Tu es a moi

By yvodre

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Elle était juste un coup d'un soir , elle était juste venu pour l'aider à décompresser, mais il ne savait pas... More

Chapitre1
Chapitre 2
Chapitre3
Chapitre 4
Chapitre5
chapitre 6
chapitre 7
chapitre 8.
chapitre 9
chapitre 10
chapitre 11
chapitre 12
chapitre 13
chapitre 14
chapitre 15
chapitre 16
chapitre 17
chapitre 18
chapitre 19
chapitre 20
chapitre 21
chapitre 22
chapitre 23
chapitre 24
chapitre 25
chapitre 26
chapitre 28
chapitre 29
chapitre 30
chapitre 31
chapitre 32
chapitre 33
chapitre 34
chapitre 35
chapitre 36
chapitre 37
chapitre 38

chapitre 27

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By yvodre

Maëlys.

Je poussai légèrement la couette de mon corps et soupirai un grand coup avant de me relever sur les coudes.

La chambre était inondée par la lumière pâle du soleil cachée derrière d'épaisses nuage gris.

Le temps des fêtes de fin d'année commençait déjà à se faire ressentir.

La chambre dans les tons sombres était plongée dans un silence de cimetière. Je n'étais décidément pas habituée à un peu de paix.

Vue le temps dehors il devait être aux environs de 10h.

Je me la coulait vraiment douce didonc !

Il était aussi vrai que la douceur du matelas du lit king size y était pour quelque chose. Il avait sû remettre en place mes quelques côtes qui avaient été déplacées par les barres de fer rouillées de mon lit une place.

La maison était très silencieuse. Pas même le bruit des touches du clavier de son PC qui résonnaient hier comme les touches d'un piano désaccordé ne venait interfèrer avec le silence de l'habitacle.

Hier après m'avoir presque achevé avec sa phrase , il m'avait tourné le dos pour ne sortir que tard dans la soirée afin de prendre quelque chose à manger et de retourner dans son ancre.

Si je devais appartenir à une femme se serait toi et personne d'autre !

Ces quelques mots avaient soulevé en moi une vague de chaleur. Mon corps ainsi que mon âme c'étaient tous deux enflammés comme un feu de brousse.

Je ne  m'y attendais pas .

Il l'avait dit d'une façon si suave et sensuelle, les teintes sombres de sa voix malgré leurs éclats sauvages portaient quelques vibrations sincères.

Lorsque ces mots avaient franchit ses deux plis sévères, je n'eus qu'une envie me jeter dans ses bras afin de ne  plus jamais y en sortir.

Une joie inconnu avais gonflé mon petit cœur meurtri. Je n'avais pas de quoi formuler des mots mais j'étais sûr que ma bouche contre la sienne aurait été plus qu'une floppée de phrase.

Mais il ne m'avait malheureusement pas laissé le temps de les digérer, car à peine mon cerveau avait réalisé ce qu'il venait de dire qu'il avait déjà quitté mon champ de vision pour se diriger vers son bureau.

J'avais relaché la pression que j'avais trop longtemps contenue, les effluves de son parfum sentaient encore autour de moi comme s'il ne voulait pas partir mais n'avait pas eu  le choix.

J'avais arrêté mon coeur de ma droite afin de calmer ses battements effrénés. Il n'avait jamais battu avec autant de force et de vigoureusité.

J'avais toujours eu l'impression d'avoir un coeur à peine existant tellement il battait silencieusement. Mais depuis que je l'avais rencontré il ne cessait de taper vivacement contre mes tempes.

La respiration lourde et les jambes en compotes je m'étais tenue contre l'hublot afin de pas flancher.  J'avais réussit  à tirer  mon corp jusqu'à une chaise haute où je m'etais reposée à la recherche d'un peu de contenance.

Mes jambes étaient faibles et ma culotte toute mouillée. Je dû violemment fermer les cuisses afin que les picotements qui y sévissaient ne se calment.

Je ne m'étais jamais sentie si émoustillée. Juste par son touché mon corps réagissait promptement.

Le désir qui grondait dans mon bat ventre et qui frappait avec force mon intimité en disait long sur l'effet qu'il avait sur moi.

Le sentir en moi était la chose que mon corps voulait mais mon cerveau, lui , refusait de céder.

Je ne pouvais pas autant lâcher prise j'avais une fuite à organiser. Mais alors comment faire lorsque que ton corps , ton coeur et ton cerveau étaient en désaccord. Deux contre un le combat était déjà gagné me direz-vous mais la raison l'emportait sur les sentiments.

Pantelante, j'avais attendu avec espoir de le voir revenir sur ses pas et me prendre profondément sur le plan de travail.

Mais il n'en fit rien du tout.

Les heures étaient passées mais toujours aucune trace de lui et ce fût à 21 h que je compris qu'il ne servait à rien de reste là . Frustrée et triste j'avais rejoint la chambre vide .

J'espérais alors ce matin pouvoir avoir une discussion avec lui à ce sujet. Je voulais qu'il m'explique si il pensait vraiment ses mots où c'était tout simplement pour me rassurer à l'instant.

Ses paroles continuaient de trotter dans ma tête et continuerons si jamais je n'avais pas d'explication.

J'essuyai d'une main mal à droite la sueur qui perlait sur mon front. Le rêve de cette nuit n' avait en rien arrangé mon état.

Il s'était insurgé dans mes rêves pour me faire l'amour comme jamais. C'était si doux mais aussi sauvage. Chacune de ces  sensations n'avaient pas laissé mon corps indifférent. Je m'étais réveillée le corps en nage et les hormones en feu , je fûs quelque peu déçu losrque je sû que ce n'était qu'un rêve. Mais je m'étais vite ressaisie.

Je quittai le lit et pris immédiatement la direction de la salle de bain . Je n'avais aucun souci à me présenter devant lui en pyjama mais connaissant mon état d'esprit actuel je ne prendrais pas le risque .

J'avais cette forte impression de sentir le sexe .

Après une douche chaude et très agréable, je me vêtis d'une combinaison pantalon en velour noir et avais attaché ma crinière en un chignon mal fait.

Le reflet du miroir me fit faire un pas en arrière. Pas de cernes violet, pas d'yeux bouffis par les larmes , aucune marque de coup sur le corps , et aucun reflet vide dans les yeux .

En seulement trois jours j'avais changé. Je n'étais plus cette loque humaine , j'étais différente et j'aimais beaucoup ce que je voyais . Et je ferais tout pour que cela continue comme ça .

Il était temps de penser à moi , de me sauver !

Je rejoignis le séjour mais il était vide. Aucune trace de lui adosser à l'hublot une tasse de café dans les mains. Je jetai un coup d'œil à l'horloge murale qui indiquait déjà 11h30. Nous étions lundi et déjà assez tard , il devait sûrement être au travail.

Sans m'avoir dit au revoir ?

Mais qui es-tu pour autant de privilège ma pauvre ?

Qui suis-je vraiment ! Je me prenais déjà beaucoup trop la tête , je m'attribuais des droits que je n'avais même pas . Si ça continuait comme ça je ne donnerais pas chère de moi.

Je devais partir le plus vite possible !

Je guettai les portes de ascenseur comme une folle furieuse.

Il m'avait laissé seule. Peut être était-ce l'aubaine que j'attendais depuis que j'avais poussé mon premier cri.

Peut être était-ce l'unique chance que la vie m'offrait pour tout changer.

Le ventre contracté et la gorge nouée, je m'approchais doucement des portes . Je les regardais fixement de peur qu'elle ne disparaissent en un battement de cils.

J'avais l'impression qu'elles n'étaient qu'au final un mirage et que lorsque je les atteindraient elle disparaîtraient .

C'était la chance de ma vie et je ne devais pas la laissée passer. Partir loin était la seule option qu'il me restait.

Où irais-je ?

Ce n'était que le cadet de mes soucis .

Je préférais encore  mourir de froid sous un pont ou même être renversée par un bus à vive allure que de retourner à la fin de ces 12 jours chez George.

Je préférais crever de faim et de soif que de sentir une nouvelle fois les mains sales et dégueulasses de ces hommes immondes.

Je méritais plus que ça et même si ce qui m'attendais devant n'était pas des moindres ,je ne pouvais plus vivre cette vie.

Je n'en pouvais plus !

Un pied devant l'autre je marchais d'un pas hésitant mais puissant vers les portes de ma liberté. Je jetai un regard circulaire afin de m'assurer qu'il n'y ai personne.

Les battements de mon coeur s'accélérèrent  juste à l'idée qu'il puisse surgir de nulle part afin de m'empêcher de partir.

Les dents serrées, j'étais sur le point d'appuyer sur le bouton de l'ascenseur lorsqu'une voix me fit violemment sursauter.

- que faites-vous  mademoiselle ?

Je me retournai prise en flagrant délit et tombai sur une petite dame toute ronde. Une quicagénaire à la peau abîmée par le temps. Ses cheveux blonds teintés par quelques cheveux blancs étaient ramenés en un chignon haut parfaitement fait .

Elle arborait un pantalon noir ample ainsi qu'une chemise imprimée peau de vache . Elle était très bien conservée pour une femme de son âge .

le rouge sur ses lèvres rajoutait un peu plus de couleur à son visage blanc. Elle avait de grandes paupières ainsi que les yeux qui allait avec . Ses iris claires étaient d'un bleu transparent, elles étaient si claires qu'elles donnaient l'impression d'être la porte d'entrée à son âme.

Une lueur innocente brillait dans ses yeux , elle semblait si douce et bienveillante.

Je me raclai la gorge avant de prendre la parole, mon coeur était sur le point de s'arrêter.

- j'étais entrain de regarder .... Hum.... Les portes ...elles sont tellement grises et propres au ça m'a intriguées.

Quelle idiot !

Je n'avais jamais sû mentir de toute façon, je n'étais pas bonne à grand chose à vrai dire à part dans un lit , peut était-ce la raison qui m'avait conduit à cette vie misérable.

Elle me regarda crédule avant de me lancer un sourire bienveillant.

- j'espère que la couleur des portes est à votre goût. Dit-elle d'un ton moqueur avant de se diriger vers la cuisine.

J'avortai  donc temporairement mon projet d'évasion afin de la suivre jusqu'à la cuisine .

Elle ouvrait les placards comme si elle connaissait où tout était exactement situé.

Je m'adossai au plan de travail afin de   la regarder.

- vous êtes qui au juste ?

Il fallait bien que cette fameuse question sorte .

- oh! excusez mon manque de politesse mon enfant, je suis Eleonon la gouvernante d'Alexeï.

Ah! C'était donc elle la fameuse dame grec qu'il avait déporté avec lui .

- il n'a pas dû vous parler de moi, il ne parle jamais de toute façon.

Sa phrase me fit glousser. Elle respirait la bonne humeur .

- détrompez vous , il m'a bien parlé de vous moi je suis ....

Elle me coupa

- Maëlys je sais , l'ami de monsieur Grayös.

L'ami?

Mon front se  plissa quelque peu losrqu'elle me qualifia d'ami.

Je n'étais pas son amie mais son escorte et je n'étais pas là pour une visite de courtoisie mais pour lui donner du plaisir. Il avait sûrement déformé les faits afin de ne pas perdre la face devant la gentille dame.

Elle semblait avoir du respect , un énorme respect pour lui et il se devait sûrement de conserver tant bien que mal son étiquette.

- c'est ce qu'il vous a dit ? Que je suis son ami?

- pas dans ces termes mais j'en conclu que vous êtes une de ces amis. Je n'ai connu que Drake à ce jour il était temps qu'il me présente d'autre personne.

Je clignai des yeux.

- oh ! Vous connaissez le fameux Drake ?

- oui cet homme est un petit fou , il est plein de joie et de bonne humeur tout le contraire d'Alexeï, je crois bien  que c'est cette différence qui les rend si complice.

Je fis la moue tout en posant ma main contre ma joue. Elle semblait bien le connaître peut être pouvait-elle m'aider à mieux le comprendre.

- à votre tête vous ne le connaissez pas, comment es-ce possible ?

Elle avait un calpain ainsi qu'un stylo entre les doigts regardant attentivement l'intérieur des placards ainsi que le frigidaire, elle semblant faire l'inventaire.

- disons que c'est compliqué, vous connaissez Alexeï depuis longtemps ? Dis je curieusement, en savoir un peu plus ne me ferait pas de mal .

- oui , pas depuis qu'il est gamin mais j'ai été la durant les grands moments de sa vie tout comme lui pour la mienne.

- vous êtes sa tante ?

- c'est tout comme , vous savez jeune fille les liens de sang ne font pas toujours tout , la douleur est un sentiment qui peut lier une personne à une autre pour toujours. Il a été là pour moi lorsque j'étais au plus bas et moi j'ai essuyé les larmes sur ses joues quand il était nécessaire, alors je  serais toujours là pour lui.

Ils semblaient avoir vécu quelques
chose de fort tous les deux et elle venait d'exciter ma curiosité.

Quel événement douloureux partageaient-ils  pour être aussi lié ?

Je voulais tellement le savoir. Je me surpris d'essayer de  faire travailler mon imagination afin d'avoir une infime piste , mais même en me faisant tous les scénarios possibles je n'arrivais pas à en trouver un plausible.

- serait-ce indiscrèt si je vous demandais ce que c'était ?

Je l'avais dit d'une petite voix de peur de me faire gronder, mais à la place elle ricana gentillement avant de s'asseoir en face de moi.

- non , du moins pas pour moi, mais par respect pour Alexeï je ne te dirais rien , c'est encore une pillule qu'il peine à avaler même après de nombreux années, il est toujours hanté par son fantôme et par la culpabilité. Si vous devez savoir quelque chose ce serait de lui et pas de moi ma très chère.

Son fantôme..... Alors c'était une personne.

Il devait avoir perdu quelqu'un de chère pour être aussi pertubé.

Son père peut être ?

- je comprends, c'est pour ça que vous l'avez suivie jusqu'ici ? Et votre famille?

Elle poussa un soupire mélancolique avant de me répondre.

- je l'ai suivit ici parce que je n'avais rien qui me retenais en Grèce, il est ma seule famille alors je ne voyais pas l'intérêt de rester là bas seule sans personne, ici au moins je me suis reconstruit une vie et j'ai même un petit ami.

Je secouai machinalement la tête tout en enregistrant toutes ces informations. Dans son récit elle n'avait pas une fois évoqué ses parents.

Étaient-ils en mauvais termes?

Mais il avait dit la dernière vouloir aller à un gala organisé par sa mère non !

Je me tapai le front afin d'arrêter de trop penser, sa vie privée ne me regardait en aucune façon. Mais cette aura mystérieuse qui plannait autour de lui m'attirait invraisemblablement. Elle titillait ma curiosité, pourtant je n'étais pas de celles qui avait le cou long et les oreilles tendues mais je voulais en savoir plus.

Je gloussai suite à ses derniers mots , elle l'avait dit d'une façon si mignonne .

- Alexeï est-il au courant ? Demandais-je un sourire fin collé aux lèvres.

- non , il risque de faire un infarctus, il est beaucoup trop protecteur et possessif pour accepter un homme dans ma vie mais je lui dirais au temps opportun.

Je me pincai les lèvres car une question me brûlait depuis longtemps déjà. Je n'avais pas assez de courage pour la poser à Alexeï lui même et je n'étais même pas sûr qu'Eleonon pouvais me fournir une réponse satisfaisante. Mais je devais le savoir.

J'en mourrais d'envie.

- euh... Hum... Je voulais savoir si Alexeï a ... vous voyez bien .

Une expression amusante prit possession de son visage.

