Spirits of The New Orleans

Chapitre 11 : Wolf

PDV de Morgane

Il était vraiment très tard et Kwan venait de rentrer en portant à moitié Catherine qui était totalement saoule. Morgane était seule dans la voiture avec Bob qui avait toujours sa main posée sur la cuisse de la jeune femme. Le malaise qu'elle éprouvait grandissait de plus en plus. Bob approcha son visage vers celui de l'étudiante qui, ne sachant pas quoi faire d'autre, baissa la tête afin qu'il comprenne qu'elle ne souhaitait pas aller plus loin. Il la regarda à quelques centimètres de son visage et elle put alors sentir une odeur d'alcool provenant de sa direction: lui aussi était bourré...

"-Écoute, ce que je vais te dire là, je le dis sans mentir, je suis pas encore assez bourré pour raconter ce que je vais dire, commenca-t-il, Morgane, je t'aime depuis le début et je veux qu'il se passe quelque chose entre toi et moi.

La jeune femme resta bouche bée après cette révélation, mais elle se resaisit rapidement et coupa court à la conversation.

-Bob, je t'ai toujours vu comme un ami, un des meilleurs amis que je n'ai jamais eu, mais plus... Je ne peux pas... Je.... bégailla-t-elle avant de sortir précipitamment du véhicule laissant Bob seul."

La scène s'était passée très vite, quelques phrases, rien de plus. Elle rentra à l'intérieur tandis que Kwan redescendait les escaliers. Quand il la vit il sourit et elle le prit dans ses bras en lui souhaitant une bonne nuit, il lui rendit son étreinte avant de s'en aller. La seule que Morgane avait envie de faire était de dormir, elle réfléchirait plus tard à ce qui s'était passé avec Bob.

Elle se leva avec difficultés le lendemain de la fête, il était 13 heures quand elle daigna ouvrir les yeux. Elle n'avait pas énormément bu la veille, ce qui fait qu'elle ne ressentait aucun effet secondaire, un vrai soulagement pour elle, contrairement à Catherine qui elle n'allait pas très bien...!

La jeune femme se dirigea vers la chambre de son amie qui, toute habillée, dormait affalée sur son lit avec un filet de bave - quoi de plus sexy - qui dépassait de sa bouche. Morgane ne put s'empêcher de rire en la voyant comme cela. Elle ressortit sans faire de bruit afin de la laisser dormir tranquillement et retourna pour s'habiller dans sa chambre. Avant d'ouvrir son armoire, elle regarda les quelques notifications sur son téléphone: un message de Klaus lui disait qu'elle avait oublié sa veste à la salle des fêtes improvisée et que ce serait bien qu'elle vienne la chercher le plus rapidement possible. Chouette alors, elle avait vraiment envie de sortir aujourd'hui...

Elle s'habilla donc avec les premières choses qu'elle trouva et sortit de la maison sans rien avaler. Elle emprunta la voiture de Catherine et commença à rouler tout en chantonnant un air qui passait à la radio. Sur le chemin, son estomac gargouilla au moment où elle passa devant une boulangerie. L'appel de la nourriture est la chose la plus forte du monde.
Elle se gara et sortit pour s'acheter un petit pain, elle avait très envie d'un petit pain. Elle pénétra dans la boulangerie où quelques personnes patientait en attendant leur tour. Un garçon rentra quelques secondes après elle et lui sourit, sourire auquel elle répondit poliment avant de se retourner. Une fois son tour arrivé, elle fut servit et paya rapidement. Quand elle se retourna pour sans aller, le même jeune homme lui souhaita une bonne journée, légèrement surprise, elle le regarda afin de vérifier que c'était bien à elle qu'il parlait; effectivement, il lui souriait toujours. Elle lui répondit, toujours poliment et sortir en pensant: "Et un dragueur de boulangerie un!".

Elle reprit sa route vers l'endroit d'hier tout en savourant son petit déjeuner.
Elle conduit une dizaine de minutes avant d'arriver à destination. Quelques personnes allaient et venaient d'intérieur vers l'extérieur en transportant des sacs poubelle.
La jeune femme rentra et aperçut Klaus à l'autre bout de la salle, elle alla le rejoindre pour récupérer sa veste et pouvoir rentrer chez Morgane : elle voulait profiter de son amie étant donné que son père rentrait dans deux jours, juste après la reprise des cours.