Chapitre 2: charmant garçon

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Une fois le texte arrivé, je lui indiquai l'adresse que m'avait donnée ma mère. A la fin de ma course, le taxi était rentré dans un quartier résidentiel bourgeois composé de multiples ronds point et tournant. Un vrai casse-tête que je ne serais pas prête de résoudre.

Je posai mes deux valises à mes pieds et m'avançai vers le portique en bois de ce qui s'apparentait à mon nouveau chez moi. La maison était gigantesque et de couleur pastel, elle ne se différenciait pas des maisons alentours par sa taille car elles étaient toutes énormes. Qui dit ressembler dit perdre, je vais sûrement me perde un jour dans ce lotissement.

A cette heure matinale, le quartier était silencieux. Presque tous les volets étaient fermés et seule quelques silhouettes présentes dans les jardins prouvaient que le quartier n'était pas abandonné. Que l'on soit bien clair ce n'est parce que on était en vacances d'été que tout le monde devait ne rien faire. Je pense que ce quartier regorge d'une bonne poignée de faignants et que la plupart des activités d'entretiens étaient faite par des employés et non par les propriétaires eux-mêmes.

Je toquai à la porte. Personne ne me répondit, je toquai une seconde fois. Cette fois-ci, j'entendis des bruits de pas presque inaudibles se diriger vers la porte d'entrée. Une clef sembla tourner dans la serrure et la porte s'ouvrit enfin.

Un garçon d'environ mon âge se tenait devant en ce que je pouvais appeler un pyjama. Dans un tee-shirt d'un groupe de musique inconnu pour moi et un bas de jogging évasé noir, il était clair que ce garçon sortait tout droit de son lit et que je l'avais réveillé. Ses cheveux bruns foncés en pagaille en étaient la preuve. Il n'avait donc pas l'air d'avoir hâte que je me présente dans cette maison puisqu'il ne s'était pas préparé ni précipité sur la porte. Ses yeux bleus semblaient juger mon corps entier. C'était un peu gênant, tandis que lui continuait de me fixer et que je jouais avec mes pieds de gêne, ce silence fut insoutenable et je ne pus m'empêcher de dire :

Moi: tu peux arrêter de me regarder comme ça, c'est assez gênant...

Il semblait ailleurs quand je lui parlais, comme si son rêve n'avait pas quitté son cerveau et qu'il le vivait encore. Il fallait que je fasse bonne impression, j'allais quand même vivre chez lui pendant un certain temps, je ne vais tout de même pas l'agresser verbalement, pour un premier contact ça serait catastrophique...

Moi:Je suppose que tu es Carter. Ma mère m'a dit que tu m'attendrais ici.

Carter : Tu supposes bien. Mon père m'a dit qui tu es mais je ne me souviens plus de ton prénom.

Moi : Halley, Halley Travis. Dis-je en lui tendant la main pour le saluer

Carter: Je ne retiens pas ce qui n'est pas important pour moi.

Sympathique, je repris ma main ayant vus qu'il n'allait pas la serrer. Ce n'est pas la peine d'essayer de lui faire la bise non plus...

Carter: Reste pas plantée là entre, je commence à avoir chaud

Je me pressai pour rentrer à l'intérieur. L'atmosphère était plus agréable dans la maison. La climatisation rendait l'air plus frais, violent contraste avec l'air chaud et étouffant du dehors. Carter se dirigea vers une pièce et voyant que je ne comptais pas le suivre de moi-même, il me cria de le rejoindre dans ce qui semblait être la cuisine.

Carter: Faut tout te dire ou tu comptes rester muette et coincée tout le temps? Non parce que ce genre d'attitude je déteste ça.

Moi: Je ne suis pas née pour te plaire à ce que je sache et je ne vais pas agir comme si je te connaissais depuis longtemps ça n'a aucun sens.

Carter: tu m'énerves déjà, c'est mal parti.

Je soufflai et m'assis sur un des tabourets en face du plan de travail. Il se préparait un café.

Carter: Tu en veux un?

Moi: sans sucre s'il te plait.

Quelques minutes plus tard je me retrouvai avec un café brûlant dans les mains. Je décidai donc de le poser sur le comptoir en attendant qu'il refroidisse. Carter ne semblait pas perturber par la forte chaleur qu'avait son café et le bu presque d'une traite. Il s'assit tu le comptoir en face de moi et me regarda droit dans les yeux.

Carter: Bon je vais être honnête avec toi, ça me fait chier de devoir te tenir compagnie en attendant que les parents rentrent alors je vais aller me préparer pour sortir m'aérer et tu vas rester sagement là.

Moi: je ne sais pas ce que je t'ai fait pour mériter une telle haine mais je ne trouve pas ça très gentil de réagir comme ça, on ne se connait même pas que tu as déjà une mauvaise opinion de moi.

Carter: ne t'aventure pas sur ce sujet-là, ça ne mène à rien. Je te montre juste ta chambre et la salle de bain mais ça s'arrêtera là.

Moi: C'est déjà trop pour monsieur. Dis-je dans un soufflement

Il me montra brièvement la maison et ce qui allait être ma future chambre encore en travaux. Le temps de refaire les papiers peints, je dormirais dans une autre chambre apparemment, il ne m'en a pas dit plus, ça serait donc à moi de le découvrir.

Il me laissa planter au milieu du hall d'entrée pour aller dans la salle de bain se préparer et en sortit quelques minutes plus tard.

Je me retrouvai seule dans un milieu presque inconnu, ma nouvelle vie s'annonçait mal.

Puisqu'il Faut ChoisirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant