Play with fire ( Tome 2 )

Від unxpetiteblonde

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Tout le monde pensait qu'ils avaient tourné la page. Ils s'étaient reconstruits chacun de leur côté, et vivai... Більше

before starting <3
NDA <3
prologue.
chapitre un.
chapitre deux.
chapitre trois.
chapitre quatre.
chapitre cinq.
chapitre six.
chapitre sept.
chapitre huit.
chapitre neuf.
chapitre dix.
chapitre onze.
chapitre douze.
chapitre treize.
chapitre quatorze.
chapitre quinze.
chapitre seize.
chapitre dix-sept ( prt 1 ).
chapitre dix-sept ( prt 2 ).
chapitre dix-huit.
chapitre dix-neuf.
chapitre vingt.
chapitre vingt et un.
chapitre vingt-deux.
chapitre vingt-trois.
chapitre vingt-quatre.
chapitre vingt-cinq.
chapitre vingt-six.
chapitre vingt-sept.
chapitre vingt-huit.
chapitre vingt-neuf.
chapitre trente.
chapitre trente et un.
chapitre trente-deux.
chapitre trente trois.
chapitre trente cinq.
chapitre trente six.
chapitre trente sept.
Dear Nora ...
chapitre trente huit.
chapitre trente neuf.
chapitre quarante.
chapitre quarante et un.
chapitre quarante deux.
chapitre quarante trois.
chapitre quarante quatre.
chapitre quarante cinq.
chapitre quarante six.
chapitre quarante sept.
chapitre quarante huit.
chapitre quarante neuf.
chapitre cinquante.
chapitre cinquante et un.

chapitre trente quatre.

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Від unxpetiteblonde

Le point de vue changera au cours du chapitre.



Point de vue Nora Swan.




Je ferme la porte de ma chambre, le souffle extrêmement court, les yeux dans le vide et les sourcils froncés.

Pourquoi faut-il toujours que j'entende des choses qui me font mal ?

J'avais dis que ma curiosité finirait par m'achever.


« Elle me faisait oublier toutes les autres filles sur Terre ».


Alors pourquoi est-ce qu'il en avait désiré une autre que moi ?

... pourquoi est-ce que je n'avais pas de réponse ?

Toutes mes pensées me serrent le cœur, et j'avale difficilement ma salive en enfilant une paire de talons de la même couleur que ma tenue.

J'extirpe un collier de mes affaires et me place devant le miroir de la chambre afin de l'enfiler. Je m'insulte mentalement quand la chaîne m'échappe à plusieurs reprises.



« Elle me faisait oublier toutes les autres filles sur Terre. Et c'est justement ce qui me faisait peur ».


Est-ce qu'il avait pu agir aussi lâchement simplement parce qu'il avait peur ?

Est-ce que l'on pouvait faire autant de mal à quelqu'un parce qu'on était flippé ? Et d'ailleurs, pourquoi l'aurait-il été ?

Je soupire quand la chaîne de mon collier m'échappe de nouveau, et alors que j'essaie de l'attacher de nouveau, la silhouette de Kilian apparaît derrière moi, me fixant à travers le miroir.

Son regard, dans la vitre en face de nous, me scrute et m'analyse, avant de détailler ma tenue toute entière d'une manière bien trop lente et volontaire.

- Besoin d'aide ? Susurre t'il, alors que son corps se poste dernière le mien.

Il est habillé simplement, tout en noir. C'est comme s'il l'avait fait exprès pour que nos tenues soient accordées. Pourtant, il ne savait pas que je serai habillé de cette manière.

- ... s'il te plaît. Hochais-je la tête, dans un faible murmure.

Il s'empare du collier, ses doigts frôlant les miens, avant de l'accrocher à mon cou avec une facilité déconcertante, verrouillant son regard au mien dans le grand miroir en face de nous.

Ses doigts frôlent la peau de mon cou, avant de lentement descendre le long de mes bras, prenant soin de toucher délicatement chaque parcelle de ma peau à travers le tissu fin de ma tenue. Puis, il pose ses mains sur mes hanches, alors que mon dos se retrouve plaqué contre son torse.

Son regard brûlant et intense me fixe d'une manière bouleversante, et son souffle s'écrase contre la peau de mon cou, me faisant frissonner.

- Regardes comme on est beaux ... souffle t'il, alors que mes yeux observent chaque détail de son visage.

Je laisse mes iris se balader de la mèche de cheveux retombant sur son front, à ses iris vertes, jusqu'à ses lèvres entrouvertes sur lesquelles je ne m'attarde pas, bien que cela soit difficile.

On est beaux.

On était beaux.

Sans un mot, je me retourne afin de lui faire face, tournant le dos au miroir et plongeant mes yeux dans les siens.

Nos visages sont si proches que je sens son souffle s'écraser sur moi, et son regard me détaille encore pendant que ses mains sur ma taille resserrent leur prise.

Soudain, il fronce les sourcils, plisse les yeux, puis il finit par soupirer profondément comme s'il semblait réaliser quelque chose.

- Qu'est-ce que tu as entendu ? M'interroge Kilian, me laissant à mon tour froncer les sourcils. Je te l'ai dis, Nora, je te connais mieux que personne.

Un sourire très faible étire mes lèvres, quand je comprends qu'il a réussi à deviner le fond de mes pensées simplement en me regardant et en analysant la raison de mon silence. Il me connaît trop bien.

Mieux que personne.

- Tu sais très bien ce que j'ai entendu.

Il ferme les yeux quelques secondes, puis hoche la tête en reposant son regard sur moi. Après un dernier soupir, il s'éloigne de moi et me libère de sa prise, sans pour autant délier nos yeux.

- Est-ce que ... tu me déteste ? S'élève sa voix faiblement et doucement.

Mon cœur rate un battement face à sa voix que j'entends se briser à la fin de sa phrase.

Est-ce que je le déteste ?

Oui. Je déteste Kilian de tout mon putain d'être. Je le déteste de tout mon cœur.

Je le déteste si fort que cela en devient douloureux. Je le déteste si puissamment que je me demande si c'est vraiment de la haine que je ressens à son égard.

Je le déteste.

Je le détestais.

Je le déteste pour avoir été la seule personne dans laquelle j'avais réussi à placer une confiance indescriptible. Je le déteste parce qu'il m'a fait croire qu'il pouvait être celui qui me comprendrait, qui baisserait définitivement les barrières que j'avais érigé autour de moi.

Mais c'était bien trop beau pour être vrai.

Je le déteste pour avoir réussi à me faire tomber folle amoureuse de lui, il y'a de cela une année.

Et je me déteste de l'avoir aimé.

Mais maintenant, qu'est-ce que je ressens, à son égard ?

- Je ne te déteste pas. Soufflais-je finalement sous son regard insistant. Je t'en veux.

- Je m'en veux aussi.

Je lui en voulais pour m'avoir brisé le cœur, certes. Mais je lui en voulais encore plus pour être parti sans un mot. Sans une explication. Sans être capable de mettre un terme à notre relation comme un homme.

Notre histoire s'est terminée brutalement. Parce qu'en considérant nos deux caractères, malgré tous les efforts qu'on aurait pu fournir, elle n'aurait jamais pu finir dans le calme et la tendresse ...

II s'éloigne définitivement de ma personne et s'installe au bord du lit que nous avons occupé la nuit dernière, avant de remonter son regard jusqu'à mon visage.

- Est-ce qu'un jour ... commençais-je en essayant de dissimuler ma voix tremblante. J'aurai le droit à des réponses ?

Son regard, soudain plus peiné et brisé que jamais se verrouille au mien.

- Aucune explication ne saurait justifier mes actes, Nora. Se contente t'il de souffler, d'une voix incertaine.

Un léger rire nasal m'échappe, pendant que je roule des yeux, agacée.

- Rien ne justifiera jamais ce que tu m'as fait. Mais rien ne t'empêchait d'essayer.

Je fais un pas vers lui alors que son regard dans lequel apparaît une tristesse intense me fixe et me bouleverse d'une manière si intense qu'elle créer une boule dans mon estomac.

- Une explication était le minimum de ce que tu pouvais me donner ... osais-je souffler, d'une voix douce.

L'objectif n'est pas de créer un conflit entre nous. Je veux juste ... je ne sais pas ce que je veux.

Je crois que j'espère toujours une chose que je n'aurai jamais. Je crois que j'attends. J'attends encore, alors que je ne devrai plus le faire.

J'ai trop attendu.

J'ai attendu un an. Désespérément. Seule.

- Ça n'aurait servi à rien.

Je hausse les sourcils et lui lance un regard, l'air de lui dire, t'es con ou quoi ?

- Bien-sûr que si. Tu m'as brisé le cœur, Kilian ... continuais-je, sous son regard qui semble se briser davantage. Alors que j'avais besoin de toi.

- T'avais ... besoin de moi ? M'interroge t'il, la voix se cassant à la fin de sa phrase.

Dans ses yeux, je ne perçois plus la même once d'amusement et de malice qu'habituellement. En le regardant, en verrouillant mes yeux aux siens, j'y perçois un sentiment que je n'ai que rarement observé chez lui.

Il est vulnérable.

- Ça te paraîtra absurde, mais ... soufflais-je en me forçant de garder mes yeux verrouilles aux siens. J'ai la douloureuse impression que tu m'avais permis de déployer mes ailes. D'enfin comprendre ce que je voulais être, qui je voulais être. Et quand j'ai enfin eu le courage de prendre mon envol ...

Je marque une pause, un nœud douloureux se formant à l'intérieur de ma gorge.

- ... tu m'as brisé les ailes.

Il me lance un regard à la fois surpris et totalement anéanti, alors que j'avale difficilement ma salive en essayant de ne pas verser de larmes devant lui.

Ce sont des mots durs à entendre, j'en ai pleinement conscience. Mais ils ne reflètent que le fond de ma pensée.

Kilian m'a brisé les ailes. Kilian m'a brisé le cœur. Au moment durant lequel j'avais le plus besoin de lui. Au moment durant lequel je voulais être avec lui.

- Tu n'as pas besoin de moi, Nora. Souffle enfin Kilian, après un long silence pesant. Tu n'as besoin de personne pour t'opposer à ta mère, de personne pour atteindre tes objectifs. Tu n'as besoin que de toi et de ta volonté de réussir. Ne comptes jamais sur quelqu'un d'autre que toi-même.

Je secoue négativement la tête en ravalant les larmes qui menacent de couler le long de mes joues.

- J'avais besoin de toi. Tu étais mon filet de sécurité. Si je tombais, je savais que tu serais là pour me rattraper.

Il était mon filet de sécurité.

- Finalement, je suis tombée. Et tu n'étais pas là.

Il se relève lentement du lit et fait quelques pas dans ma direction. Je ne recule même pas quand il est suffisamment proche de moi, si proche qu'il pourrait facilement tendre la main pour me toucher.

- Tu veux savoir ce qu'il y'a de plus drôle ? Lui demandais-je, n'attendant pas sa réponse pour poursuivre. Peu importe ce que tu pourrais me faire subir, j'aurai toujours besoin de toi.

Et c'est ce qui me tue intérieurement. Kilian est une personne de laquelle je n'arriverai jamais à m'éloigner. J'ai besoin de lui. Que ce soit pour lui lancer des piques à longueur de journée, pour le sentir contre moi, même pour le détester.

J'ai besoin de lui. J'ai besoin de lui comme un être humain a besoin de son organe vital. C'est une sensation effrayante et douloureuse. Elle me tord violemment le ventre et me coupe le souffle.

- Toujours ? Souffle t'il dans un faible murmure.

- Toujours. C'est justement le problème.

Cette fois, je ne peux plus empêcher une larme de perler le long de ma joue, mais à peine a t'elle commencer son chemin le long de mon visage que la main de Kilian s'avance vers moi. Son pouce essuie rapidement la goutte d'eau, alors que son regard analyse précisément mon visage.

- Ne verses plus jamais une larme pour moi, Nora. Plus jamais. Ça me tue de te voir dans un tel état ... souffle t'il, ses mots semblant lui arracher le cœur. Tu es bien plus belle avec le sourire.

Un très fin sourire étire le coin de mes lèvres face à ses mots, puis je retiens mon souffle lorsqu'il se penche dans ma direction afin de poser ses lèvres sur ma joue. À l'endroit même où il a effacé la goutte d'eau il y'a quelques secondes.

- Je t'ai brisé le cœur ... et je le réparerai. D'une façon ou d'une autre.

- C'est une promesse ? Lui demandais-je, sa main toujours sur ma joue.

- C'est une promesse.

Puis, juste comme ça, il s'éloigne de moi. Je cligne plusieurs fois des yeux en laissant l'air rentrer dans mes poumons, les yeux fixant Kilian qui impose une distance raisonnable entre nous.

- On part dans une demi-heure. C'était ce que je venais te dire.

Je me contente de hocher silencieusement la tête et l'observe quitter ma chambre après un dernier regard dans ma direction.

Je soupire profondément et, totalement perdue et déboussolée, regagne la salle de bain afin de me maquiller légèrement, accompagnant le tour de mon rouge à lèvre favori.

Enfin, quand je suis prête, je regagne le salon dans lequel se trouvent déjà tous mes amis, prêts à partir et ne semblant attendre que moi.

- Let's gooo ! S'écrie Iris d'une voix aiguë en tirant son copain par le bras vers la sortie.

Je rigole quand Jules passe un bras autour de mon épaule, et je lui souris alors que nous commençons à marcher en direction de la soirée, à quelques minutes à pieds de notre chalet.

Mes yeux ne peuvent s'empêcher de loucher sur son téléphone quand je le vois écrire un message rapidement, un sourire naissant au coin de ses lèvres.

Et un élan d'excitation me gagne quand j'y lis le nom d'Aaron, comme si je n'étais qu'une fan qui attend leur officialisation.

- Il te manque ? Lui demandais-je soudain, lui faisant relever les yeux de son téléphone.

J'aperçois ses joues rougir légèrement, lui donnant cet air mignon et enfantin qui le rend si adorable. Puis, il range son téléphone avant de simplement hausser les épaules.

- Il veut qu'on aille manger au restaurant à notre retour. M'annonce mon ami d'une traite, comme s'il espérait que je ne comprenne pas ses mots.

J'écarquille les yeux et me retiens de crier, alors que mon regard à la fois surpris et émerveillé ne quitte pas le visage de mon ami.

- Tu vas accepter ?

- Bah ... t'en penses quoi ? Me demande t'il, timidement. Imagines s'il m'invite juste parce qu'on est potes ? Enfin, tu vois.

Je fronce les sourcils puis continue de marcher, les yeux rivés face à moi.

- Crois-moi Jules, la manière dont ce mec te bouffe du regard en dit long sur la façon dont il te considère.

Il garde le silence quelques secondes, et je devine qu'il semble être totalement mal à l'aise par la situation. Et c'est une facette de lui que je n'avais jamais rencontré, jusqu'alors.

- Je rêve ou t'es timide ? Depuis quand toi, t'es gêné ? Tu te tapes des mecs toutes les semaines.

Il lâche un rire dans un souffle et je suis contente de constater que j'arrive à le détendre un peu.

- D'habitude, je suis alcoolisé. Et je ne leur donne plus l'heure le lendemain. Là ... ce n'est pas pareil. Je crois.

- Tu l'aimes vraiment bien, hein ?

Le Jules que je connais au quotidien est réellement différent du garçon qui me fait face en ce moment, totalement déstabilisé et déboussolé par la situation.

Mais je devine aussi qu'il semble en réel débat avec lui-même, comme s'il n'arrivait pas à réfléchir convenablement. Comme si quelque chose l'empêchait d'avancer sereinement avec Aaron. 

- De quoi as-tu peur, au juste ? Qu'il se joue de toi ? Qu'il t'abandonne ?

- Un peu des deux, en fait. L'entendis-je murmurer, d'une faible voix qui semble se briser à la fin de sa phrase.

Je pose sur lui un regard à la fois attristé et totalement incompréhensif, mais je n'ai pas le temps de lui poser davantage de questions que nous arrivons déjà devant le lieu de la fête.

De l'extérieur, nous entendons déjà une forte musique ainsi que des tonnes de voix, alors que les néons se font visibles à travers les carreaux des vitres.

Nous entrons rapidement afin de ne pas rester trop longtemps dans le froid glacial, puis mes yeux balaient la grande salle qui semble accueillir énormément de monde. Beaucoup de touristes, je pense, si j'en crois les différentes langues que j'entends déjà autour de moi.

C'est loin d'être une fête étudiante banale comme celles que je connais à New-York. Ici, même si les gens semblent se défouler au milieu de la salle, je ne vois absolument personne au sol, prêt à vomir ses tripes, ni même des couples en train de se sauter dessus au milieu de tous.

Mes yeux sont très satisfait.

Nous nous servons un verre et nous installons dans un coin de la grande pièce, puis un sourire étire mes lèvres quand je vois Lewis tirer Chiara afin de la faire s'asseoir sur ses genoux.

- J'avais pas remarqué, s'élève soudain la voix de ma cousine, Eva, assise à côté de Jules. Mais Kilian et Nora sont carrément assortis.

Elle me lance un sourire ainsi qu'un regard remplis de sous-entendus, alors que je secoue la tête en soufflant légèrement.

- Coïncidence ? Je ne crois pas. Complète Iris, en laissant ses yeux passer de Kilian à moi, puis de moi à Kilian plusieurs fois.

- C'est le destin ... s'élève la voix de Kilian, ses yeux amusés se posant sur ma personne.

Le sourire de mes cousines s'élargissent alors que je lance un regard blasé à Kilian, qui se contente de me lâcher un clin d'œil en trempant ses lèvres dans son verre.

J'écoute longuement Jules m'énoncer sa théorie en m'expliquant que la mort des célébrités est totalement impossible. Il me parle alors de Michael Jackson qui, pour lui, serait encore en vie. Et je ne peux pas m'empêcher d'éclater de rire quand je vois tout l'entrain qu'il met en m'expliquant le fond de sa pensée.

- Ah merde. Me dit soudain Jules. Je crois qu'Andrew est énervé.

Je fronce les sourcils et tourne vivement la tête vers mon ami, pour apercevoir que ses yeux fixent un point au loin. Et quand je suis son regard, j'aperçois Iris en pleine discussion avec un parfait inconnu, accoudés contre le bar de la grande salle.

- Tu savais qu'il a une veine qui ressort sur son front quand il s'énerve ? Me demande Jules, me laissant effectivement apercevoir ce petit détail.

Mais Andrew s'énerve si rarement qu'il m'était impossible d'apercevoir ce détail chez lui. Il est de nature très calme et très posée, même un peu trop parfois. Mais quand ça touche Iris, il semble oublier tous ses principes.

Il ne semble même pas remarquer qu'on rigole clairement de lui, puis Iris revient enfin vers nous, un sourire lumineux aux lèvres en s'asseyant aux côtés de son copain.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Demande t'elle soudain en voyant la tête que tire Andrew.

- Ton mec est jaloux parce que tu as souris à un mec mignon. Lâchais-je sous le regard noir de mon ami.

