Play with fire ( Tome 2 )

By unxpetiteblonde

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Tout le monde pensait qu'ils avaient tourné la page. Ils s'étaient reconstruits chacun de leur côté, et vivai... More

before starting <3
NDA <3
prologue.
chapitre un.
chapitre deux.
chapitre trois.
chapitre quatre.
chapitre cinq.
chapitre six.
chapitre sept.
chapitre huit.
chapitre neuf.
chapitre dix.
chapitre onze.
chapitre douze.
chapitre treize.
chapitre quatorze.
chapitre quinze.
chapitre seize.
chapitre dix-sept ( prt 1 ).
chapitre dix-sept ( prt 2 ).
chapitre dix-huit.
chapitre dix-neuf.
chapitre vingt.
chapitre vingt-deux.
chapitre vingt-trois.
chapitre vingt-quatre.
chapitre vingt-cinq.
chapitre vingt-six.
chapitre vingt-sept.
chapitre vingt-huit.
chapitre vingt-neuf.
chapitre trente.
chapitre trente et un.
chapitre trente-deux.
chapitre trente trois.
chapitre trente quatre.
chapitre trente cinq.
chapitre trente six.
chapitre trente sept.
Dear Nora ...
chapitre trente huit.
chapitre trente neuf.
chapitre quarante.
chapitre quarante et un.
chapitre quarante deux.
chapitre quarante trois.
chapitre quarante quatre.
chapitre quarante cinq.
chapitre quarante six.
chapitre quarante sept.
chapitre quarante huit.
chapitre quarante neuf.
chapitre cinquante.
chapitre cinquante et un.
chapitre cinquante deux.

chapitre vingt et un.

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By unxpetiteblonde






Point de vue Nora Swan.




L'eau chaude de la douche brûle mon corps tout entier, alors que je penche la tête en arrière tout en fermant les yeux, laissant encore une fois mes pensées envahir la totalité de mon esprit.

Les mêmes pensées. En boucle. Depuis trois jours.

Le même scénario se rejoue dans ma tête, comme si je voulais sans cesse me rappeler le même moment. L'instant précis.

Putain. Cette sortie patinage aurait réellement pu avoir raison de moi. Elle aurait sans doute réussi à me faire flancher.

Il aurait pu me faire flancher.

Et c'est précisément ce que je dois éviter à tout prix.

Que Kilian réussisse à faire tomber les barrières que j'ai durement ériger durant toute cette difficile et douloureuse année.


« - La haine, dans la majorité des circonstances, est la préface de l'amour.

Et là.

Sans que je ne puisse faire quoi que ce soit, c'est mon cœur qui tombe littéralement à mes pieds. »


Je sens ma respiration subitement se couper, alors que je me laisse tomber contre le mur, l'eau chaude continuant de couler sur mon corps. Puis, comme absolument toutes les fois où je me retrouve seule, la suite de cet événement me revient systématiquement en tête, comme si le seul objectif était de me torturer l'esprit et de me voir céder.


« Ma respiration se coupe. J'ai l'impression que je viens littéralement de me faire arracher le cœur. Il est sorti de ma poitrine pour tomber à mes pieds et se briser en mille morceaux.

Encore une fois.

Mon regard ne quitte pas les yeux verts de Kilian, alors que je suis toujours entre ses jambes et qu'il me détaille minutieusement.

Mais je n'arrive pas à émettre le moindre mot. Mes jambes semblent trembler subitement alors que mon souffle se fait court.

Putain de bordel de merde. Il vient clairement d'insinuer ce que je crois qu'il a insinué.

J'ignorais tout de ses pensées il y'a encore quelques heures. Parce que Kilian, et ce malgré le fait que je pensais l'avoir cerné, est la personne la plus complexe que je connaisse.

Il est impossible de lire en lui, de comprendre ce qu'il ressent, de mettre le doigt sur ses émotions. Et surtout, il est impossible de comprendre les décisions et les choix qu'il entreprend.

Mais là. C'est comme s'il venait indirectement de me dire que rien n'était terminé entre nous. Que ma haine a son égard se transformerait de nouveau, comme la première fois.

Comme s'il venait de m'annoncer que je retomberais amoureuse de lui.

Sans doute conscient du fait qu'il vient de me troubler et de faire naître un sentiment inconnu à l'intérieur de moi, un léger sourire en coin naît sur ses lèvres, alors qu'une étincelle fière passe dans ses yeux.

Et putain. Qu'est-ce qu'il m'énerve.

Qu'est-ce que j'aurais envie de lui faire ravaler son sourire idiot et sa fierté qui n'a pas lieu d'être.

Mais bordel. Ce sourire. Son sourire. C'est une chose contre laquelle je ne fais plus le poids.

Ok. Respire Nora. Ne le laisse pas avoir raison de toi.

- Je peux savoir à quoi tu joues ? Finis-je par lui demander d'une voix se voulant froide, mais c'est un simple murmure qui quitte mes lèvres.

- Je ne joue pas.

Je roule automatiquement des yeux, presque amusée par ce mensonge. Kilian est un joueur, il ne me fera pas croire le contraire.

Parce qu'après tout, toute notre relation est partie d'un simple jeu ...

- À d'autres. On sait tous que tu ne sais rien faire d'autre que jouer.

À son tour, il semble se crisper légèrement avant de se reprendre et de simplement lâcher un souffle, plongeant profondément ses yeux dans les miens.

Il garde le silence quelques secondes, comme s'il était tiraillé et qu'il menait une bataille dans son esprit. Alors que je commence à penser qu'il ne va m'apporter aucune réponse, il se décide enfin à ouvrir la bouche.

- Et on sait tous que tu es exactement la même que moi. Susurre-t-il, un sourire à peine visible à la commissure de ses lèvres.

Bien évidemment qu'il parle du pari. De ce stupide jeu qu'il m'a proposé. Et que j'ai accepté.

Parce que j'étais une joueuse, au moins autant que lui. Et pourtant, c'est ce jeu entre nous qui a finit par causer ma perte.

- À mon plus grand regret ... soufflais-je, en le sentant se figer une fois encore. Tu n'es vraiment pas capable d'avoir une discussion sérieuse, une fois dans ta vie ?

Il hausse un sourcil avant de se redresser sur le banc puis de détailler la proximité de nos deux corps, que j'avais presque oublié sur le moment.

Et bordel, ce qu'on est physiquement proches.

- Pas quand il n'y a aucune distance de sécurité entre nous.

Les battements de mon cœur s'accélèrent soudainement face à sa voix rauque, à la fois sérieuse et amusée si j'en crois le sourire qui fend à présent ses lèvres.

Alors, je toussote légèrement puis fais un pas en arrière afin d'imposer une distance raisonnable entre lui et moi. Il se lève enfin du banc sur lequel il était installé puis fourre ses mains dans ses poches, sans jamais délier nos regards.

- Je t'écoute. Lâche-t-il alors, plus serein que jamais.

Comme s'il savait pertinemment ce qu'il allait se passer. Comme si cette scène n'était rien d'autre qu'un scénario qu'il avait apprit par cœur.

C'est comme s'il savait qu'on aurait pas cette discussion aujourd'hui.

- À quoi tu joues ? Je réitère ma question après avoir demeuré quelques instants dans un silence de marbre.

- Je ne joue pas.

Et encore une fois, il décide de rester fermé. C'est sans doute ce qui provoque mon regard noir et l'expression blasée qui s'installe sur mon visage.

- D'accord, alors qu'est-ce que tu veux ?

Il me fixe longuement, verrouillant nos deux paires d'yeux pour un échange intense et lourd de sens. Mais je ne me laisserais pas entraîner dans son petit jeu : j'attends une réponse, et je sais que cette fois-ci, je l'obtiendrais.

Il avale difficilement sa salive, mais pas une seule seconde son regard ne paraît terrifié ou moins assuré qu'habituellement. Il conserve dans ses yeux, son air à la fois détendu et certain qu'il adopte continuellement.

- Toi.

La surprise paraît si grande que je semble oublier de respirer le temps d'une seconde. Je me fige et reste plantée devant Kilian, déglutissant difficilement sous son regard sérieux.

Putain. De. Merde.

Je le défie du regard de longues secondes, avant d'enfin reprendre contenance, l'émotion s'étant atténuée à l'intérieur de mon corps.

Puis, j'hausse un sourcil et adopte mon air las habituel alors que nos regards s'affrontent toujours, créant entre nous une tension sans nom.

- T'as des ambitions extrêmement élevées, je trouve. Ne t'accroche pas à quelque chose d'irréalisable. Lâchais-je, semblant avoir repris toute mon assurance. Ça, repris-je en le pointant du doigt, avant de me pointer moi-même, toi et moi, ça n'arrivera plus.

À son tour, il hausse un sourcil et fait un petit pas dans ma direction, réduisant de peu la distance qui sépare nos deux corps.

- Ah oui ? Murmure-t-il d'une voix si faible que je peine à l'entendre. C'est ce qu'on verra, alors ... »

Je soupire longuement et m'insulte intérieurement de ne pas avoir réussi à le repousser davantage. Mon cerveau me hurlait de lui ôter tout l'espoir qu'il pouvait bien lui rester, mais mon corps refusait de m'obéir et les mots ne quittaient pas la barrière de mes lèvres.

Je me trahie moi-même. Quelle ironie du sort.

Je coupe brutalement l'eau de la douche en sentant une mauvaise humeur me gagner, puis j'enroule mon corps dans une serviette avant de regagner la chambre que je partage avec Chiara, ma meilleure amie.

La pièce est entièrement déserte, et je constate que le lit de Chiara est entièrement en désordre, comme si elle venait de vider son armoire dessus, pendant l'instant durant lequel j'étais sous la douche.

Parce qu'elle n'a pas dormi ici cette nuit.

Son lit était entièrement vide.

Je ne prête pas attention à ce détail et je m'empare d'un jean noir ainsi que d'un gros sweat que j'enfile afin d'avoir bien chaud en cette fin d'hiver qui approche à grand pas.

Je prends rapidement mon sac de cours puis quitte ma chambre afin de me rendre dans mon amphithéâtre, un air blasé scotché au visage.

Je traverse quelques couloirs puis pénètre à l'intérieur de l'immense salle dans laquelle se trouvent déjà quelques étudiants. Je cherche mes amis des yeux, puisque je partage ce cours avec Andrew, Jules et Chiara : c'est le seul dans lequel nous sommes tous réunis.

Je fronce les sourcils en ne percevant aucun d'eux, lorsque mes yeux se posent sur Andrew qui lève les deux mains en l'air en me faisant des signes comme un imbécile, étirant un sourire sur mes lèvres, me faisant secouer la tête.

Je gravis de nombreuses marches puis m'installe à ses côtés alors qu'il plante un baiser sur ma joue, puis laisse mon regard se poser sur Jules, la tête entre ses mains, une capuche sur son visage et ses écouteurs dans les oreilles.

J'en conclus donc qu'il est venu ici dormir.

- T'as l'air en forme. Finis-je par dire à Andrew en quittant Jules des yeux.

- Bien-sûr. J'adore venir passer deux heures en cours de psycho, un lundi matin à huit heures. Souffle mon ami avant de mimer un faux sourire qui me fait rouler des yeux.

J'allume mon ordinateur portable et n'eus le temps de faire quoi que ce soit que mes yeux se posent sur Chiara qui monte rapidement les marches d'escaliers la menant jusqu'à nous, avant de jeter son sac par-dessus sa table, sans mémé nous adresser un mot.

Je lance un regard à Andrew qui se contente de hausser les épaules. Après tout, c'est Chiara. Et il n'est que huit heures. Tout est donc en ordre.

Elle soupire puis, exactement comme Jules, pose sa tête dans ses bras, enlève un écouteur à ce dernier avant de l'enfoncer dans son oreille.

- La chose que je préfère chez toi, Julio, c'est tes goûts musicaux. Lâche la brune alors que Jules rit dans un souffle.

Puis, ils ferment tous les deux les yeux, semblant déterminés à terminer leur courte nuit de sommeil.

Mais, perturbée par l'absence de mon amie cette nuit, je continue de la fixer longuement tout en écoutant d'une oreille le professeur débuter son cours de psychologie.

Chiara a pour habitude de passer la nuit dehors, mais j'ai comme l'impression que quelque chose n'est pas comme d'habitude ... elle n'est pas du genre à ne rien nous raconter de ses soirées passées je ne sais où, avec je ne sais qui.

- Arrêtes de me fixer. Je dors. Souffle soudain ma meilleure amie en sentant sans doute mes yeux peser sur sa personne.

- Je sais que t'as l'habitude de vivre à l'envers, mais c'est la nuit qu'on dort. Et de préférence, dans son lit. Lui dis-je, un léger sourire amusé sur les lèvres.

Elle ouvre légèrement une seule paupière et me lance un regard que je devine exaspéré, avant de souffler puis de fermer de nouveau les yeux.

- Ça me fait penser ... intervient Andrew tout en tapant le cours sur son clavier. Lewis n'était pas dans sa chambre non plus hier, quand Jules et moi sommes allé les voir. Tu as une explication à nous fournir ?

Elle secoue négativement la tête dans le plus grand des calmes, alors que je hausse un sourcil dans une synchronisation parfaite avec Andrew.

- Lewis est un grand garçon, il n'a pas besoin de moi s'il veut passer sa soirée dehors. Marmonne-t-elle. J'étais chez moi, avec mes parents. D'autres questions ? Où je peux finir ma nuit en paix ?

Nous nous lançons un dernier regard sans prononcer de réponse, puis elle nous remercie d'une voix sarcastique avant de remonter sa capuche sur sa tête.

- Tu penses à ce que je pense que tu pense ? Me demande Andrew d'une petite voix, alors que je fronce les sourcils, les yeux rivés sur le professeur face à nous.

- Si tu pense que ce cours est vraiment une perte de temps, alors oui tu pense à ce que je pense.

Il roule des yeux alors que je lâche un rire dans un souffle, mais je comprends parfaitement du sujet qu'il aborde indirectement.

Chiara. Et Lewis.

Parce qu'il n'y a qu'à son sujet que ma meilleure amie est capable de rester aussi mystérieuse et distante avec moi.

- Je leur laisse deux mois.

Je rigole en secouant la tête face aux paroles d'Andrew, avant de hocher la tête, en parfait accord avec sa pensée.

- Pari tenu.

Sur ces dernières paroles, nous nous concentrons enfin sur le cours se jouant sous nos yeux, alors que je lutte afin de ne pas fermer les yeux comme une bonne dizaine d'étudiants autour de nous.

Le professeur ne semble pas en tenir rigueur, puisqu'il demeure assit sur son fauteuil, les lèvres devant le micro, parlant de sa matière sans même fournir le moindre effort pour que l'on s'y intéresse davantage.

Bref. C'est d'un ennui que je regrette presque de m'être réveillée ce matin et de ne pas être restée au fond de mon lit, bien au chaud sous ma couette.

Je soupire de soulagement lorsque le professeur annonce la fin de nos deux heures de cours et pince mes lèvres pour ne pas éclater de rire lorsque Jules se réveille d'un coup, semblant être en pleine forme.

- On se réveille ! Hurle le blond dans les oreilles de Chiara.

Celle-ci sursaute violemment comme si l'on venait de lui vider un seau d'eau froide sur la tête, puis son regard se pose lentement sur Jules, alors qu'elle le fixe d'un air plus froid et plus tranchant que jamais.

C'est décidé. Jules va mourrir aujourd'hui.

- Pas de quoi. Sourit innocemment Jules, dans le seul but de provoquer Chiara.

Elle ne dit rien durant de longues secondes, semblant réfléchir au moyen qu'elle va employer afin de faire regretter à Jules ce terrible réveil.

- T'as intérêt de courir pour ta vie. Je te laisse trois secondes.

La voix sèche et tranchante de ma meilleure amie incite Jules à directement partir en courant après un dernier signe militaire dans notre direction, ce qui me fait rouler des yeux en même temps qu'Andrew qui soupire longuement.

Jules quitte à peine notre champ de vision que Chiara jure entre ses dents et se met à sa poursuite, bousculant deux ou trois étudiants sur son chemin qui suivent sa silhouette les sourcils froncés, se demandant sans doute quand est-ce qu'elle cessera d'être aussi ... aussi elle.

- Tu veux pas qu'on change de potes ? Me demande Andrew alors que nous sortons de notre amphithéâtre.

J'éclate d'un rire franc tout en voyant Chiara frapper Jules au loin, qui essaie de protéger son visage comme il le peut, sans réel succès.

- Ils nous manqueraient beaucoup trop.

Andrew approuve mes propos d'un hochement de tête, puis alors que nous arrivons à l'extérieur, en plein milieu de notre vaste campus, mon ami me montre les garçons du doigt, assis sur leur petit muret habituel à quelques mètres de nous, en m'annonçant qu'il compte les rejoindre.

- Non pas que je n'ai aucune envie de voir Kilian, parce que entre nous, pourquoi voudrais-je l'éviter ? Mais je vais plutôt partir dans la direction opposée à la tienne. Lâchais-je ironiquement alors qu'Andrew rigole légèrement en secouant la tête.

Je lui fais un signe de main et commence à tourner les talons, avant qu'une voix que je reconnais comme celle de Lewis m'arrête net dans mon élan, alors que j'espère dans ma tête ne pas avoir entendu mon nom sortir de sa bouche.

- Noraaa ! S'écrie mon ami d'une voix chantante qui attire quelques regards dans ma direction.

Moins de discrétion encore ...

Je tourne lentement mon corps dans sa direction pour le voir me faire de grands signes de main, alors que je secoue la tête et laisse un sourire blasé naître à la commissure de mes lèvres.

- Tu ne viens même pas dire bonjour à l'homme de ta vie ? Continue Lewis en lançant un regard amusé a Kilian à la fin de sa phrase.

Je lève les yeux au ciel, puis après avoir lâcher un profond souffle, je laisse mes pieds me guider jusqu'aux garçons, qui me fixent tous les trois sans un mot, comme si j'étais une star en train de faire mon entrée sur le tapis rouge.

- Quand on accueille une fille comme moi, on fait au moins l'effort de l'applaudir. Soufflais-je d'une voix faussement hautaine et agacée en arrivant à leur hauteur.

- Pardonnez-nous votre grâce. S'exclame aussitôt Lewis, aucune sincérité dans la voix.

Il se lève puis s'empare de ma main avant de me faire tourner sur moi-même, puis il me ramène contre son torse afin de me serrer dans ses bras.

Je laisse automatiquement un large sourire prendre possession de mes lèvres alors que je lui rends son étreinte, puis je dépose un baiser sur sa joue avant de m'éloigner de lui.

- Et mon bonjour à moi ? J'y ai pas droit ?

Je tourne très rapidement la tête vers Kilian en entendant le son de sa voix, puis hausse un sourcil alors qu'il me fixe avec son éternel sourire au coin de lèvres, son habituel air assuré scotché au visage.

- Non merci. Je préfère dire bonjour à Lewis. C'est quand-même l'homme de ma vie, après tout.

Il arque à son tour un sourcil alors qu'une étincelle joueuse passe rapidement dans mes yeux, ce qu'il semble remarquer puisqu'il secoue la tête avant de recoller son sourire amusé sur ses lèvres.

- Bah ouais, Nora et moi on compte se marier à Vegas dans quelques semaines. T'étais pas au courant ? Demande Lewis à son meilleur ami, d'un sérieux impressionnant alors que je pouffe discrètement.

Kilian roule des yeux puis laisse son regard passer de son meilleur ami à moi-même, mais il n'eut le temps de répliquer le moindre mot que la voix de Chiara s'élève dans mon dos.

- Nora n'arriverait pas à te supporter plus de trois jours. Et puis, elle mérite un peu mieux je crois.

Nous posons tous nos regards sur elle alors qu'elle arrive à notre hauteur, en compagnie de Jules qui maintient un sourire amusé sur ses lèvres.

La situation semble enfin s'être réglée entre eux ... comme toutes les fois. Ils se disputent, se cherchent et se chamaillent sans cesse. Mais ils se réconcilient tellement vite que je pense même qu'ils oublient les raisons de toutes leurs disputes habituelles.

Jules passe son bras autour de mes épaules, et je me laisse aller contre lui en passant mon bras autour de sa taille, regardant Chiara et Lewis se défier silencieusement du regard.

- Ne sois pas jalouse, trésor. Nora ne te volera jamais la vedette ... Sourit Lewis en plissant les yeux, un sourire provocateur scotché aux lèvres.

Ma meilleure amie hausse un sourcil moqueur, mais elle n'eut le temps de contrer Lewis qu'il prend de nouveau la parole.

- ... mais peut-être que cette étudiante qui me donne des cours, si.

J'ouvre de grands yeux alors que Jules mime une toux exagérée afin de ne pas éclater de rire, contrairement à Andrew et Kilian qui ne cachent pas leurs deux sourires d'imbéciles.

Chiara laisse des éclairs passer dans ses yeux, ce qui me fait froncer les sourcils, mais fait naître un immense sentiment de fierté indiscret sur le visage de Lewis.

- Cool, moi qui hésitait à retourner voir ce footballeur avec qui j'ai terminé la soirée en début d'année ... c'est l'occasion, tu ne penses pas, trésor ? Contre aussitôt Chiara, laissant de nouveau un air confiant regagner son visage.

Ils continuent de se défier longuement du regard avant qu'Andrew n'interrompe le silence pesant qui venait de s'installer entre chacun de nous.

- D'ailleurs, commence mon ami en me lançant un regard entendu que je comprends sans réelle difficulté. T'étais où hier soir Lewis ?

Il fronce les sourcils alors que, d'un regard interrogateur, il tourne la tête vers Andrew qui se contente de le fixer innocemment. Puis, il hausse les épaules, serein, pose ses yeux sur chacun de nous sans oublier de s'attarder sur Chiara, ce que personne ne semble remarquer.

Personne. Sauf moi.

- J'étais chez moi.

- Oh, exactement comme Chiara ! S'exclame soudain Jules alors que je le sens sourire contre moi. C'est dingue que vous ayez eux tous les deux, la même idée, exactement le même soir, et sans prévenir personne.

Je hoche la tête afin d'approuver les propos de Jules alors que Kilian et Andrew laissent leurs yeux passer de Chiara à Lewis plusieurs fois, tout en semblant attendre patiemment une réponse.

Lewis et Chiara auraient-ils replongé ?

Ils se lancent un bref et rapide regard silencieux qui pourrait n'avoir aucune signification. Mais je connais ma meilleure amie comme ma poche.

- Dingue, pas vrai ? Il faut croire qu'on est connectés, lui et moi. Lâche Chiara d'un ton frôlant l'ironie, ce qui me fait secouer la tête.

Lewis se contente de hausser les épaules, et je comprends qu'il ne nous dira rien de plus. Peut-être que c'est simplement nos esprits qui nous jouent des tours, et peut-être que l'on se fait simplement des films par rapport à leur relation.

Mais je sais que s'il s'est passé quelque chose entre ces deux-là, l'un d'eux finira sans doute par nous l'avouer. Et je crois qu'une partie de moi espère avoir raison.

Parce que Chiara et Lewis ... c'est une putain d'évidence. Ils sont faits pour être ensemble, ce n'est qu'une question de temps ...

- Vous m'avez pris toute mon énergie. J'ai besoin d'un café. Soufflais-je finalement en m'extirpant des bras de Jules afin d'aller acheter une boisson bien chaude.

Je tourne les talons et ignore les réclamations de Jules et celles de Chiara afin que je leur apporte également deux cafés, préférant agir comme si j'étais sourde.

Je fais quelques pas en direction du premier hall face à moi lorsque je sens une présence à mes côtés, que je reconnais automatiquement lorsque son parfum m'arrive aux narines et qu'un frisson me gagne sans que je ne puisse le contrôler.

- L'homme de ta vie ? M'interroge la voix de Kilian alors que je continue ma marche sans jamais poser mes yeux sur lui.

Un sourire fier gagne le coin de mes lèvres, alors qu'il répète les mots que j'avais adressé à Lewis quelques minutes avant.

- Tout à fait. Un problème avec ça ? T'es pas jaloux, quand-même ?

Je lui jette un regard en biais et l'aperçoit secouer désespérément la tête face à ma voix amusée de le piquer et de le provoquer.

- Tu n'imagines pas à quel point je crève de jalousie. Annonce-t-il avec une pointe d'ironie dans la voix. Tu viens de faire mal à mon cœur.

Chacun son tour, alors.

- Pour si peu ? Je ne te pensais pas si faible, Harris.

Sur ces dernières paroles, j'ouvre la porte face à moi et ne laisse pas le temps à Kilian de rentrer que je la referme devant lui, lui claquant au sens propre la porte au nez.

Je me retiens d'éclater de rire en le voyant me fusiller du regard derrière la grande vitre qui nous sépare, puis je hausse les épaules avant de me diriger vers la machine à café.

