VALDEZ

By Diosacorazon

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Mina Angela Valdez est une jeune femme colombienne qui essaye de s'en sortir du mieux qu'elle peut. Mais le d... More

00:Prologue
1: une rencontre particulière.
2: les larmes.
3 la simplicité.
4 : une amitié
5: voleuse
6: le téléphone.
7: le président
8: énigme
9: la paix
10 : Ricardo 1
11 trouver
12: Arroyo 1
13: Attention.
14 : fuir
15: mensonge.
16: une nouvelle maison
17: révélation .
18: enquête
Message 🌟
19: une problématique.
20: suspect et amour
21: New York
22: Affaire
23: le premier baiser
24: le début d'une flamme.
25: Ambassadeur.
26: Kennedy Johnson
27: la veille.
28: 30 mai.
Message 2🌟
29: souffrance.
30: une nouvelle ère.
31: Vivre ou mourir.
32: Préparons-nous.
33: Paix et Poison.
34: joie et disparition.
35: la folie.
36: les choses sérieuses.
37: Mina.
38: 7 juillet.
39: une rixe
40: une guerre.
41: Panama.
42: Panama(2).
43: Sofia.
44: DEA.
45: Ava
46: un traité d'extradition.
47:épanouie.
48: une déception.
49: les retrouvailles.
51: Lorenzo Cassano.
52: Noël .
53: Nouvel An
54: Rentrons.
55: elles sont là.
56: cannabis.
57 : libérable .
58: le mots de passe
59: Angela Valdez.
60: Gabriel Angel
61: une bénédiction.

50:méchanceté .

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By Diosacorazon







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Point de vue: Miguel








Je suis resté immobile pendant un moment. Mon cerveau et mon cœur étaient encore en train de digérer l'information qu'ils venaient de recevoir.

Peut-être que ce n'est qu'un rêve et que je vais me réveiller. Mon estomac se retourne sur lui-même, comme s'il venait d'être poignardé. Je ne sais pas si c'est le fait qu'elle soit enceinte qui me fait le plus mal, ou le fait que ce soit de Ricardo ou encore qu'elle me l'ait caché ?

Ces trois raisons réunies me font mal.

J'ai entendu ce claquement de doigt qui m'a sorti de mes pensées. Lorsque j'ai tourné ma tête, Ava me fixait avec son regard malsain.

- Tu veux en parler ou tu vas me repousser comme à ton habitude ? demande-t-elle, les bras croisés sur sa poitrine.

- Ferme ta gueule.

- Sympa... murmure-t-elle en s'installant près de moi sur le lit.

- Je vais y aller, c'est mieux parce que tu vas me saouler, dis-je en me levant.

Ma main sur la poignée prête à sortir, mais j'ai senti Ava toucher mes hanches. Je me suis retourné vers elle, elle avait ce regard... ce regard qui...

- Je sais que ce que tu viens de voir, vient de te perturber. Je veux juste qu'on en parle...

Je l'ai regardée et pour une première, elle était sincère. J'ai soupiré et j'ai retiré ma main de la poignée.

- Ava, à quoi est-ce que tu joues ? Hum ? Demandai-je en fronçant les sourcils.

- Je ne joue à rien, je veux juste savoir ce que tu penses Miguel... dit-elle d'une voix douce.

J'arque un sourcil.

- Dégage.

Elle s'est mise sur la pointe des pieds et ses lèvres se sont posées contre les miennes. Les lèvres d'Ava contre celles de Miguel. Et ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça.

Au lieu de la repousser, j'ai intensifié le baiser en posant ma main sur ses hanches. Je me suis détaché d'elle un court instant. Et quand mon regard a croisé le sien, j'ai vu ce désir en elle. Elle veut. Elle me veut.

- Miguel... m'appelle-t-elle d'une voix douce.

J'ai repris sa tête entre mes mains et je l'ai embrassée. Nos langues ont créé cette danse que je n'avais pas connue depuis des années maintenant. J'ai verrouillé la porte car je savais qu'elle et moi nous n'allions pas nous arrêter à un simple baiser.

Cette soirée venait juste de commencer.

J'ai soulevé le débardeur qu'elle portait et j'ai posé des baisers sur son cou, des légers gémissements s'échappaient de sa bouche. On s'est dirigés vers le lit, je me suis allongé sur elle et nous avons continué de nous embrasser.

Elle a stoppé notre baiser et on s'est regardé dans les yeux. Elle a soulevé mon tee-shirt et elle a caressé mon torse, ce qui a provoqué une contraction de mes abdominaux.

- Ava... ce que nous faisons n'est pas... bien, dis-je en reprenant conscience de mon acte.

- Chut... laisse-toi faire... murmure-t-elle d'une voix séductrice.

Elle a descendu mon short et mon rythme cardiaque augmentait. Elle se mordait les lèvres à chaque fois qu'elle m'entendait soupirer. J'ai senti ses mains se poser sur mes fesses.

- Ava...

Et sans perdre un instant, je lui ai retiré son bas et son haut. Nous étions maintenant nus, l'un en face de l'autre. Je me suis mordu la lèvre, sa poitrine avait toujours cette belle forme. Sa peau douce n'avait pas changé et ce regard...

- Donne-moi un préservatif.

Elle s'est levée afin de rejoindre la salle de bain à la recherche de préservatifs. J'ai levé ma tête vers le plafond et elle est finalement revenue.

- J'attendais ce moment depuis des années... Miguel...

J'ai pénétré en elle, ses yeux se sont plissés. Chaque mouvement devenait rapide.

- Miguel... murmure Ava.

Elle a enroulé ses jambes autour de ma taille. Elle griffait mon dos en gémissant mon prénom. Mon regard a décidé de croiser le sien.

- Accélère... dit-elle en gémissant.

Elle a retiré ses jambes autour de ma taille, j'ai positionné ses jambes sur mes épaules. J'avais la vue sur la partie supérieure de son corps qui était à présent brûlante de plaisir. Mes coups de rein étaient de plus en plus intenses.

- Laisse-toi faire... dit-elle en m'attrapant par le bras.

Je me suis détaché d'elle et je me suis installé à ses côtés. Elle s'est assise sur moi et je me suis redressé. Cette sensation a provoqué un énorme plaisir en moi.

- Ava... dis-je en gémissant.

- Miguel...

Elle s'est mise à faire des aller-retour, ses mouvements étaient d'une telle grâce. Ma tête s'est retrouvée en arrière à cause du plaisir que j'étais en train de prendre. Elle a pris ma tête entre ses mains et quand j'ai vu son visage, mon esprit est resté bouche bée.

Devant moi, je n'avais plus Ava mais Mina. Je la voyais elle, elle, et seulement elle. Ma paix. Chaque mouvement venait d'elle, chaque gémissement que j'entendais provenait de sa voix. J'ai accueilli ses mouvements, j'ai accéléré. Et je l'ai entendue crier mon prénom de manière étouffée.

Je n'ai pu m'empêcher d'embrasser son cou et d'y laisser ma présence.

- Je... Miguel... anhhhhh...

Je me suis levé et je l'ai portée. Elle m'a embrassé, Mina m'embrassait. Elle était toujours là.

Je l'ai plaquée contre le mur et j'ai accepté chacun de mes mouvements. Je me suis amusé à lécher sa poitrine droite qui  était son point faible, de ce que je comprenais.


Quelques minutes plus tard




Sa tête posait délicatement sur mon torse. Ma main gauche caressant le bas de son dos, nous étions bercés par les bruits de l'extérieur, il était 2 heures du matin. Après plusieurs rondes, nous avions décidé d'arrêter.

Ses cheveux blonds que je caressais n'étaient plus noirs maintenant. Je venais de passer la nuit avec Ava... alors que mes yeux me disaient le contraire. Pour moi, je venais de passer la nuit avec Mina.

Ses courbes que j'ai touchées, ce corps que j'ai embrassé et complimenté, c'était celui de Mina et non celui d'Ava dans ma conscience mais en réalité... c'était elle, Ava.

- Est-ce... est-ce que même après plusieurs années de séparation, m'aimes-tu encore Ava?

Un silence s'est installé entre nous, je pouvais entendre les battements de son cœur contre ma poitrine.

- Et toi, m'aimes-tu toujours ou m'as-tu oublié?

J'ai raclé ma salive dans ma gorge.

- Pour moi... commence-t-elle. Tu es un chagrin d'amour Miguel, un chagrin qui refuse de guérir. Mon cœur est toujours meurtri de cette séparation, j'en souffre énormément. Si je t'aime toujours? Oui, je n'ai jamais cessé de t'aimer mais mon cœur a laissé place à de la haine et de la rancœur...

Un chagrin d'amour...

J'ai soufflé, elle avait arrêté de parler. Elle attendait sûrement une réponse de ma part.

- Notre rupture m'a aussi affecté mais j'ai dû avancer. Je vis non pour l'amour mais pour mon cartel. Je sais, je vois à quel point tu es mal... Ava et je m'en excuse. Mais... mon cœur ne t'aime plus. Mon cœur en aime une autre depuis un certain temps. Je suis obsédé par cette femme. Elle... elle n'est pas comme toi, elle a quelque chose qui me captive. Elle me pousse à l'aimer sans pour autant me calculer.

Elle a relevé sa tête vers moi, ses yeux étaient devenus humides.

- Mina... c'est... dit-elle la voix tremblante. C'est elle... que tu aimes.

- Oui.

On s'est fixés et une larme a coulé le long de sa joue.

- Je n'ai jamais été un chagrin d'amour pour toi?

La réponse que j'allais apporter, allait avoir un impact sur elle.

- Non... je suis peut-être ton chagrin d'amour mais Mina l'est depuis le premier jour où je l'ai vue.

Elle a soufflé et elle s'est levée pour se rhabiller et j'ai fait de même.

- D'accord Miguel, tu peux aller dormir maintenant, dit-elle d'un ton froid.

- Mais ça ne veut pas dire que je ne te considère pas un minimum.

- Dégage, dit-elle.

J'ai soufflé.

- Sale bouffon, murmure-t-elle.

- Ouais mais pour l'instant, le sale bouffon, il t'a baisée.

Elle m'a lancé un coussin et je suis sorti de la chambre. Je suis tombé nez à nez avec Mariá qui tenait un verre d'eau.

- Rien vu, rien entendu, dit-elle en avançant vers sa chambre.

J'ai soupiré et je suis passé devant la chambre de Mina... j'ai ouvert doucement la porte. Elle dormait. Je me suis rapidement rappelé ce lourd secret qu'elle m'avait caché durant 6 mois.




•••



Le lendemain, quand j'ai mis les pieds en bas, il était déjà 14 heures. Le soleil remplissait chaque pièce de la maison, les rires résonnaient. Je n'ai pas dormi de la nuit, mon esprit avait une nouvelle obsession.

Cette enfant à naître. Elle était devenue mon obsession.

Quand j'ai mis les pieds dans le salon, j'ai constaté que personne n'était à l'intérieur mais que tout le monde était à l'extérieur. À peine ai-je mis un pied que les jumelles se sont précipitées vers moi.

- Tío bisous, dit Esme.

Je les ai embrassées et j'ai fait de même pour leur sœur. Eduardo était devant le barbecue avec Antonio.

- On n'est pas en vacances, dis-je.

- Fallait que tu meures dans ton sommeil, notre paix était de courte durée, dit Antonio en râlant.

- Ahaha, très drôle, connard.

- Tu as bien dormi ? demande Eduardo en retournant la viande.

Je l'ai regardé.

- Bah oui, et toi ?

- J'ai vu ça, que tu as bien dormi, dit-il avec un sourire au coin.

Antonio m'a regardé avec incompréhension et un sourire s'est dessiné sur ses lèvres.

- Je vois ça aussi, Williams a craqué ? demande-t-il en riant.

- Hein ?

Antonio s'est placé derrière moi et a pris mon dos en photo. Il me l'a montrée, des griffures. Putain, quelle peste.

- C'est le chat... dis-je en me grattant la nuque.

- Ça doit être ça... dit Eduardo.

- Oh putain, les mecs, cette nuit Ava et Miguel étaient insupportables, s'écria Clark en arrivant derrière moi.

Je me suis retourné et il a mis sa main devant sa bouche.

- Niveau discrétion 0, commente Antonio.

- Aucun effort de votre part alors qu'à ton âge, Miguel, on sait se cacher, dit Ed.

J'ai levé les yeux au ciel.

- Et Mina... dit Ed.

- Ne me parle pas d'elle...

- Miguel, arrête, dit Antonio. Comprends-la.

- Comprendre quoi ? Y'a quoi à comprendre putain ?

- Elle s'est faite violer et elle est tombée enceinte de son violeur. Tu crois vraiment qu'elle allait te regarder yeux dans les yeux pour te dire qu'elle était enceinte de son violeur qui est ton ennemi ? Dit Ed.

- Et pourquoi, elle l'a pas fait hein ? Ça lui coûtait quoi de me le dire putain ? Elle allait accoucher et me l'annoncer comme ça ? Vous êtes marrants, dis-je en riant nerveusement.

- Elle est encore sous traumatisme, Miguel... essaie de comprendre. Il y a des sujets dont elle a du mal à en discuter, dit Eduardo en soufflant.

- Si tu prends pas sa défense, tu meurs...prononçais-je. Je m'en bats les couilles, dans tous les cas, c'est une menteuse et une cachottière.

- Pour dire que c'est une cachottière, je crois qu'à l'heure actuelle, tu es mal placé pour parler... dit Clark.

Je lui ai lancé un regard sombre et il a baissé les yeux en soupirant.

- T'as baisé avec Ava, dit Antonio. Tu crois qu'elle va réagir comment?"

- Je m'en bats les couilles.

- T'es méchant, dit Clark.

Au même instant, Ava est entrée dans le jardin pour rejoindre Mariá et Manuela. Les marques de la veille étaient présentes sur le corps d'Ava.

-Regarde-moi ce clochard, indique Eduardo à Antonio. Tu lui as même fait des suçons et elle se cache pas.

- Je savais que t'étais un bâtard Llara, mais pas à ce point-là. Je pensais que c'était juste un petit coup, mais non, tu as marqué ton territoire, dit Antonio en secouant la tête.

Et au même instant, elle est entrée dans le jardin en maillot de bain. Les jumelles étaient agitées autour d'elle. Et ce ventre qui est énorme. Énorme, c'est abusé, mais il est en place.

- J'ai envie de percer son ventre, dis-je.

- T'es fou, déclare Clark en fronçant les sourcils.

- Je m'en bats les couilles, si j'avais l'occasion de le faire, je l'aurais fait.

-Elle était toute apeurée hier soir, déclare Eduardo en retournant les morceaux de viande.

Je me suis assis sur une chaise près de la piscine, j'ai allumé une cigarette. J'observais ses moindres faits et gestes.

- Mina, on peut aller à la plage?demande Esme en sautillant.

- Je suis fatiguée aujourd'hui, peut-être demain...

- Mais non, répond Isabella. Aller Mina, on sera sage.

- Laissez-la tranquille, dit Mariá. Elle a besoin de se reposer.

- C'est à cause du bébé? demande Esme.

Mina hoche la tête. Elle m'énerve. Elle m'énerve.

Je me suis redressé dans mon siège pour mieux l'observer. Elle se pavane comme si de rien n'était, c'est comme si mes paroles d'hier n'avaient pas eu d'impact sur elle.

Je ne vais pas la lâcher.

- VENEZ MANGER! crie Eduardo.

Tout le monde se dirige vers la terrasse. J'étais au bout de la table, à côté de moi Eduardo et Antonio. Mina était tout au fond et tant mieux pour elle parce qu'elle m'énerve.

Nous avons commencé à manger dans un calme total. Je jouais avec ma nourriture, Mina discutait avec Mariá à voix basse.

- Votre messe basse m'agace depuis tout à l'heure,dis-je en levant mes yeux vers elles.

Elles se sont retournées vers moi.

- Si vous avez quelque chose à dire, on vous écoute. Ce genre d'attitude m'agace. Et je ne suis pas de bonne humeur aujourd'hui...

- Miguel...murmure Ed en aidant Esme à couper sa viande.

Mina s'est remise à manger comme si de rien n'était.

- J'attends, partagez-nous votre conversation.

- Miguel, à quoi est-ce que tu joues? demande Mariá en fronçant les sourcils.

- Vous êtes juste impoli à parler à voix basse alors qu'on est à table.

- Et alors? Tu le fais bien toi aussi, il est où le problème,prononce ma sœur sur un ton rebelle.

Je l'ai ignoré et je me suis focalisé sur sa copine à côté qui mangeait. Juste le fait de savoir qu'elle nourrit l'enfant de ce bâtard me fout la haine, elle le nourrit avec MON PUTAIN DE FRIC.

- Mina, ça va, murmure Manuela en regardant sa sœur.

- Oui, ça va...

- Bien sûr qu'elle va bien, elle porte en elle la vie. Elle ne peut qu'aller bien, dis-je en me rajoutant.

Mina n'a rien dit et elle a continué de manger.

Les jumelles se sont levées de table pour aller jouer. Je peux commencer mon cirque.

- Au sein du cartel, je tue pour les gens qui ne me sont pas loyaux ni fidèles. Et je tue aussi ceux qui me mentent même si je les aime énormément, dis-je en fixant Mina.

- Miguel... tu ne devrais pas faire ça, dit Clark en regardant Mina avec pitié.

- Tais-toi,lui dit Ava.

- Certains convertissent leur mensonge en lourd secret, rajoutais-je en riant nerveusement.

Et je commençais à voir à quel point elle était mal à l'aise. Ce n'est que le début.

- Tu comptes l'appeler comment? lui demandai-je.

- Ce ne sont pas tes affaires... répond-elle en gardant les yeux fixés sur sa nourriture.

- Bien sûr que ce sont mes affaires. Tu te pavanes chez un gynécologue avec mon argent, tu manges pour deux sous mon toit et en plus tu prépares l'arrivée de ce bébé. Tu vas l'appeler comment? demandai-je d'une voix tendue.

- Miguel, c'est bon, arrête de faire ça, tu cherches quoi? demande Antonio en me regardant.

- Je veux juste savoir comment va s'appeler son enfant bâtard.

Elle a laissé tomber ses couverts, elle a levé les yeux vers moi.

- J'ai dit quelque chose qui ne t'a pas plus, Mina?

- Je t'interdis de parler de mon enfant comme ça,dit-elle en fronçant les sourcils.

- Tu m'as pas dit son nom, c'est comme ça que je l'appelle. Et c'est une réalité, c'est un enfant bâtard. Un enfant maudit...

- Ferme-la, s'écria Eduardo.

Je l'ai ignoré.

- Lucifer? Tu vas l'appeler comme ça? Ça lui irait bien... ou bien hum, dis-je en réfléchissant, Satan? Pourquoi pas? Non, il ne peut pas s'appeler comme ça, son père est déjà le diable en personne. Merde, attends, je lui cherche un autre prénom.

- Tu crois que c'est drôle là? Tu es juste gênant, pauvre mec, dit Marià en se levant de table. Mina, viens on y va, on a des choses à faire."

Manuela a suivi Mariá, Mina était restée à table. Elle continuait d'ignorer mes remarques, mais j'étais conscient de l'impact qu'elles avaient sur son mental.

Je veux la blesser parce que je suis blessé.

- Lucifero Valdez, quel joli prénom. J'aime bien, tu aimes Mina?

Elle a posé ses couverts et elle m'a regardé.

- T'as fini?

- Non. Je ne vais pas te lâcher, sale petite menteuse.

- Moi, une menteuse? Demande-t-elle. À quel moment est-ce que je t'ai menti?"m

- Tu l'as fait pendant 6 mois.

- Tu m'as posé la question?

L'insolence en personne. Hier, elle était à la limite de l'évanouissement à cause de mes cris et aujourd'hui, elle fait la maligne? Ça ne va pas se passer comme ça.

- Est-ce que j'ai besoin de te poser la question pour que tu me le dises? 6 mois, 6 putain de mois que tu portes cet enfant bâtard, maudit, et tu veux que je réagisse comme si tu allais mettre au monde un ange?

- Je-.

- Ferme ta gueule, t'es juste une fille en dépression qui croit que cet enfant sera une paix pour elle. Tu es dans le déni total. Cet enfant est la source d'un viol, tu as été violée, dis-je d'un ton froid et sec.

Un silence s'est propagé, plus personne ne parlait. Je sentais le regard des garçons sur moi, mais je m'en foutais pour le moment. Elle n'a pas essayé de me répondre, elle s'est levée de table.

- Miguel, putain! À quoi est-ce que tu joues? Pourquoi est-ce que tu fais ça? demande Ed.

- Y'a même pas de justification! Même si elle t'a caché sa grossesse, tu vas loin dans tes propos. T'abuses de ouf mec," dit Antonio.

- Je m'en bats les couilles, pendant 6 mois elle était où pour rien me dire? Hein?

- Miguel, elle... elle n'était peut-être pas prête. Cette grossesse n'était pas prévue, tu réfléchis ou pas? Tu l'as insultée de dépressive, tu sais bien ce qu'elle a fait à son corps après avoir été violée, dit Eduardo.

- Et après tu viens me dire que tu l'aimes,dit Ava, tu es juste un homme toxique, égoïste, jaloux, possessif, manipulateur et sans respect, Miguel.

- Toi, ferme ta gueule, c'est pas parce que je t'ai baisée hier que tu peux ouvrir ta bouche dans mes affaires.

- Toi-même, ta gueule! T'es juste un mec complètement fou et sans respect," dit Ava en se levant.

- C'est ça, casse-toi, bouffonne.

Elle est retournée à l'intérieur de la maison.

- Miguel, putain, tu t'entendais parler ou pas? Tu dis de la merde. Ok d'accord, tu l'aimes et tu es déçu. Mais est-ce que c'est une manière de réagir? dit Eduardo en fronçant les sourcils.

- Tu voulais que je réagisse en lui achetant un berceau?

- Il est con, déclare Antonio.

•••

Quand je suis montée à l'étage, j'ai entendu des pleurs venant de la chambre de la menteuse.

- Pourquoi est-ce qu'il est méchant comme ça,dit-elle en pleurant.

- Il est juste en colère, il pense pas ce qu'il dit, dit Mariá.

- Non Mariá... dit-elle en sanglotant, il m'a humiliée devant tout le monde en rappelant ce passage difficile de ma vie. Il n'avait pas besoin de préciser que cet enfant était issu d'un viol.

- Je sais, chérie, et j'irai lui parler moi-même. Il n'a pas été correct, repose-toi.

Je me suis décalée de la porte et Mariá est sortie en éteignant la lumière. Elle m'a regardée de haut en bas.

- Je vais tout dire à maman.

- Je m'en fous.

- De quoi est-ce que vous parlez?

On s'est retournés vers cette voix qui était maman. Maria s'est avancée pour lui raconter et, à ma grande surprise, son visage était neutre. Elle s'est avancée vers moi et elle m'a mis une gifle.

- Est-ce que c'est comme ça que je t'ai éduqué, Miguel Pablo? Est-ce que je t'ai donné cette éducation de te comporter comme ça avec les gens? Je ne crois pas.

- Mais elle-.

- Ferme-la, je m'en moque de savoir si elle a menti ou pas. Je te parle de toi. Comment peux-tu être sans cœur et dire son passé et la piquer à ce sujet. Oui, elle est enceinte. Oui, elle ne t'a rien dit, oui et oui c'est de son violeur mais avais-tu besoin de le crier à voix haute? Avais-tu besoin de lui rappeler ce lourd traumatisme?

Je viens de faire de la merde je crois...

- Mama-.

- Ferme-la quand je te parle, Miguel,cria-t-elle en fronçant les sourcils. Tu penses réellement que ton père aurait aimé cette attitude?

Mon point faible. Cette question m'a provoqué une épine au cœur...












Point de vue : Ace









48 heures plus tôt.


- Il se trouve juste en haut, dans une petite maison de campagne. On pourrait croire que c'est une famille qui y vit, mais non, c'est bien Llara, dit Andrès en pointant la carte.

- On se sépare en deux équipes car la maison est assez grande, dis-je en regardant les hommes.

Le colonel Lopez s'est avancé vers nous.

- Tout est ok, on peut y aller?

Nous avons hoché de la tête et sommes montés dans les véhicules pour nous rendre jusqu'à la maison de Miguel. Sur la route, j'étais excité à l'idée de me dire que j'allais enfin coincer Miguel après tant d'années.

Mais une partie de moi savait que ce n'était pas pour aujourd'hui. L'esprit de cet homme se balade avec nous et je suis sûr qu'il va nous filer entre les doigts.

Nous avons fini par nous garer près de la maison.

- Vous savez ce qui vous reste à faire?demande Lopez, je veux Llara vivant.

- Et s'il meurt? demande un homme curieux.

- Vous tuez tout ce qui se trouve à ses côtés, mais lui, non. Je le veux vivant.

J'ai fini par allumer une cigarette que j'ai écrasée quelques instants plus tard car l'opération était sur le point de commencer.

-mLes gringos, vous venez avec moi,ordonne le colonel Lopez. Guzman et les autres, vous passez par la porte de derrière!

- D'accord, allons-y, indique Guzman au reste de l'équipe à sa charge.

Ils ont commencé à trottiner vers l'arrière de la maison. Et quant à nous...

- Et où est-ce que vous allez? demande Lopez en chuchotant.

- On va faire ce qu'on est venu faire, prononce Andres en rechargeant son arme.

Suivis de Lopez et de son équipe, nous sommes entrés dans la maison qui était vide. J'ai regardé Andres, nous avons pointé nos armes en avant car c'était étrange. Aucun bruit, rien. La maison était calme mais en effet, on voyait qu'il y avait des gens.

- Ils sont partis il y a même pas quelques minutes, dit un homme.

- Pourquoi est-ce que tu dis ça? demande un autre.

- Regarde cette cigarette, dit son ami en prenant le cendrier sur la table, elle est encore allumée et elle vient à peine d'être débutée...

J'avais raison. Nous avons pénétré dans ce grand couloir qui était vide à présent. Un corps à terre attira mon attention, j'ai pointé mon arme vers lui.

- mVérifie s'il est vivant,
demande Andrès.

-Pourquoi moi? Tu peux le faire toi.

- Ouais, mais non, ça me dégoûte, regarde-le. Je ne peux pas, je vais vomir.

- Sale menteur, tu veux juste que je fasse le boulot à ta place.

Andres a fait comme s'il reprenait son souffle et je me suis baissé pour sentir le pouls de cet homme qui n'en avait plus...

- Il est déjà mort.

- Retourne-le.

- Fais-le toi!

- Non toi.

- Non toi.

- Non.

- Non.

- Non.

Le colonel Lopez est rentré et a fait une grimace en voyant le corps de cet homme à terre. Il l'a retourné avec son pied, c'était Alexandre...

- Mais... murmure Andrès.

Je lui ai fait signe discrètement de se taire.

- Il faisait sûrement partie du cartel de Miguel, mais pourquoi est-ce qu'il est là? Dans cette pièce remplie d'ordinateurs?

Et c'est vrai que je n'avais pas fait attention, mais nous étions entourés d'ordinateurs et juste devant nous, un énorme écran géant.

- J'appelle la police scientifique et une ambulance, dit un gars.

- Bien, avez-vous fouillé le reste de la maison? demande Lopez.

- Non, monsieur.

Nous avons quitté cette pièce.

- Tu penses que Miguel l'a cramé?

- Andrès, est-ce que la question se pose?

Arrivés au centre du salon, la première personne que nous avons vue a levé les mains en l'air.

- T'es qui? demande Andrès en pointant directement son arme sur lui.

- Qu'est-ce qui se passe? entre le colonel dans le salon avec un regard suspect.

- Je pensais que nous étions seuls ici...dis-je.

- Je suis Mario Aveiro.

Ce prénom me dit quelque chose.

- Pourquoi êtes-vous ici? demande le colonel en s'avançant vers lui.

- C'est une longue histoire, mais laissez-moi me justifier...




•••



- Il est de nationalité mexicaine, dis-je. S'il a quelque chose à dire, il vaut mieux qu'il vienne à l'ambassade avec nous.

- Pourquoi devrait-il vous suivre, hein?demande Lopez. Je vous rappelle que vous êtes là juste pour nous aider.

- Et je te rappelle que nos pays ont signé un traité d'extradition, prononce Andrès en souriant.

Lopez nous lance un regard des plus sombres. J'ai regardé Mario qui était dans la salle d'interrogatoire depuis un moment maintenant.

- J'y vais, dis-je en me levant de mon siège.

Quand je suis entré dans la salle, il m'a regardé. Je me suis assis face à lui, il était menotté au niveau des poignets et des chevilles.

- Mario Aveiro, prononçais-je.

- Ace Smith, répond-t-il.

- J'ai peut-être 20 minutes devant moi, je veux que tu sois bref sur ce que tu sais sur le cartel...

J'ai pris une cigarette dans ma poche que j'ai allumée. Il a soupiré et j'ai expulsé ma fumée dans la pièce.

- Tu comptes parler ou je perds mon temps.

- Tant qu'il sera là, dit-il en regardant vers Lopez, je ne parlerai pas.

- Lopez, dégage, dis-je en me tournant vers lui.

- Ace, je suis obligé d'être là, déclara Lopez au micro.

- Notre détenu ne veut pas, nous sommes en démocratie donc nous suivons ce que le citoyen veut. Et il veut que tu dégages.

Il m'a fait un doigt d'honneur et a fini par s'en aller. Andrès était maintenant seul de l'autre côté.

- Je ne voulais pas qu'il écoute ce que j'avais à te dire.

- Je t'écoute, qui es-tu Mario Aveiro.

Il a soufflé. Il a passé ses mains sur son visage avant de prendre une énorme inspiration.

- J'étais il y a quelques années dans l'armée mexicaine. On a changé de gouvernement et les choses ne me plaisaient plus...

Je me suis redressé en croisant les bras sur mon haut noir. J'ai posé mon arme sur la table. Et ses yeux se sont baissés vers elle.

- Elle servira seulement si je vois que tu fais des conneries.

- Puis, il y a 6 ans, l'affaire Garcia est sortie. Cette affaire de trafic d'enfants avec des hommes politiques, Pablo Llara et les autres. Les autorités mexicaines ont décidé de créer comme une unité de recherche pour ces enfants et leurs ravisseurs. On m'a proposé un poste.

Chaque jour, j'ai l'impression que tout le monde se fout de nous...

- J'ai fini par accepter car être à la retraite à 27 ans ne m'intéressait pas. Et en rentrant de cette unité, j'ai commencé à chercher des enfants qui avaient disparu depuis des années. Et c'était toujours les mêmes enfants, ils venaient tous de quartiers pauvres, des filles en particulier âgées de 3 à 10 ans...

Mon regard s'est dirigé vers celui d'Andrès car nous étions tous les deux choqués par l'information qu'il venait de donner. Car nous aussi, nous avions fait le même constat.

- Pendant 6 ans, j'ai effectué ces recherches et j'ai pu arrêter plus de 10 pédophiles, mais je n'arrivais toujours pas à démanteler ce réseau. Et un jour, j'ai entendu parler de l'élite.

L'élite, la fameuse élite.

- Et que sais-tu sur eux?

- Je ne sais pas grand-chose, mais ils ont leur part dans ce trafic et c'est une des raisons pour lesquelles je me suis retrouvé en Colombie. Leurs membres les plus importants y vivent.

- Si tu me parles de Llara et Perralta...

- Non, pas eux, encore plus puissant que ces deux cons. Et même Arroyo n'est pas à leur échelle.

Il fait flipper, putain.

- Je suis venu par le biais d'un ami, mais bref, j'ai fini dans le cartel de Perralta à la recherche d'informations. J'ai vu qu'ils en voulaient à Manuela Valdez, ils avaient une haine envers Mina et Miguel. Bref, la totale. Miguel m'a attrapé et me voilà.

Je n'ai pas pu m'empêcher de lâcher un rire nerveux.

- Comment puis-je croire tout ce que tu racontes?

- Demande à ton ami d'appeler, l'unité de recherche du Mexique est de dire le code suivant : « 7603 »."

J'ai alors regardé Andrès qui avait déjà son téléphone en main. Il a mis son téléphone à son oreille. Un léger sourire s'est dessiné sur ses lèvres et il m'a fait un pouce.

- Et maintenant, que veux-tu? demandai-je.

- Je suis toujours en mission, je dois démanteler ce réseau. L'affaire Garcia est liée à l'affaire des disparus de Colombie selon moi. Ce n'est pas deux réseaux mais un seul, tout en sachant que les disparitions ont repris.

J'ai soupiré et je l'ai regardé un moment. Soit il est sérieux, soit il se fout de moi, je n'arrive pas à voir son jeu.

- Tu vas avoir besoin d'aide pour démanteler ce réseau, dis-je en regardant Andrès.

- Vous êtes occupés avec la guerre.

- Plus on avance dans cette guerre, plus j'ai l'impression que même ceux qui la mènent se font avoir. Donc, au stade où nous en sommes, pourquoi ne pas se pencher sur l'affaire Garcia?

- Ace, tu es sûr? demande Andrès au micro.

- Un peu d'ambiance ça ne fait pas de mal, non?

Mario a ri légèrement.

- Comment vont les sœurs Valdez?

Je suis resté immobile et mon regard était à présent sur lui. Il était confiant suite à la question qu'il venait de poser.

- Je te demande pardon?

—Tu as bien entendu ma question, agent Ace. Comment vont les sœurs Valdez?

- Pourquoi cette question?

- Ne fais pas semblant, je sais que tu es en charge de leur « protection ». Entre pays, on se relaye les informations, surtout que leur protection est due à l'affaire des disparitions.

J'ai raclé ma gorge.

- Elles... elles vont bien. Enfin... je crois, je... bégayai-je, je ne sais pas.



•••



- Agent Aveiro, heureux de vous revoir, dit l'ambassadeur.

- Vous vous connaissez? demande Andrès en s'asseyant.

- L'ambassadeur et moi sommes des sortes d'amis, dit Mario en souriant.

- Le monde est vraiment petit... murmure Troyer.

Nous nous sommes assis autour d'une table ronde.

- Alors, que me vaut cette visite, Aveiro?demande l'ambassadeur.

- On l'a retrouvé chez Llara, c'est une longue histoire, dit Andrès. Mais on n'est pas là pour discuter de ça, il avait quelque chose d'important à vous dire.

- On vous écoute,dit Troyer.

- On n'a pas toute la journée, j'ai faim et sommeil, me plains-je.

Mario soupire.

- Est-ce que le dossier Angela Valdez est encore en votre possession?

J'ai jeté un regard vers l'ambassadeur, puis vers Troyer, et enfin vers Andrès. L'ambassadeur se gratte l'arrière de la tête avec une expression nerveuse.

- Pourquoi? demande-t-il nerveusement. Il est classé confidentiel.

- Ce dossier, soupire-t-il, n'est plus confidentiel, messieurs. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais Ava Williams, la fille du vice-président des États-Unis et l'ex de Llara, avait entre ses mains ce dossier.

L'ambassadeur s'étouffe, ce qui provoque un rire nerveux entre mes lèvres. Je serre les dents.

- Et ce n'est pas comme si elle était la seule à l'avoir lu. Clark l'a aussi lu, et en détail. Ils savent la moitié des choses sur l'affaire Angela.

- Comment ce dossier s'est retrouvé entre leurs mains? demande Andrès en regardant Mario avec beaucoup d'interrogations.

- Cris Lavergne, ça vous dit quelque chose?demandai-je.

J'ai secoué la tête, mais Troyer a hoché la sienne.

- C'est un enquêteur français qui exerce son métier en Amérique latine, dit Troyer.

- Bingo! Cet homme est celui qui a donné les dossiers à Ava...

- Putain, ris-je. Et comment se fait-il qu'ils aient les dossiers s'ils sont censés être dans la rubrique des confidentialités?

- Ça, il faudrait voir avec vos employés, dit-il en haussant des épaules.

- Où est le dossier maintenant pour qu'on aille le chercher? indique Andrès avec détermination.

- Le souci est que le dossier de base a été volé par Miguel à Bogota chez Ava, mais lorsqu'il est revenu à Cali, il s'est lui aussi fait voler les dossiers.

Un rire s'échappe de mes lèvres. Je rêve, là? À son grand âge, il se fait voler?

- Comment ça, il s'est fait voler les dossiers? demande Troyer. Es-tu sûr de ce que tu racontes?

- J'en suis sûr, j'étais là lorsqu'il en parlait.

- Et comment peut-on te faire confiance? Tu veux nous faire croire que Llara ne t'a pas tué?  dit Troyer.

- S'il l'avait tué, ça aurait été un énorme problème pour lui... Je suis celui qui lui a ouvert les yeux sur Mina et Manuela Valdez. Il n'allait surtout pas me tuer. Je lui ai dit ce que nous savons déjà.

- Attendez, attendez, dit l'ambassadeur. Qui a volé ce dossier à Miguel Llara?

- Lui-même ne le sait pas, Miller.

- Putain, dis-je.

- Il faut qu'on prévienne le président que ces dossiers ont disparu, dit Troyer.

- Ces dossiers ne comportent normalement pas d'informations si importantes comparées à l'autre, dit l'ambassadeur.

- Quel autre? demandai-je.

Miller soupire.

- Le dossier Valdez a trois copies. La première a été volée 3 mois avant la mort d'Angela. Le second est celui que Miguel s'est fait voler, et le dernier est encore là, dans mon bureau.

- Vous gardez ce dossier avec vous, pourquoi? rit Andrès. Vous avez peur?

- Non, ces trois dossiers ne comportent pas les mêmes informations. J'ai plus peur que celui des années 2000 ressorte que celui qui est dans mon bureau.

- Et comment peut-il ressortir s'il a été volé? demandai-je.

- Ce dossier n'a jamais été volé, dit Mario. C'était un fichier numérique, d'après les rumeurs. Le papier se brûle, mais un fichier comme celui-là se conserve...








Point de vue : Miguel








En fin d'après-midi, nous étions tous dans le salon pour commencer à décorer le sapin de Noël. Je n'avais pas vu Mina depuis la dispute de ce matin. Ni María, ni maman ne m'adressaient la parole.

Et puis merde, elles font chier.

- Tío, je peux mettre ça là ? demande Esme.

J'ai hoché de la tête et nous avons continué à décorer la maison. L'ambiance était calme, Clark décorait l'extérieur avec les garçons et moi l'intérieur avec les jumelles. Ava était sûrement à l'étage en train de dormir.

Soudain, la pluie s'est mise à tomber des cordes.

- On ne peut plus aller jouer dehors, souffle Esme.

- Oui, rajoute Isa.

- Ce n'est pas grave, demain il fera mieux et on ira jouer dehors, dis-je afin de les rassurer.

Elles ont haussé des épaules, mon esprit se demandait si j'avais bien agi avec Mina. Mon cœur a besoin de lui faire comprendre le mal que je ressens actuellement à cause de son mensonge.

Clark et les autres sont revenus à l'intérieur. Je les entendais se chamailler.

- C'est à toi de lui dire, dit Antonio. Flemme, il me gueule dessus.

- Mdr, surtout pas moi. T'as pété les plombs ou quoi, j'ai pas envie de rejoindre Diego, rajoute Eduardo.

- Moi, prononce Clark. Ce sont pas mes affaires, je lui dirai pas. C'est vous qui travaillez avec lui, pas moi...

Ils ont fini par rentrer dans le salon, nous nous sommes tous les quatre regardés. Je les connais par cœur. Eduardo avait les mains derrière le dos, c'est son signe de stress. Antonio s'enfonçait les ongles de la main dans la peau, et Clark était normal.

- Dites-moi maintenant ce qui ne va pas, dis-je en fronçant les sourcils.

J'ai continué à décorer le sapin avec les jumelles.

- Comment t'expliquer ça... c'est délicat, dit Ed.

- Je t'écoute et ne me fais pas perdre de temps.

- En fait je-, commence Antonio.

- Lopez a fait une perquisition chez toi mais ça, on s'en fout, et un certain Aigle voudrait entamer des négociations avec toi.

Aigle ? Ce surnom me dit quelque chose.

- Quel est son vrai nom ? Demandai-je.

- Moretti, un mafieu italien de 60 ans.

J'ai ri à gorge déployée.

- Moi ? Négocier avec un homme en phase de décomposition ? Jamais, remballez-le.

- Miguel, tu devrais l'écouter. Il aimerait vendre ses produits en Colombie, ça pourrait nous rapporter gros, dit Antonio.

- J'ai une gueule à négocier avec un homme en décomposition ? Qu'il aille voir Perralta.

