Voici la suite, avec un petit clin d'oeil à une scène de notre chère Zoé dans un film, où un certain capitaine a fait ses premiers pas au cinéma. N'hésitez pas à voter ( si cela vous a plu) ou à commenter.
Le lendemain,
J'ai dormi dans la tente des invités, avec Père et Mère. Je n'avais pas encore pleinement confiance en Tsylan, pour passer la nuit avec lui. Mon expérience d'hier m'avait suffi à comprendre que cet homme avait de multiples facettes et tant que je ne les connaissais pas tous, je préférais encore garder mes distances. Je grimaçais encore, sentant encore les bleus de l'entraiment de la veille.
Père: Comment vas tu, ma fille?
Moi: Encore endolorie par mon précédent entrainement
Mère: As tu besoin de repos?
Moi: Non. Je pense que je pourrais être en état pour voler avec Seze
Mère: Tu ne devrais pas trop tarder. Peut être arriveras tu à attraper Tsylan, avant qu'il prenne son envol.
Je souriais, trouvant la suggestion de Mère intéressante. C'était l'occasion pour moi de passer du temps avec lui, seuls et pouvoir voir s'il s'agit bien de Ben.
Plus tard,
Je me rendis à la sortie du village, appelant Seze par le cri, servant de signal. Tout d'abord, il n'eut rien avant de voir mon amie volante arriver, atterrissant juste devant moi.
Cependant, je ne voyais personne autour. Où étaient les chevaucheurs? Au moment de faire le tsahaylu, je voyais une ombre sortir des falaises et s'envoler dans le ciel, ressemblant à un Ikran ayant une couleur sombre.
Moi à Seze: Prête à les suivre?
Seze: Oui, jeune chasseresse
Souriante, je chevauchais mon amie volante et on prit notre envol pour rattraper l'inconnu. On parvint bientôt et je reconnus bientôt l'Ikran de Tsylan, avec celui ci la chevauchant.
Tsylan: Vous me suivez?
Moi: J'ai besoin de te connaitre. Vu que nous allons partager nos vies.
Tsylan: Cela ne veut pas dire, tous les instants!
Et sur ces paroles, il vira vers la droite, en direction des falaises surplombant la mer frappant les rochers. Je m'empressais de le suivre, ne voulant pas le perdre de vue. Le jeune Kekunan volait à travers les rochers avec une grande habilité, porté par le vent et redressant pour éviter les vagues se déployant pour cogner la roche.
J'arrivais à le suivre, mais avec plus de prudence, ne connaissant pas le terrain. Il fit une rotation, avant de s'élancer pour plonger dans une ouverture d'un rocher, pour reprendre ensuite de l'altitude. Je ne pus m'empêcher de sourire, en le voyant faire. Commençant à me prendre au jeu et je me mis à le suivre dans ses exercices. Quand on remonta enfin, passant la falaise et survolant la plaine, on ne put s'empêcher d'échanger un sourire. Je pouvais voir, par ses oreilles et ses yeux, qu'il avait apprécié ce moment. Et moi, également.
Plus tard,
On était sur une colline flottante, défiant nos exploits aériens. Chacun était déterminé à ne pas reculer, exagérant parfois certaines choses. Mais c'était très amusant et j'appréciais grandement cet échange.
Tsylan: Ca fait du bien d'avoir de la compagnie, parfois.
Moi: Eh bien, la solitude a de bonnes choses, comme de mauvaises
Tsylan, taquin: Oh! Je ne vous savais pas si sage!
Je le fixais, avec une pointe d'agacement
Moi: Que suis je censée comprendre?
Tsylan amusé: Oh! Rien du tout.
Je continuais de l'observer, énervée.
Moi: Et moi, si galant avec les dames. N'est ce pas?
Je fus amusée de le voir rougir et tousser, voyant que je gagnais la manche. Peut être le moment pour enfin m'assurer son identité.
Moi, en français: Dis moi, sais tu pourquoi on nous appelle le clan à la flûte bleue?
Je le vis me regarder, semblant concentrer, comme essayant de comprendre. Je baissais les oreilles, me disant que je devais être naïve de penser que Ben ait pu revenir. Il eut un long moment de silence, où je le vis ailleurs, semblant concentrer.
Tsylan: C'est étrange...Je ne connais pas ces mots. Pourtant..quelque chose en moi me dit le contraire.
Je levais les oreilles de surprise, intriguée par ces mots. Peut être y a t il encore un espoir.
Tsylan: Neytiri. Tu es femme magnifique. Mais j'ai le sentiment qu'on s'était déjà connu auparavant. J'ignore si c'est vrai, mais j'entends souvent ton rire et tes pierres de chant hanter mon esprit. Et puis...
Il prit une inspiration, avant de parler.
Tsylan: Tu étais dans ma chasse au songe, disant que tu étais à la fois mon passé et mon futur...
Je le voyais me regarder avec nervosité, me rappelant encore Ben, lors de notre dernière conversation.
Moi: Si je ne peux pas te faire confiance, comment pourrais je croire en notre amitié?
Et plus, si tu le voulais. Cependant, je gardais ce secret pour moi. Il me regarda, un déchirement clair dans son regard et mordilla ses lèvres.
Moi: Alors?
Ben: Neyt...
Moi: Sois tu décides à être franc avec moi...Sois on arrête de se voir.
Cela me faisait mal de lui imposer un tel dilemme. Cependant, il ne me donnait pas le choix. Si je voulais mettre à jour ce qui lui pesait, il fallait le pousser dans ses retranchements.
Il me regarda, plus déchiré que jamais, mordillant ses lèvres. Ses oreilles baissés et sa queue s'agitant dans une grande nervosité.
Je le regardais ainsi, patiente. Après une longue attente, ne voyant aucun changement, je commençais à prendre mon chemin. Déçue de voir ce manque de confiance en moi, alors que je lui ai ouvert clairement mon coeur et mon âme pour lui. Lui parlant de mes soeurs , de ma famille et de mon clan. Pour ne rien avoir en retour. J'avais le sentiment d'avoir été manipulé par lui et cela me faisait terriblement mal.
Au moment où j'allais appeler Seze, le coeur lourd, j'entendais un soupir.
Ben: D'accord, Neyt. Tu as gagné.
Et à cela, s'ajoutait les terribles révélations qu'il m'a faite. Et ce fut la dernière conversation entre nous deux, avant que la mort nous sépara. Du moins, je le pensais, jusqu'à aujourd'hui. Et revoir Tsylan arborer cette même expression, m'énervait et m'attristait, à la fois.
Moi: Et ?
Tsylan: Quoi?
Moi: Tu caches quelque chose. Tes yeux parlent pour toi.
Il resta un long moment silencieux, se mordillant ses lèvres dans un tic cruellement familier. Puis, le jeune Kekunan finit par soupirer.
Tsylan: D'accord. Tu sais que tu peux être très...
Moi dans un ton ferme: Ne détournes pas la conversation!
Cela le surpris et mordilla ses lèvres, toujours silencieux. Je croisais mes bras, attendant calmement qu'il se décida à parler.
Moi; J'attends.
Par Eywa! J'avais l'impression de revivre ce terrible instant et cela m'énervait!
Moi: Tu vas finir par répondre?! Comment veux tu qu'on construise une vie ensemble, si tu commences à cacher quelque chose?
Tsylan soupirant: Ok! Pourquoi j'ai l'impression d'avoir déjà vécu ce désagréable moment?
Je fus intriguée de cette étrange déclaration, mais je gardais le silence. Peut être aurais je bientôt la réponse.
Tsylan: Durant ma chasse au songe...Tu m'as désigné comme un membre du ciel.
Il m'a ensuite décrit son étrange reflet tawtute. J'écoutais cela avec intérêt, sentant mon cœur battre en ayant maintenant la confirmation de tous mes doutes. Par ailleurs, je pouvais maintenant découvrir l'aspect humain de Ben. Et je pouvais remarquer qu'il semblait plus âgé que son corps Na'vi. Ce qui me laissait penser qu'il ne faisait pas son âge.
Tsylan soupirant: Voilà, tu sais la vérité
Je le regardais dans les yeux, ne croyant pas à ce miracle, sentant les larmes couler sur mes joues. Je caressais ses joues, pour savoir si cela n'était pas un rêve ou une illusion. Sa peau était si douce à mon toucher...Je ne pensais pas qu'un guerrier si fort et tourmenté, pouvait avoir une telle douceur, à ce niveau.
Tsylan, confus: Euh...Neytiri. Ca va?
Moi: Oui, maintenant que tu es là. Je pensais t'avoir perdu, tout comme Sylwanin. Mais Eywa...t'as fait revenir.
Tsylan: Tu..On se connaissait donc, avant?
Moi: Oui, Ben.
Tsylan: Ben?
Moi: C'était ton nom. Tu étais un guerrier marcheur de rêve.
Ainsi, je lui parlais de tous les moments partagés avec lui, mais hésitant encore à parler de mes sentiments, envahie par une certaine nervosité. Cependant, j'ai bien failli le perdre. Je ne laisserais pas cette dernière chance passer!
Tsylan: Neytiri? A...
Je ne lui laissais pas le soin de continuer, l'embrassant en montrant mes sentiments pour lui Il resta un moment figé, surpris, avant de répondre à mes sentiments. Sentir cela, me poussa à continuer davantage dans le baiser.
Quelques instants plus tard,
J'étais collée à lui, tête sur son épaule gauche, son bras sur mes épaules et regardant les vagues heurtant le récif avec l'océan s'étendant à perte de vue.
Moi: C'est si beau.
Tsylan souriant: Oui. Le bruit des vagues et l'air marin sont assez apaisants. Je viens là quand j'ai besoin de réfléchir.
Moi amusée: Tu n'as pas changé, Ben. Toujours à te plonger dans tes pensées.
Tsylan: Je le faisais aussi, à l'époque?
Moi: Oh oui. Et ça a parfois des avantages.
Tsylan: Comme admirer ma beauté?
Moi taquin: En partie. C'est surtout plus facile de te surprendre.
Tsylan: Oh...Par Eywa...Je ne le sens pas.
Je ne pus m'empêcher de rigoler, repensant à mes anciennes blagues et réfléchissant déjà à de nouvelles. Maintenant que nous allons vivre ensemble.
Moi: Tu as toute la vie pour t'y habituer.
Tsylan: Que...N'est ce pas trop tôt?
Moi: Non...Au contraire, j'ai suffisamment attendu. Et puis, je te rappelle que notre union permettra l'alliance entre nos deux clans.
Tsylan: C'est vrai.
Je fermais les yeux, pensant déjà à notre avenir. Même si j'ignorais encore beaucoup du passé de Ben, j'appréciais sa personnalité et était prête à partager ma vie avec lui. Peu importe ce que l'avenir nous réservait.
Point de vue de Mo'at
Ma fille et son promis revinrent au village après le milieu de la journée. Le jeune homme fut aussitôt sollicité par Silwyn pour entrainer des jeunes chevaucheurs, à mieux voler. Ce qui permit de nous laisser seuls, avec notre fille. Et ce fut la première fois, depuis la mort de Sylwanin, que je vis un sourire radieux de sa part.
Eytukan: J'imagine que cela s'est bien passé?
Neytiri: Oui. Plus que je ne l'espérais.
Eytkan: C'est à dire?
Elle le regarda, semblant hésitante, avant de prendre une inspiration
Neytiri: Tsylan et moi, on accepte de s'unir.
Eytukan resta silencieux un instant, ses oreilles montrant sa surprise à cette réponse rapide de notre fille, dans la proposition d'union diplomatique. Ou sans doute par l'état de joie soudaine de Neytiri, qui n'était pas dans un tel état depuis la mort de notre ainée.
Moi, souriante: Je suis contente de te voir accepter et heureuse, en plus.
Elle me fit un sourire, l'éclat heureux brillant dans ses yeux.
Eytukan: Par curiosité, d'où vient cette joie? Tu semblais triste et résignée, quand on est arrivé.
Neytiri: Ai je besoin de me justifier, Père? Après tout, je fais ce que vous avez décidé pour moi. Vous devriez être heureux, non?
Eytukan: Je le suis. Mais, je trouve ce changement bien curieux.
Je trouvais cela étrange cette défense de notre cadette, en montrant clairement qu'elle ne souhaitait pas détailler. Mon intuition était elle juste?
Moi: Mon amour, peux tu me laisser avec notre fille? J'aimerai lui parler seule à seule.
Un regard de ma part, suffisait à lui faire comprendre que cela était nécessaire.
Eytukan: Bien. Étant donné ta décision, ma fille, je vais aller discuter avec Silwyn pour parler de l'alliance.
Moi: Bien, chéri.
Sur ces paroles, il s'éloigna, me laissant seule avec Neytiri dans la tente des visiteurs. Je tournais mon regard vers ma fille, souriante.
Moi: Alors?
Neytiri: C'est bien lui, Mère. Je ne sais pas les raisons, mais je remercie Eywa de me l'avoir redonné, en tant que membre du Peuple.
Moi: En es tu sûre?
Neytiri: Oui. Il me l'a confirmé, en révélant être un ancien membre du ciel, autrefois.
Moi: Ce qui explique cette étrange énergie scellée. Mais cela peut très bien ne pas être lui.
Neytiri: J'en suis sûre, Mère.
Son regard déterminé, montraient clairement qu'elle en était certaine.
Moi: Qu'est ce qui te fait dire cela?
Neytiri: Il y a trop de similarités avec Ben. Puis, Grace m'a révélé que ce dernier était parti vers l'Est, en m'annonçant sa mort. Et Joltsyn m'a dit qu'avant l'arrivée de Tsylan, une tempête a frappé les environs. Puis, ils ont trouvé ce dernier amnésique, avant des carcasses d'oiseau de métal. Cela fait bien trop de coïncidences, pour le nier, Mère.
