THUNDER

By IBGY-T

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Le tonnerre qui déchire ses nuits Ken Samaras / Dinah Duval Tome 1 : Thunder (terminée/ correction en cours)... More

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Épilogue
Bonus 01
Bonus 02
Erreur 404
Bonus 03

Prologue

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By IBGY-T

AVERTISSEMENT : cette histoire n'est pas juste une histoire d'amour, c'est aussi une histoire sur la dépression et toutes les conséquences qu'elle peut avoir sur la vie de quelqu'un.

Si vous êtes sensible à ce genre sujet je vous conseille de ne pas lire ce qui suit.

Si ce n'est pas le cas, j'espère que vous prendrez du plaisir à le faire.

Confession : cette histoire est aussi un ode à la beauté de la femme  Et surtout à la beauté de la femme noire. Alors oui mon personnage principale sera décrit comme une belle femme noire, libre à vous de ne pas l'imaginer comme ça.

Plein d'amour

IBGY-T

Par moment dans la vie, on est obligé de faire des trucs qu'on a pas envie de faire. Par exemple, j'avais été obligée de dire au revoir à mon tissage et ses 100% virgin hair de Malaisie. J'adorais cette coiffure. J'en ai fait le deuil et je suis passée aux tresses.

Peut-être que l'exemple n'est pas très bon, parce que j'adore mes tresses et elles sont tellement pratique que j'ai du mal à imaginer passer à une autre coiffure. Ce que je voulais dire, c'est que par moment tu fais des trucs juste parce que tu dois les faire. Pas parce que tu en as envie. Ça m'arrive souvent, beaucoup trop souvent. Je suis faible avec les gens que j'aime, je ne sais pas leur dire non, donc je me retrouve à faire des trucs que j'ai pas envie de faire.

La plupart du temps, je fais ces trucs pour mon père. Mon père est un connard. Sans mentir. C'est un homme riche, blanc, dans la cinquantaine qui pense avoir compris le monde dans son entièreté. Mais c'est mon père et je l'aime, il est la seule famille que j'ai. Mais vous devez comprendre, Marc, mon père ne m'a pas juste adopté, il m'a trouvé.

Il aime raconter cette histoire, personnellement, je la trouve un peu pathétique.

Il était au Congo pour un safari avec tous ses copains pétés de tunes. Il était sur le point de monter de son 4x4 de location lorsqu'il a entendu des pleurs. Quelqu'un avait déposé un couffin avec moi dedans près d'une poubelle. Généralement, il s'étale aussi sur la difficulté que ça a été pour lui d'obtenir les autorisations nécessaires pour m'adopter. La vérité, c'est que personne ne dit non à Marc Duval. Il n'est pas tout-puissant, mais presque.

Du coup, lorsque Marc m'a appelé pour m'annoncer que je devais me rendre à l'une de ses soirées mondaines, j'ai pas su dire non. J'avais autre chose de prévu, mais j'ai tout mis entre parenthèses pour répondre à ses besoins. Aller à une soirée où je ne veux pas être.
Les choses sont difficiles entre Marc et moi, mais on s'aime et c'est l'essentielle. Et puis il fait son maximum pour me rendre les choses plus faciles. Ce matin, après ma course mon concierge m'a tendu une immense boîte blanche contenant une robe Elie Saab bleu, ainsi que tous les accessoires nécessaires pour compléter la tenue.

Ça a facilité ma vie car, grâce à cette boîte je n'ai pas eu à me faire mal au crâne pendant une heure pour savoir quoi porter.

Je ferme ma pochette contenant mon téléphone portable, un paquet de cigarettes ainsi que le pass pour entrer dans mon immeuble. Avant de descendre, j'attrape ma paire d'escarpins à la main. Il n'est pas question que je descende les escaliers avec mes Jimmy Choo au pied.

Sortant de l'immeuble, je monte dans la voiture avec chauffeur qui m'attend.

- Bonjour Brahim, comment vas-tu ? dis-je en claquant la porte de la voiture.

- Tout va très bien mademoiselle Duval.

- Dinah ça suffit, personne ne m'appelle mademoiselle Duval.

Brahim ne répond pas, mais je le vois sourire dans le rétroviseur. Je connais Brahim depuis toujours, plus jeune, c'est lui qui m'emmené à l'école. J'ai l'impression que cela fait une éternité que je lui demande de m'appeler Dinah en vain, mais je finirais bien par le convaincre.

- Est-ce que tu l'as vu ? je demande.

- Oui. Il est toujours en colère, mais tu auras la chance de lui parler ce soir.

Je secoue la tête peu convaincu. Je connais parfaitement ce genre de soirée. Il n'y est question que d'apparence. Jamais je n'aurais l'opportunité de parler avec mon père ce soir. Comme ces derniers temps il met un point d'honneur à m'éviter, nous ne sommes pas près d'arranger les choses.

Marc est un homme d'affaires accompli, il aimerait que je le suive dans ses pas, que je reprenne ses entreprises, mais je n'en ai pas du tout l'intention. Au risque de sembler prétentieuse, je suis une artiste, je ne vis que pour ma musique et je veux vivre de ma musique. Je ferme délicatement les yeux pour empêcher mes larmes de couler. Il m'a fallu plus d'une demi-heure pour appliquer mon make up, il n'est pas question que je ruine tout mes effort avant d'arriver. Je soupire un bon coup avant de réouvrir mes paupières et de m'éventer avec mes mains.

Nous sommes arrivé.

La soirée se déroule dans un hôtel particulier de la capitale française. Le lieu est simplement magnifique. J'observe des paparazzis tenter de se frayer un passage en suivant ma voiture, je remercie les vitres teintées de celle-ci, très peu intéressée de retrouver mon visage dans les pages people d'un magazine quelconque.

De toute manière, je suis rarement l'attraction de ses soirées, je ne suis pas assez connu pour cela.
Surtout, la différence physique entre mon père et moi empêche les gens de me reconnaître. Pour savoir que je suis une Duval, il faut que quelqu'un vous le dise. C'est une bonne chose, je n'ai pas besoin de ce genre d'attention dans ma vie. Je refuse de n'être que cette jeunesse branchée, qui dépense la fortune de papa dans tous les clubs parisiens.

À Papa :

"Je suis à l'entrée."

Je verrouille à nouveau mon téléphone, il faut plusieurs minutes, avant que je ne vois arriver Marc vêtu de son costume Armani. C'est un bel homme, le côté poivre et sel de ses cheveux lui va à ravir. Cela fait ressortir le bleu de ses yeux.

Mon cœur se met à battre plus vite. Plus jeune, j'avais l'habitude de courir dans ses bras chaque fois qu'il rentrait du travail. Désormais, nous ne vivons plus au même endroit, et  je ne parviens pas à rétablir la connexion qui fût la nôtre. 

Je ne suis pas sûre qu'il en ai envie.

Il m'ouvre la portière de la voiture d'un mouvement souple. J'en descends en commençant par poser mes pieds sur le sol, exactement comme une vraie Lady l'aurait fait. Il dépose un léger baiser sur ma joue et me murmure que je suis magnifique. Je ne sais pas comment prendre le compliment, tous ça. Les chaussures, la robe, le maquillage, ce n'est pas moi.

- Merci, finis-je par répondre.

Je sais que mon sourire est crispé, mais nous faisons comme si de rien était. Nous passons devant une rangée de photographes autorisés, je décline poliment leur demande de photo et bien évidemment, ils acceptent sans rien dire. Après tout, je suis au bras de Marc Duval.

La soirée est déjà bien entamée quand nous rentrons à l'intérieur de la pièce. La maison de disques EMA faite ses quinze ans, il y a donc des artistes un peu partout. Marc a été invité car même s'il n'est pas le PDG de la boîte, il n'en reste pas moins l'un des actionnaires majoritaires, avec pour lui seul quarante pourcent des actions de l'entreprise. Il a construit son empire dans la télécommunication. La télévision, la radio, les journaux papiers, la musique, les livres, il est absolument partout. Quelque part, il contrôle l'information de ce pays.

Je suis persuadée que c'est l'une des raisons pour lesquelles les gens le craignent.

Nous sommes très rapidement arrêtés par un couple. La jeune femme ne doit pas être beaucoup plus jeune que moi. La manière dont elle s'accroche au type est pour moi la preuve d'un Oedipe non résolu. Cela me fait sourire, alors qu'elle me lance un regard noir. Je sais ce qu'elle pense. Elle pense que j'ai touché le gros lot. Que Marc et moi avons une relation autre que celle filiale que nous entretenons.

Au début ça avait le don de m'agacer, de me répugner même. Désormais, cela me fait doucement sourire. Il est évident que les gens ne peuvent pas deviner que Marc est mon père, nous ne nous ressemblons pas. Nous n'avons pas le même sang. Ça a commencé quand j'avais 16 ans. Peut-être que je le prends mieux maintenant parce que je ne suis plus une ado en crise.

- Papa, nous devrions aller voir Philippe, dit-je pour mettre fin au regard mauvais que l'autre greluche me lance.

Dès que le mot « papa » est sorti de ma bouche son regard est passé de froid à gêné en quelques secondes, avant qu'elle ne baisse la tête. Je ne laisse rien transparaître, mais à l'intérieur de moi il y a des petits personnages qui dansent la samba, en hurlant « prend toi ça dans la gueule ».

- Tu as parfaitement raison.

Il met fin à sa conversation avec l'homme et se dirige avec assurance vers Philipe. Philippe, c'est son associé, mais aussi son meilleur ami. Je l'adore, c'est l'une des seules personnes que je parviens à supporter dans ce genre de soirée. Tonton Phi, c'est simplement le meilleur d'entre nous.

Dès qu'il nous voit arriver, il met fin à sa conversation et se dirige vers moi avec un grand sourire. Il n'a jamais eu d'enfant, je suppose que pour lui, je suis une sorte de substitu. Il a tous les bons côtés d'avoir un gosse sans les mauvais.
Sans se soucier du regard des gens, il passe l'un de ses bras autour de mon cou et me rapproche de son corps, en disant qu'il faut absolument que j'arrête de grandir.

- Je fais la même taille depuis mes douze ans.

- Tu en es sûr ? demande-t-il avec un sourire sur le côté.

Il se tourne vers Marc et les deux se mettent à exécuter une poigné de mains que seuls eux sont en capacité de reproduire. Croyez-moi, j'ai essayé pendant des années. Une fois terminé, ils se mettent à parler business et c'est à ce moment-là qu'un serveur passe près de moi et me propose une coupe de champagne que j'accepte.
Comprenant que leur conversation risque de s'attarder, je décide de faire un tour de mon côté. La pièce est une véritable salle de bal, avec un sol en parquet ainsi que d'immenses miroirs au fond. Le monde qui l'occupe me fait sentir un peu claustrophobe, je pars donc en quête d'un balcon. Sur le chemin, je croise Louane avec qui je discute cinq minutes. C'est une fille sympa, mais je n'ai aucun amour pour sa musique.

Je profite d'un autre serveur passant pour échanger ma coupe vide contre une pleine de champagne.

Ce n'est qu'après avoir allumé ma cigarette que je le remarque. Dans un coin sombre du balcon, il est là vêtu d'un costume Yves Saint-Laurent parfaitement taillé, l'air ennuyé sur son visage exactement réplique du mien. Le voyant chercher frénétiquement dans ses poches, je lui tends le zippo dont je viens de me servir. Je me recule un peu pour mieux l'observer :

- Il aurait dû te donner le gris antarctique, ça aurait mieux fait ressortir tes yeux que le noir, je dis en remettant en place la partie de son col qui dépasse.

- Comment est-ce que tu sais qu'ils me l'ont donné ? Si ça se trouve, je l'ai acheté.

Je fais bouger mes cheveux avant de lui répondre, un sourire sur le côté :

- Je sais c'est tout.

Son sourire s'agrandit et je mets en place la partie deux de mon plan séduction.

- Tu devrais pas faire ça.

- Faire quoi ? demande-t-il confus.

- Tomber amoureux de moi.

Cette fois, il est incapable de s'empêcher de rire. Le son qui sort de sa gorge est gras, chaud, et me donne des frissons au corps. À tel point qu'à mon tour je suis incapable de retenir mon rire.

- Comment-est que tu t'appelles ?

- Dinah

- Ken, répond-t-il en me tendant une main.

Je souris à nouveau et me mets sur la pointe de mes pieds avant de murmurer à son oreille.

- Je sais, je réponds tout en déposant un bisou sur sa joue avant d'attraper sa main et de le forcer à me suivre.

Par moment dans la vie, tu fais des trucs que t'as pas envie de faire. Mais faut les faire parce que ça rend les gens autour de toi heureux, et quand tu répands du bonheur, tu finis par en obtenir.

C'est le Karma.

Premier poste sur cette histoire. J'aime le début de quelque chose, c'est même ce que je préfère, j'ai imaginé la scène de leur rencontre un million de fois, et je sais qu'elle n'est pas originale mais justement parce c'est deux mondes totalement opposés qui se croisent et y a pas cent cinquante mille façon pour que ça arrive de manière plausible. Mon objectif quand j'écris, c'est d'écrire qu'elle que chose de beau certes mais surtout de logique, de plausible. Bon l'auteur met fin à son blablabla. J'ai trop hâte d'avoir toute vos réactions.

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L'auteur vous rendra tout votre amour

Plein de Love

IBGY-T

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