton meilleur pote ? Tellement de maturité que j'ai du mal y croire. Il se prend pour qui d'abord hein ?

- Ouais bah peut-être qui si t'écartée pas tes jambes pour tout panama personne te prendrait pour une salope.

Ça pique, plus, ça brûle. C'est à mon tour de reculer blessée. Et puis je réalise que j'ai pas la force. J'ai pas la force de me prendre la tête lui, pas la force de « défendre mon honneur ». Ce soir, je n'ai pas envie de me battre contre les siècles de patriarcat ancré dans nos sociétés et dans tous les esprits des hommes de ma génération. Aujourd'hui je suis juste fatiguée. Alors je me mets à l'applaudir. Je l'applaudis avant de lui répondre :

- Bien, c'était super classe, je finis et lui montrant mes deux pouces en un geste positif.

Je fais demi-tour et me dirige vers ma voiture. Cette fois, je ne m'arrête pas lorsqu'il m'appelle, même pas lorsqu'il prononce mon prénom en entier. Il ne m'appelle jamais par mon prénom entier.

Xmas is coming, j'aime cette période de l'année, j'espère que vous aussi.

Plein de love

IBGY-T

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