- C'est toi qui vois, dit Eduardo. On l'a déjà relancé sur Ricardo mais il a refusé. Il te veut, toi.

- Et quelle est sa réputation en Europe ?

- C'est un vieux mafieu italien, il est de Sicile, il est puissant. Il a réussi à exiler la famille Cassano d'Italie et à reprendre leur empire.

- C'est mort.

Ils m'ont tous regardé avec incompréhension.

- Je ne négocierai pas avec lui. Il peut oublier.

- Et pourquoi ? Demande Clark. Je sais que ce sont pas mes affaires, mais je veux quand même savoir.

- Parce que c'est comme ça. Dites-lui que Miguel Pablo Llara a dit non.

- On rate la chance de s'étendre en Europe, vieux chien, m'insulte Eduardo.

- Tu me fais pitié, dis-je.

- Sinon Logan a dit que tout se passais bien pour Miami, Jacob a dit la même chose pour New York, commente Antonio.

- La somme que tu avais demandée de verser à la mère de Diego a été faite, et la part de... de Mina, on en fait quoi ? dit Ed.

- Ouvrez-lui un compte bancaire à son nom ici. Et je garderai la carte.

Ils ont hoché de la tête, je viens de perdre un terrain à Bogota et un autre à Medellin.

Et ce n'est que le début de mon malheur, je le sens.

- On a perdu combien de dollars depuis la guerre ? Demandai-je en finissant de ranger.

- Je crois que-.

Et on a entendu des vomissements venant de la salle de bain d'en bas. Des vomissements mêlés à des pleurs, nous nous sommes regardés.

- Mina vomit, tío ? Demande Esme avec un regard inquiet.

- Je...

- Je vais la voir, dit Isabella.

Sa sœur l'a suivie.

- Va avec elles, essaie de te rattraper. Tu as été un chien, dit Clark.

- Je sais pas être hypocrite, dis-je.

- Miguel, on te demande juste d'aller te racheter auprès de Mina, dit Ed. Il n'y a rien de compliqué...

- Je ne vais pas m'excuser pour quelque chose que je ne regrette pas.

- Espèce de con, dit Antonio en me mettant une tape derrière l'oreille. Tu sais même pas ce que tu racontes.

Les vomissements ont fini par cesser. J'ai entendu de l'eau couler et la voix des filles.

- Mina, tu vas te reposer ? Demande Esme.

- Oui, murmure Mina.

Elles ont fini par entrer dans le salon, Isabella donnait la main à Mina. Elle portait un débardeur gris, ses bras m'ont rappelé d'où elle venait. Les difficultés qu'elle avait rencontrées tout au long de ces derniers mois. Elle était pâle, les cernes marquées. Elle a eu le temps de changer en une après-midi.

- Regarde, on l'a fait avec tío, dit Esme en la regardant.

- C'est joli... chuchote Mina d'un air épuisé.

- Mina, ça va ? demande Esme qui la regarde avec inquiétude.

- Je suis fatigué, tu veux faire dodo avec moi ?

- Oui mais est-ce que bébé va donner des coups ?

- Non, il  dort.

Elles ont fini par s'en aller.

- Vas-y, suis-les ! Chuchote Clark, vieux mec.

- Ta gueule.

- Vieux mec, tu baises Ava à cause de ta dispute avec Mina, dit Ed. Tu m'énerve et me dégoûte Miguel.

- Je n'ai pas besoin de ton avis pour savoir qui je dois baiser ou non.

- Tu as baisé Ava alors que Mina était dans la pièce d'à côté, rajoute Clark.

- Le pire, c'est même pas ça, le pire c'est qu'il dit qu'il aime Mina... dit Antonio.

Un blanc s'est installé dans la pièce.

- De quoi est-ce que vous parlez ? Demande maman en rentrant dans le salon.

- On parle de ton fils... tía, Miguel est un garçon très -, dit Ed.

- Un garçon très bordélique, termine-t-elle. Il sait pas ce qu'il veut dans sa vie.

- Par contre la 1-0, déclare Antonio.

- Comment ça je sais pas ce que je veux ? Demandai-je en fronçant les sourcils.

- Miguel Pablo, range-moi vite ce regard. Je suis ta mère, pas tes putes de Cali. Tu ne sais pas ce que tu veux, tu couches avec Ava mais tu prétends aimer Mina...

Elle, elle.

- Tu es sensé être ma mère et prendre mon parti et comprendre ce que je ressens ! Tu comprends rien de toute façon, toi, dis-je en quittant le salon.

- Je  prends pas la défense d'un garçon qui rappelle à la femme qu'il a aimée sa souffrance et son malheur à cause de la colère qu'il porte envers elle.

Elle m'a fixé. Ce regard qui m'a terrifié tout au long de mon enfance. Vous voyez le regard que votre mère peut vous lancer quand vous avez fait de la merde ? C'est la même chose.

- Elle n'avait qu'à pas mentir elle aussi, dis-je saoulé.

- Je sais même pas pourquoi je continue à discuter avec toi.

- Ouais, c'est ça. Tu es chiante.

- Pardon ? Répète, demande maman.

Et quand j'ai levé mon regard vers elle, elle était furieuse.

- Répète ce que tu as dit Miguel.

- Bye, dis-je.

- C'est ça, dégage, je ne veux pas te voir.

Et quand je suis monté dans ma chambre, Ava dormait sur mon lit. Est-ce que je la viré ? Non, je vais me servir d'elle. J'ai laissé ma porte ouverte et je me suis allongé à ses côtés.

———

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LA CHRONIQUE EST ACTUELLEMENT EN RÉÉCRITURE 📢 Uɴᴇ ᴄʜʀᴏɴɪqᴜᴇ ᴅᴇ ᴋɪᴅɴᴀᴘᴘɪɴɢ ᴘᴀs ᴄᴏᴍᴍᴇ ʟᴇs ᴀᴜᴛʀᴇs‼️ Venez découvrir l'histoire de Tessnim, une jeune fi...