- vous demandez s'il l'a une petite amie ou une fiancée ?

Je secouai la tête dubitative.

- et bien non , il n'en a pas. Alexeï n'est pas un homme qui aime s'entourer de femme , il les trouve bien trop encombrante, il a été fiancé il y'a trois ans mais ça n'a pas aboutit depuis lors je n'ai plus jamais vue l'ombre d'une femme franchir le seuil de  cet appartement en dehors de sa secrétaire que je n'affectionne pas plus que ça .

Elle aussi n'aimait pas la blonde. Je n'étais pas donc aussi folle je le pensais.

Je gardai l'information dans un jolie coin de ma tête .

M'apprêtais à poursuivre mes questions quand elle se leva sa petite sacoche en main.

- je dois y aller ma petite ! Me dit- elle alors qu'elle se dirigeait à pas lent vers l'ascenseur.

- vous partez déjà ? Dis je un peu triste , discuter avec elle était comme une bouffée d'air frais. Elle respirait tellement de longanimité que tu n'avais qu'une avis resté à côté d'elle toute la sainte journée.

- je vais faire les courses ma petite si je ne le fais l'ours sur pattes de cette maison ne se gènera pas .

Je ricannai suite au surnom qu'elle lui avait attribué. Il semblait vraiment avoir une belle relation.

Même si ce n'était pas sa mère elle était tout comme . J'aurais tellement aimé avoir rencontré une personne comme elle durant mon adolescence.

Si elle avait été sur mon chemin j'en suis sûr je ne serais pas une prostituée aujourd'hui.

Elle m'aurait couvé et donné la protection d'une mère , elle m'aurait offert la chaleur familiale que je recherchais tant et dont j'avais terriblement besoin .

Au contraire je m'etais retrouvée dans les mains de ses sorcières, qui m'avaient fait vivre un véritable enfer .

Mais me détruire n'était pas suffisant pour elles , elles voulaient aussi détruire ma vie . Pourtant je ne leurs avait rien fait . J'avais fait de mon mieux pour qu'elles n'ai jamais à se plaindre . Je voulais qu'elles m'acceptent comme un membre de leurs famille, mais ce ne fût malheureusement pas le cas.

Car qu'importe ce que je faisais, elles me rappelaient toujours que je ce  n'était pas leur sang qui coulait dans mes veines et que je n'étais qu'une bâtarde .

Tellement douloureux et difficile me direz-vous, mais si mon avis avait été demandé, j'aurais mille fois préféré rester là bas et encaisser tous les coups qu'elles pouvaient m'infliger et toutes les injures qu'elles pouvaient m'attribuer que de suivre George .

- je pourrais venir avec vous ? Dis je la voix petite , je ne voulais pas rester ici .

Elle me regarda dubitative, elle semblait hésiter.

- je ne crois pas que ....

Je la coupa .

- s'il vous plaît il n'en saura absolument rien , c'est juste des courses.

Justes des courses oui, mais c'était aussi ma porte de sortie.

Je la regardai avec des yeux de chien battu, elle devait accepter elle ne pouvait pas me faire celà.

Qu'elle soit l'ange qui m'ouvivra les portes du paradis.

Après quelques secondes de réflexion elle finit pas hocher la tête .

Je sautai presque sur place , un sourire de soulagement embrassa mes lèvres sèches . Je n'avais plus eu un sourire aussi vrai depuis des années.

Je me dirigeais déjà vers la sortie lorsqu'elle me stoppa et je rembougries .

- le manteau jeune fille , il caille dehors.

Ah oui j'avais oublié !

C'était d'un pas rapide que je me dirigeais vers la chambre, je pressais le pas afin d'aller chercher un manteau. J'avais bien trop peur de revenir et de  ne plus la trouvée, qu'elle soit partie sans moi.

Le coeur battant à tout rompre j'enfilai à peine le manteau crème que j'étais déjà sorti de la pièce. C'était en sautillant sur un pied essayant désespérément de mettre mes chaussures que j'avais fais mon entrée dans le séjour .

Elle rigola avant de se tourner vers la sortie, je ressemblais peut être à une folle mais j'étais si heureuse d'avoir trouvé un moyen pour sortir d'ici.

- à te voir on dirait que tu ne vois l'extérieur que le jour de Noël.

Elle disait cela pour rigoler mais c'était la pure vérité.

- je suis juste enthousiaste, je suis un peu excessive parfois.

Mais pas du tout , je n'étais pas une femme excessive, j'étais rationnelle et réfléchie raison pour laquelle je cherchais à m'échapper d'ici .

Les contes de fée ne faisaient pas partie de la vie réelle ou du moins ne faisaient pas partie de mon enfer .

Elle entra un code que je vis à peine avant que les portes grises ne se séparent en deux .

Il y'avait un code !

Alors même tout à l'heure je n'aurais pas pû m'enfuir.

Nous entrions dans la machine et elle appuya  sur le bouton pour le rez de chaussée.

La machine entama donc une descente qui souleva une vague de nausée dans mon estomac. À chaque fois c'était là même chose . J'avais toujours l'impression que mon coeur descendait en même tant que l'ascenseur, c'était une sensation bizarre et très désagréable.

Nous étions toutes deux silencieuses jusqu'à ce que nous rejoignions les rues refroidies de la métropole New Yorkaise .

Le temps c'était si vite refroidis , c'était  vraiment incroyable, et dire encore que samedi je me baladais une chemise sur le dos et aujourd'hui j'étais obligée de cacher  mes mains dans mon manteau afin d'éviter qu'elles ne gèlent.

- vous ne m'avez pas dit grand chose sur vous Maëlys ?

Que dire sur moi madame Eleonon , ma vie était digne d'un film d'horreur. Je couchais  avec des hommes douteux et riches pour gagner ma vie .

je suis une putain de catin .

Je soupirai.

- il n'y a pas grand chose à dire à mon sujet madame , ma vie est aussi monotone et terne que les personnes vivant dans une maison de retraite.

Nous tournons au bout de la rue .

- mais vous êtes jeune et incroyablement belle , même pas un petit ami pour profiter de tout ça ?

Un petit ami..... Ces mots sonnaient terriblement faux dans mes oreilles .

Je n'en avais pas le droit !

- pas de petit ami ... Je ne suis pas aussi côtée que  vous  le croyez. Dis je alors que je repérai une descente de métro à l'autre bout de la rue .

Bingo!

- c'est difficile à croire rien qu'à vous regarder vous semblez crouler sous les demandes, moi quand j'avais encore toute ma vigueur et mon charme j'étais une vrai bombe , mes cheveux étaient encore éclatant et rappelaient le blé des champs grecs, mes yeux étaient aussi foncés que la mer qui caresse les plages de  mon pays. Tout le monde se retournait sur  mon passage , j'étais une vrai mannequin j'ai  remporté le concours de beauté de mon village.

Je ricannai encore, cette femme était vraiment très amusante. Je comprenais maintenant pourquoi Alexeï l'avais adopté, tellement mignonne et marrante .

- je n'en doute pas , vous êtes toujours aussi belle ne vous y trompez pas votre petit ami en est la preuve palpable. Dis je tout en lui gratifiant d'un clin d'œil.

Elle rougit .

- on ne prend pas de transport ?

- Pas besoin le supermarché est tout près et je préfère marcher ça me fait du bien .

Il est vrai que le vent frais qui frappait mon visage me faisais extrêmement de bien . Il m'aidait à remettre les choses dans l'ordre dans ma tête.

Alexeï était un homme galant , réfléchit et respectueux. Il m'avait offert une chance inestimable de pouvoir vivre une vie meilleure mais c'était pour combien de temps .

Une histoire était entrain de s'écrire peut être mais elle ne me garantissait pas pour autant une fin heureuse. Elle ne me rassurait pas que je ne retournerais plus jamais là bas .

Il ne m'avait fait aucune promesse sur laquelle m'accrocher, aucune parole qui pourrait me rassurer de rester . Aucun geste qui m'intimait de ne pas partir.

Je n'avais aucune garantie.

alors  je ne pouvais pas me permettre d'écrire une histoire avec des pages manquantes.

Je ne pouvais prendre ce risque .

Mon coeur battait certe plus fort lorsqu'il était prêt de moi , mon corps répondait certe promptement à son touché, ma bouche était peut être marquée par la sienne , mon intimité ne quémandait rien d'autre que ses caresses.

Mais je ne devais me protéger.

En dépit de tous ce qu'il éveillait en moi , je me devais de partir afin de me construire un futur sûr , loin de le lui , loin de tous .

Eleonon poussait le cadji doucement, elle se fofillait comme un poisson dans l'eau à travers les rayons du grand super marché. Elle regardait avec minutie les produits, lisait chaque composant avant de le mettre dans son panier . Elle était très minutieuse et concentré, elle respectait droitement ce qu'elle avait noté sur sa liste .

Je lui emboitais de pas , attendant le moment parfait pour prendre mes jambes à mon cou.

- j'ai oublié les légumes , tu peux aller me les chercher s'il te plaît ils sont deux rayons à gauche .

Je secouai juste le tête avant de me retourner .

Ça y est , le moment tant attendu était enfin arrivé, je me dirigeai vers l'endroit indiqué mais ne m'arrêtai pas pour prendre les légumes .

Courant presque je me dirigeai vers la sortie . Les portes du magasin passé, j'inspirai un grand coup avant de regarder autour de moi.

La station de métro !

D'un pas rapide je revins sur nos pas afin de rejoindre l'entrée du métro souterrain que j'avais aperçue plutôt .

Heureusement dans la foulée et sans qu'elle ne s'en rende compte j'avais prit un billet de 50 dollars dans sa  trousse mal fermée.

Je ne savais pas combien coûtait un ticket alors j'ai pris le plus gros billet que j'ai vu.

C'était ma première fois d'entrée dans cette partie de la ville , je n'avais même pas le temps de m'attarder sur le décor de peur qu'elle ne me suive de près .

Je suivis les gens qui comme moi cherchaient à entrer dans l'engin . Je payai le billet sans toute fois cherché à savoir si il y'avait un regard ou non.

J'avais pris le billet qui menait le plus loin possible d'ici , je ne voulais pas donner la chance à George ou même à Alexeï de me retrouver.

Si je devais fuir autant bien le faire non ?

Je m'assis sur une des chaises métalliques attendant le prochain train. J'avais tellement peur qu'Alexei ou même l'un des sbires de George n'apparaissent que je serrais mes bras contre ma poitrine priant comme jamais afin que je ce foutu train  pointe rapidement le bout de son nez.

J'étais à deux doigts de réussir.


seigneur ne me coupe pas l'herbe sous le pied alors que je viens à peine de me sentir libre.

Un futur flou et opaque m'attendait devant. Je mettais les pieds sans trop savoir où, mais je n'avais pas peur. J'allais tout affronter, j'étais prête!

La vie m'avait assez malmené comme ça , elle m'avait assez donné ce qu'elle voulait il était temps que  lui arrache que ce je voulais, il était temps que je lui impose ma propre volonté .

Le coeur emplie d'un courage et d'une force nouvelle , je soupirai de soulagement losrque je vis le train s'arrêter juste devant moi et lorsque les portes s'ouvrirent j'étais déjà prête à m'engouffrer dans l'habitacle.

Un pas devant l'autre je regardais fixement les portes du train , c'était le moment, c'était la chance de ma vie .

Mais contre tout attente une masse noire entra dans mon champ de vision et fit obstacle entre ma rédemption et moi.

Les sourcils froncés je levai la tête et losrque mes yeux rencontrèrent deux fentes bleus lagon, je déglutis difficilement.





- où cours-tu comme ça moró mou?




Moró mou= bébé







Longue absence long chapitre.






Bonne lecture mes waliwalous.









Kiss sur vos fronts 😘

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