Chapitre 38 :

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Hard love.
Chapitre trente-huit.

Tom avait pris du temps pour se calmer. Après une longue douche, il avait erré dans le jardin durant des heures. Il détestait entendre Bill parler de drogue, il détestait surtout le voir aussi faible et dépendant à ce genre de connerie. Plus le temps passait et plus il avait l'impression que Bill ne voulait plus se battre. Il ne comprenait pas pourquoi et ça l'énervait.
Il préférait un Bill qui se rebellait plutôt que se laisser abattre. Il savait que Bill était largement capable de s'en sortir. Il devait juste trouver un minimum de volonté.

« Tom... »

Posé sur la balancelle, le mafieux leva lentement les yeux vers la voix qu'il avait instantanément reconnu et l'observa sans prononcer un seul mot.

« T'es toujours en colère ? » ; souffla l'androgyne en venant s'asseoir à ses côtés.

« Ça dépend. » ; répondit l'aîné d'une voix grave. « Tu comptes toujours te défoncer la gueule ? »

Bill se mordit la lèvre inférieure et baissa les yeux vers ses pieds en sachant la colère toujours présente dans sa voix.

« Non. » ; Tom daigna au moins tourner la tête vers lui et le brun se sentit tout petit face à ses pupilles aux couleurs si sombres. « Je suis désolé. » ; dit-il en chuchotant. « Je veux pas que tu me laisses tomber... »

L'homme soupira, ne sachant quoi penser ni ce qu'il était censé faire. Accepter d'aider Bill à se sevrer ou le laisser se débrouiller ?

« Tom, j'y arriverai jamais sans toi... tu sais très bien que je craquerais à la première occasion. »

« Si t'avais plus de volonté, tu n'aurais besoin de personne ! Tu l'as déjà fait une fois, pourquoi pas maintenant ? »

« Parce que j'avais encore l'espoir de retrouver une vie normale. »

Le mafieux soupira encore une fois et acquiesça finalement pour lui donner son accord.

« Je sais que tu détestes quand je suis aussi faible. »

« Je ne déteste pas que tu sois faible, je déteste que cette connerie te rende faible. »

« Alors aide moi ! »

« C'est ce que j'essaie déjà de faire ! Mais tu te laisses embobiner par ce con et ça te rend plus mal. »

« J'ai des raisons de l'être et il n'en fait pas partie ! »

« Ah vraiment ? »

« Oui ! »

« C'est marrant parce que j'entends toujours parler de lui en ce moment. »

Bill tourna la tête vers lui, la bouche ouverte de stupeur. Il avait mis plein de rancœur et de mauvaise foi dans sa phrase. Bill l'entendait même encore résonner dans sa tête.

« Je crois que tu te fais plutôt des idées ! » ; répondit-il pour se défendre.

« Pas moi. »

Ça sonnait presque froid et Bill ne comprenait pas pourquoi il avait l'air de mépriser Jules à ce point.

« C'est faux ! Je me fiche de lui. » ; ses doigts cherchèrent la main du mafieux et il s'y accrocha lorsqu'il la trouva. « Je l'aurais déjà oublié s'il n'était pas revenu. »

Tom marmonna quelque chose ressemblant à un -mh- et le laissa agripper ses doigts comme s'il allait s'évaporer d'une seconde à l'autre.

« Je ne sais pas comment j'ai pu ne pas voir ce qu'il faisait. » ; dit-il soudainement.

Hard loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant