Changement de vie.

By wombat33560

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Jonathan, un jeune homme de 25 ans, vient de perdre son emploi en tant que vendeur dans une boutique de vêtem... More

Interview de l'auteur
Préface
Chapitre un
Chapitre Deux
Chapitre Trois
Chapitre Quatre
Chapitre Cinq
Chapitre Six
Chapitre Sept
Chapitre Huit
Chapitre Neuf
Chapitre Dix
Chapitre Onze
Chapitre Douze
Chapitre Treize
Chapitre Quatorze
Chapitre Quinze
Chapitre Seize
Chapitre Dix-Sept
Chapitre Dix-Huit
Chapitre Dix-Neuf
Chapitre Vingt
Chapitre vingt et un
Chapitre Vingt-Deux
Chapitre Vingt-Trois
Chapitre Vingt-Quatre
Chapitre vingt-cinq
Chapitre vingt-six
Chapitre vingt-sept
Chapitre Vingt-Huit
Chapitre Vingt-Neuf
Chapitre Trente
Chapitre Trente-Un
Chapitre Trente-Deux
Chapitre Trente-Trois
Chapitre trente-quatre
Chapitre trente-cinq
Chapitre Trente-six
Chapitre Trente-sept
Chapitre trente-huit
Chapitre Trente-neuf
Chapitre Quarante
Chapitre quarante-un
Chapitre quarante-deux
Chapitre Quarante-trois
Chapitre quarante- quatre
Tome II : Gloire Et Vengeance
Prologue
Chapitre Quarante-Cinq
Chapitre Quarante-Six
Chapitre Quarante-Sept
Chapitre Quarante-neuf
Chapitre Cinquante
Chapitre Cinquante-un
Chapitre cinquante-deux
Chapitre Cinquante-trois
Chapitre Cinquante - Quatre
Chapitre Cinquante - Cinq
Information et pause du récit
Chapitre cinquante-six
Chapitre cinquante-sept
Chapitre cinquante-huit
Chapitre cinquante-neuf
Chapitre soixante
Chapitre soixante-un
Chapitre Soixante-Deux
Chapitre soixante-trois

Chapitre Quarante-Huit

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By wombat33560

"Accepter les caprices du temps, accepter l'imprévu ; le silence et les temps morts."

Frédéric Martinez

*******************


Point de vue de Jonathan


Plus de trois heures s'étaient déjà écoulées depuis le décollage de l'avion. Assis dans un fauteuil luxueux, j'étais au comble du confort, profitant de la fonction de massage intégrée. Pas de doute, j'avais abusé de cette fonction à maintes reprises, ce qui avait fini par agacer le passager à ma droite. Grommelant, il finit par exploser :- « Vous comptez arrêter ce bruit ?! Vous ne voyez pas que votre fauteuil dérange tout le monde avec ce fichu bruit incessant ?! Franchement, les jeunes de nos jours ! » s'exclama-t-il, fixant ses yeux sur moi.


Qu'est-ce qu'il croyait, me mettre la pression avec ce regard ? Peut-être pensait-il que j'allais m'effondrer devant lui ?! « Attends de voir », me dis-je en poussant la fonction massage au maximum, faisant ainsi monter d'un cran le bruit agaçant. Et pendant que je faisais ça, je fourrais mes écouteurs dans mes oreilles tout en lui montrant un doigt bien levé pour signifier que je me fichais éperdument de son problème.


Le visage de l'homme se figea instantanément, puis sans prévenir, il me renversa un grand verre d'eau, provoquant un court-circuit dans mon siège et par la même occasion, tuant mon casque audio.Avant que je puisse répliquer, une hôtesse de l'air s'approcha de nous :« Messieurs ! Cessez immédiatement vos enfantillages ! Et vous... » lança-t-elle en me pointant du doigt. « Vous êtes content maintenant ? Nous devons remplacer un siège à cause de votre faute. »« Je paierai les dégâts... » tentai-je de bafouiller, mais l'hôtesse ne voulut rien entendre. Elle me balança une serviette pour que je puisse m'essuyer, car j'étais complètement trempé.Une fois sec, elle me reprit la serviette des mains, enfin elle me l'arracha presque, et disparut dans le couloir. Certains passagers de mon compartiment s'étaient levés pour observer la scène.

J'en vis même quelques-uns prendre des photos ou filmer l'incident qui venait de se dérouler.

« C'est bon, je suis cuit... Demain, tout le monde le postera sur Internet... J'espérais passer inaperçu... Toujours à agir sans réfléchir... »Je passai mes mains dans mes cheveux et retirai mon casque hors service, puis le fourrai dans sa pochette. C'est alors que la voix du passager à l'origine de cette scène résonna.


« Ah, vous êtes la star de Bordeaux ?! J'ai vu votre tête dans plusieurs journaux. Si je peux me permettre, vous êtes bien loin d'une star, jeune homme. À moins de m'excuser. Vous êtes juste comme ces soi-disant vedettes des émissions de télé-réalité. » Lança-t-il sans même me regarder, tout en se servant un verre d'eau.


Ces mots me frappèrent de plein fouet, et je restai bouche bée un instant, incapable de me défendre. Puis, reprenant mes esprits, je ripostai avec véhémence :« Écoutez, on ne peut pas plaire à tout le monde ! Mais en revanche, vous n'avez pas le droit de me comparer à ces gens qui font de la télé-réalité. Je n'ai rien en commun avec eux ! »« Vraiment ?! »« Absolument ! Je n'ai pas besoin de m'exposer sur les réseaux sociaux ou de créer le buzz pour attirer l'attention. Non, Monsieur ! J'ai simplement passé un casting pour jouer le rôle principal dans un film, et c'est comme ça que ma carrière a commencé. Mais vous le savez déjà, puisque vous prétendez avoir tout lu à mon sujet dans les journaux. D'ailleurs, si ça ne vous dérange pas, j'ai une question pour vous. Avant d'être acteur, quel métier exerçais-je ? » demandai-je en le fixant droit dans les yeux.


Je perçus une certaine nervosité dans son regard lorsque je lui posai ma question. Après un moment de réflexion, il prononça les mots qui confirmaient mes soupçons :« Euh, je crois que vous étiez garagiste dans un coin perdu du sud de la France. »Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire, laissant l'autre passager complètement perplexe. Une fois mon hilarité apaisée, je me lançai dans une tirade cinglante :« Haha, celle-là est bien bonne ! Coiffeur, footballeur, mais garagiste, sérieusement ? Vous avez creusé loin pour trouver ça. Bon, je comprends. Quand on prétend connaître la vie de quelqu'un alors qu'au fond, on s'en moque royalement, il n'est pas étonnant que vous sortiez une réponse aussi farfelue. Permettez-moi de vous donner un conseil : si vous voulez jouer les savants, renseignez-vous correctement sur votre prochaine cible.


Mes mots eurent l'effet escompté. L'homme blêmit comme un linge, gêné au possible, et évita mon regard pendant le reste du vol.Voilà comment remettre quelqu'un qui se la joue important à sa place, tout en restant poli. Mes cours accélérés de bienséance ont bien payé.


Après quelques heures supplémentaires, Frida vint me voir. À peine eus-je le temps de lui raconter la moitié de mon histoire qu'une voix retentit dans les haut-parleurs de l'avion :« Mesdames et Messieurs, ici votre capitaine de bord. Nous approchons de l'aéroport de Venise. Pour votre sécurité, je vous prie de regagner vos sièges si vous êtes encore debout. Merci. Ladies and Gentlemen.... »


Je fis un rapide bisou sur le front de Frida, qui fila vers son siège comme une flèche pour s'attacher. J'en fis de même, et quelques instants plus tard, nous amorcions notre descente. 


Soudain, une odeur de brûlé envahit la cabine par les bouches d'aération. L'air était devenu lourd, empli d'une senteur âcre et alarmante. Au début, personne n'y prêta vraiment attention, peut-être attribuant le phénomène à quelque perturbation mineure dans le système de ventilation. Les passagers continuaient leurs conversations, lisaient ou regardaient leurs écrans, ignorant le pressentiment grandissant dans l'air.

Puis, tout bascula. Une femme quelques rangées devant moi poussa un cri strident, un cri qui transperça la tranquillité relative de la cabine. Les regards de tous convergèrent vers elle, les visages se figeant dans une expression mêlant surprise et appréhension.

« Oh mon Dieu, le réacteur droit est en feu !! Vite, Madame, allez prévenir le commandant... » hurla-t-elle de manière hystérique, sa voix teintée de panique. Ses paroles semblaient agir comme un détonateur, provoquant une réaction en chaîne de frayeur parmi les passagers.

L'annonce fut comme une gifle pour chacun d'entre nous. Les cœurs se mirent à battre plus fort, les regards se fixèrent sur les fenêtres, à la recherche de signes inquiétants à l'extérieur. Les murmures inquiets se propagèrent comme une traînée de poudre, et soudain, la cabine se transforma en un mélange de cris, d'exclamations et de demandes d'explications.

L'hôtesse de l'air, visiblement prise au dépourvu par la situation, tenta de garder son calme en dépit du chaos émergent. Les passagers se levaient, certains essayant d'apercevoir quelque chose par les hublots, d'autres vérifiant frénétiquement les boucles de leur ceinture de sécurité.

La scène était chaotique, chacun réagissant à sa manière à la menace apparente. Les membres de l'équipage commencèrent à coordonner leurs actions, donnant des instructions pour rassurer les passagers et tenter de contrôler la situation.

Les secondes semblaient s'étirer en une éternité, tandis que le tumulte et la tension montaient en flèche. Les visages pâlissaient, les mains se crispaient sur les accoudoirs des sièges, et l'urgence de la situation donnait à la cabine une atmosphère oppressante.

Au milieu de la confusion, des regards se croisèrent, des inconnus partageant des moments de compréhension tacite. La réalité de la situation se répercutait dans chaque regard, dans chaque geste, dans chaque pensée. Les soucis du monde extérieur semblaient s'estomper, remplacés par l'instinct de survie et le besoin de confiance envers ceux qui se trouvaient à bord.

L'hôtesse, bien que secouée, réussit finalement à reprendre le contrôle de la situation. Elle se mit à rassurer les passagers avec un ton apaisant, expliquant qu'ils suivaient les procédures d'urgence et que l'équipage était formé pour faire face à de telles situations.

La tension diminua légèrement, mais l'odeur de brûlé et le murmure du moteur continuèrent de rappeler à tous que la menace n'était pas écartée. Les passagers échangèrent des regards résignés, chacun comprenant que leurs vies se trouvaient à un moment charnière, où l'issue était encore incertaine.

La femme qui avait poussé le cri initial se trouvait toujours dans un état de panique, agrippée au bras de son voisin de siège. Le commandant de bord, informé de la situation, devait prendre des décisions cruciales pour garantir la sécurité de l'avion et de ses passagers.


La panique se propageait dans tout l'avion. Les passagers criaient, les membres d'équipage tentaient de les rassurer en vain. Je vis Frida tenir la main d'Hugo avec force, et elle commençait à prier.


« Mon Dieu, est-ce la fin de ma vie ?! » Je saisis mon téléphone et composai le numéro d'Alexander.


Une sonnerie, puis trois, puis la messagerie. Je pris une grande inspiration et me lançai :« Alex, c'est John. Écoute... Avant qu'il ne soit peut-être trop tard, je voulais te dire que je t'ai toujours aimé. Je regrette nos disputes qui nous ont éloignés. Les enfants me manquent terriblement. Je veux être acteur, mais pas sans vous. Vous êtes les plus belles choses qui me soient arrivées dans ma maigre existence. Je t'aime, n'oublie pas. Je t'aime... »


Avant que je puisse terminer ma phrase, l'avion plongea brusquement vers le sol, faisant glisser mon téléphone entre les sièges, toujours en train d'appeler Alexander...


Analepse : Quelques instants auparavant, dans la cabine des pilotes.


« Gérard, encore un vol accompli avec succès », s'exclama mon co-pilote Frank en avalant une gorgée de chocolat chaud. Ses yeux pétillaient d'une satisfaction professionnelle bien méritée. Le timing était parfait, la coordination entre les membres de l'équipage était impeccable et la météo était de notre côté. Après avoir survolé les nuages et navigué à travers les vents, l'idée de conclure ce vol sans accroc avait quelque chose de gratifiant.


Je hochai la tête en signe d'approbation, partageant sa joie. « Oui, Frank, tout s'est déroulé comme sur des roulettes », répondis-je en ajustant légèrement les commandes. La lueur dorée du coucher de soleil baignait le cockpit, ajoutant une touche de magie à cette réussite.Cependant, il était temps de se concentrer sur la prochaine étape. J'avais l'intention d'informer l'équipage et les passagers que nous amorcions la descente vers Venise. L'annonce serait faite dans quelques instants, après avoir franchi les points de repère nécessaires pour sécuriser la trajectoire. J'appuyai sur le bouton de communication.


« Mesdames et Messieurs, ici votre capitaine de bord. Nous nous approchons de l'aéroport de Venise. Pour des raisons de sécurité, je vous demande de regagner vos sièges si vous êtes encore debout. Merci. Ladies and Gentlemen... » Ma voix résonna dans la cabine, et j'imaginai les passagers s'attacher en prévision de l'atterrissage.


Après avoir transmis ce message, je contactai la tour de contrôle pour les informer de notre intention d'entamer la descente. La routine était bien rodée, chaque action était une pièce d'un puzzle élaboré, construit par des années d'expérience et de formation. Toutefois, ce sentiment de maîtrise fut de courte durée.


Soudain, une voix mécanique s'éleva dans le cockpit, brisant le calme relatif qui régnait jusque-là. « Perte de vitesse, perte de vitesse... » hurla la voix en boucle, comme un avertissement strident. Je fronçai les sourcils et scrutai rapidement les instruments du tableau de bord. Rien ne semblait anormal.


J'échangeai un regard perplexe avec Frank. « Une perte de vitesse ? C'est impossible, nos paramètres sont stables », lui assurai-je. Mon cœur battait un peu plus vite, mais je choisis d'ignorer la voix, pensant qu'il s'agissait d'une fausse alerte. Après tout, les systèmes informatiques n'étaient pas infaillibles et pouvaient parfois générer des erreurs mineures.Malheureusement, cette décision allait provoquer une réaction en chaîne d'événements inattendus. 


Alors que nous poursuivions notre descente, un bruit sourd se fit entendre, suivi d'une secousse soudaine. Les voyants s'allumèrent en cascade, et la console de contrôle clignotait comme un sapin de Noël. Je me précipitai pour stabiliser l'appareil, mais la situation se détériorait rapidement.

Le cockpit était submergé par des alarmes stridentes et des lumières clignotantes. Frank et moi-même échangions des regards inquiets, luttant pour comprendre ce qui se passait. Les turbulences secouaient violemment l'avion, et l'altitude semblait chuter de façon irrégulière.La voix mécanique continuait de hurler « Perte de vitesse », comme un écho lancinant de notre désarroi. Les tentatives de communication avec la tour de contrôle étaient vaines, noyées dans le tumulte de la situation.

Nous étions aux prises avec un enchaînement de problèmes techniques qui mettaient en péril la sécurité de tous à bord.

Dans cet instant critique, je pris une décision audacieuse. Ignorer la voix mécanique avait été une erreur. Peut-être y avait-il une anomalie que nous n'avions pas détectée. J'appuyai sur les commandes pour stabiliser la vitesse, même si cela signifiait momentanément interrompre la descente.


La tension était palpable dans le cockpit, le stress se mêlant à la détermination. Je pris contact avec l'équipage pour les informer de la situation et leur demander de se préparer à toute éventualité. La voix mécanique se tut finalement, remplacée par un silence tendu.Nous étions dans une course contre la montre pour comprendre et résoudre les problèmes qui avaient surgis. 


Les lumières clignotaient, les alarmes retentissaient, mais à travers le chaos, une lueur d'espoir brillait : celle de faire face à l'adversité et de trouver une solution pour ramener l'avion et ses passagers en sécurité sur la terre ferme.

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