Recommandation des chansons : Joshua Radin & Maria Taylor - When you Find Me et Hurts - Illuminated.
Bonne lecture !
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Draco supposa que cela faisait environ quatre heures que Granger s'était réveillée, et ils avaient passé le temps avec des petits fragments de conversation, rompus avec de longs silences confortables. Il lui avait parlé de son séjour chez Andromeda, des nouvelles de la mort de Ted, qui lui avaient fait froncer les sourcils, puis de la naissance de Teddy, qui l'avait fait sourire. À son tour, elle lui avait dit beaucoup de choses; de la réaction de Potter aux nouvelles de leur relation non conventionnelle, à la progression des Horcruxes, et elle l'avait fait avec tant de confiance et de facilité, comme si tous les doutes persistants sur sa loyauté avaient complètement disparu.
Comme s'il était l'un d'entre eux.
Il avait remarqué qu'elle s'était abstenue de mentionner Weasley, ce qui lui allait très bien pour l'instant. Amener son ex-amant ne ferait que l'énerver, et il hésitait à rompre l'atmosphère détendue et contente quand il venait juste de la récupérer, et c'était aussi la raison pour laquelle il avait résisté à la confrontation à propos du coup qu'elle avait fait à Poudlard. On aurait dit qu'ils avaient été séparés pour la vie, mais la manière cruelle dont elle l'avait pétrifié et fait un Portoloin contre sa main était comme hier, et tout le ressentiment et les questions qui l'accompagnaient étaient crus et sans réponse.
Mais il pourrait attendre s'il s'assurait que ce moment de paix temporaire se prolongerait.
"Draco."
"Hm."
«Tu n'es pas... Euh, je ne suis pas sûre de savoir comment dire ça... Ce que je veux dire, c'est... tu n'es pas...
"Crache-le, Granger," soupira-t-il. "Ne penses-tu pas que nous avons un peu dépassé le fait d'être timide?"
"Tu n'es plus mal à l'aise avec notre relation," dit Hermione, son ton anxieux. "Tu ne contredis pas."
"Cela semblait être un exercice inutile", il haussa les épaules.
"Mais pourquoi as-tu arrêté?" Qu'est-ce qui a changé? "
Il s'arrêta et relâcha une longue respiration. "Rien n'a changé, et c'est le problème", dit-il, décidant qu'elle méritait l'honnêteté malgré les protestations de sa fierté. "La distance n'a rien changé, Granger, tu étais encore sous ma peau, te résister maintenant serait insensé et... autodestructeur."
Elle fredonna derrière ses lèvres, et il pensa qu'elle devait sourire. "Tu m'as manqué aussi, Draco."
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Hermione s'endormit un peu plus tard, enveloppée dans ses bras et la chaleur de son corps, et respirant doucement contre sa poitrine. À en juger par l'état d'esprit du ciel, Draco devina que c'était en milieu d'après-midi, et les heures s'écoulèrent rapidement, considérant qu'il ne bougeait pas. Il avait essayé de s'endormir avec elle, mais son esprit était trop occupé par les pensées habituelles; ses parents, la guerre, elle, et sa place parmi tout cela. La seule conclusion qu'il pouvait tirer était qu'il était amoureux de Granger, à tel point qu'il effaçait les autres facteurs et les rendait flous et hors de propos.
Oui, il l'aimait et se rendait compte qu'il l'avait fait plus longtemps qu'il ne voulait l'admettre.
Se sentir si vulnérable et habilité en même temps, et quand l'esprit est quelque part entre la sérénité et la folie, cela signifie que l'amour est à blâmer.
Il ne servait à rien de se faire des illusions et de se le refuser. Après tout, il le lui avait dit lui-même. Il l'avait murmuré la nuit dernière quand elle avait dormi, et le fait qu'elle était inconsciente à ce moment-là ne faisait que peu entamer la confession. Il savait que les mots semblaient toujours si cassants et gauches quand il luttait pour s'exprimer, et il espérait que ses actions seraient suffisantes, et c'était la meilleure chose à propos de Granger; il savait qu'elle ne lui demanderait jamais de le dire.
Elle a dû dormir pendant environ quatre heures quand on frappa à la porte, et un grondement a grondé dans la gorge de Draco. Il l'ignora, sachant que c'était probablement Potter ou Weasley qui étaient inévitablement venus pour briser leur paix, et qu'il les retarderait le plus longtemps possible.
"Draco," la voix étouffée de Tonks venait de l'autre côté. "Draco, c'est moi, ouvre à la porte."
"Bon sang," siffla-t-il, déplaçant son corps avec précaution pour s'assurer que Granger s'allongerait confortablement sur le lit alors qu'il la quittait. Il ouvrit la porte d'un coup et fixa sa cousine avec un regard furieux. "Est-ce qu'il n'y a pas de pause pour toi, femme?"
"Tu sais, il est poli de répondre quand je toque à la porte...
"Est-ce que je te parais être une personne polie?" il rétorqua. "De toute façon, je pensais que tu pourrais être Potter ou Weasley."
