Les énigmes des Mondes mystér...

By Lereniel

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Parce qu'on lui a martelé depuis sa plus tendre enfance que les créatures qu'elle était la seule à voir n'exi... More

Avant propos
1. Soldes et créature
2. Elenor
3. Le hibou
4. La soirée
5. Muadhan
6. Mauvaise rencontre
7. Tintali
8. Les yeux du labyrinthe
9. Mystérieux petits cailloux
10. Mérandil
11. La chute
12. Des liens inattendus
13. Sous terre
14. Provocation
15. Statues
16. Le menteur et la bonne langue
17. Le jardin du bois aux Âmes
18. Chantage
19. Le prix de la trahison
20. De Charybde en Scylla
21. Les Marais de la Fournaise - première partie
22. Les Marais de la Fournaise - Deuxième partie
23. Puck
24. Le pont du brasier
25. Un retour inattendu
26. Trahison
28. Un réveil difficile
29. La folie de Puck

27. Dans l'ombre de la rose

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By Lereniel

Des voix... Des rires... Une musique entraînante, sublime... Le tintement du cristal... Des murmures...

Elenor entendait tout cela, mais ne le voyait pas. Elle savait pourtant qu'il lui suffisait d'ouvrir les yeux... Mais c'était comme si son corps le lui refusait. Ce n'était pas bien... Ce n'était pas bien...

Peu importe que cela soit bien ou non ! Elenor en avait plus qu'assez d'errer dans les ténèbres sans savoir où mettre le pied suivant ! Refoulant son instinct, elle finit par battre des paupières... Avant de les ouvrir en grand, surprise.

Elle ne se rappelait pas s'être trouvée là, avant... Et pourtant elle y était bien.

C'était une salle grandiose, magique. Le blanc et l'argent y régnaient en couleurs maîtresses, avec les lustres somptueux en cristal et des rangs de perles tendus à travers le plafond en forme de dôme, agrémentés de voiles diaphanes d'une finesse dépassant l'excellence. Elenor apercevait des tables rondes disséminées çà et là entre de confortables et énormes coussins, supportant des plats en argent ciselé contenant des mets on ne peut plus délicats, ainsi que des flûtes cristallines emplies d'un liquide pétillant d'une couleur ambrée.

Et partout, des gens dansaient, riaient, discutaient et se couraient après. L'atmosphère de la pièce était indescriptible, en cette sorte de chaos ordonné comme on peut en trouver dans les bals réussis. Les dames étaient drapées de robes plus somptueuses les unes que les autres, les hommes arboraient une tenue magnifique, toutes et tous parés de joyaux scintillants et de tissus précieux qui virevoltaient, étincelaient et s'envolaient en une chorégraphie magique et envoûtante. Ils portaient également tous des masques, sublimes, réalisés d'une main de maître, d'une finesse sans égale, représentant des créatures féeriques. La jeune fille apercevait ici une fée, là une licorne, là un lutin et là encore un phénix... Fronçant les sourcils, elle concentra son regard sur la femme costumée en fée et l'homme au masque de licorne. Ils lui rappelaient quelque chose... Mais quoi ?

Soudain, une odeur exquise, mais capiteuse rappelant fugitivement la rose la détourna de ses ruminations. Elle croisa alors son regard dans un miroir et eut le souffle coupé.

Elle ne savait plus ce qu'elle portait avant, mais elle aurait tout aussi bien avoir pu porter une telle tenue depuis le début de ce bal unique. Ses cheveux plus noirs encore que dans ses souvenirs inexistants étaient bouclés pour retomber dans son dos en une masse glorieuse, à peine retenue par deux rubans de velours rouge rehaussés d'un rubis enchâssé dans une coque en or sur sa tempe droite où était également fixé un rang de perles séparées qui lui chatouillait le dos.

Elle portait une robe absolument magnifique, composée d'un bustier rouge sombre serré par de fins fils d'or et incrusté de rubis sur le devant, suivi ensuite d'une large jupe d'un blanc pur recouvert derrière par un voile pourpre frangé de perles d'or. Les manches qui laissaient les épaules nues étaient d'abord larges, incrustées de minuscules joyaux, pour laisser place à un autre tissu qui recouvrait ses bras comme une seconde peau jusqu'aux poignets. Elle leva la main à son visage et sentit des boucles d'oreilles, ciselées avec une telle finesse qu'elle crut les briser, venir effleurer la peau de son cou.

Depuis quand était-elle capable de se vêtir aussi richement ? Quelque chose lui soufflait que ce n'était pas elle qui s'était vêtue ainsi, tout comme elle n'était pas venue dans cette salle de bal parce qu'elle le souhaitait. Mais un nouveau parfum de rose la coupa et la détourna de ses questionnements intérieurs.

Elle cherchait quelqu'un.

Oui, c'était cela ! C'était pour cela qu'elle était ici, maintenant, dans cette tenue féerique. Quelqu'un l'attendait, et elle cherchait cette personne.

Elle l'avait toujours cherchée.

Seul son nom lui échappait.

Scrutant la foule autour d'elle, Elenor tourna sur elle-même, un peu perdue, puis s'avança en écartant les danseurs sur son passage en douceur, guidée par le parfum capiteux de la rose qui la menait plus avant dans la salle. Les autres personnes présentes la regardaient de temps à autre avec un regard particulier, mais Elenor les ignora, l'esprit tendu vers ce qu'elle cherchait.

Cette personne.

Soudain, la foule de danseurs s'écarta, laissant le passage à un homme grand, tenant un loup qui représentait un crâne orné de lourdes cornes spiralées. Elenor se figea et son cœur se mit à battre plus vite lorsqu'il baissa son masque en la fixant d'un regard ardent. Elenor se rappela alors de son nom.

Muadhan.

Il était tout simplement somptueux, vêtu de blanc, sa veste étant incrustée de diamants, en une tenue digne de son rang de roi. Ses cheveux sombres étaient teintés sur les pointes de pourpre, ce qui faisait ressortir son regard fauve et étincelant. Elenor, subjuguée, se sentait fébrile, agitée, face à tant d'élégance. Elle le savait. C'était lui qu'elle cherchait. Aucun autre nom ne lui revenait à l'esprit.

Mais il disparut lorsque quelqu'un passa devant elle, la plongeant de nouveau dans l'incertitude. Il était là, à l'instant ! Où était-il passé, à présent ? Le cherchant désespérément du regard, Elenor s'avança à travers la foule, bercée par la musique toujours aussi envoûtante qui hypnotisait ses sens.

Mais Muadhan paraissait avoir totalement disparu, car où qu'elle cherche, il n'était nulle part. Les gens l'invitaient à aller danser, riant aux éclats et effleurant ses cheveux noirs avant de se détourner avec légèreté, comme des enfants. Mais ce n'étaient pas eux qui l'intéressaient.

Son cœur fit un nouveau bond dans sa poitrine lorsqu'elle entraperçut à nouveau un costume blanc et une chevelure claire, mais il disparut à nouveau trop vite pour qu'elle s'en approche. Le parfum de rose lui montait à la tête, l'incitant à chercher et chercher encore.

Elle passa plusieurs fois près de Muadhan sans le voir, le cherchant où il n'était pas, tandis qu'il l'observait, amusé et subjugué de la voir dans cette robe qu'il avait choisie pour elle. Le sortilège qu'il lui avait jeté fonctionnait au-delà de toutes ses espérances... Lorsqu'elle l'effleura sans même s'en apercevoir, le Roi des Gobelins eu un sourire amusé en voyant l'air désespéré et légèrement anxieux qu'elle arborait. Il ne la quittait pas des yeux un seul instant, attendant le moment propice, l'instant qu'il fallait... Car elle était toute à lui.

Elenor tourna une fois de plus sur elle-même, faisant virevolter sa robe blanche et rouge en se mordant la lèvre. Et s'il était parti ? S'il l'avait laissée ici ? Elle secoua doucement la tête en sentant un très léger tintement, comme celui d'une clochette, près de son oreille.

Pourquoi le cherchait-elle, au fait ?

Cherchait-elle aussi quelqu'un d'autre ?

La fragrance de la rose l'enjoignit pourtant à continuer ses recherches. C'était idiot ! Pourquoi voudrait-elle trouver quelqu'un d'autre que Muadhan ?

Le tintement disparut.

Un homme qui riait aux éclats, vêtu de vert et arborant un masque émeraude à long nez, se trouva sur son passage et se mit à danser tout autour d'elle avant de s'évanouir de nouveau dans la foule. Une femme non loin, discutant avec un gentilhomme qui faisait son galant, faisait onduler un riche éventail en plumes d'autruche, qu'elle fit basculer sur son épaule d'un geste indolent. Elenor sentait la douceur des plumes lui caresser la joue, puis ses yeux gris croisèrent un regard vairon qu'elle désirait voir plus que tout au monde lorsque l'éventail s'effaça.

Il était là, lové entre deux femmes magnifiques habillées plus sublimement que les plus grandes impératrices du monde. La jalousie piqua un instant le cœur de la jeune fille, mais elle s'évanouit immédiatement lorsque Muadhan tourna la tête vers elle, remplacée par la fascination que cet homme exerçait sur elle. Comme dans un rêve, le Roi se détacha de ses précédentes compagnes et s'approcha d'elle avant de lui prendre la main pour y déposer un baiser. Elenor ne bougeait plus, hypnotisée.

- Toujours aussi sublime qu'un rêve..., murmura-t-il.

La jeune fille se sentit rougir devant le compliment, mais Muadhan se contenta de sourire tout en la dévorant du regard avant de glisser une main gantée sur sa taille. Sans vraiment s'en rendre compte, Elenor avait posé sa propre main sur son épaule et avait enlacé ses doigts aux siens de l'autre. Complètement envoûtée, tant par la musique que par celui qui la guidait, la jeune fille se laissa entraîner vers la piste de danse, sans jamais quitter Muadhan du regard. Il était d'ailleurs un formidable danseur, et Elenor avait l'impression de flotter sur un petit nuage, de voler au ras du sol, de ne plus être soumise à la pesanteur.

C'était magique.

Ensorcelant.

Le regard de la jeune fille dévia un instant lorsque la femme costumée en fée refit son apparition dans son champ de vision en riant des farces racontées par un autre, et elle sentit un léger vertige commencer à la saisir tandis que ses doigts se desserraient un peu. Mais un souffle invisible lui apporta un parfum de fleurs si agréable qu'il la remit d'aplomb d'un seul coup. Elle raffermit sa prise sur la main et l'épaule de Muadhan qui la faisait toujours tournoyer à travers la salle, malgré la présence des autres danseurs qui s'écartaient respectueusement à leur passage, sans pour autant cesser leurs activités.

- Que se passe-t-il ? , demanda Muadhan, Tu as l'air un peu perdue...

- Je..., souffla Elenor, l'esprit embrumé, ...Euh, je...

Pourquoi diable cette question la hantait-elle alors qu'elle avait droit à une soirée grandiose, parfaite en tout point, dans les bras d'un homme qui la regardait avec une telle tendresse et une passion aussi dévorante ? Sachant qu'elle ne serait pas tranquille tant qu'elle ne l'aurait pas posée, elle ferma un instant les yeux, voulant rassembler ses esprits, mais elle n'y arriva pas.

- ... Pourquoi moi... ? , finit-elle par lâcher.

Muadhan eut un rire face à sa question, sans pour autant qu'ils ne cessent leur danse. Le parfum qu'il dégageait lui emballait les sens, la rendant fébrile, tremblante.

- Parce que j'ai choisi, répondit-il enfin, ... N'es-tu pas heureuse que quelqu'un ne te juge pas sur ce que tu n'es pas ?

Il y eut non loin une série de cris et de rires, mais ils ne couvrirent pas la musique, qui tintait dans l'esprit de la jeune fille en une berceuse ensorcelante, tout comme la voix de Muadhan était hypnotique.

Le roi la lâcha pour prendre le visage d'Elenor en coupe entre ses mains gantées de gris perle tout aussi délicatement que si elle avait été du cristal.

- Pourquoi, Elenor ? , murmura-t-il, Tu me demandes pourquoi toi ? Tout simplement parce que c'est ainsi que va le monde... Que vont les mondes.

Au fond d'elle-même, Elenor entendait vaguement une petite voix lui dire que ce n'était pas là ce qu'elle devait faire, que c'était...

Mal.

Mais la rose la noya à nouveau et elle soupira silencieusement. Muadhan fit glisser sa main le long de sa joue, suivit le tracé de sa mâchoire et s'arrêta sur sa gorge. Jamais la jeune fille n'avait-elle était contemplée ainsi...

Et ça lui faisait presque peur.

- Je... Je devais... Il y avait quelque chose que je...

- Que tu ?

Seigneur, comment était-ce possible d'arriver, ou même ne serait que de commencer, à se concentrer lorsqu'il agissait ainsi ? Entourés par cette foule scintillante et glorieuse qui faisait comme s'ils n'existaient pas tout en les gardant au centre de leur monde, Elenor avait le sentiment qu'elle ne pouvait y échapper, à attendre de trouver les mots pour exprimer POURQUOI elle sentait que quelque chose...

Ne tournait pas rond.

Une femme à la chevelure blonde tourbillonna à côté d'eux, sa robe bleue effleurant celle de la jeune fille. Elenor fronça les sourcils douloureusement. Pourquoi un visage brouillé lui revenait-il à l'esprit ? Et ce parfum de rose qui lui montait à la tête !

- ... Que je cherchais..., murmura-t-elle.

La voix de Muadhan la fit trembler de nouveau.

- Et que cherchais tu, Elenor ? Tout ce que tu as toujours chéri et désiré se trouve ici, et tu le sais au fond de toi-même...

Elenor commit l'erreur de croiser son regard jaune à nouveau et se sentit rougir une fois de plus. Il était si près, et elle devait tant résister à l'envie de poser une main sur son visage, sur sa joue ! ... Pourquoi, d'ailleurs ? Et quelle était cette sensation désagréable qui l'assaillait ? Elle sentait, elle savait qu'elle devait faire autre chose... Qu'elle ne devait normalement pas être ici, avec lui...

Mais comment pouvait-il en être autrement avec lui ? Ses yeux aux pupilles ovales la brûlaient littéralement de l'intérieur. Elenor était consumée par l'intensité des sentiments qu'on pouvait y lire. Et elle était envoûtée... Autant qu'elle en était effrayée, car ne serait-elle pas dévorée, ainsi ?

- Tu luttes contre ce qui est inévitable, ce qui a été écrit, poursuivit-il en enroulant son doigt ganté autour d'une de ses boucles noires, N'es-tu pas heureuse ? Réfléchis...

Réfléchir... Comment une telle action était possible ? Quant à savoir ce qu'elle désirait... C'était quelqu'un qu'elle souhaitait retrouver...

Mais... Qui ?

Muadhan était si proche, à présent, qu'un seul mouvement de sa part aurait suffi pour que leurs lèvres se touchent et s'unissent enfin, quelque chose qu'Elenor désirait ardemment... Mais qu'une part en elle lui hurlait de combattre, de ne pas faire la bêtise qui la perdrait à jamais... Elle secoua la tête, avant de se rendre compte que le roi avait une de ses mains glissées sur sa nuque, ce qu'elle n'avait pas remarqué. Mais il ne la forçait pas...

Les mains de la jeune fille étaient posées sur son torse, comme si, instinctivement, elle le repoussait. Mais ce serait stupide, non ? A quoi cela servait-il de le repousser, lui ?

