CAPTIVE (Tome 2) (sous contrat d'édition chez BMR)

3. Voisin

Asher

20 heures. Los Angeles.

— Et toi tu préfères quoi ? Moi c'est les chats aux chiens.

— Je préfère quand tu la fermes, crachai-je sans relever la tête vers ma nouvelle captive.

Heather était revenue de sa mission depuis hier soir, et putain qu'est-ce qu'elle ne m'avait pas manqué.

Ses questions tout droit sorties d'un site de merde me cassaient les couilles d'une manière artistique.

Et ça ne faisait que commencer.

Je l'avais rencontré quelques mois en arrière, Heather voulait travailler pour moi, mais Kiara m'avait interdit de le faire sous prétexte que je ne devais pas avoir d'autres captives après elle.

Ce qui m'a poussé à l'embaucher.

Et je regrette ma décision tous les jours dès l'instant où elle ouvre la bouche.

— Si tu devais faire une seule chose avant de mourir, ça serait quoi ?

— Te coller une balle dans la tête. Ça serait jouissif.

— ...Sympa, soupira-t-elle.

Et dire que je détestais la présence d'Ella.

Je décidai de ne rien répondre, comme Ben, elle allait se la fermer tôt ou tard. Un léger soupire quitta mes lèvres après avoir enfin terminé ses foutues signatures qui m'avaient niqué les doigts.

Je me frottais les yeux, ma fatigue commençait à se faire ressentir à l'intérieur de mon corps, et j'avais besoin d'une clope.

— Je vais m'absenter quelques jours, l'informai-je en sentant son regard se poser sur moi.

J'étais décidé à reprendre ce qui m'appartenait. Il était hors de question qu'il en soit autrement.

Ce mec ne posera plus les yeux sur elle.

— Où est-ce que tu vas ? Osa-t-elle me demander.

— C'est pas tes affaires, répondis-je le ton glacial avant de tirer une clope.

— Mon ancien possesseur n'était pas aussi secret...

Un rire mauvais s'échappa de mes lèvres. Quelle audace.

— La porte est grande ouverte Heather, ton contrat est dans mon tiroir, tu peux l'annuler à tout moment, lui rappelai-je en aspirant la nicotine dont j'étais accro, je n'ai pas besoin de toi, n'ose jamais croire le contraire.

Elle déglutit, mais ne répondit rien, et je pouffai de rire.

Mon ange aurait eu plus de répondant. Heather est trop facile.

J'entendis la porte d'entrée s'ouvrir en bas, mes yeux se fermèrent et je soufflai. Il y avait deux possibilités, soit Kiara, soit Ben.

Aucun d'eux ne m'enchantait.

— Mec, mec mec !

Ben.

Bien sûr.

Il déboula dans mon bureau, l'air stressé. Comme s'il venait de sortir d'une course-poursuite.

Je fronçai les sourcils, pourquoi il était comme ça ?

— Je me suis enfermé à l'extérieur de chez moi, m'informa-t-il essoufflé, t'as les doubles ?