Évidemment, la situation m'amuse, parce qu'elle est totalement ridicule. Andrew sait qu'Iris est la fille la plus droite qu'il pourrait rencontrer dans sa vie. Les principes et les valeurs qui vivent en elle lui interdiraient de dépasser ce genre de limites.

- Il était même pas un peu beau. Marmonne Andrew, en buvant une gorgée de son verre.

- T'es vraiment jaloux ? Lui demande Iris, en ne pouvant empêcher un sourire de naître sur ses lèvres. Il vient de Paris. On discutait juste de nos études. Rien d'intéressant.

- Mais il était canon. Renchérit Jules, comme décidé à énerver davantage Andrew.

- Carrément. Ajoutais-je en retour.

On est vraiment les pires amis qu'il est possible d'avoir en ce monde. C'est un fait.

- Ouais, souffle Andrew, avant de me fixer d'un air qui me fait froncer les sourcils. Et cette fille avec qui discute Kilian est vraiment pas mal aussi. Tout à fait son style.

Les sourcils froncés, je suis son regard lointain et laisse mes yeux se poser vers le bar derrière moi, afin de constater qu'en effet, Kilian est en pleine discussion avec une fille. Celle-ci lui touche le bras à chaque fois qu'elle rigole, c'est-à-dire toutes les deux secondes.

- Eh, je peux savoir pourquoi tu t'en prends à moi ? Demandais-je à Andrew.

- Parce que tu te fous de ma gueule, alors que t'es ma meilleure amie. Donc t'es censé me défendre envers et contre tout.

Ma meilleure amie.

Ses mots, aussi anodins puissent-ils être, me réchauffent instantanément le cœur.

J'ai toujours beaucoup considéré Andrew, et je sais qu'il me porte un amour indescriptible. Mais nous n'avons jamais employé ce terme l'un envers l'autre, et pour moi il signifie beaucoup.

Cependant, je me contente de lui envoyer un faux baiser avec ma main, lui faisant rouler des yeux alors qu'un nouveau sourire étire ses lèvres.

- Je vais me resservir un verre. Soufflais-je soudainement en me levant.

- Ouais, sourit Iris d'un air innocent. Vas donc te resservir un verre.

Je lui lance un regard blasé en comprenant son sous-entendu clairement indiscret, puis je me dirige vers le bar, sans manquer de passer aux côtés de Kilian et de sa copine.

Mais en passant juste derrière la brune, je ne peux m'empêcher de lui donner involontairement un coup d'épaule, alors qu'elle se retourne vivement dans ma direction. Je fais comme si de rien n'était malgré le regard froid qu'elle semble me lancer, puis je demande un nouveau verre aux personnes derrière le bar.

Soudain, je sens une présence derrière moi, un dos se collant contre mon torse alors qu'un souffle s'écrase contre mon cou dénudé. Une main se pose contre ma hanche, que je reconnais directement.

- Heureux de constater que tu ne changeras jamais, Nora Swan ... susurre la voix de Kilian contre mon oreille.

Une série de frissons s'empare de mon corps, et mon verre arrive rapidement alors que je souris à la serveuse. La main de Kilian, sur ma hanche, me fait me retourner pour lui faire face. En gardant le silence, je l'observe détailler chaque parcelle de mon visage, un sourire amusé sur ses lèvres.

- T'es belle quand t'es jalouse.

- Je suis belle tout le temps. Et toi, t'es un très bon acteur. Lançais-je, lui faisant froncer les sourcils. Tu ne comprenais pas un mot de ce qu'elle disait.

D'après le peu de mots que j'ai entendu en passant à leurs côtés, cette fille semblait parler l'espagnol, peut-être l'italien, mais sûrement pas notre langue natale. Et je connais bien Kilian pour savoir qu'il ne comprenais pas un seul mot de ce qu'elle disait.

- J'ai juste compris qu'elle me trouvait beau. C'est suffisant, tu ne trouve pas ?

Mon visage se referme aussitôt, et j'ignore totalement pourquoi je perds mon sang froid. Je n'ai pas le droit d'être jalouse. Kilian et moi nous devons absolument rien. Nous ne sommes plus rien, l'un pour l'autre, pour pouvoir ressentir ce putain de sentiment.

- Ne t'en fais pas, tu restes ma préférée ... souffle t'il, son visage si proche du mien que je peine à le regarder dans les yeux.

Sa main, toujours sur ma taille, se déplace jusqu'à s'arrêter dans le creux de mes reins, puis il me rapproche aussitôt de lui, pendant que je ne peux que me laisser faire.

Je suis faible. Face à autant de proximité entre nous, je suis putain de faible. Il exerce un contrôle indescriptible sur ma personne, et mon corps semble incapable de le repousser quand il n'existe aucune distance de sécurité entre nous.

C'est comme si, sans m'en rendre compte, je baissais totalement ma garde. Je suis sans défense face à lui. Et la question reste de savoir si j'en assumerai les conséquences.

Je sens sa main se poser sur ma joue, alors qu'il dégage une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, ses yeux verrouillés aux miens.

- En plus, j'ai toujours eu un faible pour les blondes ... reprend t'il, me faisant très légèrement frémir.

- Dommage que toutes les blondes n'aient pas un faible pour toi, alors.

Son sourire s'élargit, alors que je retiens le mien de naître à la commissure de mes lèvres.

- Mais toi, tu fais exception.

Ça se pourrait bien.

- Ça m'étonnerait fortement. Laissais-je cependant échapper.

Il hausse un sourcil en s'éloignant légèrement de moi, me permettant ainsi de respirer de nouveau convenablement.

- Vraiment ? Alors, je vais peut-être aller demander le numéro de cette belle brune. Peut-être que les espagnoles pourraient faire chavirer mon cœur.

- Très bien. Je vais trouver quelqu'un qui saura être satisfait de mon incroyable personne, alors.

Je commence à tourner les talons, mais je n'eus le temps de faire deux pas que je sens ses mains me rattraper, son bras entourant mon épaule afin de me rapprocher de lui.

- Ok ok, j'ai rien dis. Restes ici toi.

Je lui lance un regard victorieux puis ne peux m'empêcher de lâcher un rire amusé quand son regard balaie la pièce des yeux, comme pour s'assurer que personne ne pourrait me plaire ici.

- T'es trop facile à berner. Un jeu d'enfant.

Kilian roule des yeux, puis après un regard blasé dans ma direction, nous nous dirigeons de nouveau vers nos amis qui ne sont plus très nombreux.

J'aperçois les filles danser au milieu des gens, alors que Julia et Andrew sont en pleine discussion, tout comme Chiara et Jules qui continuent de s'insulter pour je ne sais quelle raison encore.

Kilian s'installe à mes côtés, et je sens sa main frôler volontairement ma cuisse, alors que je me crispe. Il semble le remarquer quand un sourire satisfait incurve le coin de ses lèvres.

Je secoue la tête en soupirant, totalement excédée. Puis, en observant mes amies danser et hurler au loin, je ne me rends même pas compte de mes gestes quand je pose ma tête sur l'épaule de Kilian.

Je le sens s'immobiliser d'un coup, et je me retiens de rire. Puis, sa tête se pose sur la mienne, alors que chacun de nous garde le silence, se contentant de profiter de ce moment.

Et je ne saurais d'écrire ce que je ressens en cet instant précis.

Toutes mes pensées se contredisent, alors que mes sentiments semblent se mélanger et se faire la guerre.

Mais quoi qu'il en soit, peut importe ce que je ressens, c'est intense.

Intense et bouleversant.



***



- I'M BULLETPROOF, NOTHIN' TO LOSE !

- FIRE AWAY, FIRE AWAY !

J'avais insisté une demi-heure. Mais j'avais finalement convaincu Jules de m'accompagner sur la piste de danse quand Titanium avait commencé à sortir des enceintes.

Et maintenant, nous étions comme deux imbéciles en train de hurler au milieu des gens, alors que j'aperçois les garçons rigoler au loin, entendant notamment le rire d'Adam qui semble être totalement dans l'excès.

Ce mec adore se moquer des autres. Si ce n'était pas mon ami, je le détesterai. Mais je l'aime bien trop pour ça, finalement.

Jules m'attrape les deux mains afin de nous faire sauter comme deux idiots, avant de me faire tourner plusieurs fois sur moi-même, me donnant presque envie de vomir.

Nous sommes légèrement alcoolisés, mais aucun de nous n'a assez bu pour avoir la gueule de bois demain. Heureusement, d'ailleurs. Parce que Lewis a prévu de nous emmener skier absolument tous les jours qu'il nous reste à passer ici.

Finalement, Jules me serre contre lui pendant que je calme le fou rire qui semble s'être emparé de moi. Et dans cette position, en dansant de manière totalement aléatoire, nous hurlons les paroles de cette chanson que nous connaissons par cœur.

La musique se termine rapidement pendant que je m'éloigne de Jules, puis lorsque une musique française douce se diffuse dans les enceintes, j'aperçois Iris et Eva se diriger sur la piste de danse, semblant entourées de tous les touristes français qui sont heureux d'entendre une de leurs musiques.

La musique a l'air sympa. Mais disons que je comprends les paroles de manière très bancale.

J'aperçois Kilian se relever de son fauteuil et de diriger dans ma direction, mes yeux suivant chacun de ses mouvement. Quand il arrive à ma hauteur, il me tend sa main, un sourire amusé au coin de ses lèvres.

- Madame, me sourit-il en s'inclinant légèrement comme si nous étions au Moyen-Âge.

Un léger rire quitte la barrière de mes lèvres, et je mime à mon tour une révérence en posant ma main dans la sienne.

- Monsieur, pouffais-je quand je me redresse.

Il me fait aussitôt tourner sur moi-même, avant de me laisser atterrir contre son torse, ses bras autour de moi et les miens autour de son cou.

Mon regard balaie rapidement la salle pour constater que chacun danse différemment, certains sautent pendant que d'autres miment un slow. C'est n'importe quoi.

Soudain, mon regard tombe sur la brune de tout à l'heure, semblant être en compagnie de ses copines qui regardent toutes dans notre direction.

- On dirait que tu as du succès, ce soir. Lâchais-je en pointant du menton la direction des filles.

Kilian, sans se détacher de moi, nous fait tourner afin de pouvoir poser son regard sur elles quelques instants.

- Kilian Harris, le tombeur de ces dames.

Il laisse un rire lui échapper alors que nous tournons une nouvelle fois sur nous-mêmes pour que je sois de nouveau en position de regarder l'inconnue qui semble avoir flasher sur Kilian, ainsi que ses amies.

Avec un sourire innocent, je mime un signe de main dans leur direction, comme pour leur faire comprendre que j'ai très bien saisi leur jeu. Alors, elles détournent aussitôt le regard et quittent même leur canapé.

- Je vous trouve bien possessive, madame. Pour quelqu'un qui scande haut et fort qu'on est amis.

Je hausse un sourcil alors qu'il me fait une nouvelle fois tourner sur moi-même, me laissant m'écraser contre lui une fois encore.

- Oh non, Nora Swan, ne me dis pas que tu t'attendais à finir ta vie avec moi ? Me demande Kilian, d'une voix théâtrale et trop dramatique. Comptes-tu réellement ruiner notre amitié pour devenir mon amante ?

Je pouffe puis lâche un profond soupir avant de le fixer, d'un regard faussement rempli de peine.

- Je m'attendais à devenir la femme de ta vie, en fait. Lâchais-je en faisant semblant d'essuyer des larmes sur mon visage.

Soudain, son regard change. Une lueur que je ne saurai définir passe dans son regard, alors que, pour ne pas changer, nos visages sont bien trop proches pour que cela ne soit raisonnable.

- Nora Harris. Souffle Kilian en me fixant intensément. J'adore.

Je secoue la tête en essayant de dissimuler un sourire, puis je sens les mains de Kilian resserrer leurs prises sur mon corps, pendant que nous nous fixons longuement et silencieusement.

Il est beau, ce con.

Nous continuons de danser de manière vraiment maladroite, alors qu'un silence s'installe entre nous, emplit par les voix tout autour de nous ainsi que par la musique assourdissante.

Il soupire légèrement, alors que je me retrouve collée contre son torse, peinant à relever la tête pour le regarder dans les yeux.

- À quoi tu penses ? Lui demandais-je soudain.

- À quelque chose de totalement stupide. L'entendis-je souffler légèrement.

Je hausse les sourcils puis incline légèrement la tête sur le côté, avant de plisser les yeux, afin de l'inciter silencieusement à développer.

Je le vois se mordiller la lèvre inférieure et mes yeux s'attardent quelques secondes sur ce geste, alors qu'un sourire naît au coin de ses lèvres.

C'est comme s'il n'y avait plus que nous. Moi contre lui. Lui contre moi. Nous deux envers et contre tout. Nous deux, comme si rien n'avait jamais changé dans notre relation.

