Une fenêtre pour vivre.

Od Sayell_fiction

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Izuku Midoriya est enfermé depuis plusieurs années dans sa chambre car sa mère a peur pour sa santé fragile. ... Více

1. Derrière les carreaux de verres.
2. Un être fragile.
3. Pas plus qu'une corde.
4. Jours de fêtes.
6. Crétins.
7. Promesse.
8. Cliffhanger.
9. Artifice.
10. Crétin.
11. Voir le monde.
12. ❤️❤️❤️
13. Un trop plein d'amour.
14. Chantage.
15. Milk-shake.
16. Confrontation.
17. Takeru
18. Je ne suis pas...
BONUS de fin :
Merci.

5. Accepté ou rejeté.

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Od Sayell_fiction

[ Mars - 17h45 ]

PDV Izuku :

Après 6 ou 7 bip répétitifs dans le téléphone, Katsuki décroche enfin.

- Pourquoi t'as fermé tes rideaux ? Demandais-je. J'avais même pas remarqué que tu en avais, rigolais-je.

- Je... Heu... J'suis désolé Deku, on avait prévu un truc je sais, mais pas ce soir. Je suis fatigué.

Le ton de sa voix hésitante me fait froncer les sourcils et je prend légèrement peur.

Il me cache quelque chose.

- Ca va pas ?

- Si, t'inquiète pas. Je vais aller me coucher tout de suite et demain ça ira mieux. Désolé.

Il a vraiment l'air fatigué, voir même déprimé mais je ne force pas plus.

- D'accord, repose toi bien alors.

Et il raccroche.

Il n'a jamais été comme ça avec moi avant ce soir. Vu l'heure, il vient de rentrer des cours et je l'attendais pour lire avec lui le dernier tome sortie de notre série préféré.

Est-ce que je suis un peu trop envahissant dans sa vie ? Ça y est, il en a marre ?

Ça me fait peur. Je ne veux pas que ça change entre nous.

Mais après tous, je peux le comprendre. Je suis un peu le voisin assisté de service. Contrairement à moi, il a une vie, des amis, et des projets.

Je ne dois pas le ralentir.

Je soupire et me tourne vers mon PC, étudiant le pour et le contre de regarder un film ou bien travailler un peu mes cours. L'avantage de faire cours à la maison, c'est que je peux travailler à n'importe quelle heure.

Mes yeux se posent sur mon livre rouge et jaune, avec mon héro préféré, All Might, qui trône sur la couverture.

Bon.

Je le prend et ouvre ma fenêtre pour faire venir le sac jusqu'à moi.

Je réalise qu'il ne fait pas si froid. C'est vraiment dommage, ça aurai été l'occasion d'ouvrir nos fenêtres des deux coter mais bon. Je dois le laisser tranquille.

Je met mon livre dans le sac, le ferme et tire la corde pour qu'il arrive de l'autre coter. Mais avec le balancement, le sac tape contre le vitre.

Mince, il va me prendre pour un forceur.

Je prend alors mon téléphone pour lui envoyer rapidement un SMS.

- Je t'ai glissé le dernier tome dans le sac si tu veux le lire dans la soirée ou plus tard. Bonne nuit Kacchan.

Je referme ma vitre et au moment où j'allais partir, je vois son rideau légèrement bouger. Je ne le vois pas clairement, juste sa main dans le coin en bas à droite. Puis il le lâche et plus aucun signe de vie.

- Merci, je le prend après. Bonne nuit Deku.

Je me pince les lèvres en lisant sa réponse.

J'espère ne pas être le problème...

°°°°

[ Le lendemain - 16h17 ]

Je tourne littéralement en rond, assis sur ma chaise, à regarder mon plafond, tête basculé en arrière.

Depuis hier soir, j'ai plus aucun signe de vie de Katsuki et ça me préoccupe. En plus on est le weekend, il a pas cours. On aurait pu avoir le temps de se voir un peu mais je n'ose pas l'appeler.

Ça fait des mois qu'on se parle régulièrement et maintenant que le temps commence à être meilleur, je vais enfin pouvoir ouvrir ma fenêtre à nouveau. Y a une semaine encore, on jouait aux cartes ensemble chacun à notre fenêtre et même si c'étais pas pratique, c'était très drôle.

