Et puis se tournant vers Rose, qui regardait son frère s'éloigner, elle demanda:
-Faites savoir à Ava et Scarlett que nous avons besoin d'énormément de viande et de bière.
-Tout de suite, dit Rose en hochant la tête, disparaissant derrière les arches, suivie par Anna et Robert.
-Faucon ! s'exclama Albi.
Est-ce que ce cœur bat pour cette jolie demoiselle ?
-Qu'est-ce que tu dis ? dit-il en devenant sérieux envers son ami.
Mon cœur ne bat cruellement que lorsque je suis au combat.
-Désolé pour mon erreur, dit l'autre en réprimant un sourire à l'approche de Martin.
Je dis juste, et cela vaut pour vous deux, que quand vous voyez une belle femme, vous bavez comme des petits nourrissons.
-Arrête tes bêtises, Niklaas renifla, ne voulant plus l'entendre.
-Tu es un loquace ! gloussa Martin, poussant Albi. Et tout le monde entra dans le château.
Cet après-midi-là, Niklas, Robert et quelques-uns des hommes étaient partis à cheval pour faire le tour de la région.
Robert voulait leur montrer diverses choses qu'il faisait.
Pendant ce temps, les servantes servaient les autres soldats avec ravissement, riant ridiculement quand l'un d'eux leur disait quelque chose de doux et tentait de mettre ses mains sous leurs jupes.
Dans les chambres hautes du château, Anna essayait sa robe accompagnée de Béatrice et Rose, qui étaient devenues de grandes amies.
-Béatrice, demanda Anna.
Puis-je savoir pourquoi tu as insulté Martin?
- Seulement parce qu'il le méritait, dit Béatrice en regardant Anna avec fierté.
-Avez-vous insulté l'un des soldats ? demanda Rose.
Et je l'ai raté? Béatrice et Anna ont éclaté de rire.
- Pour le bien de votre frère et de votre clan, vous devriez faire plus attention à vos paroles et à vos actions...
-Vous avez raison. Béatrice hocha la tête en se mordant la lèvre.
Je vais essayer d'être plus sage. -Le faucon ne pouvait pas vous quitter des yeux, dit Anna en regardant Rose. Vous n'avez pas remarqué? -Non j'ai des choses plus importantes à penser.
-Niklaas ou le faucon est un très bel homme, dit Béatrice en regardant par la fenêtre ovale pour admirer le paysage verdoyant des champs.
Et les jeunes femmes se battent pour partager le lit avec lui.
C'est un guerrier très désiré par les femmes. Vous devriez chercher un mari Rose, dit-elle en regardant des Highlander brosser leurs chevaux.
Chaque femme doit avoir un homme à ses côtés pour la protéger.
- J'ai déjà grand-père, et kit, renifla-t-elle, remarquant que ces deux-là insistait là-dessus.
- Mais ils ne peuvent pas réchauffer votre lit et votre corps comme le ferait, par exemple, Niklaas, sourit malicieusement Anna.
-Anna ! s'exclama Béatrice.
-Je n'ai besoin de personne pour réchauffer mon lit, répondit rose.
Je le chauffe seule, sans avoir besoin de personne.
Béatrice soupira quand elle vit Ada courir au château.
- Ta sœur arrive et elle n'a pas l'air très bien. -Ada ? demanda Rose en s'approchant de la fenêtre.
Lorsqu'elle atteignit la fenêtre, elle vit sa sœur revenir avec un visage cramoisi et sut bientôt pourquoi.
- Où est Kit ?! demanda Rose d'une voix énergique, repoussant ses cheveux de son visage.
Son frère allait les rendre folles.
Je te l'ai envoyé il y a longtemps, dit-elle en reniflant.
-Votre frère... il est têtu répondit Béatrice.
-Je ne sais plus quoi faire, dit Rose en regardant Anna.
Je dois partir.
-Ne vous inquiétez pas Rose, répondit Anna en lui prenant la main.
Il doit jouer quelque part.
-Je t'accompagne, fit remarquer Béatrice qui connaissait bien les gambades de kit.
Après avoir dit au revoir à Anna, elles ont ouvert la lourde porte en bois et sortirent dans le couloir sombre, éclairé par des torches.
Elles descendirent l'escalier de roche en forme d'escargot jusqu'à ce qu'elles atteignirent le hall principal, où se tenaient encore quelques hommes, qui les regardaient bouche bée, murmurant des mots en gaélique tout en les regardant passer.
-Je jure que je le tuerai quand je mettrai la main sur lui.
Rose jura, ne remarquant pas que les hommes les regardaient et riaient au commentaire.
-Voyons dans quel genre de bêtises ce gosse s'est embarqué, répondit Béatrice en ramassant ses jupes.
Elles traversèrent la cour en hâte pour rejoindre Ada qui, les voyant, cria.
- Je jure que je le tue !
- C'est ce que ta sœur a dit.
Béatrice sourit pour calmer les esprits d'Ada.
- Elle n'est pas comme les autre femmes Donovan, elle se fiche de l'argent que j'ai, elle a les mêmes centres d'intérêts que moi, ce qui est un plus, et pour couronner le tout, elle est la plus belle femme que j'ai vue.
Isla est unique, Donovan sourit, son cousin est tomber amoureux.
- Il a dit qu'il voulait voir les marchands avec d'autres enfants, se souvient rose.
-Je le savais ! s'écria Ada.
Les trois femmes, marchant à pas rapides, se dirigèrent vers l'endroit où les marchands commençaient à installer leurs étals.
C'était une avenue assez mouillée à cause des pluies et de la gadoue.
- Voilà l'effronté ! a indiqué Rose.
Mais les trois sont restées sans voix lorsqu'elles ont vu le garçon se faufiler dans l'une des tentes avec deux autres enfants du clan.
Pendant que le marchand mettait des étoffes, ils volaient des choses, les cachant sous leur chemise.
Soudain, des plats en terre cuite tombèrent au sol, attirant le regard du commerçant.
Ils avaient été pris ! Naturellement, l'homme attrapa Kit, qui était le plus petit.
Le garçon se mit à crier quand il se vit coincer par des mains qui le secouaient.
Voyant cela, rose eut l'impression que son cœur allait sortir de son corps.
Elle se mit à courir, suivit des deux autres, et s'arrêta à quelques pas du commerçant, qui avait déjà giflé Kit deux fois.
-Désolé monsieur ! S'il vous plaît! Rose chuchota à bout de souffle à cause de la course.
- Auriez-vous la gentillesse de relâcher mon frère ?Je paierai ce qu'il a cassé.
- Cet insolent est votre frère ? demanda l'homme en l'attrapant par le cou tandis que Kit pleurait.
-Oui monsieur, dit Ada en hochant la tête, s'arrêtant à côté de Rose.
C'est notre frère, et nous vous demandons de le relâcher.
- Je n'ai rien fait ! mentit Kit, essayant de se libérer de l'homme.
-Kit, boucle-la ! dit Béatrice, irritée, sentant ses pieds enfoncer dans la boue.
-Oh, tu n'as rien fait ?! cria l'homme en lui donnant une secousse qui faisait plus mal aux filles qu'au jeune garçon
Il m'a volé, et il a cassé des récipients.
Ça ne fait rien .!
À ce moment-là, la femme du commerçant sortit de sa charrette et Rose a levé les yeux au ciel en reconnaissant Joan, qui a mis ses mains sur sa tête lorsqu'elle a vu l'épave.
-Maudits sassenachs puants ! cracha la femme en les voyant.
Sassenachs est un terme parfois utilisé par les Écossais pour nommer un Anglais.
Il s'agit d'un dérivé du gaélique écossais Sassenachs qui signifie à l'origine « Saxon ».
-Tais-toi ! cria Béatrice avec colère.
Ce foutu mot avait causé beaucoup de peine à ses amis et à sa propre famille.
-Nous ne voulons pas causer d'ennuis, Joan.
Joan était une ancienne villageoise. Pendant les années où elle avait vécu là-bas, sa mère et elle les avaient toujours traité avec dédain.
Elles les détestaient pour leur sang à moitié britannique.
À plusieurs reprises, Rose et Joan s'étaient même battues pour atteindre les tapas.
-Je comprends votre répugnance, monsieur continua Rose en regardant le commerçant.
Par conséquent, je le répète, que je paierai ce que mon frère...
-Tais-toi petit cambrioleur ! cria l'homme, donnant une autre gifle à Kit.
Cela fit perdre son sang-froid à sa sœur aînée.
-Écoutez monsieur ! rugit Rose, enragée.
Si vous le giflez encore, je vous rendrai les gifles.
-Tu vas me frapper ?! a ri le marchand avec colère.
Béatrice et Ada regardèrent Rose, qui était apte de cela et bien plus encore.
-Qui penses-tu que tu es pour parler à mon homme comme ça ? aboya Joan, debout devant Rose, les mains sur les hanches.
-Je suis Rose, clarifia-t-elle en regardant Joan avec dédain.
Et se tournant vers l'homme, elle dit brutalement : Libères mon frère maintenant !
-Ce sassenachs ! cria le marchand avec indifférence.
C'est un délinquant, il doit être traité en tant que tel.
-Je ne suis pas Sassenachs, hurla Kit.
Si jeune encore, il ne comprenait pas pourquoi les gens répétaient ce mot pour l'insulter ainsi.
-Tu ne peux pas le nier gamin, cracha Joan. Toi et tes sœurs sentez de loin la putréfaction des Sassenachs.
Oh, mon Dieu... je la tuerai à mains nues, pensa rose en furie.
-Et tu sens les crottes d'ours croisées avec une sorcière ! cria Ada très irritée, au moment où Joan se lançait sur elle.
Rose a essayé de les séparer, mais la grosse femme d'un autre marchand s'est jetée sur elle. La confusion était de mise.
En voyant cela, Béatrice a commencé à crier à tout le monde qu'elle était la sœur de Robert McChrystal et qu'il les expulserait de leurs terres.
Mais personne ne l'a écouté. Les femmes n'arrêtaient pas de se tirer les cheveux et de ramper dans la boue, alors Béatrice n'a pas hésité et, ne se souciant de rien d'autre, s'est jetée sur elles.
Les cris et le vacarme qui se formaient attiraient tous les regards.
Il y a une querelle ! Soudain, le bruit sourd des sabots de plusieurs chevaux et un hurlement de tonnerre ont figé tout le monde.
Devant eux se trouvaient leur seigneur Robert, le faucon et quelques autres hommes.
-Qu'est-ce qui se passe ici ?! demanda Robert avec colère, monté sur son énorme cheval blanc.
Sa surprise fut plus grande lorsqu'il reconnut dans le chaos les corps de sa sœur, Rose et Ada.
Descendant rapidement et essayant de garder le contrôle, il aida Béatrice à se relever.
Quand elle se leva, ses cheveux étaient ébouriffés, trempés et ses vêtements étaient plein d'argile.
-Béatrice, par tous les saints ! Que fais-tu ! Que s'est-il passé ?
Enragée par l'intrusion, elle se détourna de son frère et, aidant Rose et Ada à se relever, cria avec colère:
-Ces fichues femmes, Robert ! Elles se sont jetées sur nous !
Martin, regardant la scène, amusé sur le dos de son étalon, s'était approché du vacarme avec Albi.
-Je vois que les choses ne changent pas ici, se moqua Martin.
Mais le regard enragé de Robert lui fit comprendre de se taire.
Les commerçants étaient pétrifiés de voir le seigneur des McChrystal les tuer de ses yeux.
Derrière eux se trouvaient Niklaas, Albi et Martin, qui les regardaient très gravement, contrôlant leur envie de rire devant une image comme celle-ci.
-Le garçon a volé et cassé plusieurs bols.
Le marchand s'est défendu sur un ton différent, tout en gardant Kit avec lui.
Et s'ils le fouillent, ils trouveront quelque chose du vol sous sa blouse.
-Libère mon frère ! rugit rose en s'approchant, le visage rouge et écorché.
Laisse-le partir tout de suite ou je jure que je vais te tuer.
La colère dans son regard et le courage dans ses paroles laissèrent les guerriers à bout de souffle. Ils ont vu en Rose une femme farouche avec beaucoup de tempérament.
Cette force accentua encore plus l'intérêt de Niklas pour la brune.
-Mais elle... commença à dire Joan en désignant Rose.
-Surveille tes propos quand tu parles de ma sœur où tu me reverras, a prévenu Ada.
-Quel caractère ont les femmes de ce pays ! chuchota Martin à Albi, qui dut à nouveau étouffer un rire.
Le commerçant libéra Kit, qui courut se cacher derrière rose. Le visage du garçon était rouge.
-Kit, tu as volé? demanda Niklas d'une voix enroué, attirant tous les regards alors qu'il descendait de son énorme cheval foncé.
-Monsieur c'est un enfant, et...
-Je parle à votre frère, maronna Niklas en la regardant.
Oh Kit et maintenant, comment allons-nous nous en sortir ? pensa Rose en voyant cet énorme combattant s'approcher d'elle.
Kit se cachait toujours derrière sa sœur aînée, qui pour la première fois, regardait dans les yeux de ce Highlander, sentant une étrange brûlure dans ses tripes alors qu'elle le regardait marcher vers elle.
L'homme aux yeux durs et implacables était le faucon.
Le terrible guerrier dont elle avait entendu tant d'histoires effroyable et qui, selon Anna, l' observée.
Sa silhouette était impressionnante et implacable, à la fois pour sa taille et pour la largeur de ses épaules, sur lesquelles reposait une chevelure châtain clair luisante.
-Kit ! tu as transgressé à mes ordres, gronda Robert agacé.