Ariona Maltais - les 73e Hung...

By Turt_2

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A l'aube des 73e Hunger Games, Ariona Maltais, jeune Capitolienne, accompagne Effie Trinket pour assister à l... More

Présentation
Chapitre 1 : Voyage en train
Chapitre 2 : Une journée au district
Chapitre 3 : la Moisson
Chapitre 4 : Confusion
Chapitre 5 : Première soirée
Chapitre 6 : Retour
Chapitre 7 : la Parade
Chapitre 8 : Tensions
Chapitre 9 : Le Centre d'Entraînement
Chapitre 10 : Réconciliation
Chapitre 11 : L'évaluation
Chapitre 12 : L'interview
Chapitre 14 : On ne peut pas stopper le destin
Chapitre 15 : Jour 1
Chapitre 16 : Course poursuite à travers la ville

Chapitre 13 : le Lancement

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By Turt_2

Sitôt dans ma chambre je programme un ciel étoilé au-dessus de mon lit, et me perds dans la contemplation des astres et des nébuleuses qui défilent au plafond. Une manière de se recentrer après une journée riche en émotions. Autant dire que j'ai beaucoup observé l'Univers ces derniers jours. Pourtant, je ne m'en lasserais jamais.

Pour la dernière fois avant le début des Jeux, je relis les carnets que j'ai réalisés sur les tributs de cette année. Certains sont assez remplis, comme ceux de Dust ou de Lixy du Neuf, tandis que d'autres ne font que quelques pages. En réalité je n'ai pas vraiment besoin de relire les informations que j'ai notées sur eux. Grâce à ma mémoire photographique je me rappelle chaque mot, et même jusqu'à chaque virgule. Mais cela me permet de me replonger dans leur personnalité, et de me préparer mentalement au début des Jeux.

Il n'est pas loin de minuit lorsque je finis ma lecture, et je ne ressens toujours aucune fatigue. Mais les Pacificateurs viennent nous chercher relativement tôt demain, et il faut que je sois au meilleur de ma forme. Les premières jours dans l'arène sont souvent capitaux. Alors je demande au Muet Brun de m'apporter un somnifère, et plonge dans un sommeil sans rêve.

*

Mon alarme sonne à sept heures précises et me sort brutalement des bras de Morphée. Je me retourne en grognant, pas encore bien réveillée, et décide de faire le point. Je suis toujours au douzième étage du Centre d'Entrainement, et c'est le jour du lancement des soixante-treizièmes Hunger Games. Dans quelques heures nous serons vingt-quatre adolescents à être largués dans une arène de type encore inconnue pour nous battre à mort, en commençant en beauté avec le bain de sang de la Corne d'Abondance. 

Il coule de source que je n'irai pas me risquer dans ce massacre, mais si un sac à dos ne se situe pas trop loin de moi, je pourrais essayer de l'attraper. En tout cas, dans seulement quelques heures une bonne dizaine de mes adversaires seront morts, peut-être même la moitié si les Carrières font du zèle.

Sur cette charmante pensée je pars rejoindre Effie, qui doit bien être la seule personne aussi matinale que moi. Réflexion faite je ne suis même pas sûre de l'avoir déjà vue dormir. Elle se couche tous les soirs après moi et elle est toujours levée quand je viens prendre mon petit déjeuner.

Comme une sorte de présence bienveillante et omniprésente. Cette image me fait sourire tandis que je mords mon pain au chocolat à pleines dents. Mon estomac a beau être noué, cela ne l'empêche pas d'ingurgiter le repas le plus consistant possible. Après tout je ne remangerai pas aussi bien avant longtemps - si ce longtemps arrive un jour...

Bien que ma conversation avec Effie soit très banale - nous discutons des membres VIP présents au Cirque hier -, le cœur n'y est pas vraiment. L'ombre des Jeux plane au-dessus de nous, à tel point que lorsque Dust nous rejoins une bonne quinzaine de minutes plus tard, nous ne parlons plus que par intermittence, entrecoupées de lourds silences. 

J'ai l'étonnante sensation que le temps passe lentement et file en même temps à une vitesse fulgurante. Pourtant lorsque les Pacificateurs viennent nous chercher et que nous faisons nos adieux à Effie et Haymitch - qui est sorti de sa chambre pour nous grommeler quelques mots d'encouragement - j'ai l'impression que je viens de quitter le district Douze après avoir été moissonnée. Toute la dernière semaine semble s'effacer de mon esprit, comme s'il ne s'agissait que d'un rêve dont je viens de me réveiller. La réalité de la situation me frappe de plein fouet, avec bien plus de force que je ne l'aurais imaginé. 

Je pars pour les Hunger Games.

Je suppose qu'une part de moi n'avait encore jamais vraiment réalisé le bourbier dans lequel je me suis moi-même plongée. Mais au moins je préfère me « réveiller » maintenant qu'en plein milieu de l'arène et mourir bêtement à cause d'une crise de panique. Mon étourdissement ne dure heureusement que quelques secondes, et je secoue légèrement ma tête avant d'emboîter le pas aux Pacificateurs.

Nous rejoignons nos stylistes, et Dru m'indique une direction à suivre tandis que Dust suit Sebastia du côté opposé. On m'emmène jusqu'au toit au-dessus duquel plane un hovercraft. Une échelle en descend et lorsque je m'y accroche je suis aussitôt paralysée par un courant électrique qui fige mes membres. Je suis remontée jusque dans l'aéronef où une femme m'injecte une puce sous la peau. Mon traceur. Je regarde le petit carré clignoter avant de s'éteindre, indiquant ainsi qu'il est opérationnel.

Je m'installe sur l'un des fauteuils périphériques et Dru vient s'assoir à côté de moi, gigotant pour trouver une position confortable.

_ On en a pour quelques heures, m'indique-t-il en étendant et repliant ses jambes. Pas un des plus longs voyages que j'ai faits. L'arène ne doit pas être très loin.

Je note cette information dans un coin de ma tête et m'amuse durant le reste du trajet à tenter de deviner dans quel milieu se situera l'arène. Si nous ne sommes qu'à quelques heures d'hovercraft, nous ne pouvons atteindre aucun des deux pôles, ce qui élimine la toundra. En revanche, nous avons beaucoup de chances de tomber sur un climat continental, voire tropical. Je ne pense pas échouer dans un désert, car les Jeux qui s'y étaient déroulés avaient été assez impopulaires.

Peut-être nous dirigeons nous vers ce qu'on appelait autrefois l'Europe, ou bien en Amérique du Sud. J'espère que l'arène comprendra une forêt, c'est l'endroit le plus fourni en plantes comestibles, quand on sait les trouver. De plus un endroit boisé contient de nombreuses cachettes possibles, que ce soit à terre ou dans les arbres. L'arène idéale pour moi serait un bois situé près d'un ruisseau ou un lac. Mais je doute malheureusement que les Jeux se déroulent selon mon bon vouloir. Après tout, nous ne vivons pas dans le meilleur des mondes possibles.

Après quelques heures de cartographie mentale, notre hovercraft commence à perdre de l'altitude et sa porte arrière s'ouvre bientôt sur un couloir sombre et peu engageant, vers lequel les Pacificateurs nous poussent sans retenue. Je me retrouve finalement dans une petite pièce rectangulaire d'une trentaine de mètres carrés, qui ne comporte en tout et pour tout qu'un tube cylindrique entouré d'une paroi de verre situé au fond de la salle, ainsi qu'une chaise et une table sur laquelle est étendue la tenue réglementaire des soixante-treizièmes Hunger Games. Celle-ci est plus basique que ce que à quoi je m'attendais. Simplement un jean en treillis, un T-shirt noir à manches courtes assorti avec une grosse veste d'un bleu foncé. Et pour compléter le tout, des chaussures de sport noires à crampons. Comme si nous allions devoir courir longtemps.

_ L'ensemble est assez chaud, commente Dru en examinant la panoplie. Tu seras sûrement dans un milieu froid.

_ Mais la veste n'est pas rembourrée ou particulièrement épaisse, je souligne en la soupesant. Je dirais plutôt un climat tempéré, frais mais pas glacial.

_ En tout cas, ça ressemble beaucoup à un équipement de montagne, avec les chaussures de marche.

_ Ou de course. Les semelles sont cramponnées, mais la chaussure ne couvre pas les chevilles. Ça pourrait correspondre à n'importe quel type d'arène.

_ Malheureusement, soupire mon styliste. Nous ne sommes guère avancés.

_ D'un autre côté, je vais découvrir mon arène dans seulement quelques minutes. A ce stade-là, en connaitre la nature ne change plus grand chose.

_ J'imagine que tu as raison.

Un silence s'installe tandis que nous nous perdons tous les deux dans nos pensées. Puis une voix informatique nous annonce qu'il ne reste plus que trente secondes avant le lancement.

_ Un dernier encouragement ? je demande à Dru avec un sourire forcé.

_ Tu vas gagner, Ariona. Et ce seront les plus beaux Jeux qu'il me sera donné de voir.

Bien sûr, me dis-je amèrement. Tout ce qui compte c'est que les Jeux soient plus intéressants, plus exaltants et plus grandioses.

Ce ne sont pas exactement les paroles que j'attendais, mais cela ne m'étonne pas. Dru ne peut pas comprendre ce que ça fait d'être tribut. Je ne le savais pas non plus il y a à peine deux semaine, mais maintenant je comprends.

Plus que dix secondes.

Je me dirige vers la paroi de verre d'un pas affirmé, les points et les dents serrés. La porte se verrouille derrière moi, puis le socle sur lequel je me tiens commence à monter. Bientôt je ne vois plus Dru, seulement du noir, et la lumière du ciel au-dessus de ma tête. Nous étions vraiment loin sous terre.

Lorsque j'atteins enfin le sol je suis momentanément aveuglée par les rayons du soleil, mais je parviens à regarder autour de moi.

Tous les tributs sont disposés en cercle autour de la Corne d'Abondance, autour de laquelle se situent les armes et autres équipements. Nous sommes entourés d'arbres de taille moyenne assez espacés les uns des autres, et j'entends le clapotis de l'eau pas loin. Peut-être un lac ou un fleuve. En me retournant, je remarque des immeubles et des maisons. Une ville. Je décide en un instant que c'est vers cet endroit que je courrai. Pour m'éloigner le plus possible des autres tributs et du bain de sang.

Mais ce qui me frappe le plus, c'est qu'autour de chaque tribut sont posés des sacs de différentes couleurs, contenant certainement de la nourriture et du matériel. Alors que je me questionne sur leur contenu, un compte à rebours s'affiche en lettres géantes au-dessus de la Corne. 

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Au même instant retentit la voix enthousiaste de Claudius Templesmith, semblant sortir de partout à la fois.

_ Mesdames et messieurs, que les soixante-treizièmes Hunger Games commencent !

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