Mais la peur me prend à la gorge quand je pense à quel point je suis dépendant de lui à présent.

Il ne devrait pas porter sur ses épaules ma vie insipide et ennuyante. C'est pas de sa responsabilité si je suis coincer ici...

Mais... S'il ne veut plus me parler, je ne sais pas comment je vais faire.

Comment va être ma vie s'il décide qu'on traîne trop ensemble, que je l'étouffe ? Ça va être comme avant qu'il n'emménage ?

Tous mais pas ça...

Je ferme les yeux et soupir en regardant pour la énième fois mon téléphone qui ne contient que 4 contacts. A savoir que dans les 4, y a le numéro du médecin.

Folle vie sociale...

J'ai cru comprendre que Katsuki a pris le livre dans le sac puisqu'il était posé dans l'autre sens sur le cintre ce matin. Mais il l'a fait à une heure qui m'est inconnu puisque je ne l'ai pas vue, ni entendu faire.

Ça m'inquiète de plus en plus.

Je redresse la tête quand j'entend un claquement à l'extérieur.

C'est le bruit de sa fenêtre.

Mon premier réflexe aurait été de me lever pour aller lui dire bonjour mais je me stop dans mon mouvement, mitigé.

Je dois peut-être encore le laisser tranquille. Il ne m'a pas appelé ni envoyé de message donc...

J'entend alors le sac cogner contre ma vitre. Je décide de finalement me lever et d'ouvrir ma fenêtre pour voir ce qu'il m'a envoyé.

Quand je regarde en face, il est bel est bien là mais il tourne la tête sur le coter, vers son jardin, ses cheveux blonds et en batailles cachant son visage. Il est accoudé sur le rebord de sa fenêtre et la mâchoire appuyé sur sa main.

- Ça va mieux aujourd'hui ? Lui demandais-je comme si de rien n'était.

Il hausse les épaules et ne tourne toujours pas la tête.

Je sent l'inquiétude monter un peu plus. C'est vraiment pas normal et ça me fait peur.

- Je t'ai rendu ton livre. Je l'ai lu hier soir avant de dormir, il était cool, merci.

Le ton de sa voix n'est pourtant pas spécialement distante. Elle est même carrément normale et je trouve ça encore plus bizarre.

Ça me rassure tout de même légèrement de ne pas entendre de la colère.

Juste un peu.

J'ouvre le sac et sort le tome.

- Tu l'as déjà lu ? Me demande-t-il finalement.

- Non, je vais le faire ce soir du coup, dis-je en souriant, bien qu'il ne peut pas me voir s'il reste la tête tournée.

Je continue à le détailler, perturbé par sa tenue. Il est dans son épais sweat violet qu'il mettait seulement en hivers, ses mains cachées dans ses manches.

- T'as froid ? Demandais-je, trop curieux. Normalement c'est moi le plus fragile entre nous deux, l'embêtais-je comme lui il l'aurait fait, pour détendre l'atmosphère.

Je crois deviner un sourire sur ses lèvres à travers ses mèches de cheveux mais je n'en suis pas sûr. Il a aussi l'air de se crisper après mon commentaire.

- T'as raison. J'ai du attraper froid, je me sent pas très bien depuis hier. Mais bon, vaut mieux que ce soit moi que toi, ricane-t-il doucement.

Tout en grimaçant, j'ai un petit mouvement de recul avec ma tête. Il est vraiment bizarre depuis hier. Et j'ai du mal à croire que c'est parce qu'il a attrapé froid.

Il ne se passe rien pendant quelques longues secondes et le silence me parait de plus en plus insupportable.

- Je... Je suis le problème c'est ça ? Demandais-je en baissant les yeux, attristé de devoir poser cette question qui m'angoisse.

Je crois que je m'y attendais un peu que ça allait arriver un jour. Depuis qu'on est ami, je ne compte et me repose que sur lui. Ça doit être fatiguant et lassant.

La différence entre nous deux, c'est que j'ai besoin de lui.

Mais lui n'a pas besoin de moi.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? Me demande-t-il, visiblement sans comprendre.

- Ben... Je te prend trop de ton temps et ta besoin d'air... Je comprendrais tu sais ?

Il se redresse alors brusquement pour me regarder, comme sidéré par ce que je viens de dire. Je suis surpris à mon tour, ne m'attendant pas à cette réaction.

- Hien ?! Mais pas du tout !

Je me fige un instant, oubliant ma question précédentes et toutes ses conséquences.

Son visage...

- K-Kacchan... Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? Demandais-je, stupéfait par ce qu'il se déroule sous mes yeux.

Il détourne alors le regard, comprend son erreur d'avoir tourner la tête vers moi.

Je prend le temps de mieux le regarder pour voir un pansement sur son arcade droit, sa lèvre fendu, un œil au bord noir et un autre bleu sur sa mâchoire.

Mes yeux se baisse alors sur ses mains qui ne sont plus aussi bien cachéesw qu'avant et des marques rouges sur ses phalanges apparaissent entre un bandage au poignet.

- Tu...

Il pince les lèvres et soupir.

- J'voulais pas t'inquiéter, souffle-t-il avec un petit rire forcé. Je pensais que les bleus seraient moins présent et moins enflé aujourd'hui mais bon...

- Qui t'a fais ça ? Murmurais-je, toujours sous le choque de l'état dans le quel se trouve mon ami.

- Des gars du lycée.

Je fronce les sourcils et le dévisage dans l'incompréhension.

- Mais pourquoi ? C'est ça les fameux "ennemis" que tu évoquais un peu après la rentrée ?!

- Ça n'a pas d'importance. Ne t'inquiète pas.

- Mais si j'm'inquiète ! Kacchan, on t'a tabassé !

- Je sais ! Cri-t-il à son tour, me faisant sursauter.

Son regard se plante dans le moins et il se calme instantanément.

- Je sais... Reprend-t-il plus doucement. Mais c'est rien. Je ne voulais rien te dire mais j'ai bien vu que tu étais quand même inquiet par ma distance soudaine hier soir alors j'ai voulu essayer de discuter sans que tu ne vois rien...

Je ne sais pas quoi répondre et je le regarde juste.

- C'est la première fois qu'ils font ça ? J'veux dire... Qu'ils te frappent ?

Un sourire en coin apparaît et il se remet dans la même position qu'avant, appuyé sur le rebord de la fenêtre, mais cette fois je vois mieux son visage. Il regarde la barrière en bois qui sépare nos deux jardins, pensif.

- De cette manière, oui. D'habitude c'était juste des insultes.

- Tu te fais harceler depuis la rentrée ? Dis-je difficilement, angoissé par la gravité de ce que j'apprend.

- Pas vraiment. Ne t'inquiète pas trop Deku. Ils n'agissent que lorsque je suis seul. Généralement je suis toujours avec des amis. Je ferais plus attention la prochaine fois.

- Mais Kacchan, arrête de t'entêter à vouloir me rassurer ! M'exclamais-je comme si j'était contrarié alors que c'est l'inquiétude qui parle. J'veux dire... Ça change rien ! Ils t'ont agressé et ça peut recommencer demain !

Il serre les dents et crispe ses doigts contre sa mâchoire, toujours le regard vers la clôture en bois.

Je comprend alors qu'il le sait tous ça. Mieux que quiconque. Il sait que ça peut et que ça va recommencer.

- Désolé..., dis-je, réalisant la stupidité de mes mots qui ne l'aides pas du tous.

- C'est rien. Je suppose que je réagirai pareil si les rôles étaient inversés. Mais crois pas que j'ai pas cassé une ou deux dents à ses enfoirés, sourit-il en coin en me lançant un regard.

Je souris alors doucement, toujours pas rassuré mais au moins, il ne se laisse pas faire...

- C'était au lycée ? Personne n'est venu t'aider ?

- Nan, ils ont attendu que je passe par une ruelle isolée, qui est un raccourcie pour rentrer chez moi. J'avais bien vu qu'ils me suivaient mais je pensais que c'était juste pour me foutre la pression alors je les ai pas pris au sérieux. Tu peux être sur que la prochaine fois, il devront venir plus que trois pour me chopper. Ils ont pris cher eux aussi, ricane-t-il à nouveau.

Je ne sais pas trop comment réagir à ce qu'il dit. J'ai envie d'être amusé à l'idée qu'il leur a rendu la pareille mais voyant dans quel état il est et sachant ils peuvent revenir plus nombreux, je suis encore plus inquiet.

- Tu sais pourquoi ils font ça ?

- Oui.

- Tu ne veux pas me le dire ?

Il prend une grande inspiration puis souffle doucement en se redresse pour s'asseoir en tailleur dans son lit, face à moi.

- Je ne plait pas à tous le monde, c'est tous.

- Comment ça ? C'est pas une raison pour te tabasser. D'ailleurs y en a aucune qui peut être valable, je te connais assez pour savoir que tu n'as fais de mal à personne.

Il sourit doucement en me regardant, cachant avec difficultée une lueur de tristesse dans ses yeux.

Mon cœur se serre un peu, touché de le voir comme ça.

Si... Fragile.

- Je ne rentre pas dans les codes de la société Deku, dit-il finalement. C'est suffisant pour eux. Et y a même moyen que si j'en parle à un prof ou un flic, ils disent que je l'ai mérité.

- Ça veut dire quoi ça ? Demandais-je en fronçant légèrement les sourcils.

Il tourne autour du pot.

°°°°

PDV Katsuki :

- J'aime pas les femmes, avouais-je enfin.

Le silence règne tandis que je le vois lever un sourcil, perplexe.

Il ne comprend pas ce que ça veut dire ?

- J'aime les hommes Deku. C'est ça que ça veut dire, répété-je devant son silence.

Il hausse finalement ses deux sourcils, un peu surpris mais ne réagi pas plus que ça.

Alors je ne sais pas quoi rajouter de plus. Je lui ai dis et puis voila. Maintenant sa réaction déterminera le reste je suppose...

- Je ne voulais pas te le dire pour ne pas t'inquiéter c'est vrai, repris-je, mais la vérité c'est surtout parce que je ne sais pas qu'elle est ton avis avec ça.

Je cache du mieux que je peux que j'ai peur de sa réponse.

Le problème, c'est que je ne sais pas si je préfère qu'il m'accepte, ou qu'il me rejette.

S'il ne veut plus me parler après ça, ça va être horriblement compliquer à digérer.

Mais s'il l'accepte...

Je souffrir pour une autre raison.

- Parce que tu crois vraiment que je vais devenir distant avec toi Kacchan ?

Je le regarde dans les yeux tandis qu'il arbore un visage désolé, ou inquiet, je ne sais pas.

C'est tout lui.

- Je m'en fou moi que t'aime les hommes, reprend-t-il. J'comprend même pas pourquoi c'est la raison de ton harcèlement. Je pensais que c'était carrément normal moi, nan ?

Je le fixe un instant, le temps de comprendre ce qu'il dit.

Attendez...

J'explose de rire soudainement, le faisant presque sursauter mais c'est plus fort que moi. S'il y a bien une réaction qu'on ne m'avait jamais faite, c'est celle là.

Mais finalement, venant de lui, j'aurai du m'y attendre.

- Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dis ?

- Rien, continuais-je de rire. C'est juste que t'a une réaction tellement normal, tellement... Toi. On dirait que je t'ai dis qu'on m'a frappé parce que j'aimais le rouge et eux le bleu.

- Ben c'est pareil nan ? Pourquoi c'est plus grave d'aimer un homme qu'une femme ?

Je le regarde une seconde pour voir qu'il est complètement sérieux et perdu par cette histoire.

- Izuku, t'a naïveté est incroyable. Ne la perd jamais, j't'en supplie, lui dis-je en souriant.

- Attend je commence à m'inquiéter moi. Si on se fait agresser pour si peu, je préféré rester chez moi finalement.

Je souffle un rire, touché par sa réaction qui est, on peut le dire, carrément sans jugements.

- C'est clair que si tous le monde pensait comme toi, ça serait plus simple, dis-je en ricanant.

- C'est... C'est si mal que ça d'aimer quelqu'un du même genre ? Demande-t-il avec sérieux et innocence.

Je le regarde.

Je ne sais pas quoi lui répondre.

Certains diront que oui.

D'autres diraient que non.

Et moi je ne sais pas.

- C'est à toi de décider si ça l'est ou non.

Il m'a accepté.

Ça va être encore plus difficile maintenant.

Pokračovat ve čtení

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