Chapitre 40 :

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~ Parfois, je souhaite redevenir un enfant,les genoux écorchés sont plus faciles à soigner qu'un cœur brisé. ~

Hard love.
Chapitre quarante.

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La pluie s'était mise à tomber depuis déjà 10 minutes, et même si c'était loin d'être l'averse du siècle, Tom ruminait. Il faisait froid et il cherchait Bill depuis au moins une heure, sans succès. Il était passé par tous les coins que l'androgyne connaissait, il scrutait chaque silhouette, chaque ruelle sombre et il n'avait pourtant toujours aucune trace de lui. Il avait bien essayé de l'appeler, mais Bill ne semblait pas avoir envie d'être retrouvé pour le moment.

Lorsque son téléphone vibra, Tom crut d'abord que l'androgyne s'était enfin décidé à lui dire où il était. Pourtant, le message qu'il reçut n'était ni de Bill, ni un indice pour l'aider dans sa recherche. Numéro masqué. Quand il l'ouvrit, plusieurs photos s'affichèrent et Tom gronda de colère tout en les faisant défiler. Jules cherchait sérieusement les problèmes.

Il décida d'abord de l'ignorer et de se concentrer sur Bill. Il commençait vraiment à être tard et il ne pourrait jamais s'endormir sans l'avoir retrouvé.
Il fit plusieurs rues sous une pluie de plus en plus dense et s'agaça de ne jamais voir apparaître la frêle silhouette du petit brun.

Alors qu'il passait près d'un parc rempli de jeux pour enfants, Tom entendit cette fois du bruit. Des plaintes, ou plutôt des sanglots qu'il pouvait distinguer malgré le bruit de la pluie. Tom suivit ces bruits et dut contourner une balançoire ainsi qu'une grande structure afin d'atteindre l'arbre derrière lequel provenaient ces bruits.

« Bill ? »

Il contourna le grand arbre et le vit enfin, recroquevillé contre le tronc, les jambes contre son torse et les joues trempées de larmes. Tom vint s'accroupir face à lui et l'androgyne fit tout pour ne jamais croiser ses yeux.

« Laisse-moi. » ; le chassa-t-il d'une voix enrouée.

« Il faut qu'on parle. »

« Non, j'veux être seul. » ; bredouilla le plus jeune. Tom soupira et remarqua peu à peu qu'il avait l'air gelé. Ses cheveux étaient trempés, ses vêtements aussi et son corps tremblait de temps à autre.

« Bien, mais tu dois tout savoir avant de vouloir y réfléchir tout seul et je préfère être au chaud pour parler. »

« Plus tard... »

« Bill, écoute-moi. Je sais que c'est beaucoup à digérer, mais ce ne sont que des papiers et tu dois comprendre les choses avant d'y penser. En plus rester sous la pluie et tomber malade ça t'avancera à rien. »

L'androgyne soupira entre ses larmes, puis attrapa finalement les mains que Tom lui tendait pour l'aider à se relever. Une fois debout, ses jambes vacillèrent un peu et l'aîné dut le soutenir le temps que ses jambes engourdies retrouvent leur équilibre.
Tom le tira avec lui et ils se dépêchèrent de rejoindre la maison qui heureusement n'était qu'à quelques rues d'ici.

Lorsque la douce chaleur du salon vint réchauffer le corps du plus jeune, il se sentit un peu mieux et suivit le mafieux jusqu'à leur chambre.

« Comment t'as eu tout ça ? » ; demanda Tom une fois la porte refermée derrière eux.

« Jules. » ; répondit-il, et l'aîné fut loin d'être surpris par la réponse. Bill retira sa veste trempée et attrapa une petite couverture qu'il enroula rapidement autour de lui.

Hard loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant