Chapitre 24 :

130 8 0
                                    

Hard love.
Chapitre vingt-quatre.

Bill sentit instantanément son rythme cardiaque s'emballer et s'arrêta net de bouger. Ses yeux sombres se plantèrent dans ceux du plus âgé qui ne se sentit même pas gêné de soutenir son regard, le sien rempli de provocation.

Les mots n'avaient jamais réellement été prononcés et ça avait toujours conforté Bill dans l'idée que ce n'était peut-être pas réel. Si rien n'était avoué, alors ce serait plus facilement effaçable.
Mais Tom aimait provoquer. Tom était le roi de la torture morale et ne se gênait pas pour recommencer à jouer.

« Ne joues pas avec moi. » ; souffla l'androgyne d'une voix plus grave. Il voyait déjà la lueur de défi passer dans les yeux du mafieux et détestait ça.

« Je ne joue pas. »

Le brun se mordit l'intérieur des joues afin de contrôler son énervement et malgré l'état un peu plus fébrile dans lequel il se trouvait, il voulut garder la tête haute. Laisser Tom le contrôler après trois ans serait la pire chose.

« Tu me provoques. »

Tom ne lui répondit rien et attrapa le gel douche sans vraiment le lâcher des yeux. Cet air à la fois joueur et impassible rendait toujours Bill dingue et il le savait. Il s'occupa donc de se savonner sous les yeux noirs du plus jeune, se sentant plus amusé qu'autre chose.

« Arrête ça ! » ; Tom stoppa les poignets du brun alors qu'il s'apprêtait à le frapper et le regarda droit dans les yeux durant quelques secondes.

« C'est en agissant de cette manière que tu me laisses prendre le dessus. » ; lui chuchota-t-il sans lâcher son regard. « Tu devrais apprendre à jouer bébé. »

L'androgyne gronda de mécontentement et tira sur ses poignets afin de les libérer.

« T'es encore plus caractériel, j'crois que j'adore ça. » ; le provoqua une nouvelle fois le plus âgé, et Bill lui lança un regard noir.

« Tu devrais plutôt la fermer, parce que j'en apprends beaucoup sur toi depuis quelques jours et tu sais quoi ? » ; fit-il en s'approchant de son visage. « Je ne serais pas celui qui souffrira le plus. » ; chuchota-t-il assez près de ses lèvres.

Tom se tendit, ses poings se resserrèrent et il ne fit que le regarder de manière hautaine. Bill le provoquait clairement, de cet air sûr de lui qui le déstabilisait un peu.

« Tu veux vraiment jouer ? » ; dit-il sans le lâcher des yeux, l'une de ses mains glissant sur la nuque du mafieux. « Parce qu'en trois ans, j'ai appris que jouer avec les mecs, c'était un jeu d'enfant. » ; souffla-t-il d'une voix un peu plus basse.

Sa bouche manqua d'effleurer celle de Tom, mais il recula au dernier moment et l'aîné eut l'air plus tendu, plus contrarié.

« J'ai toujours dit que t'étais une chaudasse sous tes airs de vierge effarouchée. »

« Tu peux me traiter de pute autant que tu le voudras. » ; lui dit Bill en se dépêchant de se rincer. Il coupa l'eau et sortit de la douche sans un regard pour le mafieux. « Ça ne m'atteindra pas. »

L'observant s'éloigner en haussant un sourcil, Tom se décida lui aussi et sortit en s'empressant de se sécher et d'ensuite enfiler un bas de pyjama. Il suivit le petit brun jusqu'au salon.

« Pourquoi tu fuis dans ce cas ? »

« Je ne fuis pas. » ; Bill se retourna vivement, ses longs cheveux étaient toujours humides et le grand tee-shirt qu'il avait enfilé rappelait beaucoup de souvenirs au mafieux. « Je dis ce qui est vrai. »

Hard loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant