Retour dans le passé (Deuxième Partie)

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Fatima Sow

Ma mère : Arrête de pleurer ma fille, Adouna lofii guiss rek dafay diex. C'est vrai que nous vivons dans des conditions très difficiles ici, et même si, je décidais de demander le divorce on serait des sans abris, on aurait nulle part où aller.
Moi : Où sont mes grands-parents maman ? Tu n'as jamais voulu m'en parler...
Ma mère: (Me narrant toute l'histoire)
J'étais choquée, elle avait fait tout ça pour mon père, qui aujourd'hui ne la calcule même pas
Ma mère : N'en veux pas à ton père Fatima, malgré tout il reste ton paternel
Moi: ( En colère, criant presque) Je t'arrête maman , je n'ai plus de père , c'est un homme mort pour moi, jamais je ne lui pardonnerai tout ce qu'il nous fait subir, je le déteste
Ma mère: Astaghfiroulah!! Toub ko Néné Touti. Que ça soit la dernière fois que je t'entends parler ainsi de ton père. Maintenant, va faire tes prières et après tu vas te coucher , il se fait tard.
Elle me souhaite une bonne nuit sans même un regard pour moi, je fis ce qu'elle me dit sans broncher.
Alors que j'étais sur le point de dormir, j'entends quelqu'un toquer à la porte
Moi : C'est qui ?
Une voix dehors: C'est tante Amy, ouvre cette porte salle gosse
Elle me bouscule dès que j'ouvre la porte, et j'ai heurté le mur
Elle : Je n'ai pas raté la conversation avec ta mère, et je te connais parfaitement pour savoir que tu ne resteras pas les bras croisés. En tout cas je t'avertis, si jamais tu pipes un mot à ton père où à qui ce soit, je te promets que tu assisteras aux funérailles de ta mère.
Et bamm, elle claque la porte sous mon nez. J'arrivais pas à parler, mes jambes tremblaient, je priais au fond de moi que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve. J'avais peur qu'elle fasse du mal à ma mère, elle en était capable... Et il fallait que je fasse quelque chose pour lui en empêcher.
Le lendemain matin, dès l'aube, je pris mon courage à deux mains pour partir chez mes grands-parents (du côté de mon père ), pour leur en parler sans que tante Amy ne s'en rende compte.
Dès que je franchis le pas de la porte, je vis ma tante Khadija , la sœur de mon père
Elle : Qu'est-ce que tu fais ici ? Espèce de sorcière... Depuis que ta mère est entrée dans la vie de Hametel , nous vivons dans les ténèbres. Sors vite de cette maison , enfant de malheur
Mon grand-père: Khadija ? Tu t'entends parler ? Est-ce ainsi que je t'ai éduquée? Aythieu fiche le camp d'ici ...
Moi : (En faisant la génuflexion) Bonjour Mame, naka yaram bi?
Lui : Bonjour ma fille, Mangui sante yalla boubah , Ani sa yaye ? Mbaa dara diotouko?
Moi: Elle est à la maison, elle va bien Alhamdoulilah. D'ailleurs elle est la raison de ma venue ici
Lui : Hmm Bismillah, assis toi. Mba diam ?
Moi : Diam leu dou diam Mame (C'est ainsi que je lui raconte tout ce que ma tante nous fait subir, l'histoire de la tête du serpent, le fait qu'elle nous privait de nourriture parfois ma mère et moi , sans oublier le comportement louche de mon père, je lui ai tout dit , tout )
Lui : Alakhou Akbarr, Aminata m'a très déçue. Et Hametel? Mon fils ? Qu'est il devenu? Ayw...
Il n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'il piqua une crise cardiaque.
Moi : (Apeurée) Mame ? Qu'est-ce qu'il y'a ? Oh non qu'est ce que j'ai fait ? Mame réponds moi s'il te plaît (En larmes en essayant de le réveiller) , Ayy Mame boulmaa deff nii
Je suis sortie dans la cour pour chercher de l'aide,
Moi : Venez m'aider s'il vous plaît, Mame Adama a piqué une crise , wouy walooo
Mon oncle Moussa a été le premier à intervenir
Lui : Hodowoni hodowoni ? (Où est-il en Pulhaar)
Je lui indique où se trouvait grand-père. Il était là, couché sur le sol , sans aucune réaction, son visage était devenu tellement lisse, il ne respirait plus , ça y est , mon grand-père est mort à cause de moi, je l'ai tué.

NB : Je tenais à vous dire que la première partie de cette chronique, intitulée Retour dans le passé , sera un peu longue. Je veux qu'elle soit bien détaillée pour vous afin que vous puissiez bien comprendre le vrai sens du « destin épineux »
Bonne lecture ❤️

Fatima, un destin épineux Where stories live. Discover now