J'entends la porte s'ouvrir de nouveau derrière moi, puis alors que j'arrive devant la grande machine, Kilian suit mes pas puis s'adosse à celle-ci. Son regard ne me quitte pas une seule seconde, du moment où j'enfile la pièce dans le distributeur, jusqu'au moment où je repose mes yeux sur lui, attendant ma boisson.

- Tu veux un autographe, peut-être ?

Son sourire au coin des lèvres ne le quitte pas, alors que son visage semble s'amuser de la situation. Puis, il me fixe intensément, laissant ses iris vertes se verrouiller aux miennes de longues secondes.

- Je t'en prie, Swan, on en est plus à ce niveau là, toi et moi.

Mon souffle se coupe le temps d'une demi-seconde alors que je semble difficilement déglutir sous son regard profond, fier avec une légère pointe d'arrogance habituelle.

C'est décidé. Il veut me rendre folle.

Il cherche à me faire craquer. Et c'est une chose que je ne peine pas à remarquer dans ses yeux, dans lesquels j'aperçois des étincelles joueuses, mêlées à une pointe de malice, ainsi qu'à des sentiments que je n'arrive pas à décrire.

- Tu m'excuseras, mais je ne vois pas à quel niveau l'on est, alors. Lui mentis-je ouvertement, d'une neutralité et d'une simplicité qui m'étonne moi-même.

Il arque un sourcil et se redresse alors que je m'empare de mon café sans le quitter des yeux.

- Ah oui ?

Il fait un très léger pas dans ma direction alors que je lève légèrement la tête afin de soutenir son regard, et alors que j'allais tremper mes lèvres dans ma boisson chaude et préférée du matin, il ne me laisse pas le temps de le faire et s'empare de mon gobelet.

C'est une blague ?

Je fronce aussitôt les sourcils et mon regard se fait noir lorsque je le vois tremper ses lèvres dedans comme s'il venait de s'approprier ma boisson. Il ne lâche pas mes yeux et me fixe d'un air arrogant et insolent qui me donne envie de lui sauter à la gorge et de lui arracher les cheveux.

- T'es pas sérieux ? Rends-moi mon café, et tout de suite.

Ma voix sèche n'a pas l'effet escompté, puisque son sourire s'élargit alors qu'il hoche négativement et lentement la tête avant de me souffler un « chut » lorsque je jure contre lui, les dents serrées.

Il croit disputer un gosse ou quoi ?

- Nora joue l'ignorante, Nora n'a pas de café. Hausse-t-il les épaules en s'adressant à moi comme si j'étais une simple idiote.

Mon regard s'assombrit alors que je m'approche de lui afin de récupérer ma boisson, mais il lève le bras afin que je ne puisse pas l'atteindre, me toisant de haut d'un air faussement hautain qui semble l'amuser plus qu'autre chose.

Je me place sur la pointe des pieds puis l'insulte de tous les noms qui me viennent en tête tout en sautillant comme une dégénérée, alors qu'il lâche des rires moqueurs absolument toutes les secondes.

Je suis tellement concentrée sur mon café que je ne me rends pas compte m'être physiquement rapprochée de lui, à tel point que je sens son souffle s'écraser sur mon visage, alors que nos corps se frôlent, étant à la limite de rentrer en collision l'un avec l'autre.

- Essaies encore ... murmure Kilian d'une voix amusée, dans le simple but de me provoquer.

Son souffle s'étale davantage sur mon visage alors que son parfum m'enivre encore plus qu'habituellement. Je lui lance un regard noir auquel il répond par un simple clin d'œil, alors qu'une idée me traverse subitement l'esprit.

J'incline légèrement la tête sur le côté alors que la distance de sécurité nécessaire entre nous deux n'existe bel et bien plus, puis il soutient mon regard, un air étonné s'installant sur son visage lorsque mes yeux deviennent un peu plus joueurs.

Comme avant.

Je me hisse sur la pointe des pieds et pose une main sur son torse, ce qui semble le déstabiliser plus que nécessaire. Son souffle se coupe sous mon touché et son sourire disparaît lentement de son visage.

- Tu veux que je te dise quelque chose ? Chuchotais-je alors que nos regards sont toujours verrouillés l'un à l'autre.

Il hoche lentement la tête tout en gardant le silence, et il semble si concentré sur ma personne qu'il ne remarque pas ma main libre récupérer rapidement mon café, en lui arrachant des mains sans réelle délicatesse.

Je trempe directement mes lèvres dedans alors qu'il semble sortir de sa transe et enfin comprendre mon petit jeu. Je bois une grande gorgée de ma boisson puis humidifie rapidement mes lèvres avec ma langue, alors que ses yeux descendent automatiquement sur mes lèvres, le laissant suivre mon geste naturel, du début à la fin.

- Ce café est vraiment délicieux. Lui avouais-je donc, en lui souriant fièrement.

Je tape sur son torse à l'aide de la main puis je m'éloigne enfin de lui, instaurant une nouvelle distance raisonnable entre nous deux. Tout de même, j'ai aussi mes limites quand il s'agit de lui.

Il se contente de me fixer longuement et dans un silence de marbre, alors qu'il semble avoir momentanément quitté la surface de la Terre.

Alors, je m'approche une nouvelle fois de lui puis claque des doigts devant son visage, avant qu'il ne cligne des yeux, me faisant faussement soupirer de joie.

- Ce fut un plaisir, passes une bonne journée ! M'exclamais-je d'une voix aiguë avant d'être tourner les talons afin de retrouver mes amis à l'extérieur du bâtiment.

- Je te déteste. L'entendis-je souffler derrière moi, ce qui me fait systématiquement tourner la tête dans sa direction.

- Menteur. Tu m'adore.

Je lui adresse un dernier clin d'œil, comme il a si bien l'habitude de le faire avec moi, heureuse d'enfin voir les rôles s'inverser, puis sous son regard excédé je quitte enfin le bâtiment pour retrouver l'air frais et le vent qui frappe tout de suite mon visage.

Je laisse mes yeux se balader sur la partie du campus qui m'est visible, puis mon regard se pose sur Lewis et Andrew qui ne semblent pas avoir bougé de place, à l'inverse de Jules et Chiara qui ont entièrement disparus de la circulation.

Je marche à travers le campus, les yeux posés sur mon téléphone alors que j'ouvre la discussion de groupe dans lequel se trouvent tous mes amis : une idée de Jules ...

Depuis l'existence de ce groupe de message, mon téléphone ne cesse jamais de vibrer entre mes mains, parce que chacun semble prendre bien trop à cœur le fait de s'envoyer des messages même si l'on s'est quitté trois minutes avant.

Je souris et secoue la tête en ouvrant les photos d'Adam et de Charlotte qu'ils nous envoient toutes les secondes, puis en regardant les messages de Jason qui leur répète d'aller se faire foutre, en vain.

Je termine rapidement ma boisson plus très chaude, puis jette mon gobelet dans la première poubelle que je vois avant de me diriger dans la direction de Lewis et d'Andrew qui ne semblent pas m'avoir remarqué de là où ils se trouvent.

- T'as l'air pressé.

Je me stoppe net à l'entente de cette voix qui s'élève dans mon dos, laissant mon corps se figer et me souffle se couper brutalement.

Oh non. Il ne manquait plus que lui.

Je soupire puis me tourne très lentement avant de laisser mes yeux rencontrer les prunelles sombres de Will.

- Qu'est-ce que tu me veux ?

Je n'ai pas parlé à Will depuis plus d'un an, mais je n'ai jamais manqué de remarquer les regards moqueurs et les sourires hautains qu'il me lançait lorsque je l'apercevais de loin, alors qu'il venait traîner à Columbia avec ses amis.

Il se redresse et s'éloigne du mur contre lequel il était adossé pour s'avancer dans ma direction, les mains dans les poches, quelques mèches de ses cheveux tombant sur son front.

S'il y'a bien une chose que je ne nierais jamais, c'est que ce connard est incroyablement beau.

Mais il y'a bien longtemps à présent que sa beauté et son charisme ne me font plus aucun effet.

- Alors comme ça, Kilian Harris a bénéficié du pardon auquel je n'ai jamais eu droit ? Me demande Will, davantage comme une affirmation qu'une question.

Je lâche un rire moqueur en secouant la tête, puis je croise les bras sur ma poitrine en le toisant à mon tour, plus arrogante que jamais.

Kilian Harris n'a absolument bénéficié d'aucun pardon. Mais c'est une chose que Will n'a pas besoin de savoir actuellement.

- Il faut croire que je l'estime bien plus que je ne pourrais jamais t'estimer, toi.

Son regard semble me lancer des éclairs, et je jurerais qu'il rêve de me sauter à la gorge, mais il n'en fait rien et se contente de me défier du regard, sans jamais que je ne cède face à lui.

Nora faible face à Will ... c'est un temps lointain. Lointain et révolu, à présent.

- Alors il faut croire que tu es bien plus idiote que je ne le pensais. Crache mon ex, alors que je fronce les sourcils à ses mots.

J'aurais presque l'impression de faire face à ma génitrice actuellement. À elle et à toutes ses insultes prononcées dans le seul et unique but de m'humilier.

- Tu sais, reprend-il en voyant que je ne rentre pas une seule fois dans son jeu puérile. Je suis au courant que ta mère voulait que tu laisse tomber Harris pour moi.

- Et je peux savoir depuis quand j'en ai quelque chose à foutre, de ce que veut ma mère ? Lui demandais-je en inclinant la tête sur le côté. Je suis Nora Swan. Et Nora Swan n'a besoin de l'accord de personne.

Parce que putain de merde. Je n'ai jamais eu besoin de l'accord de qui que ce soit pour vivre comme je l'entendais.

Et il est hors de question que je laisse ma mère ou même Will me marcher dessus et penser que je ne suis rien d'autre qu'une poupée.

Je suis Nora Swan. Autrement dit, je suis une putain de star. Et c'est un détail que certaines personnes semblent avoir oublié avec le temps.

- T'as du cran, c'est dommage qu'elle se fiche de ton avis. Lâche Will avec un sourire moqueur qui me fait rouler des yeux. Ceci-dit, ce n'est pas ton père qui va te venir en aide ... d'après ce que j'entends, il n'a pas l'air de vraiment faire attention à toi ...

Son faux air rempli d'empathie et de pitié me file la gerbe, et j'ai simplement envie de déverser toute ma haine intérieure sur lui. Toute cette haine que j'ai conservée en moi trop longtemps et qui ne demande rien d'autre qu'à être libérée.

Mais rien. Je reste calme. Je reste sereine. Je suis simplement moi.

La Nora Swan d'avant. Celle qui ne recule devant rien. Celle qui garde la face devant des individus comme Will, qui ne cherchent rien d'autre qu'à me faire dérailler.

Mais je sais que je n'ai plus rien de cette fille-là. Parce que malgré tout, les mots de Will me touchent bien plus qu'ils ne le devraient.

- Mais au moins, mon père à moi sait que j'existe. Lâchais-je d'une neutralité hors du commun.

Son regard s'assombrit alors que je relève la tête et affiche sur mes lèvres mon sourire victorieux et mon air provocateur habituel.

Will n'a jamais eu une quelconque relation qui relève de la positivité avec son père, et même si je n'ai jamais cherché à aborder le sujet avec lui plus que nécessaire, je sais qu'à l'heure actuelle, il a sans doute oublié l'existence de sa famille, et surtout celle de son fils.

C'est une situation qui m'aurait peiné, dans d'autres circonstances. Mais aujourd'hui, face à lui, je ne peux m'empêcher de l'attaquer sur la corde sensible de toute sa vie. Parce qu'il mérite que le mal qu'il essaie de me causer se retourne contre lui, pour une fois.

- Je te déconseille de jouer sur ce terrain, Nora.

- Tu ne connais pas le dicton, ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse ?

Mon visage arrogant et moqueur attise chez lui de plus en plus de haine, alors qu'il fait un pas dans ma direction, me laissant hausser un sourcil face à cet élan de courage.

- Je ne faisais qu'émettre un fait.

- Et moi, j'exposais une vérité à propos de toi et de ton père. Rien de plus.

Il contracte la mâchoire alors que mes yeux lui lancent des éclairs, mon sang froid me quittant petit à petit : je sais que je serais prête à lui bondir dessus n'importe quand. Parce que je me suis retenue bien trop longtemps face à lui.

- Ok, mon père est un connard. Mais tes parents chéris préfèrent que tu chiale et que tu sois malheureuse toute ta vie si c'est ce qui leur permet d'être plus fortunés. Alors, c'est quoi le pire, d'après toi ? Vivre sans père ou n'être rien d'autre qu'une putain de marionnette comme tu l'es en ce moment même ?

Je déglutis difficilement alors qu'il semble mettre des mots sur absolument toutes ses pensées, creusant de plus en plus le trou qui lui permettra de m'enterrer.

Je réalise à mon tour un pas dans sa direction alors que mes poings se serrent, mes pensées se disputant entre elle, mon corps était en totale contradiction avec ce que mon cerveau semble lui ordonner de faire.

Je comprends rapidement que tout mon sang-froid et mon calme habituel vient de me quitter, alors que je me sens prête à lui coller mon poing à la figure au prochain mot qu'il osera prononcer en me fixant de son air si mauvais.

- De toute manière, c'est ce que tu es destiné à être ... la petite marionnette de maman ...

Je sens toute forme de raison me quitter, alors que mes yeux ne laissent percevoir qu'une haine incommensurable envers sa personne toute entière.

Je n'ai que rarement été dans une colère aussi virulente et aussi violente. Prête à lui sauter dessus, en plein milieu de ce campus dans lequel se trouvent une centaine d'étudiants.

Je décide qu'il en a trop dit, mais alors que j'allais en venir aux mains avec le premier amour de ma vie, je sens deux gros bras s'enrouler autour de ma taille et me tirer vers l'arrière, me faisant bien trop rapidement quitter le champ visuel de Will.

Aussitôt, toute ma colère semble inconsciemment redescendre, et tout mon être semble revenir à la raison. En une simple et minuscule seconde.

Alors que je reconnais parfaitement les mains qui viennent de m'extirper de cette situation.

Ses mains. Autour de moi.

Et son parfum ... ce parfum qui me rendait dingue de lui.

- Calmes-toi ... il faut que tu te calme. L'entendis-je murmurer dans le creux de mon oreille alors que mon dos repose contre son torse.

Kilian. Kilian Harris.

Et sa putain de facilité à calmer contre mon gré toute forme de colère émanant de moi.


***


De retour ... vous m'avez énormément manqués. J'espère que ce chapitre vous plaît et je suis désolée pour cette longue absence <3

Mais c'est reparti ! Je suis super heureuse de vous retrouver ! Merci pour toute votre patience et votre bienveillance à mon égard. Vous êtes des anges 💜

On se retrouve bientôt pour la suite cette fois !

Lots Of Love <3

( Instagram : _unxpetiteblonde_ )

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