Lettre du 28 août 1914

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Chère Anelie,

Aujourd'hui il a fallu passer une journée en territoire hostile. Nous sommes partis très chargés...Ma chérie...dans cette lettre je ne peux te raconter qu'une petite partie de tout ce que j'ai vu car...je ne peux te décrire tout le malheur, tous les ravages, toute la souffrance, la famine dont sont victimes les femmes et les enfants que j'ai rencontrés...il n'y a plus d'hommes, seulement des vieillards. Cela fait mal à voir, tu n'imagines pas...tu ne peux pas imaginer. Cela dépasse toute humanité, toute logique, tout entendement. Désormais, la peur et l'appréhension me guettent. Ma situation est bien ironique à présent... Le « héro » est devenu une mauviette redoutant son retour au front.. Je suis pitoyable, humilié....Cette guerre m'humilie, mais il est hors de question pour moi de baisser les bras. J'affronterai mes peurs, mes craintes avec bravoure ! .... Après tout il me reste l'espoir...

Te serrer dans mes bras très vite. Prend soin de toi.

Je t'aime de tout mon cœur ma chérie 


Histoire de deux soldats ennemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant