Chapitre 6 : The ugly truth

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Point de vu : Catherine

"Les derniers événements m'avaient poussé à la curiosité. Je voulais en savoir plus mais je n'osais pas le dire à haute voix, j'avais l'impression que ce monde obscure m'attirait à lui et que je ne pourrais pas résister longtemps". - Catherine. 

La brune lança un regard de mort à son amie, Catherine n'avait pas du tout la tête à travailler. Vraiment très sérieuse pour une adulte de vingt-deux ans. Elle lui jetait des petits bouts de papier à la tête tout en étant affalé sur le dos sur son lit.

- Catherine, on doit avancer dans l'exposé ! la réprimanda Morgane en mettant les poings sur les hanches.

- On a le temps, nous sommes en vacances, s'agaça Catherine en faisant une natte dans ses propres cheveux. D'ailleurs, tu sais ce qui arrive bientôt ? Nouvel An et les supers fêtes d'enfers ! On devrait faire les boutiques dans les jours qui suivent.

- Je croyais que tu ne voulais pas y aller ? Après ta confrontation avec Emilie, tu as dit, je cite "je ne retournerai jamais à l'une des ces fêtes pourris tant qu'elle y sera, hors de question" !

Catherine la regardait, la tête à l'envers avec ses yeux tout arrondis. Morgane était assise sur un tapis, sur le sol de la chambre, des tas de feuilles éparpillés partout. Elle portait une chemise à carreaux rouges, un jean et un bonnet noirs sur ses cheveux parfaitement lisses. Catherine n'avait pas cette chance, ces propres cheveux étaient totalement rebelles.

- J'ai changé d'avis, grimaça Catherine. Et puis, j'ai aussi prévu d'emmener Bob et Kwan, on s'amusera encore plus. D'ailleurs, tant que j'y pense, je voulais te proposer quelque chose...

Elle piqua soudainement la curiosité de Morgane, elle prit encore plus le temps de faire une pause théâtrale.

- Bon, tu sais je t'avais dit que mon père partait pendant toute la période de noël ? Pouvoir danser, chanter, hurler comme je veux, foutre le bordel et tout c'est bien drôle mais on finit par s'ennuyer. A deux c'est mieux. On a une chambre d'amis, ça te dirait ?

- Ecoute, Cath', il faut que je réfléchisse, tu sais j'ai un appart...

- Je vais reformuler, "tu viens chez moi à partir de ce soir". C'est pas une question finalement.


Après avoir mangé un morceau, Catherine et Morgane prirent la voiture direction le Carré Français pour que Morgane puisse chercher ses affaires dans son appartement. Même en hiver, le soleil tapait fort avec la conductrice avait prit ses lunettes de soleil, la ville était bondée comme d'habitude ce qui suscita son énervement. Elles trouvèrent finalement une place en face de l'appartement.

- Tu veux que je t'accompagne ?

- Non ça ira, t'inquiète.

Catherine hocha la tête avant de monter le son de la radio tandis que son amie traversait la rue. Après une bonne musique, il y eut un flash info des plus étranges.

"Ce matin même, au cimetière Lafayette, dans le Quartier Français, durant une visite guidée de touristes allemands, une jeune fille est sortie d'une tombe scellée en hurlant. Les touristes ont déjà publié la scène sur les réseaux sociaux en signalant une bonne blague à la Nouvelle Orléans."

Cette information interpella Catherine, Bob leur avait parlé des sorcières, des loups garous, des vampires, des moyens de défenses etc. Le cimetière Lafayette était le repère de la plupart des sorcières. Catherine avait envie de savoir ce qu'il se passait là-bas alors elle envoya un message à Morgane en lui disant qu'elle allait juste faire une course, puis elle partie sur les chapeaux de roues. Le trafic n'était pas très dense pour une fois alors elle arriva très rapidement sur le parking du cimetière. Après avoir coupé le moteur et être descendu de la voiture, Catherine s'engouffra dans une allée de grands pavés gris encore humide à cause de la pluie de la veille. Le cimetière semblait désert, il y régnait un vrai silence de mort. D'ailleurs, c'était le cas de le dire. Si l'on oubliait le fait que des personnes étaient enterrées ici, c'était un endroit assez jolie. Ce n'était pas de simples tombes, c'était des genres de caveaux dont la tradition venait en faite de France, le plus célèbre étant à Paris. Des voix surgirent à l'oreille peu attentive de Catherine, elle releva la tête, tenta de discerner la provenance de ce son. Elle se faufila dans un étroit chemin de terre entre deux caveaux qui menait dans un grand "cul-de-sac", deux femmes étaient assises sur des escaliers, devant un caveau beaucoup plus grand que les autres et dans lequel on pouvait entrer. Elles se ressemblaient beaucoup, hormis le fait que l'une semblait plus jeune et avait les cheveux bouclés, sinon, elles avaient le même teint foncé, les mêmes traits de visage...

Spirits of The New OrleansWhere stories live. Discover now