Je suis Z

By nehwonlm

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5 ans après l'Apocalypse, le monde se remet peu à peu à vivre normalement. Joshua, alias Z, est placé en déte... More

Préface - Weblog
Hors Serie / Bonus - Projet Audiobook
Saison 1 - Chapitre 01 - Joshua
Chapitre 02 - Vent de panique
Chapitre 03 - Seringue
Chapitre 04 - Métamorphose
Chapitre 05 - Pestilence
Chapitre 06 - Survivants
Chapitre 07 - Jour du jugement
Chapitre 08 - Longiligne
Chapitre 09 - Perspectives
Chapitre 10 - Début du Voyage
Chapitre 11 - Piège
Chapitre 12 - Maison
Chapitre 13 - Maestria et Pouvoirs
Chapitre 14 - Difficultés
Chapitre 15 - Sérum
Chapitre 16 - Dortha
Chapitre 17 - Sarah 2.0
Chapitre 18 - Trahison
Chapitre 19 - NécroPouvoir
Chapitre 20 - Doutes et Transformations
Chapitre 21 - John et Nancy
Chapitre 22 - Mutants
Chapitre 23 - Mort et Guerre
Chapitre 24 - Zone 51 - Partie 1 - Joshua
Chapitre 25 - Zone 51 - Partie 2 - Bella
Chapitre 26 - Épilogue
Saison 2 - Prologue - Alia
Chapitre 2 - Desert et Mat !
Chapitre 3 - Mort et Famine
Chapitre 4 - Une voie vers le Z
Chapitre 5 - Simus
Chapitre 6 - Le Plan
Chapitre 7 - l'Enfer sur terre
Chapitre 8 - Quand La Flamme Meurt
Chapitre 9 - Raphaël
Chapitre 10 - Jason et Lucas
Chapitre 11 - La ville [WIP]
Chapitre 12 - Un sens à la Vie ? [WIP]

Chapitre 1 - Renaissance

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By nehwonlm


Lorsqu'Alia ouvrit les yeux, il lui sembla qu'elle était dans le noir. Il lui fallut plusieurs minutes pour comprendre que ce n'était pas réellement ses yeux qui « voyaient », mais son esprit qui venait de s'éveiller.

Elle détailla la pièce, mais n'y vit pas son corps.

« – Grand-mère Alixia avait raison ! Cette putain de salope Wiccan avait raison ! On peut réellement sortir de son corps !

La porte s'ouvrit sur le garçon aux yeux bleus glacier. Elle le voyait mieux maintenant qu'il était en pleine lumière : autour du mètre soixante-quinze, le corps svelte, semblait-il, assez musculeux et portant un costume trois-pièces d'un bordeaux sombre. Il était suivi par un garçon plus jeune assez frêle et recroquevillé sur lui-même comme pour se protéger d'une forme de maltraitance. Il portait une chemise à carreaux rouge, un jeans bleu quelconque et une paire de chaussures de sport rouge.

- Tu sens, Simus ? demanda le jeune homme au garçon.

- Maître, je ne... répondit celui-ci d'une voix infiniment douce.

- Je sais, tu n'as pas encore atteint le niveau d'évolution suffisant. Mais je t'avais promis que si tu me trouvais l'un de mes cavaliers alors je te récompenserais en conséquence. »

Le jeune homme se retourna si rapidement qu'Alia crut qu'elle avait rêvé. Mais elle voyait la surprise et la terreur s'afficher sur le visage de Simus, alors que l'aiguille d'une petite seringue passait sa peau pour se ficher directement dans sa jugulaire.

Le garçon s'affala sur le sol.

Alia hurla.

« Allons, ma belle, n'est pas peur... ce garçon a très bien fait son travail. Il t'a trouvé.

Le jeune homme, le Maître, prit le garçon dans ses bras et le déposa sur un canapé de velours rouge. Les boiseries de celui-ci, très travaillées, avaient été dorées à l'or fin. Alia vit enfin la pièce en elle-même. Tout le décor semblait riche, mais archaïque : les moulures sur les murs avaient été entretenues avec soins, les peintures sur bois qui s'y incrustaient étaient parfaitement colorées et brillaient même de la laque qui servait à faire tenir les pigments.

Une fois Simus délicatement posé sur le canapé, le jeune homme se retourna vers elle. En tout cas, ce qu'elle percevait comme elle. Son environnement semblait s'étendre alors que les ombres disparaissaient. C'était son champ de conscience. Il y avait des mots qui lui revenaient, des papotages extatiques de sa grand-mère Wiccan, des mots et des concepts qu'elle avait toujours trouvés farfelus même dans sa prime jeunesse. Maintenant, elle en était réconfortée.

- Il sera comme toi dans quelques heures, une trentaine, dirais-je ! Il n'était déjà plus humain. Mais, toi, ne désires-tu pas retrouver ton corps pour que nous puissions parler de vis-à-vis ?

