Biohazard - Disparus [ Tome 1...

By Agiade

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Alors qu'il se rend dans une ville voisine en covoiturage, Léopold, un jeune homme dit cynique et arrogant, s... More

Jour - 1 : Ou comment tout s'arrête.
Jour I : Ou comment les masques tombent.
Jour II : Ou comment la nature déclenche les instincts.
Jour III : Ou comment la plage devient radeau.
Jour IIII : Ou comment les choses semblent se calmer.
Jour IIIII : Ou comment tout commence.
Jour IIIII / I : Ou comment rien ne s'arrange.
Jour IIIII / II : Ou comment tout bascule. (Aube)
Jour IIIII / II : Ou comment tout bascule. (Zénith)
Jour IIIII / II : Ou comment tout bascule. (Crépuscule)
Jour IIIII / III : Ou comment nous perdons le contrôle.
Aparté
Quarantaine - Jour 1 : Ou comment semble débuter la fin.
Aparté
Quarantaine - Jour 14 : Ou comment les jours passent.
Quarantaine - Jour 24 : Ou comment l'agitation nous gagne.
Aparté
Quarantaine - Jour 27 : Ou comment tout dérape
Leur combat ( Partie 1/2 )
Harmony
Épilogue : Leopold
IMPORTANT - Note de l'auteur - IMPORTANT
IMPORTANT - Annonce auxiliaire - IMPORTANT
Nouvelles
Avant-Goût
Prélude - Tome 2
1. La Plaine ( Partie 1/3 )
1. La Plaine ( Partie 2/3 )
1. La Plaine ( Partie 3/3 )
Illustration
2. La Cuvette (Partie 1/3)
Petite Annonce
2. La Cuvette (Partie 2/3)

Leur combat ( Partie 2/2 )

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By Agiade


Harmony et moi nous regardons en fronçant les sourcils. Jusque-là, on avait compris.

« Un négrier vous a trouvé et il a tenté de vous rafler. »

Je plisse les yeux en entendant ce vocabulaire un peu particulier mais qui fait écho à certains des mots utilisés par le fameux Jung dans les décombres du lazaret. Je lève la paume pour le stopper.

« D'accord, il va falloir être plus précis. Pour moi, un négrier, c'est un bateau utilisé lors du commerce triangulaire. » J'explique.

En même temps que j'énonce mon point de vue, je tourne la tête vers la blonde pour qu'elle confirme mon propos. Elle ne dit rien, se contentant de me présenter une mine surprise agrémentée d'un petit hochement de tête.

J'avais oublié à quel point elle pouvait m'énerver, celle-là. J'ai besoin de son soutien moral et là voilà qui me regarde comme si j'étais un nouveau-né qui venait de réciter sa table de neuf. Elle doit vraiment me prendre pour un abruti.

Je rapatrie mon attention sur Hèl.

« Dans le principe, tu n'es pas loin de la vérité. »

Il décroche un pan de sa cape, laissant apparaître une plus grande partie de son corps mécanique. Il attrape une pochette en cuir sur son bassin articulé. Il ouvre la sacoche et en sort une sphère métallique cerclé d'un double liseré creusé de part et d'autre du diamètre de l'objet. La chose semble inerte.

« Voici le genre de négrier dont je vous parle. »

Je me retiens d'éclater de rire.

« Excuse-moi Terminator, mais je saisis pas trop la ressemblance entre un navire transporteur d'esclaves et ta pokeball en allu'. »

Hèl ne s'attarde pas sur ma pique. Au contraire, il me répond très sérieusement.

« Leur point commun ne réside pas dans leur aspect, Léopold. » Explique-t-il avec gravité.

Je ne comprends pas tout de suite. C'est la jeune femme à côté de moi qui donne un coup de phare sur le sens des mots du géant.

« Cette petite chose transporterait des esclaves ? »

« Correct. »

J'ai peur de comprendre.

« Comment ? Et quand bien même ce truc pourrait transporter des hommes et des femmes, nous ne sommes pas esclaves à ce que je sache. »

« Parce que tu penses que les africains de la traite négrière se doutait qu'ils deviendraient esclaves ? »

J'hésite.

« Tu veux dire que cette sphère aurait pour rôle de moissonner des humains pour les assujettir contre leur gré ? Au risque de me répéter, comment serait-ce possible ? »

« J'en sais rien, j'essaye juste de comprendre. C'est à lui qu'il faut demander. »

Elle pointe Hèl.

« Vous avez compris les grandes lignes. Cet outil est utilisé pour trouver, puis ponctionner des humains de toutes les époques. Leur origine est inconnue et leur emploi est donc très complexe et restrictif. »

Nous le fixons avec insistance pour qu'il continue son explication.

« En raison de cela, ils sont toujours utilisés en essaim. Pour que dès qu'une fenêtre d'utilisation s'ouvre, elle soit rentabilisée le plus possible. Ceux qui les ont découverts et en font usage les envoient en grand nombre pour moissonner depuis n'importe quelle strate temporelle, jusqu'à chez eux. C'est alors seulement que les victimes sont réduites en esclavage. »

Au fur et à mesure que les informations s'accumulent, la gravité de ce qu'il nous expose nous plombe les épaules si fortement que je jurerais avoir perdu quelques centimètres. Nous n'osons rien dire.

« Une fois qu'un de ces dispositifs a atterri quelque part dans le temps, il repère de potentielles proies. Il se fixe alors sur le support dans lesquels elles se déplacent, que ce soit un bateau, un avion, une carriole ou une voiture. Le reste fonctionne comme une canne à pêche. Une fois hameçonné, ils ont juste à remonter la ligne pour vous ramener et vous cueillir. »

Je commence doucement à comprendre, mais certaines zones de son discours demeurent vagues. De qui parle-t-il ? Qui pourrait vouloir récupérer des hommes au hasard dans le temps pour les asservir ? D'autres humains ? Non, je ne peux pas y croire.

« C'est ce qui est arrivé, il y a un mois, dans votre véhicule. Un négrier vous a trouvé, et ils ont mouliné. Comme ils l'ont déjà fait des milliers de fois.»

Il s'approche de moi et pose sa main sur mon épaule. La sensation est étrange, très différente de la moiteur d'une main humaine. Il incline son casque vers mon visage.

« Mais toi, Léopold, tu as cassé la ligne. Tu les as empêchés de vous ramener, et ce pour tous les négriers de l'essaim. C'est le crash dont parlait Jung hier. »

Hein ? J'ai fait quoi ?

« Pardon ? »

« Il a fait quoi ? »

Ça me rassure que je ne sois pas le seul à avoir décroché.

Hèl retire sa main et range la boule sous sa cape. Il reste devant nous.

« Imagine le temps comme s'il s'agissait d'une corde. Au fur et à mesure qu'il s'écoule, la corde se noue. Mais plus elle se noue, plus les brins anciens de cette corde s'étiolent. Ces perturbations créent ce qu'on appelle des singularités. Ces singularités peuvent toucher des minéraux, des végétaux, des animaux et donc, des humains. »

Il me pointe du doigt.

« Tu en es une. »

Ah bon ?

« Une singularité que je ne connais que trop bien. »

Je crois qu'il fabule. Son histoire de corde, de temps, de spécificité ou je ne sais pas quoi, je n'y crois pas. J'ai toujours été un type normal, je ne crache pas du feu, je fais tout comme les autres. Un humain lambda, juste un peu égocentrique.

« Pendant longtemps, j'ai cru être le seul à en être doté. »

Parce que maintenant j'ai quelque chose en commun avec ce monstre d'acier ?

« Tu peux te déplacer dans le temps. »

J'éclate de rire. Un rire fou, qui me fait tomber du capot du rover. Je n'arrive pas à le contrôler, et pendant de longues secondes, je me tiens les côtes, persuadés qu'Harmony s'en donne à cœur joie elle aussi.

Voyager dans le temps. Quelle blague. Si j'en étais capable, ça ferait longtemps que je le saurais et que j'aurais mis à profit un tel pouvoir. Il a pété un câble, le tas de boulons.

Mais je comprends en reprenant mes esprits que je suis le seul à m'amuser de sa conclusion. Je découvre la jeune blonde qui me dévisage avec des yeux enflammés d'une émotion que je n'arrive pas à comprendre.

« Quoi ? »

Elle ne répond pas.

« Attends, tu ne vas pas me dire que tu crois ce qu'il vient de dire, là ? »

Toujours rien.

« Ma parole, c'est du gros délire. » Je me tourne vers Hèl. « Désolé, vous faites erreur, si j'étais capable de voyager dans le temps, je serais déjà rentré chez moi ! »

Je me sens affreusement ridicule d'avoir à me justifier sur d'une énormité aussi grotesque.

« Et pourtant. »

Ses mots me giflent plus fort qu'un revers de Nadal. Leur assurance dépeint une vérité implacable. C'est quoi cette mauvaise blague ?

« C'est une singularité capricieuse, qui sait se montrer discrète. Toutefois, quand le négrier vous a fauché, dans la panique du moment, tu t'en es servi, inconsciemment. C'est grâce à ça que tu as brisé l'essaim et que tu as emmené tout le monde dans le crétacé avec toi. »

Je garde la bouche entrouverte, incapable de dire un mot. Je me souviens en effet d'une sensation étrange au moment de heurter le mur, il y a un mois. Mais de nombreuses incohérences dans la théorie du droïde surgissent dans mon esprit.

« Je... Admettons qu'une chose aussi folle soit possible. Enfin... je veux dire... Comment aurais-je fait pour choisir le crétacé parmi toutes les autres périodes ? Et surtout, pourquoi y aurait-il d'autres humains, d'autres infrastructures comme le lazaret déjà construites dans un passé aussi lointain ? Je n'y crois pas, ça ne tient pas la route. »

« Tes questions sont légitimes. Mais ce que je dis est vrai. Pour te répondre, il faut en revenir aux voyages temporels en eux-mêmes. Les négriers sont des gadgets qui piochent dans les strates du temps sans vraiment y pénétrer. Ils ont besoin d'un port d'attache, le temps est très hermétique. Pour ton premier voyage, dans l'agitation du moment, tu n'as fait qu'enfoncer une porte ouverte. La première à s'être présentée à toi. Celle du Crétacé. »

Harmony s'immisce dans notre échange.

« Des hommes ont déjà fait le voyage vers cette ère du temps... Cela expliquerait la présence d'un bâtiment comme l'enceinte de quarantaine. »

« En effet. Actuellement, il n'y a que deux portes ouvertes dans la corde du temps. L'une d'entre elle n'est pas naturelle, et c'est celle dans laquelle nous nous trouvons. »

« Je commence à comprendre. » Murmure Harmony.

Pour ma part, c'est toujours aussi bancal.

« L'autre porte, c'est celle d'où viennent les utilisateurs de négriers. »

« Mais qui sont ces gens, de quand viennent-ils ? » Demande la blonde.

« J'y arrive. Ces gens, ceux qui contrôlent ce trafic, sont des humains eux-aussi. Les humains d'origine. Et l'époque d'où ils viennent, on l'appelle la Tête de Corde. Comme son nom l'indique, elle correspond au point le plus avancé dans l'écoulement du temps. C'est une ère sans futur, où l'histoire s'écrit en son point le plus avancé. Par rapport à votre génération, ces êtres humains ont plus d'une vingtaine de milliers d'années d'avance technologique. Pour eux, vous n'êtes que leur lointain passé. Vous n'êtes que des gens morts depuis des lustres. Et les morts dans leur société n'ont pas de droits, pas de statuts. Alors quand ils ont découverts les négriers, ils se sont servis sans ménagement de ce filon quasi-inépuisable. Tous ces hommes, toutes ces femmes qui avant vous se sont faits moissonner par les négriers ; à cause des procédures de quarantaines qu'ils leur ont fait subir avant de les vendre comme attractions, mains d'œuvre ou autres ; ils les ont appelés les Biohazards. »

Je crois qu'à mon tour, je commence à comprendre tout l'enjeu de ces terribles révélations.

« Nous aussi... » Je frotte ma nuque. « Nous aussi, nous allions être asservis une fois la quarantaine finie ? »

« Oui. Vous êtes des Biohazards. »

Sa réponse nous fait l'effet d'une bombe. Devenir esclave. Pourquoi ? Pour qui ? Qu'est-ce que tout cela veut dire ?

« Il y a quelque chose qui ne tient pas la route dans votre explication. » Commence Harmony.

Je la regarde, perplexe. Moi non plus je ne suis pas sûr de tout saisir, mais il m'est impossible de pointer du doigt une partie qui me pose problème en particulier.

« D'après ce que vous nous dites, ce trafic a pour but de servir ces types du futur. Alors pourquoi est-ce qu'un lazaret serait présent dans le crétacé ? Et l'intendant, qu'est-ce qu'il vient faire dans tout ça ? »

Elle ne perd pas le nord. Heureusement qu'elle est là pour m'aider à suivre.

« C'est maintenant que le conflit dont je vous parle entre en jeu. »

Un conflit dans un pareil contexte... J'ai peur d'entendre la suite de ses explications.

« Cet endroit, ce passé, les autorités de la Tête de Corde l'ont atteint dans le but d'y construire une colonie. »

« Une colonie... ? Dans le passé, et sur la même planète ? » S'étonne Harmony.

« C'est exact. »

« P'tain, mais comment est-ce que tu peux savoir tout ça ? » Je demande.

« Parce que je suis celui qui leur a ouvert la porte vers cet endroit. Il y a très longtemps. »

« Pourquoi est-ce que tu aurais fait un truc pareil ? »

Le robot baisse la tête vers le sol et l'incline légèrement vers la droite. On dirait que je viens de mettre le doigt sur un sujet sensible.

« Pour ce qui se passe actuellement, ça n'a pas d'importance. » Il se redresse. « Le fait est que la colonisation fut un succès. Une ville fut construite et elle existe toujours. En fait, les colons, après avoir pris goût à ce nouveau départ, s'en sont sortis avec tellement de succès, qu'ils ont rapidement décidé d'entamer des procédures d'indépendance par rapport à la Tête de Corde. Cette transition n'est pas du tout de leur goût, mais les procédures sont en bonne voie. Le Consulat, corps dirigeant de la colonie, a déjà réussi à démanteler toutes les infrastructures du commerce des Biozards, comme on s'appelle entre nous. C'est Joseph Nadar qui en est le représentant. Il a, il y a quelques années, gagné un referendum en faveur d'un arrêt de la traite dans la colonie, qui faisait déjà polémique depuis des années. »

« Mais alors, pourquoi nous avoir tout de même enfermé dans ce lazaret, si ici la traite n'est plus légale ? »

« Parce que les relations entre le Consulat et la Tête de Corde sont toujours très tendues. Quand ils ont compris que pour une raison qui leur échappe, leurs négriers se sont plantés dans le Crétacé, ils ont fait pression pour que leur marchandise, à savoir vous, soient prises en charge. Pour eux, chacun d'entre vous vaut une véritable fortune. »

Le silence se réinstalle entre nous trois. Hèl semble avoir fini ses explications. Les choses me paraissent encore un peu floues, mais j'ai saisi suffisamment des grandes lignes pour savoir que la merde dans laquelle on se trouve est encore plus grosse et plus nauséabonde que ce que je pensais.

Harmony se redresse de son appui et se prend le menton avec deux doigts.

