CHAPITRE QUINZE - (S)he's hurt

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« Look at me now, I’m falling. »

Faite que je me réveille. Faite que ça ne soit qu’un rêve. S’il vous plait. Je ne peux pas être chez Luke Hemmings là. Il a refusé de m’ouvrir sa porte pendant une semaine et bien-sûr il a choisi aujourd’hui (ou hier tel est la question) pour m’ouvrir. Le pire c’est que je n’ai aucune idée de l’état dans lequel je suis arrivé ou si je suis arrivé ici toute seule. Et je ne sais pas ce que je lui ai dit. On m’a toujours dit que l’alcool faisait dire la vérité. Putain faite que ça ne soit pas vrai sinon j’espère que pour une fois j’ai fermé ma gueule.

 « Tiens, la dévergonde est réveillé. Aspirine ? ». Je prends le verre qu’il me tend et le boit. « J’imagine que tu ne te souviens de rien. Tu veux que je te raconte ? –Je sais pas, je pense que je préfèrerai pas savoir. –Comme tu veux. –Non vas-y, je suis curieuse de savoir quel niveau de connerie je peux atteindre ». Je me redresse péniblement sur le canapé et Luke vient s’assoir à coté de moi. « Donc, je dormais tranquillement mais vers quatre heure du matin, une sauvage vient frapper à ma porte et cette sauvage s’avère être mademoiselle Amber Winslet habillé comme… bah comme si c’était la crise vu le manque de tissus sur tes vêtements bref par pitié je t’ouvre. T’as à peine ouvert la bouche que ça sentait l’alcool dans tout le quartier. T’as dit un truc du genre ‘tient tient Hemmings devant une porte ouverte’ je t’ai demandé ce que t’avait foutu pour être comme ça et tu ma répondu ‘j’me suis amusé parce que j’aime m’amuser et quand j’m’amuse j’ai pas le temps de penser à toi’ je t’ai demandé combien de verre t’avais bu et tu m’as dis ‘devine’ en me crachant ton haleine à la figure et puis t’as dit ‘bon sinon j’étais venu pour te dire un truc déjà tu me soule mais genre encore plus que je le suis maintenant et si tu veux je peux te souffler dessus encore une fois. Et ensuite que là… là j’ai envie de t’embrasser mais aussi de faire ça’ et là tu m’as foutu une baffe. » J’éclate de rire intérieurement et je me remercie d’avoir fait ce geste que j’avais déjà eu envie de faire plusieurs fois. « Après tu m’as dis ‘je ne suis pas désolé’  et puis ensuite tu m’as fait signe d’attendre avec ta main et t’as vomi sur mon parterre de fleur. » Classe Amber, très classe. « Je t’ai dit d’attendre que j’allais te chercher du sopalin mais pendant que je suis parti t’es entré, tu t’es effondré sur le canapé et puis tu t’es endormi. ». Bon, ça va, j’ai pas dit trop de connerie, j’aurai juste pu éviter de dire que je voulais l’oublier et le ‘j’ai envie de t’embrasser’ mais bon. « Maintenant tu peux m’expliquer comment t’en es arrivé là ? –Pourquoi je le ferai ? Parce qu’il me semble que toi tu m’explique jamais rien. En plus même si je voulais, je me souviens de quasi rien donc voilà. ». Il n’a pas l’air convaincu mais c’est vrai pourtant. Je n’ai aucun souvenir hormis que j’ai bu et dansé avec des gens que je ne connaissais pas. « J’ai envoyé un message à ta mère avec ton portable aussi, j’me suis dit qu’elle voudrait peut-être savoir que tu vas bien. –Comment t’as trouvé mon code ? –Ta date d’anniversaire ? Pas très compliqué. Quitte à mettre une date d’anniv, fait comme moi et met celle de quelqu’un d’autre. ». Je lui tire la langue.  « Sinon t’es au courant qu’on reprends les cours demain ? ». Ah, j’avais peut être oublié ce détail. « Au pire je serai juste un peu crevé. –Ouai, mais… ». Il me montre son cou. « Quoi ? Tu veux dire que… ». Il me fait ‘oui’ de la tête. « Nan… » dis-je tout en me levant précipitamment en secouant bien toute les lames de rasoirs qui sont dans mon crâne. Je me dirige vers le premier miroir que je trouve, soit dans l’entrée. Putain nan. J’ai un magnifique suçon dans le cou, bien voyant. Merde.

Putain je ne peux pas aller en cours comme ça. Le truc se voit à dix kilomètre. Ça en sera reparti des rumeurs. Elles s’étaient un peu arrêté et là, ça va être reparti. Nan putain.

MESSWhere stories live. Discover now