T6 Lily Potter et Hugo Weasley - Le Quartz du Soleil

Chapitre XVIII - Pablo Paprika

Dans les jours qui suivirent, Hugo reçut des nouvelles de ses parents, qui lui disaient que Billy et Xenda avaient perdu la trace de Nerill alors qu'il passait la frontière du Pays-de-Galles. Ron s'était rendu sur place pour essayer de le retrouver, mais sans succès.

Les vacances de printemps arrivèrent vite et les cinq amis prirent le train le premier jour pour rentrer chez eux. Lorcan et Lysander allaient rester chez Hugo pendant les deux semaines et les filles les rejoindraient pour se rendre à La marmite bouillante pour leur rendez-vous avec Mr Paprika le 6 avril.

Pendant les vacances, Hugo emmena les jumeaux dans la boutique de son oncle George, où ils passèrent du temps avec Roxanne. Ils virent aussi Lily presque tous les jours, même si elle passait la plupart de son temps avec ses parents. Et bien sûr, ils passèrent beaucoup de temps à travailler également, sous la tutelle de Lysander. Celui-ci était de plus en plus dépité de ne pas réussir à se transformer en loup-garou, même si plusieurs pleines lunes étaient passées depuis que Lily lui avait jeté le sort qui devait lui permettre de réussir. Hugo ne savait plus quel conseil lui donner pour l'aider, et il se sentait vraiment mal pour lui. Si Lysander ne parvenait pas à se transformer, tout leur plan tomberait à l'eau. Ils pourraient toujours essayer de l'exécuter pendant la pleine lune, mais les risques seraient beaucoup plus élevés pour lui.

Le 6 avril, les parents de Lily la déposèrent chez Hugo le matin avec Elizabeth, qui était arrivée la veille chez son amie. Ils prirent ensuite la poudre de Cheminette et arrivèrent dans l'auberge où ils avaient rendez-vous avec Mr Paprika. Comme l'heure du déjeuner approchait, il y avait beaucoup de monde dans la salle.

— Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? demanda Elizabeth en regardant autour d'eux d'un air inquiet. Mr Paprika ne nous a pas donné d'heure précise pour le rendez-vous. On ne va quand même pas attendre ici toute la journée...

Voyant que le propriétaire de l'auberge les observait d'un air mauvais derrière le bar, Hugo songea qu'ils feraient mieux de sortir attendre dehors. Mais alors qu'ils se dirigeaient vers la sortie, l'aubergiste les interpella :

— Hé, vous cinq ! Revenez un peu par ici !

Hugo se retourna à contrecœur et s'approcha de lui.

— Vous comptez passer sans rien commander ? leur demanda-t-il d'un ton menaçant. Ce n'est pas une gare ici, mon auberge ne sert pas de lieu de passage !

— Excusez-nous, monsieur, dit Hugo d'une petite voix. On a rendez-vous avec quelqu'un et...

— C'est ça, le coupa brusquement l'aubergiste. Et vous allez sortir pour l'attendre, n'est-ce pas ? Pas de mensonge avec moi ! Je les connais bien, les gosses de votre genre. Toujours à profiter des autres en leur mentant... Si vous n'êtes pas venus commander, alors vous allez me payer pour avoir utilisé ma cheminée !

— D'accord, on va commander, dit précipitamment Hugo. Mais est-ce qu'il est possible d'attendre que la personne avec qui nous avons rendez-vous arrive pour ça ?

— Pour que vous puissiez détaler quand je regarderai ailleurs ? ricana l'aubergiste. Dans vos rêves, gamins ! Je ne vais sûrement pas tomber dans ce traquen...

— Ernest, laisse ces petits tranquilles, intervint soudain un vieillard assis à une table dans un coin de la pièce. Ils sont avec moi.

L'expression menaçante de l'aubergiste disparut de son visage et il s'excusa en grommelant.

— Vous auriez pu me dire que c'était avec Arnold que vous aviez rendez-vous, marmonna-t-il en s'éloignant. Mais ça ne change rien, vous devez toujours commander !

— On va prendre un moment pour réfléchir à ce qu'on veut, répondit Hugo, soulagé qu'il lâche l'affaire.

Ils se tournèrent vers le dénommé Arnold qui avait pris leur défense, se demandant s'il était bien Pablo Paprika. Il avait une longue barbe blanche à la Merlin, un chapeau pointu penché sur sa tête et plein de toiles d'araignées, et sa robe de sorcier semblait dater de plusieurs siècles.