Chapitre 3.2

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Je le suis discrètement jusqu'à un parking. Il discute avec une autre personne, j'écoute :

<< Sérieux Marcel, tes rapports sont vraiment au top du top, comment fais-tu pour avoir autant de précision sur tu sais qui ?

- Ah ah ! C'est tout l'art d'un informateur de premier rang, j'ai mes sources moi !

- Tu ne serais pas en train de te moquer de moi ? Au passage, j'ai des nouvelles de Mac Cassou, il bosse dur dur sur les preuves que tu as collectées la fois précédente, bientôt on pourra coincer tu sais qui !

- C'est bien, plus vite ce sera fait, mieux ce sera.

- Ouais, et tu sais quoi ? J'ai des pistes sur MB8BE immatriculé 0201. Il va être rapatrié là haut au plus vite, ils ont besoin d'assistance.

- Ça craint tant que ça ?

- T'inquiète Marcel, toi et ta fille serons dans les premiers à être protégés pour tout tes services rendus.

- Ouais j'espère bien, allez, à la prochaine !

- Yep ! >>

Je me suis trompée sur toute la ligne, l'État lui même nous ment, qu'est-ce qu'il manigance ? L'autre gars a parlé de Mac Cassou, ça doit être un autre informateur dans le genre. Mais qui peut bien être le "tu sais qui" et MB8BE-0201 ? Rhaa, il me manque des pièces, il faut que je rassemble tout et j'aurai mes réponses. En attendant, ma première étape est de rentrer à la maison avant papa et Juuga, j'espère que j'arriverai à temps.

Finalement, les bus jouèrent contre moi.

<< Ma chérie ! s'exclama papa, pourquoi es-tu si en retard !

- Ah, ne me pose pas de questions et je ne te dirai pas de mensonges. >>

Papa me regarda d'un air interrogateur et m'embrassa comme si de rien n'était. Il a l'habitude que je lui réponde cette phrase et respecte mon silence. Après tout, lui aussi me cache quelque chose, entre menteurs, faut se serrer les coudes ! Je m'enferme dans ma chambre et me remémore l'après-midi que je viens de passer. J'examine de nouveau les photos prisent un peu avant et je cherche désespérément des indices, n'importe quoi qui fasse l'affaire. La chance tourne enfin de mon côté car je tombe sur Mac Cassou, de son vrai nom Altaïs. Domiciliée en France, elle est une analyste DP (dossiers/preuves) dans une branche parallèle du gouvernement spécial. Rien d'autre comme information précise. Une minute ! Le gars ne l'a pas appelé "il" tout à l'heure ? Soit cette carte est fausse, soit son identité est cachée pour certains membres. Mais si la deuxième hypothèse est vraie, comme le document est entre les mains de papa, c'est qu'il est haut placé dans la hiérarchie...

Je quitte ma chambre et sors prendre l'air. La nuit est belle. Quand je pense que des milliers de personnes meurent pour nous dans cet espace si lointain, je me sens misérable. Je m'enfonce dans le bois et retourne sans m'en apercevoir au lieu où j'ai rencontré Juuga. Respirant l'air doux du soir, je m'assois au pied d'un arbre et scrute le ciel. Que dois-je faire, maman ? Si seulement on pouvait m'aider. Soudain, une main sort du sol et un corps tout entier se dévoile devant moi. Des lambeaux de chairs s'en détachent et prennent vie sous mes yeux dégoûtés. Je me lève et cours le plus loin possible. Je rêve, dites moi que je rêve ! Je me retourne et la bête me suis de près. Je continue mon escapade et finis malheureusement par trébucher. Paniquée je ferme les yeux et ma seule pensée fut : "désolé papa, je crois que je vais bientôt rejoindre maman."

Arggg ! Le cri répugnant de la bête retenti dans toute la forêt. Je rouvre les yeux et me sens soulagée de voir Juuga à mes côtés. À terre, le monstre hideux agonise.

<< Ne restons pas là, dit Juuga, les autres vont rappliquer à cause de l'appel ! >>

Quoi ?! Le cri était en faite pour alerter d'autres spécimens de ce genre ! Je me lève rapidement et Juuga m'emporte dans les airs avec sa capacité de vol. D'en haut, le monde endormit m'émerveille.

<< Qu'est-ce qui t'as pris de traîner dans les bois à une heure pareille ?

- Je... je suis désolée.

- Ne recommence plus, c'est bien clair ?

- Oui. >>

C'est bien la première fois que je me fais attaquer. Qu'est-ce que c'était, des zombies ? Non, pour l'instant, concentrons nous sur notre échappée. Arggg ! Encore ce cri agonisé ! Les bêtes doivent être à notre poursuite.

<< Qu'est-ce qu'on fait Juuga ?

-On se pose ici. >>

Une petite clairière. C'est un lieu ouvert, idéal pour les combats, on a une large vision sur ce qui se trouve autour de soi.

<< Reste en arrière, Liya. Si jamais ça dégénère, utilise tout ce que je t'ai appris. Compris ?

- Oui ! >>

Mon cœur semble vouloir sortir de ma poitrine et exploser. Je tremble malgré moi. La peur est présente. Va t-on s'en sortir ? Oui, après tout je suis avec Juuga, major du bataillon d'exploration. Je dois croire en lui, je lui fais confiance.

<< "Hi" espirituaren izenean, leherketa agindu dut ! >>

*<< Au nom de l'esprit "Feu", j'ai ordonné une explosion ! >>*

Une incantation d'explosion ? J'ai quelques connaissances sur l'ancienne langue, mais Juuga la maîtrise tellement bien. C'est vraiment rare de nos jours de trouver des gens la pratiquant avec tant d'aisance. Boum ! Une déflagration de feu consume nos ennemis. Mais c'est loin d'être fini car des nouveaux compensent les pertes.

<< Fait ch*er, on en voit pas la fin ! jure Juuga. >>

Les détonations durèrent longtemps et minuit passa. L'ennemi ne semblait en aucun cas faiblir. Encerclés, j'appréhendais le moment où Juuga cessera de repousser les créatures répugnantes. Réfléchis Liya, il y a forcément une solution. L'ennemi semble se régénérer, cela veut dire qu'il y forcément une source mère. Analysons la situation, une armée d'êtres bizarres fonce en permanence sur nous. Mais oui ! Ils viennent tous du même endroit, formant une barrière sur ce qu'il y a derrière eux.

<< Juuga ! Protège mes arrières !

- Quoi ?! Reste où tu es Liya ! Je t'interdis de te mettre en danger ! >>

2GU : Sur le fil de son destinWhere stories live. Discover now