Moi: En effet. Eywa a dû le juger digne d'avoir une seconde chance.
Neytiri: Et je ne compte plus laisser passer celle-ci, Mère.
Moi: souriante: Je te crois, ma fille. Et ce n'est pas comme si moi et ton père, allions nous y opposer. Toutefois, il faudra le présenter au clan, pour montrer l'alliance avec les Kekunan.
Neytiri: Je comprends, Mère. J'espère que tout se passera bien.
Moi: On verra, ma fille.
Point de vue de Tsylan
Dans ma tente, je ne pus m'empêcher de regarder cette étrange symbole, avec perplexité. Même Neytiri n'a pas su m'éclairer sur la signification de ces signes. Après discussion, elle m'avait émis l'hypothèse que la nuit, au milieu, représentée par la lune, symbolisant un lien avec les ombres tandis que la fleur l'entourant montrant un lien avec la nature. Étant donné que c'était moi qui lui avait offert ce collier, elle ne pouvait y répondre plus. Bien sûr, j'étais heureux de savoir que celle ci avait des sentiments pour moi. Cependant, je ne pus m'empêcher d'avoir l'ombre d'un doute. Était ce Tsylan ou Ben, qu'elle aimait?
Sur cette pensée, je commençais à ranger mes affaires, en particulier mon arc et mes flèches dans un coin de la tente. Cependant, je gardais toujours mes dagues, pas loin de mon lit. J'ignorais cette habitude de ma part. Sans doute venant de Ben.
Neytiri: Tu es encore en proie à de sombres pensées, Ben
Je me tournais vers elle, surpris. Elle avait un pas si discret que je n'avais pas réussi à l'entendre. Je savais que les omatikayas étaient de forts guerriers, mais une telle discrétion dans leurs pas...Peut être était ce dû à leur maison plus boisée que la nôtre, les obligeant à avoir ces habitudes.
Moi gêné: Cela se voit tant que cela?
Neytiri: Mère nous a donné un corps très expressif.
Moi: Ah oui...
Sur ces paroles, elle alla vers moi, me regardant dans les yeux avec son regard inflexible, mais inquiète.
Neytiri: Ne te fermes pas à moi, Ben.
Moi: Et quand je t'ai ouvert, j'ai fini par perdre ma mémoire et ne plus savoir qui je suis.
Neytiri: C'est à dire?
Moi: Suis je Ben ou Tsylan?
Je vis de l'hésitation dans son regard, semblant réfléchir aux mots à dire.
Neytiri: Tu es celui que tu veux être, avant tout. Tsylan et Ben sont une seule personne.
Moi: Est ce vraiment le cas, Neyt? Je veux dire, Ben était un membre du Ciel et Tsylan, un fils d'Eywa.
Neytiri: Que tu viennes du Ciel ou de Mère, n'est pas ce qu'il te définit. Ce sont tes actes et paroles.
Elle me serra tendrement les mains, avec un sourire.
Neytiri: Qui penserait qu'un guerrier comme toi, ait une peau si douce?
Moi: Et pour toi, Neytiri. Qui suis je, pour toi?
Ma promise me regarda avec confusion, me demandant de l'éclaircissement à mes paroles.
Moi: Aimes tu Tsylan ou Ben?
Elle roula des yeux et me donna une gifle, me surprenant.
Neytiri: J'ai attendu des années pour te faire ma déclaration, et tu doutes encore de mon amour?
Moi: Comment je ne peux pas l'être, quand tu as aimé la personne que j'étais, avant...
Elle me redonna une autre, un peu plus fort. Ouille...Ça pique tellement! Et de plus, elle me fixa avec son regard si glaçant...Oh...Elle pouvait être si intimidante....
Moi: Eh! C'est normal de...
Neytiri: Tu es si idiot, parfois! Je me moque des noms que tu portes, ni de tes origines. Ce qui m'importe le plus.
La jeune femme posa une main sur ma poitrine, en direction du cœur.
Neytiri: C'est ce qu'il y a là. Que tu sois du Ciel ou d'Eywa, tu restes toujours la même personne, à mes yeux.
A ces mots, je me sentais terriblement ridicule d'avoir pu oser douter d'elle. Elle était si belle et sage, malgré son âge.
Moi souriant: Comment sais tu trouver les bons mots?
Neytiri: Car je te connais, chéri.
Je souris, collant mon front au sien, les yeux fermés. C'était étrange que je me sentais si calme et apaisé, en sa présence. Mes pensées cessant de tourbillonner dans une tempête incessante, pour seulement me concentrer sur elle. La fleur de ma vie.