Blondin, Bonne-Biche et Beau-Minon 1/10

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Petit mot de l'auteure : Et me revoilà pour le conte numéro trente et un ! Issu tout comme Estel (conte n°24) du recueil Nouveaux Contes de Fées pour les enfants, écris par la très grande lettrée Madame la Comtesse de Ségur ! Je n'ai pas pu m'empêcher de vous en réécrire un autre xD Alors j'espère que ma version de l'Histoire de Blondine, de Bonne-Biche et de Beau-Minon vous plaira ! Bonne lecture ! 

Petit mot de l'auteure : Et me revoilà pour le conte numéro trente et un ! Issu tout comme Estel (conte n°24) du recueil Nouveaux Contes de Fées pour les enfants, écris par la très grande lettrée Madame la Comtesse de Ségur ! Je n'ai pas pu m'empê...

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I/Blondin

Il y avait une fois, un roi qui s'appelait Bénin. Tout le monde l'aimait, parce qu'il était bon ; les mauvaises personnes, le craignaient, parce qu'il était juste. Sa femme, la reine Doucette, était aussi bonne et juste que lui. De leur union naquit une magnifique petite prince qu'ils nommèrent Blondin à cause de ses splendides cheveux blonds. Il était aussi bon et charmant que ses parents. Ils vécurent heureux pendant quelques mois avant que la reine ne tombe malheureusement gravement malade des suites de son affaiblissement lié à son accouchement. Le roi pleura beaucoup et longtemps, sans que Blondin ne puisse réellement comprendre la teneur du chagrin de son père, car il était bien trop jeune pour se rendre compte que sa mère était morte. Il ne pleura donc pas et continua à rire, à jouer, à téter et à dormir paisiblement. Le roi aimait tendrement son fils, et ce dernier aimait son père plus que tout au monde. Le roi lui donnait les plus beaux jouets, les meilleurs bonbons et les fruits les plus délicieux. Blondin était très heureux entouré de son père et de ses nourrices.

Cependant, les ministres ne cessaient de presser le souverain de se remarier. Car un seul fils ne suffisait pas à garantir une totale sécurité au royaume quand bien même aucune guerre n'était à prévoir étant donné que le roi s'entendait parfaitement avec ses voisins. D'abord, le roi refusa. Il finit par céder aux insistances et aux désirs de ses sujets, et il convoqua son ministre Léger.

- Mon ami, lui dit-il, on veut que je me remarie et malgré mon chagrin encore vif pour la mort de ma pauvre épouse Doucette, mon fils m'encourage également afin de lui offrir une nouvelle maman. Je ne veux pas m'occuper de cela par moi-même. Aussi, je vous charge de me trouver une princesse qui puisse rendre heureux mon pauvre Blondin : je ne demande pas autre chose. Allez mo cher Léger ; quand vous aurez trouvé une femme parfaite, vous la demanderez en mariage et l'amènerez ici, auprès de nous.

Léger s'inclina et partit sur-le-champ. Il alla chez tous les rois, et vit beaucoup de princesses, des laides, des bossues, des méchantes, des jeunes, des vieilles... Enfin, il arriva chez le roi Turbulent, qui avait une fille jolie, spirituelle, aimable et qui paraissait bonne. Léger la trouva si charmante qu'il la demanda en mariage pour son roi Bénin, sans s'informer si elle était réellement bonne. Turbulent, enchanté de se débarrasser de sa fille, qui avait un caractère méchant, jaloux et orgueilleux, et qui d'ailleurs le gênait pour ses voyages, ses chasses et ses courses continuelles la donna tout de suite à Léger, pour qu'il l'emmenât avec lui dans le royaume du roi Bénin. Léger parti, ravi d'avoir accompli sa mission et emmenant la princesse Fourbette accompagnée de quatre mille mulets chargés de ses effets et de ses bijoux.

Ils arrivèrent chez le roi Bénin, qui avait été prévenu de leur arrivée par un courrier ; le roi vient au devant de la princesse Fourbette qui quittait son carrosse. Il la trouva jolie ; mais qu'elle était loin d'avoir l'air doux et bon de la pauvre Doucette ! Quand Fourbette vit Blondin, elle le regarda avec des yeux si méchants, que le pauvre Blondin, qui avait déjà trois ans, eut peur et se mit à pleurer.

- Qu'a-t-il ? Demanda le roi. Pourquoi mon doux et sage Blondin pleure-t-il comme un enfant indiscipliné ?

- Papa, cher papa, s'écria Blondin, les yeux pleins de larmes en se cachant dans les bras du roi, ne me donnez pas à cette horrible princesse ; j'ai peur ; elle a un air si méchant !

Le roi, surpris, regarda la princesse Fourbette, qui ne put assez promptement changer son visage pour que le roi n'y aperçut pas ce terrible regard qui effrayait tant Blondin. Il résolut immédiatement de veiller à ce que Blondin vécut séparé de la nouvelle reine, et restât comme avant sous la garde exclusive de la nourrice et de la bonne qui l'avaient élevé et qui l'aimaient tendrement. La reine voyait donc rarement Blondin, et quand elle le rencontrait par hasard, elle ne pouvait dissimuler entièrement la haine qu'elle lui portait.

Au bout d'un an, elle eut une fille qu'on nomma Brunette, à cause de ses cheveux, bruns comme l'écorce des arbres. Brunette était jolie, mais moins que son demi-frère malgré le fait qu'il soit un garçon. Elle était, de plus, méchante comme sa mère, et elle détestait Blondin, auquel elle faisait toutes sortes de méchancetés : elle le mordait, le pinçait, lui tirait les cheveux, lui cassait ses jouets, lui tachait ses beaux vêtements. Mais le petit Blondin ne se fâchait jamais ; toujours il cherchait à excuser la petite.

- Oh ! Papa, disait-il au roi, ne la grondez pas ; elle est si petite, elle ne sait pas qu'elle me fait de la peine en cassant mes jouets... C'est pour jouer qu'elle me mord... C'est pour s'amuser qu'elle me tire les cheveux ! Etc.

Le roi Bénin embrassait son fils et ne disait rien, mais il voyait bien que Brunette faisait tout cela par méchanceté et que Blondin l'excusait par Bonté. Aussi aimait-il Blondin de plus en plus et Brunette de moins en moins. Cependant, la reine Fourbette, qui avait de l'esprit, voyait bien tout cela aussi ; et elle en conçue davantage de haine pour l'innocent Blondin. Et si, elle n'avait craint la colère du roi Bénin, elle aurait rendu le jeune prince l'enfant le plus malheureux du monde. Le roi avait défendu que Blondin fût jamais seul avec la reine, et, comme on savait qu'il était aussi juste que bon et qu'il punissait sévèrement la désobéissance, la reine elle-même n'osait pas désobéir.  

A Suivre... 

*baille*  Et voilà qui clôt la première partie de ce conte, j'espère vraiment qu'elle vous a plu autant que j'ai aimée commencer cette réécriture. N'hésitez pas à me faire part de vos impressions en commentaire et je vous souhaite une bonne nuit (00h20 à l'heure où j'écris ça) en espérant vous retrouver très vite pour la suite de ce conte riche et passionnant qui est l'un de mes favoris ! Bisous à vous ! <3 

Contes des Amours d'éphèbesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant