La légende de l'alter de Dieu...

By Celiaeonnet

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Il existe une légende que bon nombre de parents utilisent pour faire taire leurs enfants bruyants. "Calme-toi... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Épilogue
Un grand merci à vous

Chapitre 6

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By Celiaeonnet

    Encore une fois, le ciel est gris, et la pluie ne cesse de percuter les vitres dans clapotement sonore. Les yeux rivés vers la fenêtre, Izuku n'arrive pas à se concentrer sur le cours de math qui se déroule juste devant lui. Les voix autour de lui semblent lointaines, résonnant grossièrement autour de ce nuage qui semble s'être développé dans son esprit.

    Deux semaines. Cela faisait deux semaines qu'il avait repris les cours. Heureusement, il n'était resté à l'hôpital que trois jours, tout comme sa mère. Lorsqu'il était rentré chez lui, l'ambiance était tendue entre ses deux parents. L'une semblait absente, l'autre, terriblement inquiet. A chaque fois que son père posait son regard sur lui, Izuku pouvait voir sur son visage un sourire compatissant, comme s'il avait en face de lui un enfant malade. Heureusement, il est très vite retourné en cours.

    Mais depuis son retour de l'hôpital, ses nuits sont agitées, la fatigue semble avoir élue domicile dans son corps jusqu'à ne plus le quitter de la journée. Chaque jour, il peine à suivre les cours et les entrainements sont laborieux. Pour l'instant, les professeurs ne disent rien. Après tout, Izuku vient tout juste de se remettre d'une attaque plutôt étrange et violente. Il a besoin de temps, juste de temps.

    Et pourtant, plus le temps passe, plus le vert sent que son état empire. En plus d'être tout le temps épuisé, il se sent constamment observé, comme si quelqu'un se tenait juste au-dessus de son épaule, en train de regarder ce qu'il est en train de faire. Mais lorsqu'il se retourne, il n'y a jamais personne.

    Lorsque la journée se termine enfin, le vert traine des pieds jusqu'à l'internat. Une fois arrivé, il continue jusqu'à sa chambre où il s'y enferme à double tours. Ce qu'il a besoin maintenant, c'est d'essayer de comprendre ce qu'il lui arrive.

    Deux semaines qu'il se trouve dans un brouillard bien étrange. Si parfois il arrive à rester maître de ses pensées, c'est pour retourner dans un état de léthargie intense une à deux heures plus tard. Il se passe quelque chose, mais impossible de savoir quoi. Après tout, à part cette mystérieuse attaque à son domicile, rien n'avait vraiment changé. Alors pourquoi se sentait-il si différent ? Était-il encore en état de choc ? Il avait vécu bien pire depuis son arrivée à U.A, alors pourquoi se sentait-il si... bizarre?

    Plongé dans ses pensées, il ne se rend pas compte tout de suite que quelqu'un frappe à la porte. Lorsqu'il finit enfin par comprendre, il s'empresse d'ouvrir. En face de lui se tient Ochako, un air quelque peu gêné scotché au visage.

    — Oh... salut Uraraka, dit-il en essayant d'être enjoué.

    — Salut Deku-kun... Dis-moi, est-ce que je peux te parler ?

    — Heu... bien sûr.

    Sur ces mots, la petite brune traverse le pas de la porte et pénètre dans la chambre du vert. D'habitude, elle sourit systématiquement lorsqu'elle aperçoit les multiples posters de All Might placardés sur les murs. Mais maintenant, elle semble contrariée.

    — Qu'est-ce qui t'arrives, Deku-kun ? finit-elle par demander.

    — Comment ça ?

    — Ne fais pas celui qui ne sais pas, pas avec moi s'il te plait.

    Sur le coup, Izuku sent une pointe de culpabilité résonner en lui. Elle a raison, il ne peut pas faire comme si tout allait bien.

    — Depuis que tu es revenu en cours, tu as l'air absent. Et puis, tes cernes se sont creusées depuis. Regarde-toi ! On dirait un véritable zombie...

    — Ouais... je sais.

    — Qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce que... c'est à cause de ce qu'il s'est passé chez toi ? Tu veux qu'on en parle ?

    Il relève les yeux vers elle, surpris par le ton qu'elle a employé. Elle semble presque suppliante. En fait, elle veut juste l'aider. Mais comment avouer à son amie que, en l'espace de deux semaines, on a l'impression d'être en train de devenir quelqu'un d'autre ? Que la personne qu'il y a à l'intérieur de nous ne nous ressemble pas ?

    — Non... je ne crois pas que se soit à cause de ça. Enfin peut-être, mais si c'est le cas, je cherche encore moi-même...

    — Qu'est-ce que tu veux dire ?

    Tout comme le vert, elle s'assoit sur son lit. Maintenant, la brune est vraiment inquiète.

    — En fait... je ne comprends pas moi-même ce qu'il m'arrive. Depuis ce fameux jour, j'ai l'impression... je ne sais pas... d'être le simple spectateur de ma propre vie.

    — Co... comment ça ?

    — Eh bien... je suis là, présent physiquement, mais en réalité je ne suis pas vraiment là tu vois ? Je vois ce qu'il se passe, je comprends tout, mais je n'arrive pas à réagir.

    — Et ça t'arrive souvent ?

    — Eh bien... plutôt oui, voir même carrément tout le temps. Quand j'arrive à être enfin là physiquement et mentalement, je ressens une puissante fatigue quelques temps plus tard. C'est... assez étrange.

    La jeune brune reste silencieuse quelques secondes. Du coin de l'oeil, elle observe le vert qui n'arrête pas de gesticuler à côté d'elle. Il semble stressé, stressé de lui avouer qu'en fait, il est juste épuisé.

    — Écoute Deku-kun, ce qui t'arrives peu arriver à n'importe qui. En fait, tu es juste épuisé mentalement. Tu as juste besoin de te reposer et tout ira mieux crois-moi, répond-elle avec un ton enjoué.

    Le vert se tourne lentement vers elle, arborant une étrange grimace sur le visage.

    — Non... je ne pense pas que se soit ça... J'ai déjà ressenti ça mais cette fois-ci, c'est radicalement différent.

    — Comment ça ?

    — Je ne sais pas moi ! s'emporte t-il. Parfois, lorsque j'ai l'impression que je ne suis pas vraiment présent, j'ai l'impression... que quelqu'un agit à ma place, que quelque chose est là et agit indépendamment de ma volonté.

    Cette fois-ci, Uraraka sent l'anxiété la gagner de plus belle. Si elle avait cru à un simple épuisement de la part de son ami, elle se retrouve en réalité face à tout autre chose.

    — Deku-kun... tu te rends compte que ce que tu dis n'a aucun sens ?

    Sur le moment, Izuku n'est même pas sûr d'avoir bien compris. Parmi toutes les personnes qu'il connait, Ochako est bien la seule qui a toujours été là pour lui et qui, surtout, était capable de le comprendre. Alors pourquoi maintenant faut-il qu'elle ne soit pas en mesure de le comprendre ? Pourquoi le regarde t-elle comme si elle avait en face d'elle un enfant perdu ?

    — Tu ne me crois pas, lâche t-il sèchement.

    — Écoute, tu es juste fatigué. Je pense que tu devrais te coucher plus tôt ce soir et autant de fois qu'il en sera nécessaire. Tu dois juste te reposer.

    — Me reposer ne changera rien. Il est a quelque chose en moi, quelque chose qui... parfois... prend le contrôle.

    — C'est impossible Deku-kun, répond-elle le plus calmement possible.

    — Mais pourtant c'est bien là !

    Il bondit sur ses jambes, désormais hors de lui. Ochako, restée assise sur le lit, reste sans voix et surtout terrifiée par ce soudain changement d'humeur. Et pendant un instant, la jeune brune peut voir défiler dans les yeux émeraudes de son ami une rage sans nom. Une colère destructrice, le genre de colère qu'on ne contrôle pas et qui finit systématiquement par faire du mal. Une colère affreuse, une colère qui vous consume pour ne laisser plus que le pire des tréfonds de nôtre âme.

    Mais un autre instant plus tard, cette rage a disparu pour ne laisser place qu'à une culpabilité sans nom, celle que l'on ressent lorsque l'on s'en prend à un de nos proches sans aucune raison apparente. A cet instant, Izuku ne peut qu'observer Ochako, assise sur le lit, l'avant bras levé vers le ciel en guise de défense, comme si Izuku était sur le point de la frapper. Jamais, avant maintenant, il ne s'était emporté à ce point contre un de ses proches. Mais le pire, c'est qu'il ne se souvient même pas avoir crié, ni même s'être levé pour dominer Ochako de toute sa hauteur. C'est lorsque ses muscles se relâchent qu'il se rend compte que ses poings sont serrés, et que Ochako est sur le point de pleurer.

    — Uraraka je suis désolé c'est juste...

    — Je vais te laisser, le coupe t-elle, tu as besoin de te reposer je crois.

    Puis, sans rien dire de plus, elle sort en trombe de la chambre du vert, claquant involontairement la porte derrière elle. Jamais elle n'avait ressentie cette peur au fond d'elle. Mais surtout, elle n'aurait jamais imaginé que Deku, l'élève le plus motivé et le plus innocent de leur classe puisse être possédé par une telle rage. Pendant un instant, elle aurait cru voir une autre personne.

    Quant à Izuku, celui-ci est resté littéralement figé. Comment tout cela avait-il pu se dérouler ? Pourquoi, lorsqu'il s'est emporté, il n'avait plus aucun contrôle sur son corps ? C'était comme s'il apercevait la scène de l'autre côté d'une fenêtre. Il voyait tout, mais il ne pouvait pas réagir, il n'est qu'un simple témoin dans son propre corps.

    — Oh bordel de merde...

    Il se laisse tomber sur son lit, le corps mou, comme désarticulé. Mais tandis qu'il fixe le sol en face de lui, ses mains ne cessent de trembler. Dans son dos, il sent une trainée de sueur parcourir le long de sa colonne vertébrale. Il met un moment avant de reprendre ses esprits, avant de comprendre que pendant quelques secondes, il était paralysé par la peur. Désormais, il en est certain, il y a quelque chose en lui, quelque chose de mauvais.

    Mais comment tout cela peut-il être possible ? On ne se réveille pas du jour au lendemain en sentant une présence à l'intérieur de sois. Et puis même, cette pensée est totalement irrationnelle. Personne ne peut contrôler notre corps à part nous-mêmes. Alors pourquoi ? Et surtout, comment ?

    Encore une fois, il pleut. Ce nuage gris semble avoir élu domicile dans le ciel pour les prochains mois à venir. Le bruit que font les gouttes contre la vitre lui semble tellement loin. Actuellement, Izuku semble perdu dans un épais nuage de doutes, d'incompréhensions. Comment faire lorsque l'on se sent sombrer et que personne ne nous croit ? En ce qui le concerne, Ochako a toujours été de très bon conseils, et elle l'a toujours cru lorsqu'il se sentait mal. Alors comment peut-il faire maintenant qu'il est seul ?

    Un éclair illumine sa chambre pendant une demie-seconde. Mais il n'y a aucun son. Du moins s'il y en a eu un, il ne l'entend pas. Sa conscience est désormais loin de sa chambre, loin de la catastrophe qui vient de se produire avec Ochako. Non, désormais, elle est enveloppée comme un brouillard. Bientôt, c'est comme si elle quittait son corps.

    Avant de sombrer dans cet étrange sommeil, Izuku peut entendre, comme un souffle à son oreille, quelques mots prononcés d'une voix rauque :

    — Fais de beaux rêves, Izuku.

_______________________________
Oui je sais, ça fait beaucoup trop longtemps que je n'ai pas posté de suite à cette fiction. Je suis vraiment désolée, mais j'ai été débordé de travail ces derniers temps. En plus, mes profs m'ont donnée beaucoup trop de devoirs pour ces vacances 😖. Ajouté à une profonde fatigue dû à un début de trimestre mouvementé (et une autre fic que j'ai commencé, la meilleure idée de tous les temps) j'ai pas eu trop le temps d'écrire. Mais le chapitre 6 est quand même là ! Mieux vaut tard que jamais non 😅 ? Quoi qu'il en soit, j'espère qu'il vous a plu 😁.

A bientôt pour la suite !

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