Je sens ses lèvres se rapprocher de mon oreille, alors que mes mains autour de lui se crispent.

- J'ai envie de t'embrasser ... susurre t'il alors, contre moi.

Mes battements de cœur s'intensifient soudain, pendant que mes jambes semblent faiblir et une boule se former dans mon estomac.

Quoi ?

Son souffle s'écrase contre ma peau alors qu'il ne se détache pas de moi, n'osant sans doute pas me regarder dans les yeux.

- ... Alors pourquoi tu ne le fais pas ?

Le peu d'alcool qui coulait dans mes veines me facilitaient la parole, c'est un fait. J'ignore même pourquoi j'ai osé lui sortir ces mots, mais je l'ai fais.

Je l'entends ricaner dans un souffle, alors que ses lèvres se collent un peu plus à mon oreille.

- Tu as bu. Donc tu n'es pas sobre. Je te connais, tu risques de tout oublier demain ...

J'avais bu, certes. Mais j'étais totalement consciente de mes gestes. Et ma lucidité était encore avec moi. Cependant, je ne pouvais pas m'empêcher d'être reconnaissante envers Kilian, parce qu'il prenait en compte les circonstances et ne voulait pas profiter de la situation.

Beaucoup auraient fait le contraire.

- ... et la prochaine fois que mes lèvres se poseront sur les tiennes, je veux que tu t'en souviennes. Souffle t'il une dernière fois, avant de s'éloigner de moi.

Je le fixe alors, d'un regard ayant perdu toute trace d'amusement, déboussolée face à ses mots. En revanche, il semble fier de l'effet qu'il a sur moi puisqu'il me sourit légèrement et m'adresse un clin d'œil en même temps que la musique se termine pour laisser place à une autre.

Il enroule sa main autour de mon poignet et nous fait passer à travers la foule afin de regagner nos fauteuils, aux côtés de nos amis qui semblent en pleine discussion tous ensemble.

- De quoi vous parlez ? Leur demandais-je en m'installant enfin.

- Oh, on arrête tous les gars ! S'écrie Adam en faisant de grands gestes avec ses bras. Kilian et Nora ont enfin décidé de se séparer pour nous accorder de l'importance !

Je lève les yeux au ciel face à son ton remplit de sérieux, alors que lui, peine difficilement à dissimuler son fou rire.

Dans une synchronisation parfaite, ils se mettent tous à applaudir ce fait énoncé par Adam, alors que Lewis, toujours dans l'extrême, siffle à l'aide de ses mains comme s'ils assistaient à un grand événement.

- Vous avez fini ? Soupirais-je en leur lançant un regard las.

- Assisterions-nous au retour de Kira ? Nous demande soudain Lewis, alors que je fronce exagérément les sourcils.

- Kira ?

- Un mélange de Kilian et Nora. Kira, quoi.

Je prends une profonde inspiration alors qu'il m'adresse un large sourire innocent.

- Je vais te couper la langue à toi, espèce de bouffon. Soufflais-je d'un air menaçant.

Ce mec nous sortira définitivement toutes les conneries qui peuvent bien traverser le semblant de cerveau qu'il possède. Il me fatigue.

- Nora, c'est pas une manière de parler au futur parrain de votre enfant. Semble me disputer Lewis, alors que j'entends Kilian rigoler à mes côtés.

Je lui lance un regard noir qui lui fait lever les mains en l'air, en signe de paix, malgré son sourire qu'il ne semble pas réussir à réprimer.

- Je retourne boire. Soufflais-je en me relevant, excédée de leurs enfantillages.

Je commence à me diriger vers le bar, mais je sens deux mains se poser fermement sur ma taille, que je reconnais sans difficulté comme étant celles de Kilian, avant qu'il ne me tire vers lui, me forcent à m'asseoir sur ses genoux.

Lewis et Adam nous lancent un dernier regard remplis d'amusement avant d'enfin détourner les yeux de nous.

- Restes là un peu. T'as assez bu comme ça. Souffle t'il en entourant ses bras autour de mon ventre.

Je tourne légèrement mon visage afin de plonger mes yeux dans ceux de Kilian, mais je constate que lui ne me regarde absolument pas, ses yeux étant rivés sur un point devant nous.

Alors, je suis son regard et remarque rapidement un groupe de mecs au loin, l'un d'eux semblant me regarder avec bien trop d'insistance.

Mais ils ont vraiment un soucis, à cette fête.

Un sourire incurve mes lèvres alors que je lance un regard amusé à Kilian, qui quitte enfin le mec des yeux après un dernier avertissement silencieux et un regard menaçant dans sa direction.

- Tu m'empêches d'aller boire ou plutôt ce mec de m'approcher ? Lui demandais-je en m'empêchant de rire.

- Je l'informe juste qu'il ne doit pas toucher à ce qui est déjà prit. Murmure Kilian à mon oreille, quand mon dos se repose contre son torse.

Mon cœur bat à la chamade alors que j'essaie malgré tout de garder un air décontracté.

- Je n'appartiens à personne, Kilian. Et je ne suis pas à toi. Lui dis-je difficilement, en essayant de ne pas faire trembler ma voix.

Une de ses main se pose sur ma cuisse, alors que ma robe remonte légèrement, puis je frissonne une nouvelle fois.

Mon corps a beaucoup trop de réactions disproportionnées face à lui. Et je ne pensais pas qu'il était possible d'autant réagir au contact de quelqu'un.

Ses lèvres s'approchent de nouveau de mon oreille, puis je le sens venir mordiller mon lobe avant de sourire contre moi.

- Tu seras toujours à moi, Nora.

Cette fois-ci, je me crispe contre lui. Mon souffle se fait court et je suis comme incapable d'émettre le moindre mot pour lui répondre.

Je l'entends lâcher un rire dans un souffle, puis sa tête se pose sur mon épaule alors que sa main, toujours sur ma cuisse, caresse celle-ci à l'aide de son pouce.

Il nous fait légèrement bouger de gauche à droite sur le rythme des musiques qui défilent, et je me laisse faire, un sourire naissant sur mes lèvres.

Je me sens bien.

Je m'en veux tellement de ressentir autant d'émotions positives quand je suis aussi proche de lui. Parce que je m'étais promis de ne jamais plus franchir ces limites.

Mais Kilian me rend faible. Et Kilian fait tomber mes barrières une par une. Et moi, je le laisse faire. Parce que je suis stupide.

Après quelques minutes, je sens mes yeux se fermer lentement, totalement exténuée de cette soirée. Je regarde la montre au poignet de Kilian et constate qu'il est trois heures du matin.

- Tu veux rentrer ? L'entendis-je murmure contre mon oreille.

Je me contente de hocher silencieusement la tête, et je me relève quand Kilian se redresse. Nous annonçons à nos amis encore en forme que nous rentrons, puis je leur fais un simple signe de la main, sans même réagir à leurs sourires et leurs commentaires indiscrets.

Kilian pose sa main dans le bas de mon dos puis nous sortons enfin, difficilement, de la grande salle dans laquelle tous semblent être déchaînés.

Nous marchons quelques minutes pendant lesquelles aucun de nous ne parle. Mais ce silence est loin d'être gênant. C'est plutôt un moment apaisant dont chacun de nous semble profiter.

C'est Kilian et moi. Au milieu de la nuit. Sans mots. Sans paroles. Sans rien.

Je soupire de soulagement quand nous arrivons enfin devant le chalet de Lewis, dans lequel nous entrons rapidement. Je m'empresse de quitter mes talons qui me brûlent les pieds.

Je vais me démaquiller dans la salle de bain et en profite pour enfiler un pyjama chaud, et quand je regagne la chambre que j'occupe pendant notre séjour, j'aperçois Kilian, simplement vêtu d'un jogging, en train de prendre une couette dans le placard.

- Qu'est-ce que tu fais ? Lui demandais-je en me glissant dans le lit, sous la couverture.

- Je vais dormir sur le canapé. Me sourit Kilian. Lewis et Chiara vont sûrement dormir ensemble et je ne supporterais pas Jules toute une nuit.

Je pouffe légèrement en hochant la tête, sachant très bien que Jules n'est jamais fatigué en rentrant de soirée. Il préfère parler toute la nuit et faire des débriefings jusqu'au lever du soleil.

Mais quand Kilian commence à quitter la chambre, je l'interpelle afin de le stopper, puis il se retourne vers moi en m'interrogeant du regard.

- C'est ridicule. Tu ne vas pas dormir sur le canapé. Il y'a assez de place ici pour nous deux.

Son regard passe de l'interrogation à la surprise, puis de la surprise à l'amusement. C'est comme s'il ne s'attendait absolument pas à ce que je lui propose de dormir avec moi.

Subtilement, je lui ouvre une nouvelle porte. Parce que la dernière fois que nous avons dormi ensemble, ce n'était pas de notre plein gré. Ce soir, c'est différent.

Il repose la couette et se dirige en direction du lit, éteins la lumière et se glisse sous la couette.

- Il fallait juste préciser que tu voulais dormir dans mes bras.

- Ta gueule. Soufflais-je. Sinon, tu dors sur le tapis.

Il lâche un rire franc puis son bras passe autour de moi afin de me tirer dans sa direction. Il entremêle nos jambes entre elles puis claque un baiser sur ma joue, me laissant sourire.

- Bonne nuit, Nora. Lâche t'il en enfouissant sa tête dans mes cheveux.

- Bonne nuit ... Kilian.

Et de cette manière, je m'endors aussi rapidement que cela puisse être possible.

Dans les bras de Kilian. Exactement comme avant.

Exactement comme à l'époque durant laquelle nous n'avions pas de problèmes.

Et je crois que cette époque me manque, peut-être tout autant que lui, me manque.





Point de vue Chiara Anderson.




Un sourire fier aux lèvres, je dévale les escaliers, mes talons en main que je jette sans délicatesse à l'entrée du chalet.

J'allais entrer dans la chambre de Nora, quand j'ai entendu la voix de Kilian. J'étais certaine qu'ils allaient dormir ensemble. J'aurai sans doute dû lancer un nouveau pari avec les autres.

On fait tout pour la plata, non ?

Je m'empare d'un verre d'eau ainsi que d'un grand plaid sur le canapé et me dirige en dehors du chalet, sous le grand abri sous lequel je trouve Lewis, avec qui je suis rentré il y'a quelques minutes. Il est assit sur le canapé extérieur, et je le rejoins directement en posant le plaid sur nous deux.

- Alors ? Me demande t'il, curieux.

- Je leur donne deux semaines à présent. Les paris sont ouverts.

Lewis lâche un rire amusé, et je réprime un sourire en buvant dans mon verre d'eau.

- Passes-moi ton verre. J'ai soif.

- Tu peux toujours courir.

- Sale égoïste. Je vais mourir si je ne m'hydrate pas. Me supplie des yeux Lewis.

- Bah crèves, alors.

Je suis incroyable.

Son regard désespère me ferait presque de la peine, mais comme c'est de Lewis que l'on parle, je me contente de boire une nouvelle gorgée de mon verre d'eau en le narguant du regard.

Alors, sans me demander mon avis, il me l'arrache des mains et trempe ses lèvres dedans, sous mon regard meurtrier.

- Merci de prendre soin de moi, trésor.

Je roule des yeux alors qu'il pose mon verre d'eau sur la petite table en face nous, puis quand un long silence s'installe entre nous, je sens son regard peser sur ma personne de manière insistante.

- Tu veux ma photo ? Lui demandais-je en reposant mes yeux sur lui.

- Je te veux toi. Souffle t'il soudain, alors que je me crispe de surprise. Mais une photo ne serait pas de refus.

- Quel beau parleur.

D'habitude, je déteste par-dessus tout ce genre de mecs. Mais Lewis arrive à me charmer sans même savoir qu'il réussit parfaitement.

Je suis bien trop douée pour ne rien laisser paraître.

- J'en ai marre de jouer, Chiara ... souffle t'il soudain, me laissant froncer les sourcils.

- Euh, ok ?

Il roule des yeux et se tourne légèrement afin de me faire face.

- Je suis sérieux. J'ai besoin de savoir ... est-ce qu'il y'a encore une possibilité entre nous ? Ou est-ce que je dois te laisser partir pour de bon ?

Ok meuf. La c'est la catastrophe.

Je réponds quoi, moi ?

Je garde quelques secondes le silence en essayant de ne pas me laisser démonter face à lui.

- Tu m'as laissé partir à l'instant même où on a mit fin à notre relation. C'était d'un commun accord, je te rappelle.

- Ce n'était pas d'un commun accord, souffle Lewis, avec un petit rire. C'est ce que je t'ai laissé croire parce que je savais que tu pensais que j'étais d'accord avec ça. Mais c'était faux. C'est toi qui m'a quitté.

Ah bon ?

- Euh ... attends j'ai besoin d'une remise en contexte. C'est toi qui m'as dis que tu étais d'accord parce que la distance était trop difficile à gérer. Et c'est toi qui te tapais des filles le soir même. Imbécile.

Je n'avais rien dis, mais j'avais très mal vécu le fait qu'il me quitte pour se taper des filles quelques heures après. Comment pouvait-on passer de moi à de simples étudiantes bas de gamme ?

Enfin. Je suis Chiara, tout de même.

- Le jour ou tu m'as téléphoner pour me quitter, j'étais en train de faire ma valise pour venir te faire une surprise. Je voulais te revoir parce que tu me manquais.

Mon visage redevient soudain sérieux alors que j'assimile difficilement ses mots.

Quoi ?

Non ... j'ai pas été aussi horrible tout de même ?

- Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

- C'est le but d'une surprise, Chiara. Me sourit Lewis, d'un air peiné malgré tout. Je ne voulais pas que notre histoire se termine, mais je n'avais pas le droit d'aller contre ta décision, alors je t'ai laissé penser que j'étais d'accord.

Mon estomac se tord soudainement face à ses révélations, alors que mon cœur se compresse dans ma poitrine. C'est un sentiment à la fois totalement étrange et totalement nouveau. Je ne me suis jamais senti aussi mal. C'est atroce.

- Je ... tu arrives presque à me faire sentir coupable. C'est très fort.

Lewis lâche un rire dans un souffle et me fixe d'un air doux, comme s'il ne m'en voulait absolument pas.

- Tu exerces un contrôle total sur moi, Chiara. Lâche t'il une nouvelle fois. Peut importe où je vais, ce que je fais, qui je vois, je ne pense qu'à toi. Tout le temps. N'importe où. C'est chiant.

J'éclate de rire avant d'adopter un air fier sur mon visage, accompagné d'un sourire amusé.

- C'est l'effet Chiara Anderson, tu vas devoir t'habituer.

- Je crois que l'idée me plaît.

Je mordille légèrement ma lèvre inférieure en le fixant, pendant qu'il verrouille son regard sombre au mien pour un échange lourd de sens.

C'est un fait. C'est évident. Lewis me manque. J'ai besoin de ce mec au moins tout autant que j'ai besoin de mon cœur pour vivre.

Et ressentir autant de sentiments à son égard de manière aussi forte m'énerve à un tel point que j'ai envie de tout envoyer valser.

- J'ai envie de t'aimer, Chiara. Souffle Lewis, faisant battre mon cœur un peu plus vite et un peu plus fort.

- C'est une mauvaise idée ...

- On s'en fou. Murmure t'il en se rapprochant de moi. Juste, viens on s'aime. Comme des fous, parce que je vais crever si je reste loin de toi encore une minute.

J'affronte son regard qui me brûle de longues secondes en avalant difficilement ma salive.

Putain de merde.

Je n'aurai jamais du m'attacher à ce mec. Et je n'aurai jamais dû finir dans son lit ce fameux soir.

J'aurai dû rester loin de lui. J'aurai dû épargner mon cœur de toutes ces conneries. L'amour est une putain de belle connerie.

- S'il te plaît ... susurre t'il faiblement. Viens on s'aime. Et on fera attention aux risques dans une autre vie.

J'incline légèrement la tête sur le côté en gardant le silence, et je frissonne quand je sens sa main frôler mes doigts et commencer à jouer avec eux.

- T'es vraiment accro à moi toi, hein. Murmurais-je à mon tour, un sourire naissant au coin de mes lèvres.

- Tu n'imagines pas à quel point.

Je secoue la tête en réprimant un nouveau sourire, puis lui lance un regard hésitant.

- ... t'es complètement dingue.

- Dingue de toi, c'est une certitude.

Je lâche un rire puis mes yeux se posent sur nos mains toujours liées un court instant, avant de les laisser fixer quelques secondes les lèvres de Lewis que je n'ai pas senties sur les miennes depuis bien trop longtemps maintenant.

Nous n'avons jamais passé autant de temps sans avoir de réel contact, lui et moi.

Il mordille à son tour sa lèvre inférieure en fixant ma bouche avec insistance.

- ... embrasses-moi, Chiara. Semble t'il me supplier, d'une voix faible et tremblante.

Je hoche négativement la tête, bien décidée à jouer encore un peu avec lui.

Mais il se rapproche encore de moi, jusqu'à ce que nos lèvres se frôlent. Je n'aurai qu'à avancer mon visage d'un millimètre pour qu'elles rentrent en contact.

- ... embrasses-moi. S'il te plaît. Me demande t'il une nouvelle fois.

Et cette fois, je ne résiste plus. J'écrase mes lèvres contre les siennes.

Il répond sans hésiter à mon baiser, laissant nos bouches et nos langues danser ensemble de manière à la fois douce et sauvage. Comme si ce baiser relevait d'un besoin vital.

Comme si nous n'attendions que ça. Comme si nous avions été privé d'oxygène trop longtemps et que nous avions enfin la chance de respirer de nouveau.

Et cette fois-ci, il n'y a plus aucun retour en arrière possible.

J'ai scellé mon destin.

Mon cœur a prit le dessus sur mon cerveau qui me hurlait depuis trop longtemps de rester loin de ce mec qui me met la tête à l'envers depuis des mois entiers.

C'est clair. Je pars en vrille à cause de lui. Mais je ne me suis jamais senti aussi bien.

Maintenant, c'est définitif. C'est Lewis et moi ...

... envers et contre tout.



***


OK OK OK ON RESPIRE !!! J'ADORE DÉFINITIVEMENT CE CHAPITRE OMG !!!

J'ai besoin de respirer, j'écris actuellement cette note avec une fierté immense alors que d'habitude je suis jamais satisfaite ???

But ... s'il vous plaît ... Lewis et Chiara ... Kilian et Nora ... Et justes Jules mon bébé d'amour de toute ma vie quoi 🫶🏼

Je tiens à profiter de ce moment pour répondre à une question qui revient souvent quand je m'absente quelques temps. Sachez qu'à partir du moment où j'ai commencé cette histoire, je me suis engagé à la terminer, peut importe le temps que ça met. Donc non, je ne l'abandonnerai jamais, c'est promis !!

Je vous remercie pour tout, j'espère écrire très vite la suite. Il me tarde déjà omg !

Je vous aime à la folie 🤍

À très bientôt,
Lots Of Love <3



( Instagram : _unxpetiteblonde_ )

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