CAPTIVE (Tome 2) (sous contrat d'édition chez BMR)

6. Menteur

Asher

Los Angeles. Trois heures du matin.

Je fixais le plafond silencieusement, les sourcils froncés. Ma colère ne voulait pas se dissiper.

Je n'arrivais pas à me calmer.

Depuis avant-hier. Depuis que j'avais entendu sa voix.

Ce mélange de colère et frustration, cette envie malsaine de revenir dans sa vie seulement pour l'éloigner de son voisin se construisait de plus en plus dans mon cerveau.

Je ne supportais pas le savoir proche d'elle.

Je ne supportais la savoir proche d'un autre homme.

Je n'avais jamais songé à ça, la voir avec un autre. Et ce mec que je ne connaissais même pas encore était la douche froide que je ne voulais pas avoir.

Une image ne voulait pas sortir de ma tête, une image qu'avait créée mon cerveau en accord avec mes angoisses se jouait dans mon esprit depuis avant-hier.

Elle avec un autre.

Cette image me donnait la nausée et je n'arrivais pas à la faire sortir de ma tête.

Putain.

Ma rage montait en moi en même temps que mon imagination commençait à devenir incontrôlable, un gars avec elle, ses mains sur elle.

Je me levai d'un bond et fulminai en l'imaginant l'embrasser.

— Salut beau blond...

La voix d'Heather arriva jusqu'à mes oreilles, elle arrivait pile au bon moment.

Ses bras s'enroulèrent autour de ma nuque et je fermai les yeux, l'image d'Ella me revint en tête et une vague de colère s'empara de mon corps.

Sors de ma putain de tête !

Le geste brutal, j'attrapai la mâchoire d'Heather et écrasa mes lèvres sur les siennes. Je sentais ses mains sur ma taille, remontant mon T-shirt.

Comme il remontera le sien...

— Putain, jurai-je avant de presser plus hargneusement mes lèvres contre les siennes.

Ils devaient sortir de ma tête, elle devait putain de sortir.

Je poussai Heather sur mon matelas et elle échappa un hoquet de surprise avant que mon corps ne se presse brutalement contre le sien, en espérant peut-être balayer cette image de la tête.

Je sentais ses lèvres rejoindre les miennes, ses lèvres ne me procuraient aucun effet. Me forçant à approfondir notre baiser pour putain de ressentir quelque chose.

Comme j'avais ressenti lorsque c'était elle.

Mais ma colère était toujours présente, et il n'y avait qu'elle dans mon cerveau.

La respiration d'Heather emplissait la pièce, mon souffle s'alourdissait. J'en voulais plus.

Plus pour l'oublier.

Mais alors que je remontais sa jupe, une pensée m'embrouilla en une fraction de seconde.

Et...si elle apprenait que j'avais une captive ?

— J'en ai rien à foutre, grognai-je à moi-même  en pressant mes mains sur les hanches d'Heather.

Une captive que je me tape en plus ?

Je ne pourrais jamais la récupérer...

Je m'arrêtai soudainement et la captive prit le dessus, se mettant à califourchon sur moi et commençait à défaire ma ceinture.