Alia scruta l'homme. Il n'était pas seul, comme si on avait superposé des dizaines de couches de peinture les unes sur les autres. Il restait le relief de l'être, mais les âmes étaient multiples. Elle chercha son propre corps, mais ne vit qu'une étrange grosse bille de calcaire, comme un œuf, trônant sur un piédestal de marbre blanc. Cette chose pulsait, comme si on y avait placé un caisson de basses. Les harmoniques des sons devenaient des couleurs et changeaient subtilement, du vert vers le rouge, puis du rouge à l'orange... avec des taches sombres de plus en plus vaste.

- Tu en découvres trop ! » Sa voix claqua contre les rebords de bois qui commençait à ne plus fermer la pièce, et Alia fut projetée dans un bain d'eau chaude.

Elle se sentit comme incroyablement à l'étroit dans ce costume qu'elle devait reprendre. Celui-ci, son corps, baignait dans du liquide tiède. Non, c'était une substance plus pâteuse que cela. Elle tenta de respirer, mais ce fut du fluide qui atteint ses poumons. Elle expectora violemment sans pouvoir remplacer celui-ci par autre chose. Elle se noyait. Elle frappa contre ce qui la contenait des poings et des pieds, avec fureur et panique.

Au troisième assaut, la coquille éclata et son pied droit perçu la morsure de l'air froid. Elle retrouva brusquement son calme. Ses poumons ne la faisaient pas souffrir. Elle ne respirait plus et elle n'étouffait plus. La substance se vidait sur le tapis pure laine placé en dessous de son œuf. Lorsqu'elle toucha le fond et put appuyer son second pied contre la paroi solide et lisse, elle était dans une colère noire. Elle hurla, rejetant par la même occasion le reste du liquide qui se trouvait dans ses poumons. La coquille explosa la révélant nue devant le jeune homme. Elle entendit :

« Non, pas ça ! Je suis le Maître, ton Maître... Tu ne peux pas... », comme une supplique.

Mais elle ne comprit que la froide fureur qui ruisselait dans son âme. Après quelques secondes, le garçon aux yeux glacier était devenu rigide comme de la pierre ; ses cellules calcifiées. Le mortel regardant la gorgone avait été pétrifié pour l'éternité.

La porte s'ouvrit, une seconde fois, sur le professeur de physique qu'Alia connaissait bien. Ce n'était toutefois pas le même homme : beaucoup plus sûr de lui, élégamment habillé et portant une lueur froide et folle dans le fond de ses yeux bruns.

« - Stephen — il indiqua la statue — avaient raison sur l'un des points : il a bien trouvé deux des cavaliers, mais il ne faisait partie de Nous que très brièvement. Son égo devenait un obstacle alors qu'il avait été une force. Quel gâchis ! Enfin...

Il soupira et déposa le sac, qu'il portait dans la main gauche, sur le sol.

-... loin de Nous l'outrecuidance de vous obliger, mais même si votre corps est merveilleux, Mademoiselle Svenson, il serait de bon ton de vous habiller. Après avoir pris une douche, cela va s'en dire.

Il pointa de la main, et en inclinant la tête, la porte d'une salle de bain, en marbre et or.

- Une fois que vous serez calmée, je vous invite à Nous rejoindre dans la salle à manger qui se trouve au bout du couloir. Nous souhaitons tous vous rencontrer.

Il sortit en esquivant consciencieusement le regard d'Alia.

***

Alia passa la porte de la grande salle dans un vêtement qui la mettait très à son aise. Elle portait une robe de soirée noire dont le devant était ouvert pour lui permettre de marcher. Un pantalon de cuir et des bottes aux hauts talons montant jusqu'aux genoux complétaient sa tenue. Le haut corseté et la dentelle blanche sortant de son col, offrait un superbe décolleté aux hommes assez grand pour être à sa hauteur. Elle se sentait maintenant un peu euphorique, comme si l'aventure qu'elle avait eue quelques heures avant avait été aussi efficace qu'une puissante jouissance.

» – Mesdames, Messieurs, nous avons le plaisir et l'honneur d'accueillir la première de nos messagères : Alia, la Mort. »

L'assemblée, assise autour d'une longue table ovale, se retourna vers elle comme si elle n'avait été qu'une seule et même entité. Les mains des convives se mirent à battre dans un bravo si parfaitement rythmique qu'il semblait que ce fut celles d'un géant qui se rencontraient dans le chaos d'un orage gigantesque.

L'homme qui avait été un instant son professeur, se leva et se dirigea vers un siège pour le tirer et lui présenter. Elle le regarda changer de visage, comme si les os qui se trouvaient sous sa peau modifiaient leurs positions, comme si la chair bougeait subtilement de place pour former une autre apparence.

Il la laissa s'installer et passa une cape sur son costume qui, de plus près, semblait trop grand de plusieurs tailles. Des sons infâmes se firent entendre : des bruissements, des écrasements mouillés ou des craquements odieux. Lorsque ce fut fini, l'homme qui sortit de sous le tissu, réajustant ses vêtements, n'avait plus grand-chose à voir avec son ancien enseignant de physique. Il était plus grand, certainement plus d'un mètre quatre-vingt-dix, avait le visage fin et aigu et le regard inquisiteur.

« – Vous savez déjà que Stephen vous considérait comme sa chose. Ce n'est pas Notre cas ! Comme je vous l'ai dit tout à l'heure Nous ne sommes pas aussi égotiques que lui. Nous sommes Celui-qui-Apporte-la-Lumière...

-... et vous êtes Légion ? répondit-elle

- Il semble qu'en plus de votre beauté et des talents uniques que Nous avons révélés, vous soyez aussi vive d'esprit. Ce n'était pas ce qu'il m'avait semblé pendant les cours que vous suiviez avec moi, dans cette faculté de seconde zone.

- Ma grand-mère était Wiccan et elle me destinait à de grandes choses auprès de Mère-Terre.

- Elle n'avait donc pas tout faux. Il eut un sourire brillant.

Elle se tourna vers les autres convives et les scruta un moment.

- Je suis eux et Ils sont moi, Nous sommes. Dis une femme alors qu'elle la regardait avec la voix de son ancien professeur.

- Que suis-je devenu ? Que me voulez-vous ? Où sommes-nous ?

L'homme en bout-de-table, celui qui avait été son professeur, reprit :

- Tu es l'une de nos plus belles créations avec le jeune Simus que tu as vu tout à l'heure. Contrairement à ce que croyait Stephen, Simus est le second cavalier, Famine. Les deux autres arrivent par transport spécial dans les heures qui viennent. Vous êtes... une non-morte, l'égérie d'une nouvelle race qui est en train de naitre. Mais avant cela, il faut que le monde du dessus soit détruit et c'est déjà en cours. Stephen n'a pas été très tendre avec toi. Il a transformé ton être en une fois unique, alors que Nous préférons effectuer cette chose en plusieurs étapes.

Un homme intervint :

- Je pense que Nous n'avons pas raison de le faire en plusieurs fois : Alia en est la preuve, elle est forte, et Nous n'avons pas vu la totalité de son pouvoir.

- Je Nous l'accorde, Docteur Weston, mais rappelons-Nous le nombre de perte que Nous avons subie avant cette magnifique réussite !

- Qu'importe, ce n'était que des matériaux trop périssables et inadaptés à Notre plan. Nous nous sommes trompés sur une majorité d'entre eux.

- Ils auraient, tout de même, pu Nous servir ! intervint une femme assez âgée.

– Allons, Martha, vous ne pensez pas qu'il Nous faut des serviteurs plus forts et zélés que ces drogués que Nos troupes ont ramassés dans les rues ?

- Cela suffit ! dit calmement l'homme en bout-de-table. Docteur, vous avez toute Notre confiance, même si Martha n'a pas forcément tort sur le fait qu'il y a eu trop de perte sans bonne raison. Repartez à L.A. dès ce soir. Votre calculateur sera certainement plus adapté à ce que Nous souhaitons faire.

Le Docteur se leva et quitta la table.

- Je pense, poursuivit l'homme, que Nous en avons assez dit pour que toutes les routes soient empruntées. Alia mérite quelques explications. Rompez maintenant ! »

D'une seule voix, ils murmurèrent :

« Pour une nouvelle lumière, et une aube millénaire ! »

Qui devint un hurlement tellement les voix étaient synchrones. Comme si une réunion venait de se terminé chacun sembla reprendre sa personnalité, puis ils sortirent de table et de la pièce.

« Désoler pour cette entrée en matière, Alia. Ma personnalité est Carl, mon nom si vous voulez.

- Vous n'avez pas répondu.

– Je sais, je n'ai pas eu le loisir de clarifier les choses : le monde au dehors est mort, ou en passe de l'être. L'accident de L.A. n'était qu'une diversion et vous êtes l'un de ceux qui vont terminer le travail millénaire de notre ordre : conquérir le monde et le tenir sous Notre coupe. Ne craignez rien, ça n'aura pas que des désavantages. Vous vivrez bien, vous serez adulé si vous le souhaitez... ou une puissante ombre mortelle, à votre convenance. Ce qui est sûr, c'est que vous n'aurez pas le choix.

D'un coup, la main gauche d'Alia se posa sur la table et s'y plaqua violemment. Carl fit volter le couteau entre ses doigts et le planta en plein milieu de celle-ci. Alia allait crier, lorsqu'elle s'aperçut qu'elle ne ressentait pas de douleur. La pointe du couteau avait pourtant traversé le plateau de la table et entaillé sa cuisse. Comme pour sa main, cette blessure était une information : elle était là, point.

- Pas le moindre choix ! »

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