"Eh bien, je pense que Luna a peut-être donné un peu trop de potion de sommeil à Ron et Harry," dit Tonks. "Ils sont tous les deux encore en train de dormir."
"Tant qu'ils ne sont pas devant moi, je m'en fous."
"Comment va Hermione?" demanda-t-elle, ignorant son commentaire. "Est-ce qu'elle s'est réveillée?"
"Elle s'est réveillée, et maintenant elle dort encore."
"Eh bien, je n'ai pas entendu de cris, et tu es toujours en un seul morceau," remarqua-t-elle avec un petit sourire. "Je suppose qu'elle s'est souvenue de toi alors?"
"Sa mémoire semble bien."
"Tu vois, j'avais raison, je t'avais dit qu'elle n'aurait aucun problème avec sa mémoire...
"Félicitations," dit Draco avec dérision. "Je vais travailler sur cette médaille pour toi."
"Oh, tais-toi, alors elle guérit bien, elle va bien?"
Il baissa les yeux et fronça les sourcils. "Elle a du mal avec ses jambes, elle a dit qu'elle ne pouvait pas les sentir correctement, elle a utilisé un mot, mais je ne m'en souviens pas vraiment ... Neura ... Neura-pracks, ou quelque chose comme ça."
"Neurapraxie?"
"Je pense que c'est ce qu'elle a dit."
"C'est le terme moldu", expliqua-t-elle. "Tu le connais probablement mieux en tant que membre bloqué, c'est un effet secondaire assez courant du sortilège de Doloris."
"Oui, cela me semble familier", acquiesça-t-il. "Donc ce n'est pas un problème?"
"J'ai une potion pour ça, et elle sera capable de marcher très bien dans une semaine ou deux, probablement la deuxième en considérant ses blessures, mais elle aura besoin d'aide pour se déplacer jusque-là...
"Ne vaudrait-il pas mieux qu'elle reste au lit?"
"Non, il vaut mieux être actif, ça aide la potion à circuler", dit-elle. "Hermione ne voudrait pas être confinée au lit de toute façon, ça la rendrait malade."
Draco fit un petit bruit d'accord. "Où est la potion alors?"
"C'est dans ta chambre, dans le placard, je vais devoir la vérifier et m'assurer qu'elle a un membre bloqué, et pas quelque chose de plus sérieux...
"Plus grave?" Il répèta. "De quoi tu parles?"
"Je vais devoir m'assurer que ce n'est pas une condition plus grave, comme la paralysie," lui dit-elle. "Je suis sûre que ce ne sera pas le cas, mais je dois vérifier avant de lui donner quelque chose, pourquoi ne pas aller chercher de la nourriture? Il y a quelqu'un en bas qui veut te voir de toute façon...
"Non, je veux...
"Draco?" appela la voix d'Hermione dans la chambre. "Pourquoi es-tu dehors et ai-je entendu Tonks?"
Soufflant d'énervement et jetant un coup d'œil à sa cousine, il saisit la poignée de la porte et retourna à l'intérieur avec Tonks qui se frayait pratiquement un chemin pour atteindre Hermione. Il fit une pause à mi-chemin dans la pièce, regardant maladroitement les deux sorcières s'embrasser et se sentir un peu hors de propos. C'était un moment qu'il redoutait; le moment où les gens commenceraient à filtrer dans sa vie, et cela le rendait anxieux.
Ces gens étaient des habitués de son monde, et il était à la périphérie de leur petit clan, principalement par choix, mais en partie parce qu'il n'avait pas partagé leurs expériences, et la confiance était un problème évident. Lui et Granger n'avaient jamais été avec des gens depuis le début de leur relation, toujours perdus dans leur propre petite bande de secrets à Poudlard, et il se demandait si elle pourrait être influencée par leur retour dans sa vie.
Serait-elle influencée par leur opinion de lui? Leurs perceptions négatives et leurs commentaires les mettraient-ils à rude épreuve? Se rendrait-elle compte qu'elle était trop... pure pour lui?
Comme si elle pouvait lire ses pensées, elle croisa son regard par dessus l'épaule de Tonks pour lui offrir un sourire d'adoration, auquel il répondit par un hochement de tête ferme, et pensa qu'il lui devait peut-être plus de crédit que ça. Elle avait à peine un caractère inconstant, n'est-ce pas? Elle était têtue, bornée, et évidemment autant de son côté qu'elle pouvait l'être. Les doutes continuèrent cependant à le contrarier.
"Comment te sens-tu, Hermione? », demanda Tonks.
"Je vais bien."
"Honnêtement?"
"Honnêtement," soupira-t-elle. "Je suis un peu endolori, mais c'est supportable et je sais que ça va passer...
"Granger, dis-lui," intervint Draco. "Tu ne peux pas marcher."
Elle fronça les sourcils, comme si elle admettait que c'était un problème. "Oui... mes jambes sont plutôt engourdies, je pense que je pourrais avoir un blocage de nerf ou quelque chose comme ça."
« Membre bloqué, tu penses bien, oui, je vais devoir vérifier," murmura-t-elle, avant de tourner la tête pour s'adresser à lui. "Draco, pourquoi n'irais-tu pas manger quelque chose...
"Je suis bien ici," dit-il d'un ton plus dur que prévu. "Je ne vois pas pourquoi je devrais partir...
"J'ai besoin de me concentrer, et ce sera plus facile sans toi ici", expliqua-t-elle. "En tout cas, je t'ai dit qu'il y avait quelqu'un en bas...
"Je ne m'en fiche pas...
"Draco, c'est bon," Hermione respira doucement, et son ton fut immédiatement apaisant. "J'ai faim, alors je vais descendre un peu pour avoir de la nourriture de toute façon, nous ne serons pas longues."
Sa bouche était un peu courbée et plissée d'un demi-froncement de sourcils, ses yeux rassurants, presque suppliants pour lui d'écouter, et c'était pour cette seule raison qu'il cédait. Ses lèvres tremblèrent de frustration, et il envoya un regard renfrogné à Tonks avant de se retourner et de quitter la pièce.
En vérité, il ne se souciait pas tellement de sa cousine. Elle pouvait l'irriter parfois, mais il avait le sentiment qu'elle était l'une des rares personnes à ne pas critiquer sa présence dans la vie de Granger, et il reconnut à contrecœur que quelques alliés pourraient lui être utiles dans les circonstances. Merlin savait pourquoi, mais elle semblait l'avoir de son côté, et il avait l'intention d'en profiter.
C'était comme ça que Tonks avait insisté pour qu'il quitte la pièce qui l'avait contrarié. Il avait à peine eu une journée de retrouvailles avec Granger, et déjà il était poussé sur le côté. Potter, Weasley, Lovegood, et tous les autres idiots insupportables voudraient du temps avec elle, et il n'aimait pas l'idée d'avoir à rivaliser pour les moments de sa compagnie. Serrant la mâchoire et décidant qu'il pourrait l'examiner plus tard, il se dirigea vers la cuisine et roula des yeux quand il aperçut le visage familier à la table, assis aux côtés de Blaise.
"Pour l'amour de...
"Il est là," sourit Théo. "Comment te sens-tu, soleil, tu ressembles à de la merde...
"Que diable fais-tu ici?"
"Tonks est revenu chez Andromeda pour avoir le bébé, et elle m'a ramené avec elle", expliqua-t-il. "Tu sais, toi et Blaise, c'est autre chose... Je pars à peine dix minutes à faire la lessive, et apparemment tout a commencé...
"Ce n'était pas drôle, Théo", marmonna Blaise, le ton fatigué.
"Peut-être pas, mais c'était le plus de divertissement que nous avons eu dans cette maison sanglante pendant un moment," répondit-il. "J'ai peur de pisser au cas où quelque chose me manque...
"Merlin, tu es tellement un branleur-
"C'est ce qu'on me dit."
Blaise secoua la tête et considéra attentivement Draco. "Granger va bien?"
"Est-ce que tu t'en soucis vraiment?"
"Toi oui c'est évident," il contra. "J'ai vu à quel point elle était blessée, et je demandais simplement."
Draco serra la mâchoire et s'assit à la table, scrutant prudemment ses deux compagnons avant de parler. "Elle ne peut pas marcher correctement," dit-il lentement, gardant son expression stable et stoïque. "Elle pense qu'elle pourrait avoir membre bloqué, donc ça pourrait être temporaire, mais Tonks l'examine maintenant."
Blaise se frotta le menton. "Ça aurait pu être pire, mec-
"Ça aurait pu être évité," aboya-t-il violemment. "Je veux savoir pourquoi Weasley disait que c'était de sa faute."
"Ah, oui, la belette," remarqua Théo. "L'intrigue s'épaissit, j'ai déjà réservé ma place au premier rang pour cette inévitable confrontation."
"Bien, tu peux le retenir pour moi."
"Ça a l'air amusant", plaisanta Théo, et Draco ne put s'empêcher de sourire. "Un petit battement de fouine semble thérapeutique."
"Granger et Weasley n'avaient-ils quelque chose entre eux?" demanda Blaise.
"Si," souligna Draco. "Ce n'est rien maintenant."
"Peut-être pas pour toi et Granger, mais à en juger par le comportement de Weasley hier quand il t'a éloigné d'elle, il pourrait encore croire...
"Il peut croire ce qu'il veut," grogna-t-il. "Je sais où je me tiens, et je serai plus qu'heureux de faire comprendre à Weasley où il se trouve."
Leurs têtes se levèrent lorsque la porte s'ouvrit, et Draco ne put réprimer l'envie de rouler des yeux alors que Luna entrait dans la pièce avec cette expression oublieuse habituelle, légèrement entravée par une entaille cicatrisante sur sa lèvre et quelques ecchymoses étalées sur son visage. Elle s'assit à côté de Blaise et lui piqua innocemment la joue, ignorant apparemment Draco et Théo jusqu'à ce qu'elle se penche en arrière sur sa chaise et leur donne des regards vides.
"Où étais-tu?" demanda Blaise.
