Je-ne-sais-qui, je-ne-sais-quoi, je-ne-sais-où ou l'époux de bons conseils

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Petit mot de l'auteure : Ce second conte est inspiré de celui de Pierre Gripari : "Je-ne-sais-qui, je-ne-sais-quoi, ou la femme de bons conseils" (d'après plusieurs contes russes) qui se trouve dans le recueil des Contes de la Rue Broca adaptés en dessin animés dans les années 2000, il me semble ! J'espère qu'il vous plaira autant que le premier et désolée pour ma si longue absence !

Petit mot de l'auteure : Ce second conte est inspiré de celui de Pierre Gripari : "Je-ne-sais-qui, je-ne-sais-quoi, ou la femme de bons conseils" (d'après plusieurs contes russes) qui se trouve dans le recueil des Contes de la Rue Broca adaptés en...

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Il était une fois, un riche marchand qui était l'heureux père de trois fils : les deux premiers étaient aussi intelligents que leur père contrairement au dernier qui était idiot. Tellement idiot que tous l'appelaient Manque de Chance. Dès qu'il portait quelque chose, il le laissait tomber. Lorsqu'il ouvrait la bouche, une sottise s'en échappait. Quand un outil arrivait dans sa main, il en ressortait un malheur. Et les gens du pays, qui le connaissaient bien, préféraient le nourrir gratuitement plutôt que le laisser toucher à quoi que ce soit. Un beau jour d'été vient où le marchand réunit ses enfants et leur dit :

- Maintenant que vous êtes grands, vous devez apprendre le métier. Pour se faire, je vais donner à chacun d'entre vous cent pièces d'or pour acheter des marchandises, et un bateau pour aller les vendre dans les pays étrangers.

- A Manque de Chance aussi ? Demandèrent les deux aînés.

- A Manque de Chance aussi.

- Mais il est complètement idiot !

- Idiot ou non, il reste mon fils et il sera traité de la même manière que vous !

Le marchand donna donc cent pièces d'or à chacun de ses fils, et les voilà partis tous les trois vers la ville afin d'acheter des marchandises. l'aîné qui s'était levé aux aurores, arriva le premier. Il acheta des fourrures et en emplit son bateau. Le cadet arriva ensuite et charge son bateau d'une bonne cargaison de miel. Quant à Manque de Chance, il se leva sur les coups de midi, déjeuna sans se presser et se mit en route pour deux heures. Mais avant d'arriver à la ville, il tomba sur une bande de gamins qui avaient attrapé un pauvre chat et tentaient de le fourrer dans un grand sac.

- Pourquoi faites-vous donc une chose pareille ? Demanda l'idiot.

- Pour le noyer. Répondirent les enfants en riant de leur cruauté.

- Et pourquoi le noyer ?

- Parce que cela nous amuse.

Prenant pitié du chat, Manque de Chance les pria de le lui donner. Mais ces derniers refusèrent, ne voulant pas abandonner leur immonde idée de noyer la pauvre créature.

- Alors vendez-le-moi !

- Combien nous en donnes-tu ?

- Je ne sais pas. Combien en voulez-vous ?

- Cela dépend. Combien as-tu sur toi ?

- J'ai cent pièces d'or.

- Eh bien, donnes-les-nous et le chat est à toi.

Contes des Amours d'éphèbesWhere stories live. Discover now