Chapitre 9.1 : Théo et Stiles

574 32 12
                                    

Salut à toustes !
Ce chapitre sera en deux parties (ça aurait été un peu long sinon)
En espérant que ça vous plaise,

Emilio'z



- Tu viens Stiles?

- Vas-y j'arrive.

  Lydia hausse les épaules et sort de la voiture. Elle n'entre cependant pas dans le bar et fait mine de répondre à un texto.

  Elle m'attend. Elle veut pas me laisser tout seul. C'est pour ça qu'elle m'a proposé une soirée au bar avec elle.

  Je crois qu'elle s'en veut qu'on se soit séparés... Je peux bien comprendre, je ressens la même chose. La culpabilité.

  La culpabilité d'avoir gâché notre relation, de nous avoir gâchés.

  Un échec. C'est ça ce qu'on a fait. On a échoué. On avait tout en main pour que ça marche mais... Aucun de nous deux n'a pu faire fonctionner ce qu'on avait.

  C'est comme si on nous avait filé l'armoire qui mène à Narnia, mais qu'elle était pas encore montée et que toutes les pièces étaient en vrac. Bien sûr qu'on n'a pas su monter le truc correctement.

  Et au final on se sent tous les deux coupables. Lydia encore plus que moi je pense, car elle arrête pas de m'appeler, d'essayer de me faire sortir...

  Elle devrait pas. C'est pas sa faute. Ni la mienne d'ailleurs... C'est notre faute. Aucun de nous deux devrait se sentir coupable, ça sert à rien : c'est pas elle ou moi qui avons échoué, c'est la combinaison de nous deux...

  Je tourne la tête vers elle et la regarde un instant à travers la vitre. 

  Elle veut pas me laisser seul... Même si elle sait que sa présence me fait mal. Franchement je sais pas quel est le pire entre la voir ou ne pas la voir.

  Elle m'extirpe alors de mes pensées en cognant la vitre sous mon nez.

- Bon tu viens?

  Je prends machinalement mes clefs et sors.

  On est jamais allés dans ce bar avant. Tant mieux. Les souvenirs ça aide pas.

  Lydia tourne les talons et pousse la porte. Je la suis, repoussant mon envie de lui prendre la main comme avant.

  Il y a pas mal de monde. Par-dessus le brouhaha enjoué, on peut distinguer un air de Jazz. ça sent bon le café et le chocolat chaud. 

  On s'assoit à la première table libre qu'on trouve, sur des banquettes rouges, près de la fenêtre.

  Puis on attend qu'un serveur arrive. Et ça semble durer des heures.

  Je ne sais pas quoi dire, elle ne sait pas quoi dire...

  Qu'est-ce que t'es sensé dire à quelqu'un avec qui tu vivais 24h sur 24 depuis deux ans, que tu ne retrouve maintenant que quelques heures par semaine ? J'en ai aucune putain d'idée.

  C'est pire que de se retrouver avec une inconnue. Tu sais déjà qui elle est, ce qu'elle aime, comment elle vit, mais tu dois modifier tout ce que tu faisais avec elle. Ne pas lui prendre la main en attendant le serveur. Ne pas rester plongé dans ses yeux pourtant si beaux. Ne pas lui sourire tendrement.

  Comment je faisais avec elle quand j'avais 15 ans putain...

  "À 15 ans y avait Derek aussi..."

Notre Faute...Where stories live. Discover now