« Non. Je veux ma Sammy.
_ Anw William !, fit-elle en souriant. »
Ce dernier l’imitant, Sam Thomas eut le plaisir de voir apparaître de belles fossettes sur les joues du bouclé, qui se passa une main dans ses cheveux. Assis contre le canapé, ils étaient proches sans trop l’être. Sam jouait avec l’épaisse moquette blanche et réprima un sursaut de surprise quand son colocataire lui prit la main.
En silence, il la serra fermement et faisait de petits cercles sur le dos de sa main. Samantha sourit une nouvelle fois et le laissa faire. C’est le moment que choisirent les français pour revenir dans le salon et Sam brisa leur contact, provoquant un soupir frustré de la part de William. Gênée, elle lança :
« Bon, euh qu’est ce que vous voulez regarder ? Je suppose que vous êtes crevés ?
_ Vous sortez pas un samedi soir ?, fut choquée Juliette.
_ Bah non, lui il devrait bosser d’ailleurs.
_ Roh ça va ! Les partiels sont la semaine prochaine, j’ai encore tout le dimanche ! »
Elle lança un regard désapprobateur à son colocataire, qui la regarda dans les yeux, où elle put voir qu’il était vexé. Sam se sentait mal d’avoir été si impulsive mais ne voulait pas se faire d’idées. Et surtout pas que Michael et Juliette voient leur proximité, sinon les vannes à répétitions allaient affluer.
« Bref, non, on sort pas trop le samedi.
_ D’accord …, articula Mickey qui comprit qu’ils les avaient interrompus., Vous avez une console ?
_ Yep, on a une PS3, mais pas beaucoup de jeux., lança joyeusement William. »
À, dès qu’on parlait de jeux vidéos, monsieur était de retour ! Pendant que les deux décidaient à quoi ils allaient jouer, Sam proposa un thé à son amie française, qui accepta, ravie. Elles se dirigèrent vers la cuisine, où elles commencèrent à parler tranquillement.
« Il est à la fac ?
_ Oui, fac de lettres je crois. Mais ce qui m’inquiète, c’est qu’il ne taffe pas beaucoup. Et quand il le fait, il est en charmante compagnie !
_ Serait-on jalouse mademoiselle Thomas ?, rit la blonde en soufflant sur son thé.
_ … Oui, totalement. Mais je n’aime pas cette fille.
_ Elle est comment ?
_ Parfaite, mais d’une idiotie …, soupira Sam en buvant une gorgée de son café. »
Sa meilleure amie rit aux éclats, puis passa une main dans son cou, l’air mal à l’aise. Sam comprit qu’elle voulait lui annoncer quelque chose mais elle ne savait pas comment le faire. Elle se lança finalement :
« Sam ? Tu sais l’autre jour, où tes parents étaient en skype avec toi ?
_ Oui ?, répondit-t-elle simplement, resserrant son emprise sur sa tasse.
_ D’ailleurs, ils étaient en France pour rendre visite à tes grands parents. Mais je voulais ton avis : c’était très utile ?
_ Hum … Non pas tellement, juste que du coup j’ai pleuré comme une madeleine, j’ai compris que ma mère était totalement manipulée par mon père et que ce dernier me haïssait de tout son être.
_ Ah merde. On ne voulait pas te l’imposer, mais tu nous disais que ta mère et ton frère te manquaient alors … On a proposé ça, mais ton père est intervenu … »
Elle se sentait mal, Samantha le voyait bien. Juliette se mordait les lèvres et avait les yeux larmoyants. Son mug posé sur le comptoir, elle vint prendre son amie dans les bras en lui disant que ce n’était pas grave et que l’idée partait d’un bon sentiment.
« C’est juste que … Il n’y a pas que ça … J’ai fait quelque chose de vraiment pas bien ce jour-là …
_ Ju’, tu m’inquiètes là !
_ J’ai … j’étais avec Daniel et ton petit frère dans la cuisine, attendant que vous ayez fini. Puis Michael est revenu, avec une tête impuissante. Je lui ai dit qu’il n’aurait pas du quitter la pièce, puis on s’est vite disputés, il m’a dit que de toute façon, j’étais qu’une madame-je-sais-tout et autres. Il ne le pensait pas, et j’ai dit des choses bien pires. »
Sa voix se coupa, et Sam lui intima de continuer, la soutenant et craignant le pire. Elle soupira et respira à fond avant de continuer.
« Je lui ai dit qu’il foirait tout et je me suis tirée avec Daniel, qui comprenait pas ce qu’il se passait. A peine sortie, j’ai regretté ce que j’avais dit et cent mètres plus loin, j’éclatais en sanglots dans les bras de Dan’.
_ Je crains de comprendre ce que t’as fait. »
Elle leva vers elle de grands yeux mouillés et elle avoua dans un murmure :
« Il … il m’a embrassée et je l’ai pas repoussé. Je me déteste pour avoir fait ça si tu savais ! »
Samantha ne savait pas comment réagir. La blonde avait trompé son meilleur ami d’enfance, mais s’en était voulu directement. De quel côté pouvait-elle bien se poser ? Sa confidente ou bien le coloré, rebelle mais sensible également ?
« Tu … tu lui as dit ?
_ Non. J’ai trop peur de sa réaction. Le pire, c’est que Daniel voulait que je le quitte pour lui, mais je ne peux pas, j’aime trop Michael. C’était une erreur, de faiblesse ! Je me sentais mal et … »
Elle éclata en sanglots et se refugia une nouvelle fois dans les bras de la brune. Sam lui caressa les cheveux et lui frotta le dos doucement pour la calmer mais lança froidement :
« Si tu ne lui dis pas maintenant, je le ferais.
_ Quoi ?!
_ Il a le droit à la vérité. Même si le mensonge semble être la meilleure solution. Tu préfères que ce soit Daniel qui lui balance ça à la gueule un jour où il sera énervé ? »
Son ton calme et glacial lui donna froid dans le dos. Comment pouvait-elle dire des choses comme ça ? Elle s’étonnait elle-même et l’air choqué de Juliette ne pouvait qu’approuver ses dires.
« L’Angleterre ne te fait pas que du bien toi ! Tu mûris trop vite pour moi !
_ Peut être, mais j’ai raison. Dis lui vite, si tu ne veux pas le perdre.
_ Oui, mais on est en vacances ici, je ne veux pas gâcher cette semaine …
_ Ju, je serais là pour qu’il m’en parle et je vais essayer d’arrondir les angles. Alors tu lui dis demain ou je le fais. »
La blonde soupira tout ce qu’elle pouvait puis la regarda dans les yeux et lui répondit :
« D’accord, je le ferais.
_ Merci Juliette.
_ Si je le perds, je te tiendrai pour responsable !
_ C’est pas moi qui …, s’arrêta Sam dans sa phrase. »
Elle ne pouvait pas lui balancer que c’était de son entière faute, elle voyait bien que ça la blessait autant qu’elle allait blesser son petit ami.
« Si ça peut te faire plaisir, mais je ne suis pas fautive dans l’histoire.
_ Non, je n’aurai pas dû dire ça, Sam, désolée ! C’est juste que j’appréhende. »
Elle soupira en sortant de la cuisine et en revenant vers les garçons. William, toujours vexé, s’inquiéta en voyant l’air saoulé et agacé de son amie brune aux pointes rouges. Elle s’assit entre les deux garçons, qui avaient lancé un Fifa.
« Encore ce jeu ? Vous voulez pas changer, genre pour de la diversité ?
_ Hum … Nah, et puis je suis trop fort à ce jeu là., se vanta Michael qui gagnait 3-2.
_ Mais il triche j’suis sûr !
_ Non, c’est quelque chose qu’on appelle le talent William. »
Samantha regarda son coloc, qui s’énervait contre la pauvre manette qui n’avait rien demandé. Elle lui lança :
« Bon donne, je vais le battre.
_ Contre toi ? Surement pas !
_ Tu apprendras Monsieur Je-crois-être-le-dieu-de-fifa que je n’ai quasiment que ça à faire à part travailler, alors j’ai progressé. Willy, s’il te plaît., lui intima-t-elle d’une voix enfantine.
_ Oui, tiens Sammy. Et fais lui manger ses crampons ! »
Elle récupéra la manette et lança un regard compétiteur à Michael. S’ensuivit alors cinq-dix minutes du match de sa vie. Ou pas. Elle l’avait battue à plates coutures et sautait dans tous les sens devant la tête ahurie de son ami. Sam entama une danse de la joie, vite rejointe par William qui les lui avait apprises.
« Mais qu’est ce que … Non, Sam t’a battu à Fifa ? Oh mon dieu ! Bravo !, s’écria Juliette en sautant dans les bras de sa meilleure amie.
_ Nia nia nia. J’suis sûre qu’elle a trichée.
_ Non, c’est quelque chose qu’on appelle le talent, Michael.
_ Pff, t’façon c’est toujours la même chose. »
Mauvais perdant. Les anglais rirent aux éclats tandis que Juliette était attendrie par sa bouille boudeuse et qu’elle lui sauta dans les bras en lui embrassant la joue. Sam frissonna alors, mais se reprit vite.
Elle se tourna vers William, qui se grattait légèrement l’œil droit, puis lui esquissa un sourire.
« On est fatigué, Curly ?
_ Roh j’aime tellement quand tu m’appelles comme ça !, s’exclama-t-il sans répondre.
_ Je sais, mais t’as quand même une Sleepy Head !
_ Oui j’suis crevé, rah ! »
Elle sourit et admit alors qu’elle l’était tout autant. Juliette et Michael, un peu gênés, se concertaient du regard. Ils voulaient leur demander quelque chose mais ne savaient pas comment le faire. Je les connais vraiment trop.
« Hum … Sam, on se demandait …
_ Oui Mickey ?
_ Est-ce que ça vous dérangerait qu’on dorme ensemble ? Parce que … fin on est un couple quoi alors …
_ On ne couchera pas ensemble hein, croyez pas, mais on voulait être …
_ On a compris l’idée, vous inquiétez pas ! Vous aurez qu’à dormir chez Sammy, et elle viendra avec moi., intervint William joyeusement.
_ Pourquoi j’ai l’impression que ça te fait plaisir à toi aussi ?
_ Hum … Peut être parce que c’est le cas ?
_ Bon, allez vous coucher ! Nous on regarde un peu la télé et on ira ! Bonne nuit les vieux ! »
Sam rit puis alla se démaquiller dans la salle de bain, rejointe par William. Il s’assit contre la baignoire et la regarda faire sagement, sans rien dire. Elle fut d’abord surprise, puis essaya de l’ignorer, mais elle lança finalement :
« Qu’est ce que tu fais là ?
_ Je te regarde., dit-il avec un grand sourire.
_ Hum … Tu sais que tu ne me verras pas me changer ?
_ Roh merde ! En tout cas pas tout de suite., répondit-il en se levant.
_ Sors d’ici, sale pervers !, s’écria-t-elle en riant aux éclats. »
Il lui sourit et s’exécuta, fermant la porte derrière lui. Elle sourit à son reflet et se fit un chignon avant de mettre un pyjama : T-shirt et jogging un peu trop court. Elle souhaita bonne nuit aux autres et le rejoint dans sa chambre.
« Oh mon dieu.
_ Tu peux m’appeler Curly tu sais ?
_ Je parlais pas de toi, égocentrique ! Ta chambre est rangée ?, s’étonna-t-elle en filant sous les couvertures à ses côtés.
_ Tu pensais qu’elle était en bordel avoue !
_ Non, mais qu’elle convenait à ta personnalité, on va dire.
_ JE TE BOUDE !, cria-t-il en se retournant dos à elle. »
Elle explosa de rire, puis lui souhaita une bonne nuit doucement. N’ayant aucune réponse, elle finit par s’endormir. Mais avant de tomber dans les bras de Morphée, elle sentit deux bras forts lui enserrer la taille et une douce voix lui murmurer :
« Bonne nuit, fais de beaux rêves. »
------------------------------------------
Hey guys !
Avouez que vous en vouliez plus hein ? ;)
New chapter ! Bon, on est passé à un rythme d'un chapitre par semaine, mais j'ai un taff de malades, les pépitos, vous pouvez pas comprendre ! Oo
Aors, réactions ? Ou je vais encore me prendre un vent ? ^^
A la prochaine les gars !
Bye !