Lettre du 3 juin 1917 (dernière lettre de Franz)

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Chère Anelie,

J'ai une excellente nouvelle à t'annoncer...Je serai tantôt de retour...J'ai longuement réfléchi à la manière dont je pourrais procéder, et j'ai enfin trouvé : Je vais volontairement me mutiler à la jambe afin de pouvoir quitter cette guerre infâme. Je refuse de continuer à combattre contre les français ...car finalement ils sont tout comme nous victimes de la guerre...Je ne tuerai plus....C'est mon choix... Et rien ne pourra le changer. Même si la honte doit m'envahir. De toute façon je m'en voudrai toujours du malheur que j'ai pu causer. Par ma faute, des femmes ne verront pas revenir leur mari. Des enfants ne verront plus leur père.

Ma chère et tendre, je me hâte de pouvoir te serrer contre moi ...je n'y renoncerai jamais ...Car tu m'as attendu, tu m'attends et tu m'attendras...

Rêver seulement à notre bonheur devient insuffisant. J'ai besoin de vivre notre amour.

C'est pour bientôt....Je t'aime indéfiniment

Histoire de deux soldats ennemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant