Chapitre 47 :

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~ Tu sais ce qu'on dit avec l'espoir ? Il n'apporte que le malheur. ~

Hard love.
Chapitre quarante-sept.

Angoissé, Bill vint passer le bout de ses doigts contre sa joue, soulagé de le voir papillonner des yeux. Au moins, Tom était conscient. Il inspira longuement afin de ne pas paniquer et fit délicatement s'allonger l'homme sur le dos. Tom grimaça sans pourtant se plaindre, le corps endolori. Bill souleva délicatement son tee-shirt et vit de nombreux hématomes commençant déjà à apparaître.

« Tom... » ; souffla-t-il sans oser le toucher. « Est-ce que tu vas pouvoir te lever ou j'appelle le médecin ? »

Il détestait cette question. Il détestait ne pas pouvoir appeler les secours comme n'importe qui le ferait.

« Ça va... » ; sa voix rauque résonna faiblement et Bill se sentit mal à sa place. « J'en ai vu d'autres. » ; le plus jeune soupira, mais fut tout de même rassuré de l'entendre râler. Pourquoi Tom n'assumait jamais d'avoir mal ? « Il va falloir que tu m'aides. »

Bill hocha la tête et se demanda durant une seconde comment il allait bien pouvoir le soulever sans lui faire de mal.

« Mais y a aucun moyen que je t'aide sans que tu aies mal. » ; dit-il sans savoir où poser ses mains.

« J'ai déjà mal de toute façon, un peu plus ça change quoi ? Fais-le et c'est tout. » ; gronda-t-il avec mauvaise humeur. Bill fronça les sourcils et se redressa pour se mettre debout. Il pria intérieurement pour que ça aille vite et fît glisser ses mains sous les bras du mafieux, tirant de toutes ses forces pour le mettre debout sans tarder.

Tom serra les dents sous la vive douleur qui lui lacerait le dos et les côtes, mais aucune plainte ne sortit de sa bouche. Une fois debout, l'androgyne chancela un peu sous son poids et passa un bras dans son dos pour le soutenir.

« C'était qui ces gars ? Et me dis pas que tu n'en sais rien, j'ai bien vu que tu les connaissais. »

Le mafieux marmonna un -Orphelinat- d'une voix grave, puis se cambra vers l'avant lorsque son estomac se contracta. Bill grimaça alors qu'il en rendait le contenu sous ses yeux et tenta de le soutenir comme il pouvait tout en cherchant un mouchoir dans la poche de son manteau.

Tom hoqueta sous la vive douleur que lui infligeait son estomac qui ne cessait de se contracter mêlée à celle de ses côtes. Il attrapa le mouchoir que lui tendait le brun pour essuyer sa bouche et prit une longue inspiration pour se donner le courage de marcher.

« T'es sûr que ça va aller ? Et si t'as quelque chose de cassé ? »

« Pour voir si j'ai quelque chose de cassé, il faudrait une radio. C'est pas possible, alors tu feras juste ce que je te dirais. » ; gronda le mafieux. Bill soupira et décida de ne rien rajouter pour ne pas l'énerver, le soutenant simplement alors qu'ils avançaient lentement vers la maison. « Si Pierre et Emma posent des questions... »

« Je dirais rien. » ; coupa le plus jeune. Tom en fut rassuré et ils continuèrent d'avancer à son rythme. C'était douloureux, il avait encore l'impression de ressentir leurs coups et le frottement de ses vêtements contre sa peau meurtrie suffisait à lui faire mal. Il avait juste hâte de rentrer et pouvoir s'écrouler quelque part.
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Hard loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant