Estel 2/5

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Petit mot de l'auteure : *fatiguée*  Voici la seconde partie de ce vingt-quatrième conte ! J'espère qu'elle vous plaira autant que la première partie ! Bonne lecture à vous ! 

Petit mot de l'auteure : *fatiguée*  Voici la seconde partie de ce vingt-quatrième conte ! J'espère qu'elle vous plaira autant que la première partie ! Bonne lecture à vous ! 

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 II/Estel à la Cour, du Roi son père. Première Journée.

On ne fut que deux heures en route, car la ville du roi n'était qu'à six lieues de la ferme d'Estel. Quand Estel arriva, il fut étonné de voir qu'on le faisait descendre dans une petite cour sale : un page l'attendait.

- Venez, prince ; je suis chargé de vous conduire dans votre appartement.

- Ne pourrai-je voir la Reine ? Demanda timidement Estel.

- Vous la verrez, prince, dans deux heures, quand on se réunira pour dîner : en attendant, vous pourrez faire votre toilette.

Estel suivit le page, qui le mena dans un long corridor, au bout duquel était un escalier. Il monta, monta longtemps, avant d'arriver à un autre corridor où se trouvait la chambre qui lui était destinée. C'était une petite chambre en mansarde, à peine meublée : la reine avait logée Estel dans une chambre de servante. Le page déposa la caisse d'Estel dans un coin, et lui dit d'un air embarrassé :

- Veuillez m'excuser, prince, si je vous ai amené dans cette chambre si indigne de vous. La reine a disposé de tous ses appartements pour les rois et les reines invités ; il ne lui en restait plus, et...

- Bien, fort bien, le coupa doucement Estel en souriant ; je ne vous en veux nullement de mon logement ; je m'y trouverai très bien.

- Je viendrai vous chercher, prince, pour vous mener chez le roi et la reine, quand l'heure sera venue.

- Je serai prêt, répondit Estel ; au revoir, aimable page.

Ce dernier s'inclina et laissa le jeune homme seul. Estel se mit à défaire sa caisse ; il avait le cœur un peu gros de se retrouver séparer de ses sœurs qu'il désirait tant connaître. Mais il se ressaisit et tira en soupirant ses atours de sa boîte, et commença à se préparer devant un morceau de glace qu'il trouva dans un coin de la chambre. Il était si adroit, qu'il arrangea si bien ses beaux cheveux blonds en une longue tresse à cinq branches magnifiquement soignée que cette simple coiffure le rendit dix fois plus beau. Il revêtit sa chemise en toile à torchon, son gilet de laine rêche puis enfila ses gros de filoselle bleue. Ensuite, il passa sa culotte courte par-dessus son pagne de coton pour ensuite se chausser de ses gros chaussons. Il termina par sa veste de brocart ternie. Il lança un bref regard à la petite fenêtre de la mansarde à travers laquelle, il put voir que l'après-midi était bien avancée. Pour achever sa toilette, il piqua une fleur de lys fanée à sa boutonnière, passa la ceinture de haricots secs autour de sa taille au-dessus de ses vêtements avant de remettre sa veste correctement par-dessus. Enfin, il attacha sa broche de nèfles sur le col de sa veste dans la ligne de son cœur avant de passer à son majeur gauche, sa chevalière en noisette. Une fois prêt, il se regarda dans sa glace pour vérifier sa mise et quelle ne fut pas sa surprise en voyant que ces vieilles nippes s'était changée en une splendide tenue d'appart !

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