Après cette courte trêve où il s'était senti si libre, la guerre avait repris, ce qui avait brisé le moral de tous ces hommes, ils se demandaient à quoi cela servait et pourquoi ne pouvaient-ils pas tout simplement arrêter comme ils ont pu le faire le jour de Noël. 1915, la deuxième année de guerre commença, il resta toujours en première ligne, il était épuisé, déjà, il se demandait chaque jour quand arriverait la permission. Puis arriva le jour tant attendu, il pouvait partir quatre jours en réserve avec ses deux amis Paul et Jacob mais malheureusement David devait encore attendre quatre jours ils allaient alors être séparé, ils se prirent dans les bras et Christian lui souhaita bonne chance et lui promit qu'ils allaient se revoir ce qu'il essayait de se faire croire à lui-même. Bien préparés et pressés de partir ils quittèrent les tranchées en regardant par dessus leurs épaules et pensèrent aux pauvres gars qui devaient rester là.
Les trois amis arrivèrent dans un petit village d'Artois, Christian essayait désespérément de retrouver ses cousins qui lui manquaient énormément, mais il ne les trouvait pas, il n'en parle jamais dans ses lettres, il ne veut pas montrer à Anna à quel point cela l'attriste. Et surtout il a peur de penser au malheur qui aurait pu arriver à ses cousins, il se brûle la face mais garde toujours espoir qu'un jour ils se retrouvent comme au bon vieux temps. Son ami Paul avait dès qu'il était entré dans le village remarqué la hausse des prix, les prix avaient augmenté dans le but de récupérer l'argent pour l'artillerie avait ajouté Jacob. Leur première pensée était de trouver un endroit chaud où dormir, ils avaient dû marcher pendant presque une heure en ayant fait trois fois le tour du village et une femme les avait remarqué, elle les avait interpellé en leur demandant s'ils voulaient dormir dans sa grange, ces trois hommes avaient accepté avec un grand sourire. Elle était grande, et avait le corps d'un bûcheron, mais ses longs cheveux blonds coiffés en chignon et son visage rosé et mignon remplaçait cette caricature et la rendait douce, mais ses rides laissaient apercevoir son vieil âge. Elle était veuve, et s'était dit depuis la mort de son mari qu'elle aiderait n'importe qui dès que l'occasion se présenterait, ce qu'elle avait donc fait pour Christian et ses amis. Le froid les gèle mais la vieille femme prend soin d'eux, mais Jacob tombe malade, il va devoir retourner au front quand même, ses deux amis se font du soucis pour lui, il a besoin de se reposer mais ne peux pas. Malgré le froid Christian prend sa plume et un bout de papier, inspire profondément le froid lui rempli les poumons, souffle et se plonge dans la rédaction de sa lettre à sa bien-aimée.