"Je suis allée voir si Harry et Ron étaient réveillés, mais ils sont encore tous les deux endormis."
"Putain, Lovegood," dit Théo. "Tu as dû leur donner assez de potion de sommeil pour assommer quelques Trolls des montagnes."
"J'ai peut-être mal évalué les mesures," elle haussa les épaules, déplaçant ses yeux vers Draco. "Comment va Hermione?"
"Réveillée," répondit-il. "Elle a dit qu'elle descendrait pour un peu de nourriture."
"Alors, Granger va manger avec nous?" demanda Théo en armant un sourcil intrigué. "Ça va être intéressant."
Un grondement retentit derrière les dents de Draco. "Si tu dis une chose déplacée, Nott, je vais te...
"Tranquille, blondie," l'interrompit-il avec un sourire corrompu. "Je ne vais pas être un con pour ta petite amie, je me demande juste comment elle va réagir en étant autour de nous... La dernière fois que je me suis souviens de Granger, je me foutais de sa gueule en Potions. penses-y."
"Je ne pense pas que vous êtes intimidant", déclara Luna. "Je ne me sentais pas mal à l'aise quand je vous ai rencontré, vous et les autres, chez Andromeda."
"Pour être honnête, Lovegood, nous pourrions te mettre dans une pièce avec toutes les races de Dragon, un troupeau de Centaures, et vingt énervés Vélanes, et tu serais probablement encore en train d'essayer de les lier d'amitié avec des cupcakes et du jus de citrouille-
"Attention, Theo," dit Blaise, non pas que Luna ait l'air affectée par cette remarque.
"Ecoute, je dis juste que ça va être bizarre," marmonna-t-il. "Et ça va être pire quand Potter et Weasley se réveilleront, je peux toujours être un bâtard pour le duo des pièges à mort, n'est-ce pas? Millicent ne s'envoie pas en l'air avec Potter en cachette ou quoi que ce soit?
"Pour l'amour de Merlin," grogna Blaise. "Était-ce nécessaire?"
"Je vous ai donné une image mentale troublante, n'est-ce pas?"
"Je m'en fous de ce que tu dis à Potter et Weasley," dit Draco, offrant un sourire entendu à Théo. "Juste vas-y mais surtout ne-
"Sois pas un con avec Granger," termina-t-il. "Oui, oui, j'ai compris."
"Tu sais, tu pourrais juste essayer d'être agréable envers Harry et Ron," suggéra doucement Luna, et trois séries de regards cyniques atterrirent sur elle. "Ou du moins ne pas les provoquer."
"Je suis désolé," se moqua Théo avec hauteur. "Je n'ai aucune idée de ce que tu viens de dire, il y avait des mots, mais ils n'avaient aucun sens."
"Je déteste être d'accord avec Théo, mais tu es trop optimiste avec ça, Luna," murmura Blaise. "Il y a beaucoup trop d'histoire, et une altercation est inévitable."
"Et ce n'est pas comme si Potter et Weasley allaient nous être agréables," fronça Draco. "Bon sang, je parie que Weasley a déjà griffonné des insultes au cas où il les oublierait."
"Je pense juste que ce serait bien pour tout le monde de s'entendre," souffla-t-elle avec une voix délicate, fixant Draco avec un regard significatif. "Je pense qu'Hermione aimerait que tout le monde s'entende aussi."
Théo renifla. "Et j'aimerais un week-end coquin avec les jumelles Patil, mais ça ne va pas arriver non plus."
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Hermione bâillonna sur la potion maladive et grumeleuse alors qu'elle rampait dans sa gorge et atterrissait dans son estomac comme un morceau de ciment mouillé.
"C'est affreux," étouffa-t-elle en remettant la fiole vide à Tonks. "Ça a un goût de bouillie moisie."
"Ca veut dire que c'est la bonne", haussa Tonks en riant légèrement de la grimace d'Hermione. "Nous allons prendre une minute pour que cela prenne effet, et nous verrons si tu peux te reposer un peu sur tes jambes, d'accord?"
"D'accord," acquiesça-t-elle. "Alors j'ai besoin de boire ça tous les jours?"
"Jusqu'à ce que tes jambes fonctionnent bien, oui, chaque dose devrait apporter un peu plus de ressenti... Dans quelques semaines, ça devrait aller."
"Quelques semaines? N'y a-t-il aucun moyen de l'accélérer, ou-
"Hermione, je sais que tu veux être active, mais tu as besoin de repos," dit lentement Tonks. "Ce ne sera peut-être qu'une semaine si tu as de la chance, mais ton corps a traversé d'horribles choses."
"Mais je me sens déjà mieux...
"Juste parce que les méthodes de guérison des sorciers sont plus rapides que les méthodes moldues, cela ne veut pas dire que tu es complètement guérie, prend juste un peu de temps pour récupérer."
Secouant ses épaules en signe de défaite, Hermione soupira et secoua la tête à contrecœur. "Très bien, mais sais-tu où est mon sac? Je pourrais au moins faire plus de recherches."
"Ton sac et les vêtements que tu portais sont dans le tiroir du bas", expliqua-t-elle en désignant la commode dans le coin de la pièce. "Je vais laver ces vêtements pour toi."
"Permets-moi de les regarder d'abord, je suis sûre que j'avais quelques choses dans mes poches que je dois trier."
"Bien."
"Alors," souffla Hermione, ses lèvres se balançant dans un sourire ravi. "Félicitations, qu'est-ce que c'est que d'être une mère?"
"Merveilleux," répondit Tonks sans hésitation. "Je veux dire, je n'ai pas dormi depuis sa naissance, mais je m'en fous, il est parfait, nous l'avons appelé comme papa, Teddy."
"Où est-il maintenant, puis-je le voir?"
"Remus l'a, je crois qu'ils font tous les deux une sieste, mais tu peux le voir quand il se réveillera, je veux qu'Harry le voit aussi, nous avons décidé qu'Harry devrait être son parrain, il dort, donc je n'ai pas avait une chance de lui dire encore. "
"Oh, je parie que Harry sera tellement touché, et il n'y a pas de problème avec le sang du loup-garou?"
"Non, il a hérité de mes capacités métamorphiques, ses cheveux ont commencé à changer de couleur environ une heure après sa naissance, Remus était tellement soulagé."
"Je suis tellement heureuse pour toi," dit sincèrement Hermione, rayonnant à son amie. "Quand Draco m'a dit que j'étais... c'était tellement agréable d'entendre de bonnes nouvelles."
Tonks se frotta les lèvres avec contemplation. "Pourquoi ne m'as-tu pas parlé de Draco?"
La soudaineté de la question frappa Hermione sans voix pendant un moment. "Eh bien... parce que tu m'aurais traité de folle et que tu aurais essayé de me faire convaincre de me faire interner."
"Hermione ...
"D'accord, c'est peut-être une légère exagération, mais tu aurais certainement pensé que j'étais devenu un peu folle."
Tonks eut un petit rire. "Je pense que la plupart d'entre nous sommes devenus un peu fous, mais d'accord, je vois ce que tu veux dire."
"Tu sais, j'y ai pensé, quand je t'ai rendu visite à Pré-au-Lard, je te l'ai presque dit, mais il y avait d'autres facteurs à prendre en compte."
"Tel que?"
"Eh bien, je ne pense pas pouvoir te dire comment Drago est venu à Poudlard," dit pensivement Hermione. "Cela pourrait mettre en danger quelqu'un d'autre."
"C'est bon," acquiesça Tonks. "Maman a dit qu'il était vague à ce sujet, alors nous avons pensé qu'il y avait une autre partie impliquée qui veut rester inconnue. Les détails ne sont pas vraiment importants. "
"Alors... tu ne penses pas que je suis folle? Je veux dire, pour ma relation avec Draco?"
"Eh bien, je n'y croyais pas pour commencer, mais ma mère m'a dit des choses sur comment il est depuis qu'il vit avec elle, et j'ai été témoin de quelques choses par moi-même."
"Que veux-tu dire?"
"Comme hier, quand il t'a vu blessé", élabora-t-elle. "Et quand je lui ai dit que tu étais au Manoir, ses réactions étaient si révélatrices, et je ne doute pas une minute qu'il t'aime."
Hermione inclina la tête et sourit timidement à elle-même, profitant de la sensation d'une chaleur réconfortante qui gonflait dans sa poitrine. "Merci", marmonna-t-elle. "Pour la compréhension."
"Ne te méprend pas, je me méfie encore de lui", dit Tonks soigneusement. "Mais il faut des couilles pour faire ce qu'il a fait: il s'est mis contre sa famille et Tu-Sais-Qui, et c'est une raison suffisante pour que je lui donne une chance. de laisser derrière tout ce que tu sais et de faire confiance à des gens qui ont été notre ennemi en même temps."
"J'espère que Harry et Ron verront ça comme ça", admit-elle. "Draco a mentionné que Blaise Zabini était là?"
"Et Theo Nott aussi, oui, ils ont fait défection avec d'autres Serpentards, et ils restaient avec ma mère, nous les appelons" Les Illuminés ", mais seulement quelques-uns de l'Ordre sont au courant d'eux. , et c'est tout, il était plus sûr de les garder aussi secrets que possible. "
"Et comment Harry et Ron ont-ils réagi à leur présence ici?"
"Luna leur a donné un peu de potion de sommeil et ils ne se sont pas encore réveillés", expliqua-t-elle. "Mais quand ils le feront, ils devront apprendre à être civilisés l'un envers l'autre, et je l'ai dit à Théo et à Blaise, je ne supporterai pas de bêtises dans ma maison."
"C'est compréhensible," acquiesça Hermione, bourdonnante de pensées. "Tu sais, je trouve ça plutôt... réconfortant d'une certaine façon, que certains des Serpentards ont fait défection."
"Ils sont encore un peu rudes sur les bords," sourit Tonks. "Théo en particulier, mais ce ne sont pas de mauvaises personnes, juste un peu incomprises et nées dans le mauvais environnement, tu pourras voir ça par toi-même quand tu descendras."
