Le Prince Crapaud 2/2

227 30 3
                                    

Petit mot de l'auteure : Voici pour ce soir, à 22h42, la suite du "Prince Crapaud" qui j'espère vous plaira autant que la première partie. Bonne lecture !

 Bonne lecture !

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

          

Ivan Tsarévitch sombra dans la tristesse pendant des jours avant de prendre son arc et ses flèches. Il chaussa ses sabots et déposa dans un sac trois pains, tous durs comme fer, puis partit à la recherche de son époux, Vassili le Très Sage. Il marcha longtemps et très loin de son royaume. Il avait déjà usé deux paires de sabots et rongé deux pains tous durs comme fer, quand il rencontra un vieillard. 

- Bonjour, grand-père !

- Bonjour jeune homme ! Où vas-tu et que cherches-tu ?

Ivan raconta donc son malheur au vieillard. 

- Hélas, Ivan Tsarévitch ! Dit le vieillard, pourquoi as-tu brûlé cette peau ? Ce n'était pas toi qui la portais, ce n'était pas à toi de t'en débarrasser ! Vassili le Très Sage est plus rusé que son père, Kochtcheï l'Immortel, qui est fâché contre lui et l'a condamné à passer trois ans sous la forme d'un crapaud. Mais il n'y a rien à faire, les mots ne peuvent réparer le mal qui a été fait. Voici une petite boule pour toi : partout où elle roulera, suis-la.

Ivan Tsarévitch remercia la vieillard et suivit la petite boule. Dans sa course, la petite boule franchit de hautes montagnes, des forêts obscures, des prairies verdoyantes, des étangs marécageux, des villages perdus, et pourtant le prince la suivait, sans s'arrêter, même pour se reposer, ne fût-ce qu'une petite heure. 

Il marcha longtemps encore et usa ainsi la troisième paire de sabots, et rongea la troisième miche de pain, tous durs comme fer, puis arriva dans une épaisse forêt. Là, il tomba nez à nez avec un ours. 

- Il ne me reste plus rien à manger. Tuons cet ours !

Il bandait déjà son arc quand soudain l'ours se mit à lui parler d'une voix humaine :

- Ne me tue pas, Ivan Tsarévitch ! Un jour, tu auras besoin de moi.

Ivan épargna donc l'ours et continua son chemin. Il traversait un vaste champ quand il vit un gros canard passer au-dessus de sa tête. Ivan banda son arc mais alors qu'il s'apprêtait à tirer, le canard fit comme l'ours et lui parla d'une voix humaine :

- Ne me tue pas, Ivan Tsarévitch ! Viendra le jour où tu auras besoin de moi.

Tout comme il eut pitié de l'ours, Ivan Tsarévitch eut pitié du canard et l'épargna. Mourant de faim, il reprit alors la route. Soudain, il aperçu un lapin gambader. 

- Tuons ce lapin ! J'ai vraiment trop faim...

Mais comme les deux animaux précédemment, le lapin s'adressa au prince d'une voix humaine :

- Ne me tue pas, Ivan Tsarévitch ! Viendra sous peu le jour où tu auras besoin de moi !

Et le prince épargna le lapin avant de continuer sa route. Il parvint devant une mer d'un bleu sombre et vit un brochet gisant échoué sur le sable. 

Contes des Amours d'éphèbesWhere stories live. Discover now