Chapitre XXXIX - Condamnation

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« - Mesdames et Messieurs, veuillez-vous lever pour accueillir l'honorable juge Howard qui sera en charge de l'affaire Andrews et Mills contre Crabs et O'Brien.

- Bien ! Commença ce dernier. Veuillez-vous asseoir. Au vu des éléments à charge dans le dossier, il est clairement évidement que les charges retenues contre les deux accusés prouvent leur culpabilité. La décision du jury déterminera donc les sanctions à établir à leurs encontres. Nous devrons aussi déterminer si le cas de Mademoiselle Crabs, ici présente, relève de la psychiatrie et nécessite un internement ou si elle a prémédité ses actes en toutes connaissances de cause. La parole est à l'avocat de la défense, veuillez faire entrer votre premier témoin. »

Toute la matinée durant, les auditions se succédèrent. Chaque camp essayant de prendre le dessus sur l'autre. D'abord les témoins des méfaits du passé tel que Carolina et Katherine :

« - Mademoiselle Crabs est une manipulatrice qui nous a poussé à mentir. Nous n'aurions jamais dû l'écouter, pleura Katherine. Je te demande pardon pour tout Mariella ... »

Puis vint le tour des dommages collatéraux :

« - A cause de leurs actions, j'ai failli être brulé vif, hurla Karl Mills, furieux de ne pas avoir su protéger sa petite fille correctement. Cette fille est complétement folle et ce garçon s'est laissé manipulé ... Dieu seul sait ce qui serait arrivé si ma petite Mariella était montée dans cette voiture à ma place ! Il faut qu'ils soient punis comme il se doit ...

- Oui, c'est vrai ! » Crièrent en chœur des personnes dans le fond de la salle. Une cohue s'éleva alors entre les partisans d'Hanna et ceux de Jeremiah et Mariella. Les défenseurs du tyran prétextaient que seul l'amour qu'elle portait au jeune homme était le responsable de sa folie et qu'il fallait lui venir en aide car elle souffrait beaucoup. Mariella se sentait de plus en plus mal. En plus de ressentir des douleurs dans le bas du dos à cause de sa grossesse, le stress qu'elle sentait avec les hurlements lui paraissait insupportable. La fatigue et l'agitation commençait avoir raison d'elle et le simple fait de penser qu'Hanna se tenait à quelques centimètres de son enfant, le sourire en coin la terrifiait.

« - Calmez-vous, calmez-vous, tonna le juge. Reprenez-vos esprits ou je fais évacuer la salle ! Nous vous remercions pour votre témoignage Monsieur Mills. Maitre, veuillez appeler votre prochain témoin.

- J'appelle à la barre Monsieur Kyle O'Brien, votre Honneur. »

On fit amener le détenu qui ne savait pas vraiment ce qu'il devait faire. Dans sa tête tout était mélanger. Devait-il une nouvelle fois suivre Hanna pour lui prouver son amour au risque de perdre sa liberté et le peu de dignité qu'il lui restait ou devait-il au contraire se retourner contre elle au risque de la perdre elle pour toujours ?

« - Monsieur O'Brien, pouvez-vous nous dire comment vous avez connu la victime, Mademoiselle Mills ? Pouvez-vous nous donner toutes les circonstances liées à votre rencontre ?

- C'est Hanna qui m'a parlé d'elle. C'était visiblement une de ces obsessions. Elle m'a convaincu de travailler pour elle et de garder un œil sur elle.

- Est-ce que vous voulez dire que mademoiselle Crabs vous a séduit pour garder un œil sur Mademoiselle Mills ?

- Objection, spéculations, s'écria l'avocat de la défense.

- Pardonnez-moi, je reformule, reprit l'avocat de Mariella. Vous avez dit, je cite « Elle m'a convaincu de travailler pour elle et de garder un œil sur elle ». Pouvez-vous nous dire comment elle vous a convaincu ?

- Hanna et moi nous sommes rencontrés il y a cinq ans. Je sui immédiatement tombé amoureux d'elle et elle le savait très bien. Je crois qu'elle a utilisé les sentiments que j'avais pour elle pour me manipuler ...

Lâcher PriseWhere stories live. Discover now