- t w e n t y - f o u r -

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• Naëlia Oumaze •

• Naëlia Oumaze •

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M A I  2 0 1 8

Je m'affalais sur le corps de Tarik qui lui-même était contre le canapé. Nous avions tous les deux eu une journée assez chargé, entre le déstockage des nouveaux arrivages au supermarché pour moi et lui avec son album.

- On commence à entraîner dans une routine vicieuse amor. soupirais-je en jouant avec ses pointes de cheveux.

Tarik - J'sais mais en c'est la dernière ligne droite, après je te promets que j't'emmène en vacances.

Je souriais à cette idée et me penchais pour l'embrasser du bout des lèvres. Mais ce moment de calme et de repos fut de courte durée à cause du téléphone de Tarik dans sa poche, vibrant sur ma cuisse. Je soufflais excessivement et il se démenait pour sortir son portable de son jogging.

Tarik - Ouais allô ?... Chez oim... Maintenant ?... Khoya j'suis avec ma mra... Genre j'peux aps demain ?... Il me regardait dans les yeux. Vas-y j'arrive.

Je fermais doucement mes paupières, comprenant que Tarik allait encore m'abandonner. C'était la troisième fois cette semaine et on était mercredi. Oui, j'avais passé toutes mes nuits seule à l'attendre.

Tarik - Qalbi, smeh mais-

- Smeh mais c'est le stud'. le coupais-je après avoir répété cette phrase que je n'avais entendu que trop de fois. De toute façon, je te retiens pas.

Je me relevais du canapé avant de partir dans la cuisine pour aller me rafraîchir le gosier. En ce moment, je commençais à devenir un peu paranoïaque, surtout à cause de mes fenêtres que j'avais retrouvé explosées il y a moins de deux semaines.

Et cinq jours encore, quelqu'un s'était amusé à rayer ma carrosserie avec une vulgaire clé de voiture. J'étais stressée en permanence. Pour ne rien arranger à la situation, lors d'une soirée, Lucas avait plaisanté sur le fait que la prochaine fois, ma voiture allait carrément prendre feu si ça continuait.

Tarik avait pris ça sur le ton de la rigolade mais j'avais bien cerné son air inquiet derrière ce visage qu'il se donnait. En public, on était assez pudique, on ne se câlinait pas toutes les secondes ou on ne disait pas des mots d'amour à chacun de nos pas.

Mais le plus souvent - je parlais plus avant qu'il se concentre sur son album - on était toujours fourré ensemble quand on ne travaillait pas. On sortait le soir sur Paris pour descendre les Champs-Élysées dans ses belles voitures ou  on parlait de rien, assis sur mon balcon, devant les étoiles.

C'était pour ces moments calmes que je continuais à croire en nous et que je ne me laissais pas abattre par tous les événements. Et aussi le fait qu'il m'ait dit je t'aime. On en avait pas reparlé de ça.

𝘵𝘪𝘨𝘳𝘦𝘴𝘢Où les histoires vivent. Découvrez maintenant