PDV ELENA :
Le lendemain
Je récupère le petit coffre en bois que Void m'a remis quelques jours plutôt et en sors la dague. Si je n'avais pas supprimé mon humanité il y a quelques temps, je qualifierais les souvenirs qui lui sont associés de douloureux. Je l'observe encore un peu et essaye de rajeunir la lame et le manche que les années avait marqués.
Après quelques minutes, elle récupère enfin toute sa splendeur passée. Je me dirige vers la chambre et la place ensuite sur son ancien socle, soutenant ses deux extrémités. Je referme la verrerie la protégeant à clef et laisse un léger sourire de satisfaction s'installer sur mes lèvres. Je relève soudainement la tête lorsque de la musique venant du rez-de-chaussée parvient à mes oreilles.
Je récupère une paire de ciseaux et descends à la vitesse de l'éclair en plaquant le visiteur indésirable contre le mur. Mon avant bras est placé au niveau de son cou pour le maintenir tandis que les ciseaux placés dans mon autre main sont positionnés en l'air.
Il semblerait que le renard ayant pris possession du corps de Stiles se soit ramolli pour se faire avoir aussi facilement
"Void" : - Wow, doucement. Je suis désolé. Je ne voulais pas te faire peur.
Je penche légèrement la tête en plissant les yeux et j'essaye de repérer son odeur.
Moi : - Je ne pensais pas qu'ils réussiraient à te ramener.
Je le relâche et m'éloigne de lui pour reposer les ciseaux sur le comptoir.
Moi : - Un renard s'étant fait duper par la meute de Scott McCall. Ça semble presque pathétique.
Stiles : - Toi aussi tu en fais partie.
Moi : - De sa meute ?
Je ris presque en voyant l'humain hocher la tête.
Moi : - Non. Je suis un vampire. Je fonctionne pour moi et uniquement pour moi. Je n'ai besoin de personne.
Stiles : - Et je le sais, évidemment que tu n'as besoin de personne mais... tu ne peux pas renier tout se qu'on a vécu tous ensemble depuis que tu es arrivée à Beacon-Hills.
Je reste silencieuse, se qui l'incite visiblement à continuer tout en avançant dans ma direction.
Stiles : - Lydia et Scott sont tes meilleurs amis. Allison était ta meilleure amie. Et nous... toi et moi...
Il replace une mèche de mes cheveux derrière mon oreille et laisse sa main posée sur ma joue en la caressant avec son pouce. Son regarde reste ancré dans le mien.
Stiles : - Ne me dis pas que tu ne ressens plus rien.
Moi : - C'est pourtant le cas.
Stiles : - Je n'y crois pas une seule seconde.
Moi : - Ça mets égal.
Il me regarde dans les yeux durant de longues secondes et j'y décèle un sentiment que je ne connais pas. Que je ne connais plus.
Stiles : - Alors dis moi pourquoi tu portes toujours le collier.
Je baisse les yeux vers le pendentif en forme de lune accroché autour de mon cou qu'il tient du bout des doigts. Une sensation étrangère me traverse la colonne vertébrale alors qu'il la fait glisser de mon collier jusqu'au creux de mes reins en caressant ma peau.
Stiles : - Oses me dire que tu n'éprouves rien.
Sa voix me ramène à la réalité alors que le léger frisson qui me parcourait disparaît. Je m'écarte laissant sa main quitter mon corps pour retomber le long du sien.
Moi : - Sors de chez moi. Et ne reviens pas tant que tu n'y est pas invité.
Je lui tourne le dos pour me rediriger vers l'étage.
Moi : - Ça veux dire jamais.
PDV STILES
Plus tard
Après qu'Elena m'ai mît à la porte, je me suis rapidement rendu chez Scott. Mon père étant au post, je n'avais aucune envie d'être seul à tourner en rond.
Moi : - Je me sens coupable.
Scott : - Pourquoi ?
Moi : - Pour Allison. Pour Elena. Pour tout se qu'il s'est passé.
Scott : - Ce n'était pas de ta faute. Tu étais sous le contrôle du Nogitsune.
Moi : - Je le sais mais-
Scott : - Stiles, il faut que tu arrêtes de penser que tout est de ta faute.
Je baisse la tête en pensant à mon amie.
Moi : - Je suis désolé.
Mon meilleur ami vient s'asseoir à côté de moi et pose sa main sur mon épaule.
Scott : - Je ne t'en veux pas. Personne ne t'en veux.
Je reste silencieux un moment, pensant à la situation actuelle.
Moi : - Je suis entrain de la perdre.
Scott : - Non. Elena n'est juste pas dans son état normal. Mais elle t'aime. On va réussir à la ramener.
Moi : - Et si... et si jamais elle retrouve son humanité et qu'elle ne veut toujours pas de moi à cause de se que j'ai fais.
Scott : - Je te le redis, ce n'était pas toi. Et je suis persuadé que tout rentrera dans l'ordre.
Le lendemain
Ce matin, nous avons réussi à contacter les amis vampires d'Elena grâce au téléphone que je lui ai volé après mon échec cuisant pour tenter de la ramener. Il paraît qu'ils étaient dans le coin alors nous attendons désormais que la nuit tombe pour qu'ils puissent nous rejoindre étant donné que se ne sont pas des diurnes.
Une heure et demie après le coucher du soleil, on toque à la porte. Je me décide enfin à relever la tête et à me mettre debout alors que Scott va ouvrir.
Scott : - Merci d'avoir fait aussi vite.
??? : - Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour notre charmante Elena.
Je fronce légèrement les sourcils en plissant les yeux face à la réflexion du vampire en costume trois pièces alors que la blonde prend la parole.
??? : - Excusez-le, il est toujours un peu... lui. Je m'appelle Heidi McKenzie. Lui c'est Raphael Santiago et le brun qui n'a toujours pas ouvert la bouche c'est Simon Lewis.
Nous faisons également les présentations de la meute mais je sens un regard étrange sur moi.
Heidi : - Alors c'est toi le fameux Stiles.
Moi : - Probablement.
Simon : - Elena nous a beaucoup parlé de toi cet été en Italie.
Raphael : - Quand elle n'était pas entrain de danser, de boire, de faire la fête ou de se taper d'autres mecs.
Heidi : - Raphael !
Ma mâchoire se sert. Je ne le sens pas ce mec.
Nous discutons un peu et leurs expliquons la situation.
Moi : - Alors... comment on fait pour lui rendre son humanité ?
Raphael : - Ça ne va pas être simple. Surtout qu'actuellement la moindre preuve d'affection qu'elle pourrait vous porter est uniquement de la manipulation pure et dure.
Moi : - D'accord on a compris que ce serait difficile mais concrètement, comment on fait ?
Simon : - On crée un trop plein d'émotions.
Scott : - Se qui veut dire ?
Heidi : - Il faut la confronter à un grand nombre d'émotions humaines en même temps. Tout reviendra d'un coup.
Raphael : - Ça lui fera l'effet d'une bonne claque.
Moi : - Et après ? Elle redeviendra comme avant ?
Raphael : - Ses émotions seront difficiles à gérer durant un temps. Passer d'aucun sentiment profond et sincère à toute une planche d'émotions ça peut être compliqué. Mais une fois que ça se sera passé...
Il regarde ses deux acolytes avant d'achever sa phrase.
Raphael : - Alors oui. Elle redeviendra comme avant.
Lydia : - Et comment on le crée ce trop plein d'émotions ?
Heidi : - Vous mourrez. Vous mourrez tous.
Nous nous regardons tous en se demandant si elle est sérieuse.
Heidi : - Pas pour de vrai bien sûr.
Simon : - Mais il faudrait simuler votre décès à tous. La mort de votre amie, Allison, à déjà entamé le travail mais ça n'a pas suffit à la lui rendre. Un de mes amis, était de passage à Beacon-Hills et se trouvait justement à la fête où était Elena quand c'est arrivé. Lorsqu'elle a entendu le cri de Lydia, elle a paniqué. Ses sentiments ont commencé à refaire surface se qui a entraîné une crise d'angoisse. Malheureusement, elle s'est reprise à temps pour que la vague d'émotions ne la submerge pas. On doit créer un massacre bien plus grand. Elle doit croire que tout le monde est mort. Tout ceux qu'elle aimait et que maintenant, elle est toute seule.
Je baisse la tête en pensant à Allison.
Raphael : - Pour ça, il faut vraiment qu'elle vous crois mort. Vous tous. Nous tous. Il faut que vos cœurs battent assez lentement pour qu'elle ne puisse pas l'entendre. Pour qu'elle pense que c'est vraiment fini. Quelle n'a plus rien. Plus personne.