Puissance 1 000 (Terminée)

Av aepompom

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Elle était son assistante dévouée corps et âme, mais transparente. Elle l'a surpris dans une position inconfo... Mer

Prologue
Action ...
... Réaction
Diversion
1er matin
Nouvelle mission
Préparation
Transformation
Tel est pris ...
... Qui croyait prendre
Enfin savoir ....
Atterissage
Echappatoire
Surprise...
Fin ?
Retrouvailles ?
Arrêt sur image
Reprendre le flambeau
C'etait pourtant si bien parti ...
Premières stratégies
Baisser la garde
Chute libre
" Stagiaire Eté "
And the winner is ...
Signera, signera pas ... ?
Associés
Lancement des festivités
Volutes et Conséquences
Folie douce
Fer rouge ...
Douche froide
Plan d'attaque
Règlement de compte à O.K Corral
Tout mettre à plat
Boulettes en 3 variantes
Epilogue

Retrouver son axe

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Av aepompom

(Alex)

Cette journée était surréaliste. Et visiblement, loin d'être terminée.

J'avais à peine allongé Lise sur mon canapé que sa cousine débarquait comme une furie dans mon bureau ... Pour la 3ème fois en moins d'une heure, quelqu'un prenait mon sacro-saint espace de travail pour un moulin. On entrait et on sortait d'ici comme dans un très mauvais vaudeville, et ça commençait à sérieusement me courir sur le haricot.

- Elle est où ? Il lui a fait du mal ce bâtard ? Qu'est-ce qu'il voulait cet enculé de rital ? Pourquoi tu lui as pas pété la gueule Miller, je croyais que tu voulais être son mec ? Me dis pas que t'es pote avec ce trou du cul quand même ? En même temps, t'en serais bien capable, connard ! Hé Oh Alex, tu me réponds ?

En toute honnêteté, j'étais totalement resté bloqué sur "cet enculé de rital". Donc ma supposition était juste, Lise et lui se connaissaient bien, Zoé aussi apparemment, et elle le portait visiblement pas trop dans son cœur. Et dans ma tête, c'était un joyeux bordel. Tout se bousculait et j'étais totalement incapable de sortir le moindre mot, un comble quand même, moi qui était toujours celui qui dégainait plus vite que son ombre 

Une répartie, j'entends, qu'on soit bien clair sur le sujet, hein?

Heureusement, je fus sauvé par le gong. Avant même que sa dernière question ait fini de franchir ses lèvres, Zoé dégaina son portable qui vibrait nerveusement dans sa main.

- Ouais Nathan, rapplique tout de suite au bureau d'Alex, il est revenu ce sac à merde d'italien de mes deux, grouille !!!
Bon alors Alex tu fais quoi là ?
Booooooooouge que je puisse atteindre Lise pffffff !! Tu l'étouffes là !!!

Un coup de mini-hanche cagneuse plus tard, je finis brutalement 40 cm plus bas le cul par terre et laissai ma place à la tornade.

- Lise !!! Chérie !!! C'est moi ! Il est parti ce fils de pute, dis à ton cerveau de se reconnecter fissa maintenant, faut qu'on parle !!!

La demande de sa cousine fut visiblement suffisamment explicite. Et efficace. Car elle ouvrit immédiatement les yeux.

Son regard se posa sur Zoé, puis sur moi, toujours assis sur la moquette avant d'esquisser un timide et hésitant sourire.

- Alors, qu'est-ce que j'ai manqué cette-fois ? À part tes milliards de gros mots ?

La tornade se jeta sur la Belle au Bois dormant pour un câlin complètement improbable, fait de jetés de bras moulinés et de cris de bête qu'on égorge, dont j'évitai les dommages collatéraux tant bien que mal.

- Ce queutard de Sandro, ma belle. Je suis montée dès que tu m'as appelée, du coup j'ai garé la voiture comme une merde au passage, faudra peut-être se taper encore une fourrière... Bref, passons. Alors ?

Les yeux de Lise clignotèrent plusieurs fois, comme si elle tentait de faire disparaître les premiers mots de Zoé comme par magie. Quand elle les rouvrit et se mit chuchoter, Zoé et moi nous rapprochâmes d'elle comme un seul homme, collant nos joues comme deux gosses à l'affut de la révélation d'un secret croustillant.

- Il avait des photos ...

Sa cousine se redressa tellement vite que le haut de sa tête rencontra directement mon nez, m'arrachant un cri quand mes dents se télescopèrent. Si je m'en sortais vivant, ou même simplement en un seul morceau aujourd'hui, je serais un putain de miraculé.

- Quoi, quelles photos ? 

Lise se tourna vers moi

- Tu peux lui montrer Alex ?

Si sa question parvint bien jusqu'à mes oreilles, ça s'arrêta là. Hors de question que quelqu'un d'autre voit ces putain de photos. Même Zoé. Personne à part moi. Et quand je serai seul de préférence.

- Alex ?

- Nope.

- Alex ?

- Nope !

- Comment ça « Nope » ?

- Nope ...

Mon troisième « nope » resta en suspens. C'était maintenant à Zoé de nous regarder tour à tour, sans comprendre ce qui se passait. 

- Vous m'expliquez là ? De quelles photos tu parles Lise ? Et pourquoi Alex veut pas que je les vois ?

Lise se mit à rougir délicieusement avant de lui répondre

- Parce que je suis toute nue dessus

- Et alors ? Je t'ai déjà vue un million de fois à poil Lise, on s'en fout. Mais attends !! Depuis quand Miller te mitraille ?

Un grognement étrange et involontaire vibra dans ma gorge. Aussitôt apaisé par la main de Lise qui se posa sur la mienne.

- Pas Alex, Zoé ! Sandro ...

Si vous n'aviez jamais vu un petit bourdon s'énerver contre un assaillant invisible, c'était maintenant chose faite. Zoé brailla d'un coup tout en agitant frénétiquement ses bras dans tous les sens, pendant que ses minuscules jambes trépignaient nerveusement. Toute cette énergie contenue dans un si petit corps était déroutante. Et terriblement fatigante. Je me fis secrètement la promesse de ne jamais en faire mon ennemie, tout en embrassant machinalement la paume de Lise. Avant de la poser contre ma joue et de fermer les yeux une seconde.

A la tête que faisaient les deux cousines quand je les rouvris,  je pris brutalement conscience du geste que je venais de faire sans y penser. Et du sentiment de bien être qu'il m'avait naturellement apporté.
J'attendis ensuite que la panique déferle et me broie le bide, mais rien ne vint.
Plutôt cool ...

L'air de rien je reposai la main de Lise sur le canapé et attrapai les photos. Il fallait que je fasse diversion, les filles me regardaient bien trop bizarrement. Je pris donc à regret la plus soft des deux et la tendis à Zoé. Qui resta muette presque dix secondes, une performance rare pour elle, avant de siffler entre ses dents comme éleveur bovin du Grand Ouest

- Bah ma salope, t'es une vraie petite bombasse la-dessus. C'est l'autre bourrin qui t'a prise ? Il avait peut-être un talent pour quelque chose finalement, à part pour la connardise évidemment, là il y a toujours excellé.

S'ensuivit une scène étrange, dans laquelle Lise et Zoé décortiquèrent la pose, la lumière, les effets, l'expression du mannequin, avant de passer à la suivante qu'une main agile vint récupérer délicatement sous ma fesse gauche où j'avais réussi à la planquer.

Quand Nathan débarqua, tout le monde avait retrouvé son calme, du moins en apparence car si les deux cousines discutaient tranquillement de tout et de rien, moi je restai bloqué sur la visite de Sandro et de tout ce qui en avait découlé, silencieux et immobile.

- Bon, pas de bain de sang finalement ? Pas de carcasse à aller enterrer au fond d'un bois? J'avais pris ma pelle pourtant, j'étais chaud bouillant, vous valez rien les filles !

Je ramassai discrètement les photos de Lise et les glissai dans ma poche arrière l'air de rien, pendant que Nathan embrassait les filles, visiblement soulagé. J'avais besoin de bouger maintenant, de faire repartir cette journée trop bizarre sur ses rails et pour ça, un remontant s'imposait. Mes jambes me portèrent instinctivement jusqu'à la desserte sur laquelle reposaient les alcools forts et avant même d'avoir eu le temps de proposer quoi que ce soit aux autres, je descendis d'une traite un verre d'un bourbon bien trop précieux pour être apprécié dans ces conditions. Ce ne fut qu'en reposant la carafe après m'être servi un second verre que je réalisai que quelque chose n'allait pas. Le silence s'était fait dans mon dos, mes 3 visiteurs alignés en rang d'oignon sur mon canapé me fixant bizarrement. Je suivis des yeux ce qu'ils regardaient, baissa la tête, et vis à mon tour le verre trembler dans ma main, se faisant s'entrechoquer les glaçons que je ne me souvenais même pas y avoir mis. Lise se leva dans ce silence religieux et avança jusqu'à moi sans me quitter des yeux, posant sa main toute douce sur la mienne pour stabiliser mes tremblements et m'aidant à reposer mon verre sur la surface polie.
Nathan et Zoé en profitèrent pour s'éclipser discrètement et nous nous retrouvâmes enfin seuls, dans la luminosité déclinante de cette fin d'après-midi de décembre.

L'ambiance changea alors, se muant en quelque chose à la fois de très intime et de très intimidant, annonciateur de ces moments très spéciaux où l'on sait que tout s'apprête à changer irrémédiablement. La voix de Lise rompit le silence, mais tout en douceur. Elle aussi avait changé, c'était imperceptible mais bien là. Une nouvelle assurance se dégageait d'elle, sereine, paisible, terriblement évidente.

- Ca va?

Je hochai simplement la tête, plus pour vérifier que mon corps répondait toujours que pour lui apporter une réponse.
Parce que non, rien n'allait, ou plutôt, tout allait de traviole et j'avais besoin qu'elle remette tout d'aplomb très vite. Cette journée pour commencer. Et ma vie en général dans la foulée. Elle le comprit, quand je la vis se rapprocher tout à fait de moi et poser sa tête contre mon coeur.

Quand enfin elle passa ses bras autour de ma taille et aligna parfaitement nos deux corps, je sus que ma planète venait de retrouver son axe.

Fortsett å les

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