PDV de Morgane
Catherine était là, étalée sur le sol.
Bob essayait vainement de la réveiller mais celle-ci avait décidé de tomber dans les pommes...
Quant à Morgane, elle était totalement perdue. Des vampires? Non, c'était impossible... Pourtant la force de la grande blonde quand elle souleva Catherine du sol et la même force du beau brun quand elle projeta sa soeur à l'autre bout du jardin...
Elle ne comprenait rien à ce qui se passait et sa tête lui tournait de plus en plus, comme avait du le ressentir Catherine, vu son état actuel.
Morgane s'appuya contre un mur avant que Bob ne vienne la soutenir. Elle le rejetta et lui lança un regard froid:
"- Un loup ? Des vampires ? Eh bien aller ! Transformez vous et buvez mon sang ! Allez-y ! Je suis du groupe O, vous aimez ? Goûtez ! cria la jeune femme.
- Morgane, arrête, calme toi s'il-te-plaît, lui demanda le garçon qu'elle pensait être un ami.
- Me calmer ? Me calmer ?! C'est une blague j'espère, je me retrouve au milieu de... De... Créatures surnaturelles ou je ne sais quoi et... Merde ! Je ne sais même plus ce qui est vrai et ce qui est faux! se lamenta-t-elle.
- Tout est réel, ma chère, je suis bien un hybride et je vais bien boire ton sang jusqu'à la dernière goutte, ricana le blond en montrant ses crocs."
La jeune fille vit Klaus se rapprocher d'elle rapidement, la gueule grande ouverte. Elle ouvrit la bouche mais aucun son n'en sortit, elle était trop tétanisée pour crier.
Juste avant que les dents de son agresseur ne s'enfoncent dans son cou, il se retrouva également projeté à une extrémité de la cour.
Une main se tendit devant le visage terrorisé de Morgane, elle releva difficilement la tête et aperçut Elijah qui lui dit avec une voix hypnotisante :
"- Allons discuter, si vous le voulez bien."
Morgane se leva en s'aidant de cette main tendue et le suivit jusque dans une pièce élégante, malgrè les appels de Bob qui essayait de la retenir. Des fauteils en soie, une bibliothèque garnie de nombreuses oeuvres et une table en verre décoraient la pièce qui paraissait chaleureuse et accueillante.
Elijah se posta devant une fenêtre, les mains dans les poches et la dévisagea :
"- Cela doit paraître fou pour deux jeunes femmes comme vous, de vous retrouver chez nous, commença-t-il.
- J'aimerais juste savoir si je rêve et si je vais bientôt sortir de ce cauchemar, répondit-elle en soutenant son regard.
- Désolé de vous decevoir, mais ce que vous avez vécu ces dernières minutes était bien réel, et je vais donc vous exposer deux choix, car je ne suis pas un animal sauvage comme mon frère, d'ailleurs, veuillez pardonner son comportement, il est quelque peu, agressif en ce moment.
- J'ai pu le remarquer, donc, quels sont vos propositions, et si possible, pourrait-on sortir d'ici vivantes mon amie et moi ? elle parlait le plus calmement possible et essayait de cacher sa peur un maximum.
- Premier choix, je vous efface la mémoire à vous et votre amie, mais je ne m'arrêterais pas à l'épisode de la forêt, je remonterais au moment où vous avez connue votre amie.
Second choix, et celui que j'aimerais qui ne se réalise pas, je laisse Klaus terminer le travail.
Morgane se pétrifia à l'annonce de la deuxième proposition, elle allait céder à la panique si ça continuait. Elle avala sa salive et reprit avec le plus de fermeté possible :
- J'ai un troisième choix à vous proposer, nous sortons gentillement de chez vous et nous ne revenons jamais, nous ne parlons à personne de cette expérience pour le moins originale et l'affaire est bouclée.
- Nous n'avons pas pour habitude de fonctionner ainsi, mais, tu as du cran pour une gamine, parla une voix derrière elle.
- Klaus, nous parlons de choses sérieuses, laisse nous finir si tu veux bien, le coupa Elijah."
Le blond affichait un sourire féroce sur son visage, il tourna autour de Morgane avant de continuer, malgrè la demande de son frère:
- Elle est courageuse, tu ne trouves pas ? Sa copine aussi d'ailleurs, elles pourraient peut-être nous servir, et, tu sais mon frère, que je fais toujours passer les choses urgentes avant tout le reste. Il se trouve qu'en ce moment même, nous avons quelques petits soucis avec nos amis humains, et, avoir des alliées de ce clan avec nous, pourrait s'avérer utile.
- Pardon ? Des alliées ? Vous venez d'essayer de me tuer ! répliqua Morgane qui s'assurait davantage.
- Je pense que tu n'es pas en position de force ma grande, je te rappelle qu'en une seconde je peux te briser la nuque et faire de toi un vulgaire souvenir, la nargua Klaus avec toujours le même sourire narquois.
- Ah oui ? Et bien aller ! Que ça finisse dans un bain de sang, après tout, vous avez exécuté ces hommes dans les bois, faites de même avec moi ici ! cracha Morgane, elle ressentait une colère immense qui prit le pas sur sa peur et son inquiétude."
Klaus bomba le torse et s'élança sur elle, tandis qu'Elijah le retint par le bras pour l'empêcher de la tuer.
Cela faisait deux fois en très peu de temps qu'il lui sauvait la vie.
"- Laisse moi m'en charger ! cria le blond.
- Hors de question, tu ne la toucheras pas et son amie non plus, c'est bien clair ? Tu l'as dit toi même, elles peuvent nous servir, le calma le brun.
- Je suis là, je vous entends et je sais parler, donc, vous allez arrêter de faire abstraction de ma présence et m'écouter attentivement, je serai heureuse de rester papoter avec vous plus longtemps, mais vous voyez, j'ai d'autres chats à fouetter, alors bonne soirée et à jamais, elle marcha vers la sortie, laissant les deux hommes pantois mais se retourna pour lancer une dernière parole à Elijah, on ne se connait pas et les vampires et autres créatures n'existent pas."
Elle se dirigea vers son amie qui s'était relevée et qui se tenait la tête. Elle lui empoigna l'épaule et l'entraîna à sa suite vers la grille usée qui était restée ouverte. Elles sortirent, Bob sur les talons:
"- Morgane ! Laisse moi t'expliquer je t'en prie, supplia-t-il.
- M'expliquer quoi ? Que toi aussi tu es une bête légendaire ? Non merci. On était jamais ici, on ne sait rien. C'est tout."
Elle s'en alla en tenant toujours Catherine par le bras, qui elle ne comprenait absolument rien à ce qui se passait autour d'elle.
Morgane s'arrêta dans une rue passante où une foule de personne marchait à pas pressés dans tous les sens. Elle s'adossa à un bâtiment et ferma les yeux. Elle repassa toute la scène dans sa tête. Quand elle en arriva au passage où elle osait défier les deux hommes, elle prit son visage dans ses mains et souffla un grand coup.
Mon dieu, mais elle était devenue folle, elle se traitait d'idiote tout en serrant les dents. C'était une proie de choix désormais, qu'elle imbécile elle avait été de se mesurer à eux. Elle aurait dû laisser Elijah lui effacer la mémoire, elles aurait toutes les deux retrouvé leur vie et tout serait rentré dans l'ordre.
Mais non, il avait fallu qu'elle ouvre sa gueule et qu'elle fasse la maline! Elle se tapa le front du creux de la main et jura dans ses dents.
"- Bon, si tu pouvais m'expliquer ce qui s'est passé après... Après le moment de la révelation de... Ces gens, demanda Catherine.
- J'ai suivi le brun dans une pièce, on a négocié sur notre survie, le blond est entré, je l'ai cherché, il a essayé à nouveau de me tuer, l'autre s'est interposé, je l'ai encore plus cherché et je suis partie, raconta Morgane les yeux perdus dans le vague.
- Attends, attends, tu les as cherché ? Comment ça ? s'inquiéta-t-elle.
- Ils voulaient se servir de nous comme des alliés pour je sais pas trop quoi et je leur ai clairement dit que l'on était pas intéressée, conta l'autre.
- Et donc ? Au final, il se passe quoi ? Ils comptent venir sucer notre sang pendant notre sommeil ? Non, parce que si c'est le cas, je vais préparer mon testament moi ! s'énerva Catherine.
- Théoriquement non, le deal, enfin d'après moi, c'est qu'on n'a rien vu, qu'on ne connaît pas leur existence et donc par conséquent qu'on ne parle de cette mésaventure à personne.
- Très bien. Super. Donc je dois vivre dans une ville pleines de monstres en faisant comme si je ne savais rien ?! Génial ! Merci Morgane, merci ! J'apprécie ton sens de la négociation ! lui reprocha-t-elle.
- Si ça se trouve, sans moi, on serrait morte à l'heure qu'il est ! Alors si t'es pas contente, retournes-y et négocie à ta manière ! répliqua Morgane.
- Tu sais quoi ? Je préfère juste rentrer chez moi, et ne plus jamais entendre parler de cette histoire, et dans l'histoire, je te compte! Si je ne t'avais pas rencontré, rien de tout cela ne serait arrivé et je vivrais encore une vie normale, et maintenant, par ta faute, je me retrouve dans cette situation de merde !
- Tu sais quoi ? Va retrouver ta petite vie parfaite, avec tes amis parfaits, ta maison parfaite, et tout ce qui va avec ! Et moi je retourne à ma vie à moi. Chacune de son côté, ce sera beaucoup mieux.
- C'est ça, ouai."
Catherine partit juste après avoir prononcé ses paroles qui se voulaient être les dernières envers Morgane.
Celle-ci, déboussolée et énervée, prit le chemin de son appartement. Tout au long du trajet, elle scruta le sol, ses pensées se chamboulant dans son esprit.
Alors c'était vrai, les vampires, les loups-garous et dieu sait quoi d'autre, existent vraiment? Elle avait encore du mal à y croire, tous ces mythes qui la passionent, seraient-ils réels pour la plupart ? Incroyable.
Mais ce pourrait-il que Klaus ne vienne se venger des paroles désobligeantes de Morgane ?
D'un côté, elle espérait que tout cela était terminé et qu'elle allait pouvoir continuer à vivre une vie à peu près normale, mais d'un autre, tout cela l'excitait et sa curiosité était à son comble, l'envie d'en découvrir davantage lui traversa les pensées, mais elle l'arrêta rapidement: c'était un jeu dangeureux dans lequel elle ferait mieux de ne pas tomber. Elle n'avait pas besoin de ça.
Après toutes ces réflexions sur les derniers évènements, elle pensa à sa dispute avec Catherine, ce qui lui provoqua un léger pincement au coeur. Elle aurait voulu devenir amie avec elle, mais cette histoire venait de tout gâcher.
Elle arriva enfin chez elle après une longue marche et s'en alla tout de suite prendre une douche.
Elle laissa couler le liquide chaud le long de son corps pendant un moment, comme si cette eau pouvait effacer cette journée, effacer ce qu'elle avait appris...
Malheureusement, ça ne fonctionne pas comme ça.
Une serviette autour de son corps, elle se dirigea vers sa chambre pour enfiler un pijama pour la nuit, mais, quand elle pénétra dans la pièce, elle fut prise de nausée et manqua de tomber à la renverse. Elle se rattrapa juste à temps à son bureau et renversa la lampe qui se trouvait posé là.
Du verre était éparpillé sur le sol autour de la jeune femme, elle le ramassa lentement en essayant de ne pas penser à la sentation désagréable des maux de ventres. Morgane n'était pas concentrée sur ce qu'elle était en train de faire ce qui lui valu un bout de verre planté dans la paume de la main. Une grimace de douleur se forma sur son visage tandis qu'elle retirait le verre de sa main et que le sang commençait à couler.
Une fois un bandage mis en place, elle finit son nettoyage et se rendit dans son salon où elle alluma sa petite télévision : la première chaîne apparut, c'était celle des informations en continu. La voix du présentateur résonna dans les oreilles de Morgane :
"Quatre corps ont été retrouvés dans dans les bois qui se situent à proximité du quartier français de La Nouvelle Orléans. Aucunes empreintes ne sont présente sur les cadavres mais une enquête est en cours."
Elle éteignit le téléviseur presque aussitôt et posa sa tête contre ses genoux. Elle ne comprenait rien à ce qui lui arrivait. Perdue. Elle était juste perdue, totalement paumée. Des vampires. C'était absolument invraisemblable, absurde et... Génial. C'est vrai, ces créatures légendaires existent et elle en avait vu !
Morgane se pensait folle. Comment pouvait-elle se réjouir de l'existence de ces monstres qui avaient en plus essayé de la tuer ?
Oui c'est ça, elle devenait folle.
Dormir. Cela l'aiderait sûrement. Elle s'allongea dans ses draps avec l'espoir de tomber rapidement dans les bras de Morphée. Mais bien sûr, une journée qui commence mal, doit obligatoirement mal se finir.
Elle se tourna et se retourna dans son lit pendant un temps infini avant de décider de se relever pour tuer son insomnie.
Un lampadaire éclairait la rue d'une lumière fantomatique et Morgane s'approcha de la fenêtre de sa chambre, attirée par cette lueur. Quand elle se pencha pour regarder au bas de son immeuble, un frisson glacial lui coura dans le dos : Klaus, celui qui voulait sa peau, se tenait là debout, un sourire machiavélique plaqué sur le visage. Quand il la vit, il lui fit un signe de la main, comme le ferait un ami, sauf que ce n'en était pas un, c'était même tout le contraire.
L'étudiante recula rapidement, la respiration saccadée. Au bout de quelques minutes elle se rapprocha prudemment de la vitre afin de voir si il se trouvait encore dans la rue, là, avec ce sourire qui la terrifiait.
Elle lâcha un soupir de soulagement; il avait disparu, la rue était à présent déserte.
Il faut croire qu'elle l'avait vraiment énervé...
Devait-elle s'attendre à des représailles ? Oui, elle le redoutait.
L'insomnie étant toujours présente, elle avala un grand verre d'eau, ne sachant quoi faire d'autre et retourna se coucher.
Une fois le sommeil enfin arrivé, ce n'était pas des jolis rêves qui l'attendaient, mais des cauchemars abominables. Elle revoyait le bain de sang dans la forêt, les corps déchiquetés par ces cruelles créatures. "Tu es la suivante", "Tu es la suivante", entendait-elle sans cesse.
Elle se réveilla en sueur, il était 5h30 du matin. Elle avait du dormir 2 ou 3 heures, pas plus. "Autant me lever et prendre de l'avance" se dit-elle. Elle se prépara pour aller à l'université et relut ses cours de la journée.
Une fois cette tâche executée, elle partit de chez elle en prenant soin de bien fermer sa porte à clé.
Elle écoutait de la musique tout en marchant, comme elle le faisait si souvent, mais ces pensées étaient ailleurs, elle songeait à Catherine, que ressentait-elle ? Était-elle tout aussi perdue qu'elle-même ou, au contraire, avait-elle déjà tout oublié ? Après leur dispute d'hier, Morgane doutait qu'elle ne vienne lui parler, elle lui avait d'ailleurs clairement dit qu'elle ne voulait plus d'elle dans sa vie.
L'étudiante arriva plus tôt que d'habitude devant les grandes grilles de l'école, quelques personnes étaient déjà là : certains parlaient et riaient, d'autres révisaient.
Ses écouteurs toujours vissés sur ses oreilles, elle n'entendit pas Bob l'appelait, en revanche elle le sentit lui attraper le poignet et la retourner.
Elle les retira et les rangea dans la poche avant de son Eastpak gris.
"- Il faut que je te parle, ricana-t-il.
- Tu m'as déjà dit ça hier il me semble, et moi je t'ai répondu d'aller te faire voir, cracha-t-elle.
- Pourquoi tu es tellement agressive ? Je ne t'ai rien fait, je cherchais juste à vous protéger de...
- Nous protéger ? En nous cachant la vérité ? En nous cachant l'existence de... Bref, je ne veux plus en parler, elle baissa les yeux.
- Écoute, pour une fois qu'une fille sympa me parlait, tu crois vraiment que j'allais te dire ça ? Tu penses que c'est quelque chose de simple à révéler ? Ou même de simple à vivre ? Eh bien non, c'est un fardeau, oui, un véritable fardeau. Nous sommes obligés de nous cacher, avoir une vie normale quand tu es comme moi, c'est impossible. Alors s'il-te-plaît, comprends moi."
Il n'avait pas tort, elle était trop dure avec lui. Mais ces derniers évènements n'avaient ni queue ni tête et elle ne savait pas comment y réagir.
"- Ok... Bon, maintenant que je suis au courant de votre existence, je ne peux pas faire comme si je savais rien. Mais j'aimerais mener une vie à peu près normale, tu vois ce que je veux dire ? Ne plus avoir à me retrouver au milieu de vampires par exemple.
- Alors ne te mêle pas de leur monde et vis comme avant et... Je pense que tu ne souhaites plus être amie avec moi, je te promets donc de te laisser tranquille et de..."
Morgane sourit, elle ne savait pas pourquoi, mais elle sentait que Bob ne lui voulait aucun mal et que c'était quelqu'un de bien. Alors, contre toute attente, elle ne le laissa pas finir et le prit dans ses bras.
Il eut d'abord un mouvement de recul, puis se détendit et lui rendit son étreinte.
"- Vu que tu as essayé de nous dissuader d'y aller et que tu as dit que j'étais une fille sympa, je veux bien qu'on zappe cette histoire et qu'on forge une vraie amitié, tu en dis quoi ? proposa-t-elle, un grand sourire sur les lèvres.
- Ça me va ! répondit-il sur un ton enjoué."
Morgane se surprit elle même, elle n'était pas vraiment du genre à proposer à quelqu'un d'être "ami pour la vie". Mais, étant donné qu'elle n'avait aucun ami ici et qu'il les avait aidé Catherine et elle, elle avait envie de mieux le connaître. Disons que c'était un cas particulier.
Après cet échange, ils se dirigèrent vers la salle dans laquelle ils devaient avoir cours.
Une fois à l'intérieur, ils s'assirent l'un à côté de l'autre.
Catherine ne tarda pas à faire son apparition, quand elle les vit, ses yeux s'écarquillèrent et une expression de surprise se dessina sur son visage.
Morgane s'en voulut. Elle décida de se lever pour aller lui parler, malgrè tour ce qui s'était passé et ce qu'elle avait pensé.
"- Hum, Catherine ? On peut se parler 5 minutes avant que le prof n'arrive ?
- Je croyais avoir été claire hier, je ne veux plus te parler, tu comprends ou il faut que je te le dise en français ?! siffla-t-elle.
- Bon, on a toutes les deux passé un sale moment hier, je suis d'accord, mais je pense pas que ce soit de ma faute, ni de la tienne d'ailleurs. Je vois bien que tu es énervée contre moi et, j'aimerais arranger ça... Alors, si on reprenait depuis le début et qu'on essayait d'être amies ?
- Comment ça depuis le début?
- Moi, c'est Morgane Shield, on a un exposé à faire ensemble apparement, enchantée ! essaya la jeune femme, elle tendit la main à Catherine.
- Catherine Clark, elle sourit, joua le jeu et lui serra la main."
Décidemment, c'était la journée rabibochage aujourd'hui. Morgane n'avait jamais résolu autant de querelles en si peu de temps! Elle était assez contente d'elle, elle pensait pouvoir entamer une nouvelle vie, dans ce nouveau pays, cette nouvelle ville pleine de mystères, ce nouveau bahut et avec peut-être ces futurs amis.
Elle sourit une dernière fois à Catherine et retourna s'asseoir à côté de Bob, toute contente. Voyant sa soudaine joie, il lui demanda ce qui venait de se passer entre elle et l'autre fille :
"- Je crois que les choses vont mieux qu'hier, répondit-elle simplement."
Mme.Jany, leur professeur de psychologie, entra dans la salle et commença son cours.
Morgane se sentait un peu plus seraine qu'avant. Elle avait le pressentiment que les choses allaient s'arranger et que, malgrè les deux derniers jours qui furent assez perturbants pour les deux adolescentes, elles pourraient - avec Bob - être des jeunes filles normales.
Sur ce point, Morgane se trompait lourdement.
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Hello!
Voici le chapitre 5!
On espère que ça vous plaira!
À la semaine porchaine,
Bisous tout le monde :)