Chapitre 2 :

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~ Trouver les réponses n'est pas le plus difficile. La vie te les apporte tôt ou tard. Le plus dur, c'est de continuer à vivre en les connaissant. ~



Hard love.
Chapitre deux.

De son côté, Tom s'était réveillé en sursaut, sortant son arme dans un pur réflexe de défense. Ses yeux se posèrent finalement sur la silhouette figée de l'adolescent, et ses traits se durcirent à l'instant-même où il réalisa qu'il essayait de s'enfuir. Sa mâchoire se contracta d'énervement, il se leva d'un bond.

« Je peux savoir ce que tu comptais faire là ? » ; cracha-t-il, faisant à présent face à l'androgyne terrifié.

« R-rien. » ; répondit-il faiblement.

« C'est ça, prends-moi pour un con. » ; il posa le canon de son arme contre sa tempe, et Bill haleta, se voyant déjà mourir. « Maintenant, je répète ma question. Qu'est-ce que tu comptais faire ? » ; fit-il, les dents serrées.

Bill ne répondit pas, totalement effrayé. Dans quel merdier s'était-il encore foutu ? S'il avait été plus prudent, il aurait pu s'enfuir. Il était tétanisé à l'idée de subir la colère de cet homme, et ce qu'il lisait dans ses yeux était déjà pétrifiant.
Sans même qu'il ne la voit arriver, la main du dreadé s'abattit brutalement sur sa joue, si forte qu'il en tomba lourdement à la renverse.

« RÉPONDS QUAND JE TE PARLE. »

Ses yeux écarquillés se remplirent rapidement de larmes, et il fut pourtant incapable de lui répondre. Sa joue le brûlait, lui était déjà douloureuse. Personne n'avait jamais osé lever la main sur lui, pas même son père. Il était à la fois choqué et apeuré.
D'un mouvement faible, il replia lentement ses jambes contre son torse, ignorant la douleur toujours présente dans son estomac, et se recroquevilla au maximum, ses larmes s'écoulant silencieusement sans qu'il ne puisse les retenir.

« Je voulais rentrer chez moi. » ; finit-il tout de même pas répondre, sa voix s'étouffant en un sanglot.

« Chez toi. » ; Tom eut un rire méchant. « Mais ta maison n'est plus rien. Mes hommes ont tout détruit. » ; dit-il. « Tu n'as plus de chez toi. »

L'androgyne eut un nouveau sanglot, et son corps fut secoué par les suivants, ceux-ci brisant le silence pesant que le mafieux laissait planer.

Au bout d'un moment, ennuyé par les plaintes agaçantes de ce gamin, il l'attrapa brusquement par le bras, le relevant sans difficultés et le traînant derrière lui sans lui laisser le temps de protester.

« Je vais te montrer où c'est chez toi moi. » ; dit-il d'un ton froid.

Il le poussa jusqu'à cette pièce sinistre, et le jeta à l'intérieur sans aucune douceur, le pauvre adolescent retombant lourdement sur le sol dur et froid en un gémissement de douleur. Il claqua directement la porte et la verrouilla, sa voix menaçante s'élevant de nouveau.

« Et tu n'es pas prêt d'en sortir, même pour manger. » ; cracha-t-il avant de s'en aller, définitivement en colère.

Ce gosse se permettait beaucoup trop de libertés, et il allait se faire un plaisir de lui montrer que c'était LUI qui décidait. Il allait souffrir. Après tout, il l'avait bien cherché.
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