« Donc, pour résumé : notre voiture a été la cible d'une tentative d'enlèvement, mais Léopold ici présent, dans la folie du moment, nous a envoyé, nous et tout le réseau de négriers en activité, dans le crétacé, où une colonie nous a retrouvé et enfermé pour ne pas envenimer une guerre politique en cours avec les commanditaires de ce commerce. »

« Dans les grandes lignes, c'est juste. »

« D'accord. »

D'accord ? Qu'est-ce qu'elle veut dire par d'accord ? Un "d'accord" ne peut pas suffire à clore cette conversation !

« Et vous dans tout ça, vous êtes qui ? Pourquoi avoir fait sauter le lazaret, pourquoi nous avoir sauvés ? Pourquoi ne pas l'avoir fait plus tôt ? »

« Nous sommes des gens comme vous. Des Biozards, arrachés de leur monde pour servir la Tête de Corde. Au fur et à mesure des années, nous avons pu monter un groupe d'une cinquantaine d'auto-affranchis. Nous vivons cachés, ici dans le crétacé, avec l'aide tacite du Consulat. Alors quand j'ai appris qu'une cargaison de plus de cent Biozards s'était écrasée, j'ai tenté de comprendre pourquoi, et surtout, j'ai organisé ce plan pour vous récupérer avant la Tête de Corde. Ce n'est qu'en fouillant dans vos souvenirs, dans la forêt, que j'ai compris que c'était grâce à toi que ce miracle avait été rendu possible. » Finit-il en me pointant de nouveau du doigt.

Je soupire longuement.

« Tout ça est insensé... »

« Pour l'instant, la situation vous semble opaque, mais c'est la nouvelle réalité dans laquelle vous vivez. »

Je me prends la tête entre les mains, coudes vissés sur mes cuisses.

« Pourquoi nous plutôt que d'autres ? Est-ce juste la faute au hasard ? Je ne peux pas y croire. Et Harmony dans tout ça ? »

Je la vois légèrement sursauter avant de baisser les yeux. Qu'est-ce qu'elle cache, elle aussi ?

« Si le négrier vous a trouvé, ce n'est pas un hasard. Comme je te l'ai dit, des singularités, des défaillances dans le cordage temporel, existent. Ce sont ces phénomènes que sont capable de repérer les négriers pour remonter dans le temps. Une singularité, c'est comme une ancre accrochée à une bouée. »

« Ce machin nous aurait pris pour cible à cause de moi ? Parce que je peux soi-disant voyager dans le temps ? »

« Non. »

Quoi ?

« Ta singularité semblait dormante, puisque tu n'étais pas conscient de son existence. Elle n'a donc pu laisser aucune trace. » Il pivote vers Harmony. « Il y avait quelqu'un d'autre dans cette voiture, consciente et usagère du phénomène. Cette personne d'ailleurs, une fois dans le lazaret, s'est faite mettre à l'écart du reste des Biozards pour le danger qu'elle représente. »

« Harmony... ? C'est quoi ce bordel ? Tu sais quelque chose ? »

La jeune femme ne répond pas, le regard toujours ancré sur le plancher forestier.

« Je vous laisse le soin de régler ça entre vous. Maintenant, je vais devoir aider les autres et m'assurer que tout le monde soit suivi avant que nous ne regagnions le camp. Les Biozards en provenance d'un plus lointain passé demandent une plus grosse prise en charge et un meilleur accompagnement. »

Tout va trop vite. Je ne suis plus.

« Prenez le temps d'appréhender ce que je viens de vous dire. Nous aurons tout le temps d'en parler de nouveau dans les prochains jours. Je vous laisse. Rejoignez-nous quand vous voulez. »

Sur ces derniers mots, il s'en va et disparaît dans la pénombre.

Encore tremblant de cette discussion d'un autre monde, je pivote légèrement sur ma droite pour faire face à la blonde.

Je m'approche d'elle.

Je n'ose pas la toucher, je n'ose rien lui dire.

C'est finalement elle qui relève la tête, le visage rose de gêne et de tristesse. Sa voix résonne avec une intonation qui me serre le ventre douloureusement.

« Léopold, il y a quelque chose que tu dois savoir. »

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