Pourquoi ne pas céder ?

Elenor faillit se laisser porter par le parfum capiteux des fleurs qui embaumait mystérieusement l'air autour d'elle, mais deux détails la percutèrent soudainement avant qu'elle ne fasse le geste décisif.

Les danseurs qui les entouraient les fixaient à présent avec, dans leurs regards brillants au travers de leur masque, quelque expression ou sentiment d'avidité qui lui avait échappé jusqu'alors, comme s'ils exprimaient à eux tous le sentiment d'une seule personne...

Et cette horloge en or, accrochée au mur qui, Elenor en était certaine, n'était pas là auparavant, et dont les aiguilles, sur les treize chiffres du cadran, étaient pointées sur le numéro douze.

Treize heures de délai !

Elenor écarquilla les yeux et se recula brusquement, paniquée. Les lumières lui parurent trop vives, les couleurs trop violentes. Le parfum de roses lui agressait le nez, tandis que le tintement de clochette faisait tanguer son esprit de manière très désagréable, mais efficace, couvrant la musique qui ondulait toujours dans la pièce. Secouant la tête, Elenor s'arracha à l'étreinte de Muadhan qui s'était resserrée un instant, sentant qu'il la perdait, puis la jeune fille se détourna et repoussa la foule qui les entourait, écartant, paniquée, les mains des danseurs qui se tendaient vers elle pour la retenir telles des griffes ou des serres, le tout surmonté de lamentations et de cris désespérés ou de rage, elle ne saurait le dire.

Muadhan, plongé au milieu de cette cohue sanglotante et gémissante, la regarda partir sans rien faire pour la retenir, le visage fermé, mais l'œil étincelant de colère. Où irait-elle, après tout ?

Elenor courut jusqu'à ce qui lui parut être la limite de la salle, mais il n'y avait ni portes, ni fenêtres. Rien qui aurait pu lui permettre de fuir cet endroit... Pour retrouver... Qui ?

Se prenant la tête entre les mains, elle ferma les yeux avec force, se forçant à sortir les noms qui lui permettraient de se rappeler...

Un masque de fée...

Une corne de licorne...

Elégance... Les traits mutins...

Les cheveux noirs... Les grands yeux bleus...

Dans son dos, la foule s'approchait toujours, lui présentant nourriture et boisson, l'invitant à danser et à rire avec eux d'une voix gémissante et entraînante, mais Elenor les ignora. Elle le devait ! Et ce tintement qui continuait...

Comme les coups d'une cloche...

Alors qu'ils allaient poser les mains sur elle pour l'entraîner dans les méandres délicieux de l'envoûtement, Elenor rouvrit brusquement les yeux et se mit à crier :

- MERANDIL ! TINTALI ! PUCK !

Puis le dernier mot finit par trouver le chemin de ses lèvres, tandis que le souvenir de ses amis ainsi que le défi et la véritable nature de Muadhan lui revenaient en tête comme une gigantesque vague déferlante :

- WILLIAM !

Puis tout parut basculer.

Dans un concert de hurlements et de verrebrisé, les danseurs, la salle, les décors somptueux, les lustres, la musique,les lumières, parurent se tasser, s'enrouler, comme pris dans un tourbilloninfernal. A sa grande horreur, Elenor se sentit elle tomber en avant, commeattirée par la pesanteur, vers un immense gouffre noir dans une pluie d'éclatsde cristal qui la fouettaient et la piquaient comme des milliers d'épines deroses. Se protégeant le visage de ses bras, la jeune fille vit sa vision sebrouiller à nouveau, prise de vertiges, les dernières choses qu'elle vit avantde sombrer dans les ténèbres étant des vrilles de ronces qui montaient àl'assaut des colonnades neigeuses en train de s'écrouler et l'éclat vif d'unregard jaune, tandis qu'à ses oreilles résonnaient le tic-tac éternel del'horloge qui tournait, tournait, tournait...

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