24

501 29 9
                                    

Pdv Harry:

-Euh vous entendez

On était à l'autre bout du couloir de l'étage de Simon et des cris retentissaient jusqu'à nous. C'était très faible mais ca devait être extrêmement fort pour qu'on les entende à l'opposé. On se regarda d'un air entendu et on continua d'avancer en se faisant plus discret. Plus on avançait plus la voie se faisait distincte même si il était impossible de comprendre ce qu'elle hurlait.

-Ce serais pas Simon?
-Je sais pas...c'est pas son style de crier comme ca.

Zayn grimaça et dit:

-Louis devait y aller avant, j'espère juste que c'est pas sur lui qu'il hurle.

Je secoua la tête.

-Impossible. Il sait que Louis ne supporte pas de se faire crier dessus.

Zayn étouffa un rire amer.

-Tu crois vraiment qu'il en a quelque chose à faire?
-Je le sais.

Pourtant plus on avançait, plus ca devenait évident que la voie appartenait à Simon.
Rapidement, on se trouvait devant la porte qui était entrouverte et cette fois c'était claire. Quelqu'un se faisait engueuler par Simon dans son appartement.

-T'ES UN PUTAIN DE POID POUR TOUT LE MONDE.

Zayn lâcha un « merde » avant de se précipiter à l'intérieur nous tous à la suite.

-Mais qu'est-ce qu'il te prend?!

Simon s'arrêta brusquement en sursautant.
Louis fixait droit devant lui l'air complètement perdu et désorienté, il avait le regard vide et son corp paraissait comme sans vie. Il avait l'air d'un robot tant il ne bougeait pas. Je me précipita vers lui d'instinct, tant pis pour les conséquences la situation était grave.

Il était assis sur le canapé et je me posa a genoux devant lui et essaya de l'appeler le plus doucement possible comme je le faisait à l'époque.

-Louis?

Je répétât plusieurs fois son nom, essayant légèrement d'augmenter le volume de ma voie tout en restant le plus doux possible.

-Louis tout vas bien, on est tous là.

Toujours rien, j'avança lentement une main vers son épaule et la posa le plus doucement possible. Il sursauta l'air complètement effrayé et sorti de sa trance, sa respiration était complètement saccadée et beaucoup trop rapide. Si ca continuait sa tournerait en crise d'angoisse.
Je n'ai pas eu le temps de plus y réfléchir qu'il dégagea ma main avec une violence que je ne lui avait jamais vus, je sursauta et recula, ses yeux contenait tellement de terreur que j'en avait peur moi même.

Zayn se dépêcha de s'assoir à mes côtés.

-Il ne faut surtout pas le toucher.

Je fronça les sourcils, avant il avait besoin de contact physique.

-Allonge toi.

Il fit ce que je lui dit toujours l'air terrifié.

-Respire.

Je me mis à respirer fort en contant pour qu'il se cale sur ma respiration et ca avait l'air de marcher. Il tremblait de moins en moins et sa respiration devenait de plus en plus stable.

Zayn continua:

-C'est bien, tout vas bien. On est là.

Il se releva ensuite pendant que je continuait à l'aider à respirer et revînt quelques minutes plus tard un vers d'eau à la main. Il semblait se calmer et s'assit pour boire. Il avait l'air extrêmement perdu.

-Ca va?

Il fit juste signe de la tête avant de reposer le vers et de souffler un grand coup en plongeant sa tête dans ses mains.

-J'ai la tête qui tourne.
-C'est normal, pose toi on à le temps tout vas bien. Respire.

Quand il eu l'air d'aller mieux il releva la tête et chuchota un « merci », l'air embarrassé il ragouta un:

-Hum, je suis désolé j'ai des réflexes bizarre.

Je ne savais pas quoi dire alors j'hocha juste la tête et me releva pour aller vers Simon cette fois. J'étais assez énervé et mon ton sorta plus dure que ce que je pensais.

-Ca va pas bien?! Qu'est-ce qu'il t'a prit?!
-Il..hum...je-
-Ca fais combien d'années que tu travailles avec lui? C'est genre la dixième? Deja y'a cinq ans tu faisais ca! Il a du stress post traumatisme! C'est super grave, est ce que tu te rends compte d'a quel point tu peux agraver les dégâts?  Des médecins t'ont précisément interdit de lui crier dessus c'est pas pour rien, on hausse jamais la voix avec lui c'est quand même pas compliqué à retenir!

Je m'étais battus des années contre toutes les personnes avec qui on travaillait qui adoraient s'en foutre de ses conditions mentales. Il avait développé du stress post traumatique de son enfance, son père étant petit était violent et ca avait développé plusieurs traumatismes dont le fait  d'être extrêmement sensible au cris. Il ne supportait pas d'être crié dessus, c'était pas facile mais suite à quelque dérapage de moi ou d'autre m'ayant montré les conséquences, j'avais bien compris qu'il ne fallait jamais s'énerver contre lui. Ses réactions pouvaient être  vraiment dure à gérer. Pourtant malgré que moi un ado de 16/17 ans à l'époque l'avait compris, ce n'était visiblement pas si simple à comprendre pour tout le monde. Les supérieurs s'en foutait complètement, ils avaient l'audace de le mettre dans des états pas possibles puis de quitter la pièce comme si de rien était sans le moindre regret. Selon les degrés des situations j'avais parfois du passer plusieurs heures à le calmer et à faire mon possible soit seul soit avec les gars pour qu'il redevienne complètement normal.

-Je suis désolé, j'étais énervé, j'ai perdu le contrôle.

Je soupira, exaspéré.

-Faut vraiment que tu fasses attention.

Qu'est ce qu'il se serait passer si on était pas intervenu, jusqu'où ce serait aller? Et surtout est-ce que ca arrivait souvent?

-Oui t'inquiète je ferais attention les autres fois.

Il disait toujours ca, ca n'avait pas changé.

Reunion L.SWhere stories live. Discover now