1977 : Les héros de l'ombre (...

De EdeneMontagnol

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Sept ans que le seigneur des ténèbres terrorise la Grande Bretagne. Sept ans que les sorciers britanniques ne... Mai multe

1 : London, here I am
1.2 : London, here I am
2 : Attaque au bar
3 : Interrogée (1)
4 : Interrogée (2)
5: Darron Shepherd
6 : Seule
7 : Sous protection du Ministère
8 : Lucius Malefoy
10 : Filer entre ses doigts
11 : Endoloris
12 : Attaque au bar
13 : Interrogatoire
14 : Edith d'Aveyron
15 : Un né-moldu serpentard
16 : L'Oubliette
17 : Philipe Lebeau
18 : La Marque des Ténèbres
19,1 : Sous morphine
19,2 : Sous morphine
20,1 : Sous Véritaserum
Bonus St Valentin : leur rencontre
Et ça continue

9 : Montrer patte blanche

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De EdeneMontagnol

Le sortilège rebondit sur Lucius Malefoy et Edith transplana derrière le comptoir pour éviter d'être elle-même touchée.

— Qu'est-ce... Vous avez essayé de me jeter un sort ? s'offusqua le noble.

— Ce n'est pas ce que vous croyez, hasarda-t-elle non sans serrer sa baguette dans sa main et se protéger avec un charme de bouclier.

— Ne mentez pas, siffla l'homme. A moins que vous ne souhaitiez boire du veritaserum !

Edith souffla de désespoir face à son réflexe qui l'avait menée ici. La peur d'avoir livré le nom de résistants à un mangemort l'avait terrifiée. Mais elle se releva et accusa le regard meurtrier du sorcier.

—Vous avez raison, j'ai essayé de vous lancer un sortilège, Lord Malefoy.

— Lequel était-ce et pourquoi donc ? haussa-t-il le ton, victorieux par son aveu.

— Celui d'Oubliettes.

Le noble sorcier britannique balbutia de surprise, alors qu'il ne s'attendait certainement pas à cette réponse.

— Comment... comment osez-vous lever votre baguette sur moi ?

-Vous avez eu accès à des informations confidentielles qui ne vous concernent pas, le coupa-t-elle froidement. Le nom de mes clients, leurs horaires... Je ne suis peut être qu'une simple modiste, mais je me dois de protéger la confidentialité de ces hommes et femmes qui ont confiance en moi.

— Ce n'est qu'une boutique de vêtements, cracha le sorcier avant d'être encore interrompu.

— Cela ne change rien au fait que certains clients ne souhaitent pas que leur visite soit connue. Par ailleurs, chose manquant cruellement dans ce pays, je souhaite que mes clients aient une pleine confiance en moi, et pour cela, je dois me battre pour la protéger. Alors, Lord Malefoy, je vous prie de collaborer et de me laisser reprendre ce que vous avez volé.

— Vous pouvez rêver sale...

— Si vous ne la laissez pas faire, je m'en chargerai, le coupa une voix derrière elle.

Elle ne se retourna pas, n'osant tourner un instant le dos au blond platine qu'elle avait identifié comme l'un des mangemorts de l'attaque. Mais surtout, elle savait très bien à qui appartenait ce timbre de voix qui lui nouait le ventre.

— Darron Shepherd... susurra Lucius Malefoy dans un sourire malveillant. Dans l'arrière-boutique d'une sang pur... Tu aimes toujours fréquenter celles que tu ne pourras jamais atteindre, se moqua-t-il.

L'interpellé ne répondit pas, mais Edith sentait que l'auror britannique soutenait le regard du blond platine et comptait bien remporter ce duel de regard. Elle pouvait sentir sa détermination d'ici. 

Lucius Malefoy avait beau garder son air arrogant, ses narines frémissantes montraient qu'il ne tiendrait pas longtemps face au silence de l'auror.

—Tu n'es personne pour me prendre des souvenirs, Darron.

— Je suis auror, représentant du Ministère. Et j'ai les pleins pouvoirs, assena ce dernier.

— Je ne suis qu'un citoyen, personne pour que tu y prêtes attention, susurra le grand blond platine.

— Tu n'es en effet personne à mes yeux, répliqua l'auror. Mais devant la loi, tu es fautif de vol de données. Choisis donc, c'est soit Lady d'Aveyron, soit moi qui m'en occupe.

— J'aimerais bien entendre la réponse d'un tribunal, ricana Lord Malefoy.

— J'aimerais bien aussi. Le seul témoin qu'il y a, c'est moi. Tu plaideras que je n'ai pas de parole. La seule façon de prouver l'une de nos versions sera de la Legimentie ou du veritaserum... Que se passerait-il si une question venait à être posée malencontreusement sur tes idéaux et actions ? le menaça-t-il.

Le blond platine lui jeta un regard noir, mais ne se défendit plus.

— Ne m'approche pas Mudblood, cracha-t-il simplement.

Edith manqua de couper leurs échanges des plus cordiaux, n'ayant jamais entendu ce mot. Toutefois, ayant fait du latin et sortilèges, elle avait l'habitude de décomposer les mots, et bien vite comprit que leur mudblood était le sang de bourbe anglais.

Alors ainsi, Darron Shepherd était un né moldu ? Un instant, elle crut pouvoir lui faire de nouveau confiance, mais bien vite elle grimaça. Le fait que ses parents soient des moldus ou sorciers ne changeait rien : certains tuaient leurs parents ou reniaient leurs origines, cela ne voulait donc rien dire. De plus, les services secrets français lui avaient révélée que le seigneur des ténèbres était lui-même sang mêlé, venant d'une mère sorcière mais père moldu : le conflit qui semblait animer ces deux hommes pouvait très bien être celui de deux camps au sein du parti de Lord Voldemort : la noblesse et les autres.

— Lord Malefoy, me laisseriez-vous protéger la confidentialité de mes clients ? les interrompit-elle non sans dissimuler toute trace d'animosité dans sa voix. Je m'excuse encore de vous avoir pris par surprise ainsi, ce n'était on ne peut plus peu noble de ma part. Je sais que ce n'est pas une excuse, mais dernièrement, une cliente m'a fait part de sa peur quant à un vieux prétendant la harcelant et la suivant sans cesse. Sa peur a dépeint sur moi : je ne veux pas que par ma faute, n'importe qui ait accès aux informations concernant mes clients. Je sais bien que vous ne feriez jamais cela, mais imaginez que l'harceleur de cette femme ait eu accès à ses horaires de rendez-vous ? En tant que femme, je dois la protéger tout comme j'aimerais qu'on me protège. Vous-même ayant une femme, je suis sûre que vous ne pouvez que nous comprendre.

Ne lui laissant guère le choix de nier, elle continua son mea culpa de la manière la plus douce possible, sans oublier de se blâmer et le dépeindre comme un homme noble.

—Ai-je votre autorisation, Lord Malefoy ? finit-elle la voix faussement tremblante.

Sa petite comédie sembla suffire pour endormir la méfiance du sorcier qui acquiesça.

La sorcière se concentra et lança le sortilège d'amnésie. Ce faisant, elle lui vola ses souvenirs, qu'il concerne le livre, et toute la suite en ayant découlé. Elle ne serait qu'une modiste à ses yeux, rien de plus. Pourtant, en fouillant les souvenirs, elle capta une pensée : c'est la femme du bar. Je l'ai retrouvée, le Maitre sera content.

Elle trébucha et heurta le torse de l'auror qui la réceptionna. Elle se laissa adosser à lui, le temps qu'elle retrouve l'usage de ses jambes. Si cela n'était pas une preuve de l'appartenance du blond platine au cercle du seigneur des ténèbres... Il la cherchait ? Elle déglutit mais garda son calme et prit la situation en main.

— Que vous ai-je dit, grinça-t-elle des dents. Ne me touchez pas, sang de bourbe, cracha-t-elle en français.

Cela eut l'effet estompé car l'auror se recula comme brûlé vif.

— Je ne veux pas vous voir, pas vous entendre, rappela-t-elle sans se retourner. Le Ministère a toute ma confiance, pas vous.

Elle l'entendit reculer et rejoindre l'arrière-boutique sans un mot. Il pourrait ne pas paraitre touché, mais elle avait entendu sa respiration coupée. Elle l'avait blessé. Tant pis pour lui, que pouvait-elle au fait qu'il accorde tant d'importance à son sang ?

Ce qui comptait, c'est que Narcissa Malefoy qui se tenait dans l'entrée de la salle ronde ait bien vu le manque de respect de la modiste pour tout ce qui touchait aux moldus. Car la partie pour dissiper les doutes de ces sûrement mangemorts n'était pas terminée.

Toutefois, elle fit comme si elle ne l'avait toujours pas vue et interpella le blond platine.

— Lord Malefoy, puis-je faire quoi que ce soit pour vous ? demanda-t-elle respectueusement.

— Non, je vous remercie, siffla celui-ci ayant oublié toute leur altération.

Sans accorder la moindre importance, elle se tourna vers la salle ronde et fut semblant d'être surprise en y voyant sa cliente dans l'embrassure.

— Oh, Lady Malefoy, avec ce recul, vous êtes encore plus magnifique : la couleur vous va terriblement bien au teint et la coupe est tout simplement parfaite.

Sa cliente sourit faiblement, mais c'était plus un rictus qu'un réel sourire.

Mince, elle se méfie de moi. Je vais devoir l'amadouer.

— Je vous avais promis une étoffe, je vais vous le chercher. Lord Malefoy, je vous laisse admirer votre femme.

Les laissant ainsi seuls, elle prit son carnet où elle notait ses rendez vous et entra dans l'arrière-boutique. Elle allait poser le livre sur son petit bureau quand elle vit l'auror l'incendiant du regard.

Elle lui rendit son regard noir et, méfiante, rapetissit l'objet d'un sortilège et le mit dans sa poche.

— Accio châles, grogna-t-elle et tous les châles vinrent à elle.

Elle commença donc à les regarder pour trouver la couleur s'accordant le mieux avec sa cliente, mais elle écoutait en réalité la discussion entre les deux époux. Il ne semblait pas y avoir de messes basses, seulement des compliments. Au moins ils s'aiment, à défaut d'être ouverts d'esprit, grinça-t-elle des dents.

Mais la châtain s'interrompit dans sa réflexion en sentant une présence dans son esprit: celle-ci longeait le long de son mur, cherchant la moindre faille pour lire ses pensées. Qui était-ce ? L'un des époux Malefoy ? Ou celui qui la surveillait ? Quelques instants lui suffirent pour connaitre l'identité de la personne et elle se crispa en ayant confirmation que c'était l'auror qui cherchait à lire ses pensées. Sa présence était à peine perceptible, tout comme à l'entretien. Mince, essayait-il souvent de lire ses pensées ? Était-ce sa mission pour le seigneur des ténèbres ? Rapporter ce qu'il se trouvait dans sa tête ? Au lieu que la peur la fige, elle décida de le tourner à son avantage : si je lui laisse libre accès à mon esprit, sa surveillance se finira et je serai enfin libre. Je dois juste contacter mon professeur d'Occlumentie pour ajuster ma défense...

En attendant, pour le nourrir et qu'il ne s'acharne pas sur ses secrets, elle créa elle-même une faille dans sa muraille. Comme prévu, il s'y engouffra et elle entendit sa respiration s'arrêter.

Est-ce que les Malefoy étaient vierges avant leur mariage ?

Elle sourit en imaginant le rouge enflammer le visage du britannique, typique sorcier traditionnel. 

Alors, que devrais-je prendre comme couleur ? Rouge, rose ? Non, du bleu irait mieux à cette belle lady... Quel dommage que je ne sois pas un homme, elle est très belle quand elle sourit... Ou alors du jaune pétant ?

Tout comme au Ministère, elle le laissa se noyer dans ses réflexions continues et sans queue ni tête. Toutefois, c'était fatiguant de penser sans cesse à de nouvelles choses, alors elle décida d'y mettre fin.

Oh, mais la lady maitrise l'Occlumentie, peut être qu'elle fait de la Légimentie ? Il ne faut pas qu'elle lise en moi !

Et elle reconsolida sa barrière l'air de rien, bloquant la faille et propulsant Darron Shepherd hors de son esprit. Elle lui avait donné de quoi lui occuper l'esprit quelques temps, que se soit sa bisexualité, la sexualité des Malefoy ou encore le fait que Narcissa maitrisait l'Occlumentie. S'il n'était pas un mangemort, il s'y intéresserait et la laisserait enfin tranquille.

Elle l'ignora de nouveau et sortit de l'arrière-boutique, rejoignant la salle ronde dans laquelle sa cliente était rentrée.

— Excusez-moi, je n'arrivais pas à choisir quelle étoffe vous proposer, tout vous irait si bien... expliqua-t-elle rêveusement en mettant à côté de la grande femme les différentes étoffes. Laquelle préférez-vous ?

Pendant que sa cliente choisissait, Edith resta sage, souhaitant dissiper tout soupçon. Elle ne tenta pas de lire son esprit, ne parla pas de quoi que ce soit. Elle fut une vendeuse de haute couture impeccable. Ce fut sa cliente même qui l'interrogea.

— Darron Shepherd. D'où le connaissez-vous ?

Elle l'a vu. Je ne peux pas lui mentir. Devrais-je lui dire la vérité ? De toute façon, son Lord Malefoy m'a reconnue, mieux vaut déformer la réalité pour en faire une acceptable à leurs yeux. Avec un peu de chance, elle en parlera à son mari.

— Il était venu une fois en tant que client, c'est ainsi que je l'ai rencontré pour la première fois. Il y a deux jours, il est venu en tant qu'auror chargé de me protéger. J'ai beau dire que je n'en veux pas et que je n'en ai pas besoin, il reste là, râla-t-elle avant de se reprendre. Excusez-moi Lady Malefoy, je vous raconte ma vie mais vous n'êtes pas là pour cela.

— Ne vous inquiétez pas Lady D'Aveyron, je trouve cela on ne peut plus intéressant. Comment se fait-il que le Ministère vous protège ?

La modiste joua alors la comédie, commençant à soupirer de désolation.

— Je pense à vrai dire que ma famille a fait pression. Lorsque je me suis installée à Londres, ils m'ont fait jurer qu'au moindre danger je reviendrai sur le sol français. Les six premiers mois se sont parfaitement déroulés. Malheureusement, il y a quelques jours, je me suis trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. J'étais dans un bar quand des sorciers sont arrivés sans cacher leur magie. Vous comprenez, j'ai beaucoup étudié le droit international, j'ai pris peur que notre secret soit découvert. J'ai donc essayer d'arrêter ces sorciers que je pensais saouls. Ils n'ont pas dû comprendre mon intention car ils se sont retournés contre moi. J'ai donc dû me défendre... Et voilà qu'à présent, le Ministère me protège, alors qu'il n'y a pas de quoi en faire un drame. Si à la moindre altération entre sorciers, il fallait protéger les concernés, le Ministère ne s'en sortirait pas. A mon avis, conclut-elle donc sur le ton de la confidence, ma famille a eu vent de cette affaire et a donc fait pression sur le Ministère puisque je refuse de rentrer.

Narcissa Malefoy hocha de la tête, comme prenant note de l'information. Edith se savait convaincante, elle espérait juste que cette justification efface leurs doutes.

— Vous ne vous inquiétez pas ? la sortit sa cliente de ses pensées.

Edith la regarda et sourit avec douceur.

— Je ne pense pas devoir m'en inquiéter. Le devrais-je ?

— Je suppose que non.

La française sourit satisfaite et libéra enfin sa cliente, saluant les deux époux lorsqu'ils sortirent de sa boutique.

Avait-elle réussit à les convaincre de son innocence ? Elle pensait bien que oui. Elle se retourna et ignorant toujours l'auror, continua sa journée, un poids en moins. Les jours et bientôt les semaines continuèrent ainsi à défiler.

Plusieurs fois, elle revit Gideon Prewett avec qui elle se lia d'amitié. Il oubliait toujours les missives qu'il lui transmettait, mais leurs conversations durant les essayages et bientôt l'invitation à venir boire simplement du thé restaient ancrés dans sa mémoire et égayaient les journées de la modiste. C'était un homme juste, descendant d'une lignée de sang pur, mais droit dans son jugement. Elle croisa quelque fois son jumeau, tout aussi bon, mais elle s'entendait mieux avec le premier. Gideon était chaleureux et avait un rire très communicatif. Très souvent, il lui racontait sa jeunesse à Poudlard, dans la maison Gryffondor. Il parlait de leur professeur de potion, le professeur Slughorn, qui collectionnait ses élèves, ou encore de sa propre sœur, Molly, tout aussi rousse que lui. Elle avait elle aussi finit ses études à Poudlard. Il lui raconta de belles anecdotes au sujet des amourettes de celle-ci tel que le scandale qu'elle avait provoqué lorsqu'elle avait passé la nuit hors des dortoirs avec un certain Arthur Weasley. Elle l'avait d'ailleurs épousé, devenant ainsi Molly Weasley, mère de déjà trois adorables têtes rousses, Bill, Charlie et Percy Weasley. Elle disait, selon les dires de son frère, vouloir sept enfants. Il ne le lui souhaitait pas car ayant déjà gardé les trois enfants, il avait failli en perdre la tête.

En retour, Edith lui parlait de sa scolarité à Beauxbatons, de ses parents, alchimistes comme de nombreux autres membres de sa famille, de leurs travaux. Elle tut les combats qu'elle avait mené pour faire évoluer la mentalité des sorciers français, car elle savait Darron Shepherd les écouter. Elle se contentait donc de donner des informations sans la moindre importance, mais qui faisait rire Gideon. Car c'est ce dont elle avait besoin : un partenaire avec qui s'amuser, avec qui oublier la guerre. De plus, ayant lui-même déjà quelqu'un dans son cœur, elle était assurée de ne pas perdre cette précieuse amitié.

Les jours se ressemblaient les uns les autres mais elle semblait enfin avoir retrouver sa confiance en elle dans la grisaille de Londres. L'auror la fuyait pour son plus grand bonheur, se contentant de la surveiller de loin. Plusieurs fois elle le sentit tenter de passer sa défense mentale et elle lui donna quelques failles pour l'occuper. Il put apprendre ainsi qu'elle avait ses règles à un certain moment, ce qui ne manqua pas de le faire fuir aussitôt de ses pensées pour quelques jours. 

Toutefois, elle savait qu'elle ne pourrait pas éternellement le faire fuir avec de telles informations, elle fit donc appel à son professeur en Occlumentie, un résistant français qui devait la retrouver d'un jour à l'autre.

Et il arriva ainsi, fin Janvier 1977, revêtu sa plus belle redingote, élégant comme un prince.

— Madame d'Aveyron, souffla-t-il en français son nom avant de prendre délicatement sa main pour y poser ses lèvres. C'est un plaisir de vous revoir.

Edith sourit en retrouvant dans son collègue leurs soirées incongrues, lorsqu'il découvrait ses secrets les plus ridicules à force de la pousser le plus loin dans ses retranchements lors des séances de défense mentale. Il avait beau connaitre chacune de ses pensées à cause des multiples échecs de la française dans l'apprentissage de l'Occlumentie, il avait toujours eu l'élégance de ne jamais en parler. D'ailleurs, il adorait se comporter comme son chevalier servant, depuis qu'il avait appris qu'elle venait de la noble lignée d'Aveyron.

— A moins que ça ne soit Mademoiselle, appuya-t-il le dernier mot en se redressant, un sourire éclatant aux lèvres. Je ne vois pas de bague à votre annulaire, devrais-je peut-être y passer la mienne ?

— Monsieur Lebeau, vous savez très bien que le mariage ne m'intéresse pas, rit-elle le rose aux joues, si heureuse de revoir son confident.

Car à force de découvrir ses secrets, elle avait fini par se confier à lui puisqu'il la connaissait mieux que personne.

— Trop prise de tête, n'est-ce pas ? sourit-il, charmeur.

— Vous me connaissez trop bien, lui répondit-elle dans un clin d'œil.

Ils continuèrent ainsi à échanger des banalités en français sur le ton de la plaisanterie, jusqu'à ce qu'un nouveau client arrive. Philipe Lebeau partit donc se cacher dans l'arrière-boutique, arguant qu'il était l'amant chassé par sa belle quand son mari rentrait. Il resta ainsi toute la journée à ses côtés, s'amusant de l'agacement de l'auror britannique. Il n'hésita pas à réembrasser la main d'Edith lorsqu'il la salua, lui promettant de revenir le lendemain.

— Qui est-ce ? grogna Darron Shepherd une fois l'autre parti.

— Oh... Disons un prétendant, sourit la modiste . 

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