Notre Faute...

Chapitre 4 : Un signe

Stiles n'essaya pas de reparler à Derek. Ça n'aurait mené à rien.

Il se sentait triste, coupable et fou de rage. Il n'était plus légitime d'attendre quoi que se soit de lui.

Et comme Derek pensait la même chose vis-à-vis de Stiles, rien n'arriva plus.

Ils s'éloignèrent simplement. Sans poser plus de question, sans jamais, au grand jamais, évoquer le sujet à nouveau.

Les années passèrent...

Stiles sortit avec quelques filles.
Parmi elles, Lydia, qu'il avait toujours aimée.
Leur amour fut beau et passionné. Ils vécurent une belle, magnifique relation.
Mais, pour plusieurs raisons, ils finirent par se séparer.

C'était d'un commun accord. Stiles savait parfaitement que c'était pour le mieux. Cela n'empêcha pas son coeur de se briser plus profondément que jamais. Ce coup au cœur avait ré-ouvert la blessure, à peine cicatrisée, de Derek.

Stiles avait échoué avec ses deux Amours. Ses "grands amours". La plupart des personnes pensent n'avoir qu'un seul "Grand Amour"... Mais Stiles en avait deux : Lydia et Derek. Et il les avait perdus tous les deux...

Il eut d'autres relations après cela bien sûr. Mais il tentait de refermer ses blessures en utilisant des amants comme des pansements. Ce n'était pas de l'amour mais de la dépendance. Et, quand bien même il fut amoureux, ce n'était rien de comparable à ce qu'il avait ressenti pour Lydia ou Derek ; c'était fade.
Sa vie était fade. Il vivait en attendant. Il se mettait en couple, il attendait qu'elle le quitte ; elle le quittait, il attendait de rencontrer un mec en boîte. Il s'ennuyait au boulot, il attendait qu'il se passe quelque chose d'intéressant.

Sa vie était comme une salle d'attente face à un long couloir. Comme s'il n'était jamais vraiment sorti de cette gare sordide...

Il apercevait une lueur pâle au fond, mais il ne savait pas ce que c'était. Il n'y réfléchissait même pas, car il n'avait aucune idée de ce qu'il voulait que se soit. Il ne désirait rien. Juste, il attendait...

S'il n'avait plus de nouvelles de ses amis, il attendait d'en recevoir. Si ils ne lui parlaient plus c'est qu'ils n'avaient rien à se dire n'est-ce pas...?

•××ו

Le téléphone de Stiles vibra dans sa poche. Il le saisit machinalement, se demandant ce que son boulot lui voulait encore.

Son coeur se mit à battre plus vite quand il réalisa que ça ne venait pas de son boulot. C'était Lydia.
Stiles ouvrit le message et lut :

"Chers amis de Beacon Hills (oui Beacon Hills, l'endroit où vous avez passé la moitié de votre vie, vous vous rappelez ?), comme je suis de passage dans notre charmante ville d'origine j'aurais aimé y revoir vos têtes. J'organise une fête chez Derek le 27, dites-moi si vous serez de la partie.
Votre chère et tendre Lydia.

PS : vous me manquez "

Stiles tressaillit en lisant le nom de Derek mais il oublia immédiatement, transporté par une vague de bonheur, et il sourit largement en face de son écran.
Il répondit immédiatement (sans prendre la peine de vérifier si il était libre) :

"Beacon Hills...? C'est où ça déjà, dans le Nevada...? Quoi qu'il en soit je remuerais ciel et terre pour retrouver cette adresse. Je serais là à la première heure.
Signé Super-Stiles ton ex préféré!

PS : tu me manques aussi"

•××ו

En vérité Lydia n'avait pas vraiment demandé à Derek la permission s'inviter chez lui avec une quinzaine de personnes... Il l'apprit en recevant le même message que les autres.

En temps normal, il aurait poussé un rugissement digne de ce nom et menacé de dévorer la jeune banshee.

Mais, même si il ne l'avouerai pas, il était content de pouvoir revoir tout le monde.

Il ne se passait pas grand chose depuis qu'ils étaient partis. Il s'occupait des quelques jeunes loups restant (par s'occuper il entendait bien sûr proférer de multiples menaces à leur égard, de préférence en s'introduisant au lycée), enquêtait parfois sur des phénomène étranges et aidait le shérif de temps en temps...

Mais il s'ennuyait. Et il se sentait seul.

Il avait toujours été seul auparavant... mais après tous les évènements qui avaient suivis la transformation de Scott, il avait découvert ce que c'était que d'avoir des amis. Des personnes qu'on aime, et qui nous aiment autant, sur qui on peut réellement compter.
Bien qu'il n'exprime pas vraiment ses sentiments, ces ados avaient illuminée sa vie si sombre. Sauf que maintenant, ils étaient partis. Il restait quelques-uns d'entre eux bien sûr (Liam, Mason, Corey, Argent et le Shérif...), mais ce n'était pas pareil qu'avec Scott, Isaac, Lydia, Malia et Stiles...

("Stiles...")

Il n'avait plus sa meute. Derek était un loup, et un loup très, très attaché à l'esprit de la meute... la séparation d'avec eux avait été très dure... Et elle le restait.

Il pensait au passé. Il ressassait les regrets.

Trop de rues, trop de coins de forêt, trop de visages lui renvoyaient des images qui lui glaçaient le coeur.

Il avait l'impression de n'avoir jamais changé. D'être la même personne depuis des années. Sauf que cette personne qu'il était, ce n'était pas lui...

Il voulait que les choses changent, il voulait de l'inattendu, du piquant... Il avait l'impression qu'il était constamment en manque de... Il ne savait quoi d'ailleurs. Il regardait les jours passer sans en attendre quoi que se soit. Il attendait.

Quelque chose. Quelqu'un. Un signe.

La soirée de Lydia était un signe. Un rappel à une époque révolue où les choses bougeaient. Pas forcément en bien, mais au moins elles bougeaient.

Son instinct lui disait qu'il arriverait quelque chose à cette fête. Bon ou mauvais, il ne savait pas, mais au point où il en était il aurait tout accepté.

Il répondit donc au message :

" Ok."

Ce qui voulait dire :

"C'est bien parce que vous me manquez mais la prochaine fois que tu t'invites chez moi avec 15 personnes je te bouffe"

Il rangea son téléphone en souriant malgré lui.
Et, au fond de sa tête, une voix demanda : "Est-ce que Stiles sera là...?"

•
•
•
•
Voilà donc le chapitre 4.
Pour précision l'histoire se déroulera maintenant quelques années après la fin de la saison 6 :)
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, je ne suis pas sûr d'être très clair (;ŏ﹏ŏ)
Bisous sur vous

Emilio'z