Hermione sentit un étrange pincement dans son estomac. une poignée de nerfs et d'appréhension alors qu'elle envisageait de rencontrer Blaise et Theo. Il n'y avait pas si longtemps qu'elle et les deux Serpentards se seraient croisés dans un couloir de Poudlard avec un regard aigre et un murmure, mais les choses étaient différentes maintenant, n'est-ce pas?
"D'accord," dit-elle en repoussant les couvertures. "Voyons voir si mes jambes fonctionnent mieux."
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Draco tambourina le bout de ses doigts contre la table et se déplaça sur son siège; demi-agité et demi-inquiet que ses yeux sont revenus à la porte pour la treizième fois en vingt minutes. Soufflant un souffle impatient qui remuait sa frange, il décida qu'il lui donnerait encore cinq minutes avant d'aller voir ce qui prenait Granger et Tonks si longtemps et de l'emmener ici s'il le fallait.
"Draco", appela Luna.
"Quoi?" il craqua brusquement, pas qu'elle paraissait en phase.
"Voudrais-tu du thé?"
"Non."
"Es-tu sûr?" Demanda-t-elle en se levant de son siège. "Peut-être que certaines tisanes pourraient te faire moins..."
"Vache", dit Theo. "Est-ce le moment du mois, mec?"
Quelle que soit la riposte que Draco avait l'intention de lui faire cracher, il se flétrit sur sa langue quand la porte s'ouvrit, et Granger boita dans la pièce, ses pas instables et son bras en équilibre sur les épaules de Tonks. Elle se débattait à l'évidence, sa respiration légèrement laborieuse et ses joues un peu rougies par l'effort, mais refusant de façon prévisible de paraître vaincue. Il se leva pour se tenir juste au moment où Hermione aperçut Lovegood, et elle s'éloigna de Tonks pour se jeter pratiquement sur la sorcière blonde avec un câlin frénétiquement désordonné qui faillit faire tomber Lovegood de ses pieds.
"Luna," expira Hermione. "Oh mon Dieu, c'est si bon de te voir."
"Salut, Hermione," répondit-elle bêtement. "C'est bon de te voir aussi."
"J'ai entendu que tu étais au Manoir, ça va?"
"Je vais très bien, merci, mais je ne suis pas sûre de pouvoir te retenir plus longtemps."
Draco frappa Tonks aux côtés de Granger, attrapant son coude et lui passant le bras autour de la taille, la tirant dans son corps jusqu'à ce que son poids repose sur lui seul. Il les manœuvra vers la table, resserrant sa prise sur elle quand elle trébucha et lui permettant de lacer ses doigts malgré le fait que les autres dans la pièce les regardaient attentivement.
"Tout va bien?" demanda-t-il, son ton bas pour que personne d'autre n'entende.
"Je vais bien," répondit-elle obstinément.
Il la fit asseoir sur une chaise libre et s'assit à côté d'elle, l'étudiant de près avec ses yeux encapuchonnés et essayant de déterminer son état d'esprit alors qu'elle regardait prudemment Blaise et Théo. Il pouvait voir qu'elle était mal à l'aise, mais elle avait ce pli de défi à ses lèvres qui lui disait qu'elle s'occuperait de la situation, mais il lui donna un genou secrètement et subtilement sous la table de toute façon.
Hermione rompit le contact visuel accidentel qu'elle avait fait avec Blaise, laissant tomber son attention sur ses genoux et étirant ses bras sur la table pour serrer nerveusement ses mains ensemble. Elle sentit et entendit le silence se tendre dans la pièce s'épaissir, et quand elle leva le menton pour établir pourquoi, chaque paire d'yeux semblait être fixée sur quelque chose, et elle suivit leurs regards vers la cicatrice laide de lettres gribouillées gravées dans son avant-bras. .
Sang de bourbe.
Elle tira consciemment la manche de son pull pour cacher la marque, mais le mot s'attarda dans l'air au-dessus d'eux, et même l'expression de Luna sembla devenir solennelle sous son poids. Malgré les lésions nerveuses dans ses jambes, elle pouvait sentir le claquement des ongles de Draco entailler la peau de sa cuisse à travers son jean, et c'était curieusement réconfortant.
"Désolée," marmonna-t-elle, sentant le besoin de rompre le silence insupportable.
"Tu n'as pas à t'excuser, Hermione," dit Tonks sévèrement. "Certainement pas pour ça."
"Putain, Tonks," commenta Théo. "Tu as fait un travail de merde avec tes charmes de guérison-
"Guérir des Charmes ne marchera pas là-dessus," intervint Blaise, regardant directement Hermione. "Je reconnais ce sort, et elle ne disparaîtra qu'une fois que la personne qui l'aura jeté sera morte."
"Oh" marmonna-t-elle, faute de quoi que ce soit de convenable à dire. "Eh bien, euh... merci, je n'étais pas familière avec ça, alors... oui, merci, au moins je peux le rechercher maintenant."
Il répondit avec un léger hochement de tête, et tout le monde resta tranquillement silencieux pendant un petit moment jusqu'à ce que Théo s'éclaircisse la gorge.
"Alors...", il traîna lentement. "Il fait beau aujourd'ui..."
Blaise se moqua. "'Le temps est beau aujourd'hui?'" Il fait écho. "Que se passe-t-il-
"Au moins, j'ai dit quelque chose."
"Et tu pensais que le temps serait un sujet suffisant?"
"Hey, je me suis amélioré par rapport à quand nous avons rencontré Lovegood chez 'Dromeda", se défendit-il.
"C'est vrai," acquiesça Luna. "J'aurais bien discuté du temps avec toi, Théo."
"Regarde, Lovegood est d'accord avec moi, qu'est-ce que tu aurais préféré? Salut, Granger Souviens-toi de moi, je te détestais à Poudlard, mais recommençons sur de nouvelles bases parce que tu es en train de baiser mon pote."
Draco ricana avec mépris. "Je t'ai prévenu, Nott...
"C'est bon, Draco," le coupa Hermione. "Ils ne devraient pas avoir à marcher sur des coquilles d'œufs autour de moi, je préférerais qu'ils soient honnêtes."
"Granger-
"Non, Draco," insista-t-elle, lui donnant un regard sévère. "Je suis consciente que les choses ont été... difficiles dans le passé, et ce serait plus facile si tout était normal...
"Donc tu les encourages à se comporter comme des cons?" Il fronça les sourcils. "Oui, c'est une idée géniale...
"Je ne les encourage pas à faire quoi que ce soit, je préférerais que nous n'ayons pas fait d'embardée et prétendu être intéressé par le temps...
"Je n'ai jamais dit que nous devions discuter du mauvais temps!" il bouillait intérieurement, inconscient des autres dans la pièce maintenant et les regards maladroits étant échangés.
"Eh bien, laisse-les dire ce qu'ils veulent, et je vais m'en occuper! elle souffla. "Pour l'amour de Godric, Draco, je suis une grande fille...
"Eh bien, pardonne-moi d'essayer de t'éviter d'être offensée...
"Ils ne vont probablement pas dire quelque chose que je n'ai jamais entendu auparavant et tu m'as probablement appelé plus de noms à Poudlard que Theo et Blaise réunis!"
"Ce n'est pas pertinent -
"C'est complètement pertinent!"
"Connerie-
"Et nous ne l'avons pas surmonté en discutant de la météo."
"Veux-tu arrêter de mentionner le temps!"
"Nous l'avons surmonté en étant franc et direct...
"Les circonstances sont entièrement différentes!" il cria. "L'âme de Salazar, même quand tu es malade, tu es une douleur...
"Et tu es un imbécile incorrigible!"
Leur dispute aurait pu continuer si Luna n'avait pas éloigné une chaise de la table, et le bruit de grattage qui en résultait contre le plancher fit sortir Hermione de ce moment brûlant, et encore une fois, elle constata qu'il y avait trop d'yeux sur elle. Une rougeur chaude se glissa dans ses joues et elle passa une boucle derrière son oreille, regardant Draco sous ses cils alors qu'il roulait ses épaules et se lécha les dents avec agitation. Mais il y avait une contraction amusée à peine visible sur ses lèvres, et elle réprima l'envie de sourire. Ça lui avait manqué; leurs querelles inoffensives qui la laissaient toujours quelque part entre exaltée et frustrée, mais finalement satisfaite.
"D'accord," laissa échapper Theo, brisant encore un autre silence. "Est-ce que quelqu'un d'autre a du mal à décider s'il se sent mal à l'aise ou excité par cela, ou est-ce juste moi?"
"Pour l'amour de Merlin, Théo!" Tonks gronda. "Qu'est-ce qui ne va pas chez toi, est-ce que tu n'as aucun concept de décence?"
"Quoi, Granger a dit qu'elle voulait que nous soyons honnêtes!"
Draco était à un battement de cœur à l'autre bout de la table et coupa la mâchoire de son ami, mais un petit bruit sur son côté l'arrêta, et quand il regarda Granger, sa bouche se courba en un sourire, son corps vibra légèrement et son nez froissé avec de charmantes rides comme elle commença à rire. Il pencha un sourcil perplexe dans sa direction, mais il souriait avant de pouvoir se rattraper, et l'atmosphère semblait un peu plus légère.
"Je suis désolée," dit Hermione alors que ses rires se calmaient. "Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai trouvé ça drôle."
"Je ne suis pas surpris." Théo haussa les épaules avec suffisance. "Je suis hilarant."
Blaise grogna et secoua la tête. "Ton humour est un goût acquis."
"Non, ton visage est un goût acquis."
Les gloussements d'Hermione revinrent, et elle se demanda distraitement quand elle avait ri comme ça; quand elle s'était permis de voler un peu de temps pour être simplement une adolescente sans que le poids d'une guerre ne se balance sur ses épaules. Elle sentit la main de Draco revenir à ses genoux, et elle tendit la main pour s'emmêler les doigts, rencontrant brièvement ses yeux pour indiquer qu'elle se sentait suffisamment détendue dans la situation.
Le reste de la soirée passa avec plus de silences tendus que de conversations, mais cela ne la dérangeait pas tellement. S'attendre à un sentiment immédiat d'amitié avec Blaise et Théo aurait été beaucoup trop optimiste, mais il n'y avait pas eu de malice ou d'efforts intentionnels pour causer son malaise, et elle considérait que c'était un bon début de journée.
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"Draco?"
"Hm."
"Es-tu endormi?"
"Evidemment non."
Elle tordit son corps pour l'affronter dans le lit. "As-tu déjà lu The Twisted Time Theory par Virginia Fairhart?"
"Vas-tu encore en parler si je dis oui?"
"Oui."
Il soupira et ouvrit les yeux. "Non, mais je me souviens d'avoir vu ça dans la bibliothèque."
"Eh bien, elle a théorisé cela parce que le temps peut être modifié et trompé avec un retourneur de temps qu'il existe des univers sans fin possibles au-delà des domaines de la dimension dans laquelle nous existons, avec des conditions variables qui étaient illimitées dans leurs différences. aussi appelé la théorie multivers-
"Granger, il est minuit passé", l'interrompit-il. "As-tu un point à cette petite conférence?"
Hermione hésita. "Eh bien... penses-tu qu'il est possible qu'il y ait un univers quelque part où il n'y a pas de guerre, et que nous nous retrouvions ensemble sans tout ça... le chaos qui se passe?"
Son front s'abaissa avec stupéfaction alors qu'il la regardait, leurs fronts frôlant le mouvement. "Mais ce ne serait pas nous", dit-il. "Ils seraient juste des images en miroir...
"Mais qui dit que nous ne sommes pas les images miroir?" elle argumenta. "Et si nous ne sommes pas les vrais?"
Draco passa ses doigts le long de son bras, le long de sa taille, puis s'attarda sur sa hanche pour y tracer des cercles lents. "Ressentir plutôt que la réalité, n'est-ce pas?"
Elle ne répondit pas; Il inclina simplement la tête pour emprunter ses lèvres dans un rapide baiser avant de se caler un peu plus dans ses bras. "Je me demande s'il y a un univers où toi, Ron et Harry vous entendez bien."
"Certainement pas", marmonna-t-il. "Je suis confiant que toutes les versions possibles de moi pourraient penser que Potter et Weasley sont des branleurs."
Elle tutta et murmura quelque chose d'incohérent contre sa poitrine, mais il laissa faire. Il pouvait entendre l'épuisement dans sa respiration, et ses soupirs s'alourdissaient contre sa clavicule en quelques minutes.
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Il se réveilla avec un sursaut; une sueur froide s'étalait légèrement sur son front et un froid rongeant la base de sa colonne vertébrale. Son cœur était ému dans sa cage thoracique, et dans un étrange moment de paranoïa, il vérifia que Granger était à ses côtés. Elle y était, bien sûr. Elle lui tournait le dos avec ses boucles rebelles tombant sur l'oreiller, dormant profondément et gémissant doucement alors qu'il changeait sa position dans le lit.
Il ne pouvait en être sûr, mais il avait l'impression qu'il avait rêvé de sa mère, et il se sentit énervé en se redressant et en écartant les mèches humides de son visage. Il essayait de se rappeler quelque chose de tangible de son rêve, sentant pour une raison quelconque que cela pouvait être important, mais c'était un exercice futile. Les rêves s'attardent rarement quand la réalité est si désireuse de reprendre.
Il s'étrangla sur la sécheresse croustillante dans sa gorge, essayant d'étouffer le bruit sur le dos de sa main pour ne pas réveiller Granger, mais elle ne bougea pas. Un verre de jus l'éclaircirait, il quitta le lit avec la même mine soucieuse pour sa sorcière endormie, et démêla son corps du sien et de toute la literie emprisonnée entre eux.
Saisissant sa baguette, il descendit les escaliers, lançant un faible Lumos pour guider son chemin et jouer avec les ombres. Il devina qu'il était environ trois ou quatre heures du matin, et la maison était si calme, avec seulement les bruits sourds de ses propres pas qui résonnaient dans ses oreilles.
Alors, quand il ouvrit la porte de la cuisine et la lueur de sa baguette attrapa le contour d'une silhouette et un éclair de cheveux roux, il recula d'un choc mais se força à se remettre rapidement quand il réalisa qui était assis à la table. Il versa un peu plus de magie dans les Lumos pour pouvoir voir correctement l'autre sorcier dans la pièce, et il ne vit que du mépris dans ces yeux bleus, et Draco l'assortit d'un rictus et d'une inclinaison arrogante de son menton.
"Oh, bien, c'est toi," dit froidement Draco. "Tu sais, Weasley, les gens avec des visages comme les tiens ne devraient pas se cacher dans l'ombre, c'est un putain de danger pour la santé."
Ron serra les dents et se leva lentement de son siège, et Draco arqua un sourcil avec amusement. Apparemment, la nuit venait de prendre une tournure intéressante.